Nil Sanyas a écrit :[size=7]Même si Monaco c'est pas la France selon certains...[/size]
État européen, enclavé dans le département français des Alpes-Maritimes, baigné par la mer Méditerranée; il s'étend sur 1,95 km2. La population, qui compte 30000 habitants [1994], connaît un taux de natalité de 19,6
‰ [1994], un taux de mortalité de 16,6
‰ [1994] et un accroissement naturel annuel de 0,3 % [1994]
Géographie
Étirée du sud-ouest au nord-est sur 3 km de rivage, la principauté de Monaco est située sur la partie inférieure d'un massif montagneux sur lequel se dressent deux hauteurs: la Tête-de-Chien (556 m) et, au nord, le mont Agel, où sont installés les émetteurs de radio et de télévision (1260 m, en territoire français). La partie la plus élevée de cet ensemble est le Rocher de Monaco qui surplombe la mer Méditerranée et le port de plaisance. Les quartiers La Condamine et <A name=m0005204.r1>
Monte-Carlo
sont délimités par le ravin des Gaumates.
Avec des températures rarement inférieures à 10 °C, la principauté bénéficie d'un climat d'une exceptionnelle douceur. 100 % urbaine et avec une progression nulle depuis 1989, la population est composée de Français (46,8 %), de Monégasques (16,6 %) et d'Italiens (16,5 %). Le français est la langue officielle, mais le monégasque est également parlé. La population est catholique à 90 %.
On compte 50 km de routes (100 % asphaltées), 20000 voitures particulières et 650 véhicules utilitaires. La voie ferrée (1,6 km), qui appartient au réseau de la SNCF, est souterraine depuis 1999. L'aéroport international le plus proche est celui de Nice-Côte d'Azur. L'héliport de Fontvieille assure des liaisons régulières avec celui-ci.
Économie
Monaco constitue avec la France depuis 1865 une Union douanière (dont les modalités ont été précisées en 1962) et sa monnaie est l'euro. Le budget de l'État est alimenté essentiellement par la TVA (54 %) et les monopoles (jeux) concédés ou exploités (17,5 %). L'économie monégasque est avant tout une économie où les services (banques) et le tourisme jouent un rôle traditionnellement important. mais les industries de certains secteurs à haute valeur ajoutée (pharmacie, cosmétiques, matières plastiques), les laboratoires de recherche, les télécommunications et les bureaux d'études sont également hautement performants. Favorisée par une faible fiscalité, la fonction industrielle attire souvent le personnel des villes très proches; la Principauté offre plus d'emplois (37000) qu'elle ne compte d'habitants.
Les relations avec la France
C'est un traité signé le 17 juillet 1918 qui définit encore aujourd'hui les relations entre Monaco et la France, cette dernière s'engageant à garantir la souveraineté de la Principauté. Cette coopération a été renforcée par la convention du 28 juillet 1930, instituant entre autres dispositions, la mise à disposition de fonctionnaires français dans les domaines touchant à l'ordre public, les relations extérieures ou la justice. Les fonctions de ministre d'État (chef du gouvernement, directeurs des services fiscaux et judiciaires) reviennent à des fonctionnaires français. Quinze magistrats, sur les vingt et un en exercice en 2000 dans la Principauté, sont détachés par la France.
Les domaines judiciaires, financiers et fiscaux sont en effet centraux dans les liens d'«amitié protectrice» qui unissent la France à Monaco. En 1962, une crise grave entre les deux États, portant sur le statut fiscal privilégié institué dans la Principauté, entraîna la création de l'Union douanière. Une autre convention, fiscale, arrêtait le reversement des sommes au titre de la TVA. Cette quote-part, dénoncée alors par les parlementaires français comme une «subvention annuelle des contribuables français à Monaco» n'a cessé de croître (826 millions de francs en 1998). En 2000, les relations économiques et financières entre la France et Monaco ont de nouveau fait l'objet de rapports très critiques de la part des parlementaires français et du ministère des Finances, dénonçant les lois de finances monégasques. En matière fiscale, notamment, les autorités de la Principauté sont accusées de «ne pas publier de »comptabilité nationale» et de fonder la prospérité économique du Rocher sur une «fiscalité modérée, le secret bancaire et l'implantation de sociétés holdings». Le ministère français des Finances souhaiterait également que des mesures plus contraignantes soient prises par les autorités monégasques pour accroître la «transparence» financière de la Principauté, notamment par une réforme des Servives d'information et de contrôle sur les circuits financiers (Siccfin), chargés de la lutte contre le blanchiment et la délinquance financière.
Histoire
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La ville, ancienne colonie phénicienne, fut conquise, au Ier siècle av. J.-C., par les Romains, qui lui donnèrent le nom de
Portus Herculis Monaeci. Après avoir été occupée par les Sarrasins durant le haut Moyen Âge, la seigneurie de Monaco passa, au XIIe siècle, dans l'orbite de Gênes. Mais elle réussit ensuite à conquérir son autonomie sous la protection de Louis II d'Anjou, roi de Naples et de Sicile (1409-1419), puis devint en 1419 possession des Grimaldi; en 1512, cette famille d'origine génoise obtint du roi de France la reconnaissance de sa souveraineté. De 1524 à 1641, la principauté fut rattachée à l'Espagne, et à la France de 1793 à 1814. En 1815, le congrès de Vienne la plaça sous le protectorat du roi de Sardaigne, duc de Savoie, qui la possédait avant la Révolution. En 1860, celui-ci céda le comté de Nice à la France, qui, en 1861, reconnut l'indépendance de la principauté de Monaco et conclut avec elle une union douanière en 1865. Albert Ier (1848 -1922, prince de Monaco à partir de 1889), savant océanographe de réputation internationale, fit promulguer une Constitution (1911). Celle-ci a été plusieurs fois remaniée, notamment en 1962, sous Rainier III, prince de Monaco depuis 1949.
Culture et loisirs
<A name=m0005204.12>Situé à l'extrémité nord-ouest du Rocher, le palais princier (XVIe-XVIIe s.) fut érigé sur les pierres mêmes du Château Vieux, forteresse ébauchée en 1215 par Fulco di Castello. Dans le quartier de Monte-Carlo, à côté des hôtels de luxe, le casino, construit par Charles Garnier en 1878-1879, attire les joueurs du monde entier. Édifiée à la fin du XIXe siècle, une cathédrale néo-romane est située, dans la partie sud du Rocher, à l'emplacement même de l'ancienne église Saint-Nicolas (1252) qui fut la première église paroissiale de Monaco, construite par les Génois. Bâti de 1899 à 1910, un important musée océanographique surplombe la mer.
Dominant la falaise sur le côté sud du Rocher, les jardins exotiques Saint-Martin abritent la statue d'Albert Ier.
L'activité touristique est très développée (plage, port de plaisance, rallye automobile et grand prix de formule 1, disputé chaque année en mai).