En discutant avec nombre de provinciaux venus travailler sur Paris et la région, j'ai remarqué dans leurs paroles et leurs yeux une cruelle déception de se voir dénigrer une fois rentrés chez eux (en vacances ou définitivement).
Un ami nous racontait qu'il sentait ses anciens compagnons de route alsaciens fermés et différents dans leur comportement... Paris lui avait-il ouvert l'esprit, rapproché des gens et des réalités ?
Lorsque je retourne moi-même dans l'île aux fleurs, je me sens tristement éloignés et des gens et des réalités. Mais j'aime cette Martinique et ses paysages, je mourrais pour elle sans hésiter telle la femme de ma vie... Pourtant, certaines personnes quand elles me rencontrent lors de mes séjours me posent une question : "Alors, tu es encore ici ?" Traité comme un étranger...
Finalement, quand on n'est pas un pur parisien, on a l'impression d'être émigré partout et chez soi nulle part. Cela vient-il d'une quelconque réputation, d'une "xénophobie" vis-à-vis du parisien ou d'un affrontement ancestral lié à la centralisation à la frenchie ? On reproche souvent aux parisiens leur façon de vivre et la vitesse des événements qui s'y passent...
Etre supporter marseillais dans la capitale c'est parfois cruel, souvent délicat, mais tout aussi exaltant que si j'habitais une autre ville de province voire Phocée la grande... J'en profite pour saluer et encourager tous ceux que je croise avec le maillot, le tee-shirt ou l'écharpe de l'OM !!! :Pixie
Quand l'OM est dans la bouse, on reproche à ces journalistes parisiens leurs agissements ou leurs manipulations... Tous les maux de la France sont donc dans la capitale ? La fracture se creuse. Les conflits ridicules, les préjugés faciles et les jalousies historiques enlisent le peuple de France...
C'est l'anti-parisienisme primaire :D
Constat terrible et tellement vrai.
J'ai souvenir pendant mes études supérieures à Nîmes d'un gars d'Antibes qui avait juste passé un an à Paris avant d'atterir près des arènes, son étiquette de parisien ne l'a jamais quitté. Vu que ma classe était rempli de marseillais, sétois, toulonnais et assimilé, le pôvre a vécu deux ans d'enfer.
L'effet est différent avec les autres parties du monde, quand je rentre au bercail, j'ai beau revenir de loin, je ne sens pas de décalages avec mes potes et mon entourage, j'ai évolué dans un sens, eux dans d'autres, et quand on se retrouve, c'est reparti comme en 14.
DuKefeng a écrit :L'effet est différent avec les autres parties du monde, quand je rentre au bercail, j'ai beau revenir de loin, je ne sens pas de décalages avec mes potes et mon entourage, j'ai évolué dans un sens, eux dans d'autres, et quand on se retrouve, c'est reparti comme en 14.
Tout comme toi cher DuKefeng (uuf, j'vais m'y faire :kpassûr: )
l'exil te pousse cultiver le terreau des retrouvailles au bercail...à la longue c'est un peu difficile avec les potes mais il faut s'accrocher.
Il n'y a pas d'angélisme parisien non plus !!! C'est vrai que nombre d'entre eux sont ...hum...disons dédaigneux envers les provinciaux et les "gens du bled" !!! :kpassûr:
Mais il y a une véritable guérilla à cause de la réputation et du mode de vie parisiens...
Je pense que ça date de temps immémoriaux où la France n'était pas très urbanisée. Paris était LA ville. Alors quand les gens de "la ville" déscendaient avec leur manières, leurs habitudes, leurs nouveaux jouets... C'était pas très bien vu par les gens de "la campagne", qui, eux savaient ce que c'était le vrai labeur difficile, se levé aec le soleil, travailler la terre. Alors que les parisiens dans leurs habits à la mode, c'étaient surtout des notables (pour se payer des vavances à l'époque... ) se disait que c'était sal et tout et tout.
Du coup cette défiance (jalousie?) vis à vis des parisiens c'est installée dans l'inconscient collectif. Ajouté à ça le fait que nous soyons habitués à tout avoir à proximité, même ce dont tu n'auras jamais besoin, et donc les provinciaux habitué à entendre "Ah bon tu connais pas ça", l'impression de tout connaître mieux que tout le monde (normal on est dans la capitale!), et l'impatience chronique dont font part la plupart d'entre nous (moi y compris j'essaie de me soigner) sans prendre le temps de se poser pour voir ce qui se passe autour. Ca fait, au yeux des gens, des gens pressés, irrespectueux et prétentieux.
Et puis c'est toujours plus marrant de taper sur "l'estanger" que de se dire ce qu'on pense les uns des autres.
Quand à toi Mathildien pour en avoir discuté avec ma petit femme qui vient de l'Île aux belles Eaux, même si c'est pas les mêmes histoires ni mentalité, je pense que c'est du au statut de la métropole mais ça c'est un autre débat...
Effectivement Poto ! Belle analyse de ta part !!! :allvert:
Disons que ça doit venir de l'Histoire et de cette manie française de centraliser les administrations et certaines industries ou certains commerces à Paris !
Je crois que la mentalité sur une île est assez particulière et que dès lors qu'un de ses habitants la quitte, il devient un métèque... J'ai des exemples de corses qui sont revenus de contrées lointaines et qui se sont faits plastiquer !!! :étonmax:
Imagine si tu reviens de la capitale...Même s'il convient de ne pas tout mélanger et tout généraliser bien entendu ! ;)
Citation :disons dédaigneux envers les provinciaux et les "gens du bled" !!!
Dédaigneux c'est peut etre pas le mot exact, mais disons que les parisiens pensent que la capitale est LA ville FASHIONn, en avance sur les autres... Ce qui n'est pas du tout le cas en europe, et plus forcement en france..
Enfin, malheureusement, cette culture est conservée, transmise d'année en année...
J'aime particulièrement le terme "Provinciaux" qu'ils utilisent, on a l'impression de pâs faire parti de la meme culture ;)
Mais bon faut pas généraliser non plus..
Je l'utilise moi-même en sachant que je fais plus partie des "provinciaux" !!!
Quand on me demande : "es tu parisien ?" je réponds toujours "j'habite Paris" !!! Je fais bien ressortir la nuance... :D
le mot provinciaux est à mes yeux une expression insultante pour désigner 90% des francais.
Pas dans la bouche de tout le monde ! Encore une fois il ne faut pas généraliser les gars !!! :o
Mais pensez-vous que des mesures telles que la décentralisation ou la délocalisation peuvent changer la donne et transmettre une plus grande aura aux régions et donc à leurs habitants...
Même moi qui viens du 77, on me traîte de campagnard... :tristebl:
J'ai une anecdote a ce sujet, un gars a la fac qui me demande ou j'habite, je lui reponds dans le 77 et il me rétorque c'est où ? Veridique...
Ce phénomène que tu décris, c'est vraiment dans la banlieue très proche...
Alors imagines tu l'eefet que ça peut avoir sur nos compatriotes disséminés partout en France et en Outre-Mer ???
C'est un peu débile ce parisiannisme c'est certain !!! :enlair:
C'est pas pour autant que j'en souffre...
Existe t-il des parisiens sans racines provinciales?
la question est d'autant plus pertinente lorsqu'on sait qu'on a tous quelquechose en nous de Tenessee
MDR Poluxo !!! :Pixie
Par contre, je suppose qu'il existe des parisiens de pure souche, mais une majorité a des racines "provinciales" ce qui aggrave notre problème... On crée une barrière entre deux mondes qui, même s'ils ne se ressemblent pas, se rencontrent souvent et se mélangent continuellement.
C'est vrai que ça va souvent dans le même sens : Province-Paris. Je me vois mal snober mes collègues antillais de là-bas en jouant les parisiens de service ! C'est ridicule... Mais il faut aussi que l'effort soit réel en face, ce qui n'est pas toujours le cas ! Vous en conviendrez... :fâché:
Tout est question d'habitude je crois. Je me suis rappeler un truc en relisant le topic. Y a quelque années, au moins 5 (ça passe vite wahou :étonmax: ), j'étais en touriste à Avignon, chez une amie, et je vais me balader. Alors je prend le bus. Et là le chauffeur de bus il me dit "Bonjour". C'était la première fois de ma vie qu'un chauffeur de bus m'addressait la parole. Moi, speed j'avais déjà fait 1 petit mètre avant que ça n'atteigne mon cerveau. Bon je me dit tant pis je vais pas revenir le voir pour lui dire bonjour ou alors j'ai balbutié un petit bonjour je me souvient plus bien.
Bon j'arrive à l'arrêt, je descend et le mec il me dit "aurevoir", du fond du bus (enfin de l'avant mais j'étais a l'arrière). Sur le cul j'étais.
Ce qui m'emeène a penser que c'est aussi à cause du mode de vie très speed de Paris qu'on passe pour des gens pas très fréquentable.
Je dis toujours bonjour au conducteur quand je prend le bus, ça doit être mes racines du 77... ::crazy.gi
C'est vrai que si l'on adopte la mine des parisiens et leur manière de speeder dans tout ce qu'ils font... On devient vite malade !!! :kpassûr:
Il y a aussi cette anecdote d'un vieux couple dans le métro... Ils voient les gens marcher très vite certains qui courent et ils arrêtent un passant plus tranquille pour lui demander "excusez nous monsieur, quelque chose est en train de se passer ? Il y a le feu ? Pourquoi les gens courent-ils tous ???" et l'homme de leur expliquer que c'est tout simplement de cette façon que les gens circulent dans la capitale !!! Ils sont restés effarés ! :frappé:
C'est un phénomène assez marqué et marquant cette fracture entre Paris........et le reste !!!! :enlair: