12-01-2009, 15:09
Lunbab : En cette semaine de grande froidure, l'OM évitait d'apposer d'innombrables gerçures sur ses lèvres déjà crispées. En effet, les angelures provoquées par Nancy (0-3) ont boursoufflé l'OM. Si sans Niang, l'OM n'a rien d'un Mamad' imaginaire, cela n'est n'est pas la faute à Molière. Fiévreux et à court de munition, à Besançon l'OM s'est vu contraint de soigner sa grippe carabinée avec un Samassa en guise de Moussilou-Coccinum. Ce fut 120 minutes de souffrance interminable pour Mamadou et le jeune Gnabouyou, tout juste remis d'une opération de la sténose aortique. Le tout sous les yeux d'un Gaël Givet se rapprochant du gibet comme l'OM a flirté avec les garde-fous, au bon souvenir de Carquefou. A imposer coûte que coûte -sauf pour Lyon- des rencontres par un climat sibérique, les instances récoltent le Oural football qu'elles méritent.
Marbab : Pour contrecarrer ce froid épouvantable et désenrhumer une attaque restant à ce jour -on se demande comment- la meilleure du championnat, l'OM pense à se parer d'un attaquant du Grand Nord. Expérimenté, Larsson mûrit ses décisions. Et à 37 ans la sagesse l'emporte. Henke choisit de ne pas choisir l'OM, qui sauve les meubles (Ikéa) en annonçant l'arrêt des négociations avec le Suédois. Guy Gnabouyou livre sa première entrevue dans la presse locale, à coeur ouvert.
Mercrebab : Un déluge de flocons a blanchi la ville. Marseille s'est réveillée ensevelie. Sur le coup des septs heures je regarde s'épaissir le manteau de coton froid, et la cité prendre des allures de station de ski improvisée. Quelle aubaine pour les lève-tards oisifs en pyjama tels que moi. Marseille est d'un calme sublime. Aucun moteur ou presque ne vient fendre ce silence rassurant. Privée de transports, elle redevient cet archipel urbain de villages segmentés. Les distances reprennent leurs droits. Les piétons également et en abusent parfois. En jouant à Cousteau avec une madeleine et mon expresso, je m'amuse depuis ma fenêtre des acrobaties stupides tentées par des conducteurs pris de panique. Peu à peu, ils quittent leurs volants qu'ils abandonnent comme des épaves incontrôlables. Quelques heures durant, la ville aura offert un spectacle que j'aurais intitulé « Avoriaz sur Mer ». On aurait cru ouvrir un livre bardé d'images d'un autre temps. J'enfile mon jogging modèle Johnny Clegg & Savuka et pars battre le pavé devenu blanc. Jean Talus, mon chien, batifole dans la neige et butine des polos à l'urine. Il fait bon. Nul besoin de s'affubler de débiles manteaux. Le bar des Corses est ouvert car son patron habite dedans. Aussi, alors que la salle est déjà gonflée de monde (ils habitent aussi dedans), le sympathique Cissou glisse, patine, avant de se raccrocher à un malheureux rétroviseur. « Oh fan, va falloir que j'achète les raclettes pour marcher dans la neige ». « C'est pas la neige c'est que t'y es empégué, oh gamate que t'y es aaaaaaah !» lui répond un de ses amis au visage étranglé par l'alcool. Lui, c'est certain, il peut dormir dehors, il ne gèlera pas.
Jeubab : Avec le froid, Domenech crache sa Valda et présente ses aveux pour 2009. L'opiOMane moyen apprend que Charles Kaboré est quasiment le beau-frère de Boubacar Sanogo. Comme dirait Djibril Cissé après son match contre la Chine, « ça me fait une belle jambe ».
Vendrebab : Les oiseaux de mauvais augure, la presse sportive et les mâles faisans évoquent du bout du bec le départ d'Eric Gerets, à la fin de la saison. Je ne me suis jamais bercé d'illusions quant à la supposée continuité de nos projets sportifs. car si le Belge venait à déserter le chevet du grand port malade, scenario inéluctable auquel Pape nous prépare déjà subliminalement, il n'aura pas duré plus qu'Albert Emon.
Samebab: Le Pape refuse d'affronter Auxerre par moins trois degrés à l'Abbé Deschamps. Mais l'OM jouera, l'OM gagnera par deux buts à zéro. Samassa inscrit son deuxième but pour sa deuxième titularisation, Valbuena plante son sixième en... quasiment 59 matches de L1. Preuve que ce match était vraiment injouable.
Babanche : L'OM espère Brandao en attendant le redoux. Quant à moi, je retire la mousse et remballe ma crèche. Quitte à attendre planté comme un Santon, autant aller à la pêche. Je ne manquerai pas d'appât. L'interview du Pape m'a filé du mourron.
Solide comme un wok !