17-02-2004, 06:50
Espagne: le Real Madrid à nouveau accusé d'être "l'équipe du gouvernement"
MADRID (AFP) - Du "penalty imaginaire" au "vol à Santiago Bernabeu", le généreux penalty qui a permis dimanche au Real Madrid d'arracher le nul contre Valence (1-1), en match au sommet du Championnat d'Espagne de football, a généré une importante controverse, le Real étant à nouveau accusé de bénéficier d'un traitement de faveur.
"Le penalty était juste... Juste à la dernière minute. Et 100.000 personnes ont applaudi. 100.000 personnes ne peuvent avoir tort", s'amusait, lundi, l'humoriste du quotidien Marca, à propos de l'événement du week-end: le penalty sifflé pour une "faute" de Marchena sur Raul, qui a permis à Luis Figo d'égaliser dans le temps additionnel et au Real de conserver sa première place en Liga devant son rival direct.
A la vue des images diffusées sans cesse sur toutes les chaînes du pays, la faute de Marchena sur Raul, dos au but et sans le ballon maîtrisé, parait peu évidente. Aussi, quand on constate que cela est survenu dans le temps additionnel, à Madrid, contre Valence, et alors que le Real perdait 1-0 et aurait cédé la tête du Championnat en cas de défaite, la tentation du scandale n'est pas loin.
Lundi, le quotidien très pro-madrilène As était le seul à défendre la décision d'arbitrage. Les quotidiens généralistes, plus objectifs sur le Real, étaient, eux, plus sévères. "Un penalty inexistant à la dernière minute (...) apprécié par un arbitre imaginatif", soulignait El Pais. "Un penalty qui ne l'était pas", titrait ABC. Les quotidiens catalans, forcément anti-madrilènes, étaient les plus véhéments: "Vol à Santiago Bernabeu", estimait notamment Sport.
"C'était un penalty politique", estimait pour sa part le défenseur italien de Valence, Amedeo Carboni. "Jusqu'ici, je croyais à l'impartialité des arbitres", s'indignait Albelda, alors que les Madrilènes Raul, Roberto Carlos, Carlos Queiroz ou Jorge Valdano tentaient de justifier la décision de l'arbitre avec des "Il y a eu un contact, donc penalty" ou "Il n'y a pas eu de simulation"...
"La polémique est servie", résumait El Mundo. Dans les émissions de radio, les "chats" (discussions) sur internet, dans les bistrots et dans les vestiaires, on reparle désormais de la célèbre "légende noire" du Real, accusé d'être "le club du gouvernement". On rappelle le recrutement de Di Stefano (recruté à la fois par le Real et le Barça mais qui était finalement allé au Real, sur décision du général Franco), les nombreuses victoires controversées du club ou la vente de la cité sportive du Real, qui a ainsi effacé sa dette grâce à une belle opération immobilière rendue possible par la requalification des terrains du club.
Les vieux slogans sont de retour: "Asi gana el Madri" (c'est comme cela que gagne le Real)". Les vieilles blagues ont ressurgi. "Pourquoi le musée du Real Madrid est-il surnommé le marché aux Puces? Parce que tout ce qu'on y trouve est soit vieux soit volé". "Combien de Ligas le Real a-t-il gagné? 29. Non, je ne te demande pas combien il en a volé mais combien il en a réellement gagné."
En tout cas, soulignait la radio Cadena Ser, "à la fin de la saison, on fera les comptes et on risque de reparler encore de ce penalty". yahoo sport
:MooM:
MADRID (AFP) - Du "penalty imaginaire" au "vol à Santiago Bernabeu", le généreux penalty qui a permis dimanche au Real Madrid d'arracher le nul contre Valence (1-1), en match au sommet du Championnat d'Espagne de football, a généré une importante controverse, le Real étant à nouveau accusé de bénéficier d'un traitement de faveur.
"Le penalty était juste... Juste à la dernière minute. Et 100.000 personnes ont applaudi. 100.000 personnes ne peuvent avoir tort", s'amusait, lundi, l'humoriste du quotidien Marca, à propos de l'événement du week-end: le penalty sifflé pour une "faute" de Marchena sur Raul, qui a permis à Luis Figo d'égaliser dans le temps additionnel et au Real de conserver sa première place en Liga devant son rival direct.
A la vue des images diffusées sans cesse sur toutes les chaînes du pays, la faute de Marchena sur Raul, dos au but et sans le ballon maîtrisé, parait peu évidente. Aussi, quand on constate que cela est survenu dans le temps additionnel, à Madrid, contre Valence, et alors que le Real perdait 1-0 et aurait cédé la tête du Championnat en cas de défaite, la tentation du scandale n'est pas loin.
Lundi, le quotidien très pro-madrilène As était le seul à défendre la décision d'arbitrage. Les quotidiens généralistes, plus objectifs sur le Real, étaient, eux, plus sévères. "Un penalty inexistant à la dernière minute (...) apprécié par un arbitre imaginatif", soulignait El Pais. "Un penalty qui ne l'était pas", titrait ABC. Les quotidiens catalans, forcément anti-madrilènes, étaient les plus véhéments: "Vol à Santiago Bernabeu", estimait notamment Sport.
"C'était un penalty politique", estimait pour sa part le défenseur italien de Valence, Amedeo Carboni. "Jusqu'ici, je croyais à l'impartialité des arbitres", s'indignait Albelda, alors que les Madrilènes Raul, Roberto Carlos, Carlos Queiroz ou Jorge Valdano tentaient de justifier la décision de l'arbitre avec des "Il y a eu un contact, donc penalty" ou "Il n'y a pas eu de simulation"...
"La polémique est servie", résumait El Mundo. Dans les émissions de radio, les "chats" (discussions) sur internet, dans les bistrots et dans les vestiaires, on reparle désormais de la célèbre "légende noire" du Real, accusé d'être "le club du gouvernement". On rappelle le recrutement de Di Stefano (recruté à la fois par le Real et le Barça mais qui était finalement allé au Real, sur décision du général Franco), les nombreuses victoires controversées du club ou la vente de la cité sportive du Real, qui a ainsi effacé sa dette grâce à une belle opération immobilière rendue possible par la requalification des terrains du club.
Les vieux slogans sont de retour: "Asi gana el Madri" (c'est comme cela que gagne le Real)". Les vieilles blagues ont ressurgi. "Pourquoi le musée du Real Madrid est-il surnommé le marché aux Puces? Parce que tout ce qu'on y trouve est soit vieux soit volé". "Combien de Ligas le Real a-t-il gagné? 29. Non, je ne te demande pas combien il en a volé mais combien il en a réellement gagné."
En tout cas, soulignait la radio Cadena Ser, "à la fin de la saison, on fera les comptes et on risque de reparler encore de ce penalty". yahoo sport
:MooM: