06-02-2004, 07:17
Depuis le départ de son acolyte troyen, le garçon Bouchet avait perdu pêle-mêle et en deux coulées gros, une occasion de se taire, un fusible respectable et aussi une aura qu'il avait tenté de se forger, il y a un an et un peu plus d'un jour. Il se devait de rebondir fissa en cet hiver morose. Face aux suppos qui supputaient, face aux médias qui suppuraient, face à Bob le flambeur qui suçotait son cigare l'air hagard, il fallait qu'il se réaffirme derechef comme un vrai chef. Mieux, un visionnaire aux nerfs optiques acérés…
En résumé, il avait pour obligation de redorer un blason un tantinet terni dans le Landerneau impitoyable du ballon en peau de fiel. Résultat of course, fragilisé comme une gazelle dans la savane, il nous avait improvisé un mercato free style. Libérées de toute décision à prendre, les cellules grises de recrutement avaient mis la clé sous la lourde et on avait grand ouvert la cage, non pas aux zozieaux rares repérés par les chasseurs de têtes et de pieds associés, mais bel et bien à des seconds couteaux en goguette et en rupture de banc.
Opération portes ouvertes, on nous rejouait sans vergogne, une version plus hystérique qu'historique de "Nothing but a feeling", un tube suranné dont on avait oublié le coupable originel même si dans un coin de notre mémoire à trous béants, on se remémorait péniblement une reprise improbable en langage de Molière du regretté Mike Brant. Bref en matière de transfert, tous les mauvais coups semblaient désormais de rigueur car tout les coûts n'étaient pas permis pour la bourse à Cricri…
Assurément, d'aucuns se gaussaient des départs un peu froids et des arrivées d'air chaud voire un tantinet tiédasse. Tchao, tchao Fernandao parti concocter un hypothétique cassoulet dans la ville rose. Exit Sytchev reconverti en locomotive moscovite. Bye bye, Dany le rouge condamné pendant six mois à rouler à gauche, à s'enquiller du gigot à la menthe et à supporter les humeurs d'un certain Nicolas. Salutu Laurenti enjoint à se dorer la couenne sur l'île de Beauté.
A l'heure où blanchissait la campagne et où Johnny Ecker semblait chaque jour un peu plus à la peine, on se demandait encore pourquoi on avait bradé Fabien à ces corses-là. On aurait l'air de quoi s'il nous sortait samedi face à Didier l'embrouille, une prestation haut de gamme, le minot ! Pantois, bouche-bée, baba ou encore grosjean comme devant, vous pouviez déjà rayer la mention inutile…
Pendant ce temps-là, notre Bouchet préféré faisait dans le mystique. Il disait tout le bien qu'il pensait de son éducateur chauve, ajoutant même à son sujet un prophétique "il a la force en lui". Ainsi donc, à l'insu de notre plein gré, nous possédions en notre sein un véritable Jedi en survet et casquette à trois bandes. Nous lui souhaitions alors que Bijotat, formé à l'école si particulière du gros Rolland, ne fut pas son Dark Vador à lui.
A propos du team de coach Dominique, nous n'avions pas grand-chose à écrire sur le jeu pratiqué si ce n'est qu'il ne réveillait pas souvent les foules. Une nette tendance chez tout ce petit monde à sauter les lignes et à balancer devant pour ses deux internationaux trentenaires. Diomède-Loko, ça avait de la gueule sur le papier mais c'était à la fin du siècle dernier. Depuis, de l'eau avait coulé sous les ponts. Beaucoup même. De quoi remplir le lac Majeur cher à feu Mort Schumann.
Ça faisait un bail que ces deux-là faisaient figure de has been et qu'à l'instar de l'ancien canari, repêché in extremis au milieu d'un banc de merlus, ils changeaient plus souvent de clubs que de costars-cravates. Or donc, depuis Mathusalem ou presque, nous n'avions plus affaire à des foudres de guerre. Avec l'arrivée d'un Sommeil qui, contre la bande à Loulou avait tiré notre défense de sa léthargie, avec un Hemdani à nouveau au four et au moulin, avec enfin un passeur décisif en la personne de Batlles, nous pouvions raisonnablement espérer nous la jouer classe touristes face à ces ajacciens-là…
Cerise sur le gâteau, la chose allait se passer au Vélodrome. Ça faisait du bien de retrouver son chez soi en même temps que son pharaon. Il nous avait manqué, lui et son gros derche. Avec son complice ivoirien, sûr qu'il allait encore enflammer l'enceinte phocéenne. Ces deux-là en connaissaient un rayon en matière de spectacle. Allumer le feu, c'est tout ce qu'on leur demandait, histoire de continuer à croire en la fabuleuse destinée de l'OM !
boeuf mode :ph34r:
En résumé, il avait pour obligation de redorer un blason un tantinet terni dans le Landerneau impitoyable du ballon en peau de fiel. Résultat of course, fragilisé comme une gazelle dans la savane, il nous avait improvisé un mercato free style. Libérées de toute décision à prendre, les cellules grises de recrutement avaient mis la clé sous la lourde et on avait grand ouvert la cage, non pas aux zozieaux rares repérés par les chasseurs de têtes et de pieds associés, mais bel et bien à des seconds couteaux en goguette et en rupture de banc.
Opération portes ouvertes, on nous rejouait sans vergogne, une version plus hystérique qu'historique de "Nothing but a feeling", un tube suranné dont on avait oublié le coupable originel même si dans un coin de notre mémoire à trous béants, on se remémorait péniblement une reprise improbable en langage de Molière du regretté Mike Brant. Bref en matière de transfert, tous les mauvais coups semblaient désormais de rigueur car tout les coûts n'étaient pas permis pour la bourse à Cricri…
Assurément, d'aucuns se gaussaient des départs un peu froids et des arrivées d'air chaud voire un tantinet tiédasse. Tchao, tchao Fernandao parti concocter un hypothétique cassoulet dans la ville rose. Exit Sytchev reconverti en locomotive moscovite. Bye bye, Dany le rouge condamné pendant six mois à rouler à gauche, à s'enquiller du gigot à la menthe et à supporter les humeurs d'un certain Nicolas. Salutu Laurenti enjoint à se dorer la couenne sur l'île de Beauté.
A l'heure où blanchissait la campagne et où Johnny Ecker semblait chaque jour un peu plus à la peine, on se demandait encore pourquoi on avait bradé Fabien à ces corses-là. On aurait l'air de quoi s'il nous sortait samedi face à Didier l'embrouille, une prestation haut de gamme, le minot ! Pantois, bouche-bée, baba ou encore grosjean comme devant, vous pouviez déjà rayer la mention inutile…
Pendant ce temps-là, notre Bouchet préféré faisait dans le mystique. Il disait tout le bien qu'il pensait de son éducateur chauve, ajoutant même à son sujet un prophétique "il a la force en lui". Ainsi donc, à l'insu de notre plein gré, nous possédions en notre sein un véritable Jedi en survet et casquette à trois bandes. Nous lui souhaitions alors que Bijotat, formé à l'école si particulière du gros Rolland, ne fut pas son Dark Vador à lui.
A propos du team de coach Dominique, nous n'avions pas grand-chose à écrire sur le jeu pratiqué si ce n'est qu'il ne réveillait pas souvent les foules. Une nette tendance chez tout ce petit monde à sauter les lignes et à balancer devant pour ses deux internationaux trentenaires. Diomède-Loko, ça avait de la gueule sur le papier mais c'était à la fin du siècle dernier. Depuis, de l'eau avait coulé sous les ponts. Beaucoup même. De quoi remplir le lac Majeur cher à feu Mort Schumann.
Ça faisait un bail que ces deux-là faisaient figure de has been et qu'à l'instar de l'ancien canari, repêché in extremis au milieu d'un banc de merlus, ils changeaient plus souvent de clubs que de costars-cravates. Or donc, depuis Mathusalem ou presque, nous n'avions plus affaire à des foudres de guerre. Avec l'arrivée d'un Sommeil qui, contre la bande à Loulou avait tiré notre défense de sa léthargie, avec un Hemdani à nouveau au four et au moulin, avec enfin un passeur décisif en la personne de Batlles, nous pouvions raisonnablement espérer nous la jouer classe touristes face à ces ajacciens-là…
Cerise sur le gâteau, la chose allait se passer au Vélodrome. Ça faisait du bien de retrouver son chez soi en même temps que son pharaon. Il nous avait manqué, lui et son gros derche. Avec son complice ivoirien, sûr qu'il allait encore enflammer l'enceinte phocéenne. Ces deux-là en connaissaient un rayon en matière de spectacle. Allumer le feu, c'est tout ce qu'on leur demandait, histoire de continuer à croire en la fabuleuse destinée de l'OM !
boeuf mode :ph34r: