"Une vérité qui dérange" était pédagogique et permettait au grand public de comprendre les mécanismes des changements climatiques et leurs conséquences environnementales. Une sorte de cours magistral en forme de coup de poing.
"Home" reprenait le crédo premier de Nicolas Hulot : "lémerveillement constitue le premier pas vers le respect". Superbe fresque sur la planète, ses beautés et les périls qui les menacent, le film cherchait à toucher l'émotion du spectateur pour l'amener à réagir.
"Le syndrome du Titanic" nous questionne lui sur le sens de la vie, la place de l'Homme sur la Terre et dans l'Univers.
Réquisitoire implacable contre le capitalisme effréné qui tansforme tout en équation pour obtenir des dollars et déconnecte l'Homme de son environnement chaque jour un peu plus, le film nous amène d'un point à l'autre de la planète et nous montre l'uniformisation destructrice des cultures, le superflu de certaines sociétés (Dubaï, le Japon) et leurs conséquences noires sur les déshérités de ce monde, que ce soit à Lagos ou à Los Angeles.
Quelques images m'ont marqué... des scènes où dans nos sociétés urbanisées la seule nature que l'on voit est sous forme de photographies sur une palissade de chantier, d'images de fôrets dans les couloirs d'un métro... quelques réminiscences pour ne pas oublier d'où l'on vient.
La misère extrême à Lagos au Nigéria, ville tentaculaire où un peuple invisible survit dans des cloaques sous les autoroutes géantes.
Les sans-abris de Los Angeles downtown, présences fantomatiques sous les lumières des gratte-ciels.
Le Japon, société urbaine de plus en plus déconnectée. Là-bas ça va mal...
Dubai, le royaume de l'outrance et de l'inutile, son skidôme avec paysages alpins peints sur les murs et ses lotissements sur Palm Island.
Les Etats-Unis et leur frontière-barrière avec le Mexique, avec les panneaux "attention traversées de migrants" sur les autoroutes.
Pour ceux qui aiment l'émission "là-bas si j'y suis", le film parcourt les mêmes chemins.
Les images sont très belles, parfois dures. Elles donnent toujours à réfléchir. Le commentaire de Nicolas Hulot est sobre, il alterne avec de nombreux passages musicaux qui composent une bande-annonce de toute beauté et de cours extraits de discours de grand hommes.
C'est donc un très beau film, avec une portée philosophique. Ceux qui n'ont pas aimé (les critiques) ont à mon avis du mal à ce qu'on les mette face à la réalité de ce monde ( pour ne pas dire le nez dans leur m...).