12-12-2003, 11:28
Matelots, à vos postes !
"Le meilleur moyen de sortir du grain est de maintenir le cap" avait déclaré le garçon Bouchet avant l'âpre combat contre les rugueux serbes. Avec éloquence, il avait réussi à persuader provisoirement l'armateur en chef, RLD pour les intimes, de conserver son marin d'eau douce à la barre du rafiot phocéen. Pour combien de temps, c'était la question récurrente qui animait les quais ensoleillés du Vieux Port.
Il est vrai que Bob le nabab commençait à se demander si c'était du lard ou du cochon qu'on lui avait refilé. L'en avait marre de se tirlipoter le chihuahua à l'idée qu'en guise de vieux loups de mer, il avait peut-être hérité d'une paire de moussaillons. Bon, la pétole, le petit temps, ça avait son charme au début. Gagner à Trifouillie-les-oies, à Bourbon-l'Archambault ou encore à Tamanrasset, c'était plaisant pour tout un chacun, un peu comme une régate de vétérans un dimanche matin sur un lac mineur.
Mais fallait pas non plus le prendre pour un branquignol, y voyait bien, le flambeur que dès que le zef se mettait à souffler comme à Madrid, à Porto ou même au Vélodrome contre Paname et Monte Carlo, y'avait plus grand monde sur le pont. Un peu de houle et voilà tout l'équipage en émoi. Une sorte de baptême des mers pour jeunes filles en fleurs.
Bon faut dire, on avait peut-être pas fait tout ce qu'il fallait pour affronter les pernicieuses tornades de la Ligue des Champions. Voir les flancs provençaux prendre l'eau plus souvent qu'à leur tour, ça mettait colère. Engager des polyvalents, c'était bien. Choisir des spécialistes à chaque poste, c'eut été mieux. Surtout à ce niveau-là. On allait pas se monter le bourrichon, encore moins se bourrer le mou, mais Johansen ou Ecker, pour ne citer qu'eux, c'était pas des boucaniers hors-pairs.
Petit détail maritime à divulguer en sus. Z'aviez pas oublié, que parler de lapin sur un bateau, ça portait la poisse, pire ça ramenait la scoumoune. Alors introniser un rongeur suisse en lieu et place de capitaine, ça tenait de la provoc. Fallait pas trop jouer avec les superstitions. Poséidon, il est gentil mais faudrait voir à pas le titiller plus que ça
Sur son carnet de bord à spirales, il avait tout noté, l'Alain. Les figures de proue africaines façon Drogba ou Mido mais aussi les états d'âme intempestifs de son portier slave. D'ailleurs, il avait fini par le foutre à fond de cale. Et tandis que le croate cirait le bastingage, le coach avait promu un p'tit mousse au rang de vrai bosco. Il pouvait désormais chanter à tue-tête en même temps qu'à Sylvette ce standard de l'ami Scotto : "Un petit Gavanon, pas plus grand qu'un mouchoir de poche "
C'est pas tout ça, mais mercredi, on va encore à la pêche au gros. Mine de peler des ufs, ils ont affrété un équipage solide à la maison Peugeot. Les pingouins peuvent en témoigner. Eux qu'ont fait naufrage il y a peu dans leur enceinte de Bollaert. Pas vraiment de point faible, ces lionceaux-là. Avec ses deux buteurs, Frau et Santos soutenus par un milieu affûté d'Oruma à Pedretti en passant par Isabey ou le jeune Mathieu, ils peuvent naviguer en eaux troubles
M'enfin, même si la coupe à papa Nono nous fait pas chavirer de bonheur, s'agit pas de prendre ce match par-dessus la jambe. On va pas faire la fine bouche sur ce huitième de finale quand on sait combien le trophée Le Graët rapporte de brouzouf. Après tout, ça reste le nerf de la guerre et ça peut aider à se renforcer, surtout si on veut pas toucher aux éconocroques de tonton Robert.
Sans Christanval, à nouveau porté pâle, et toujours sans Delfim, porté disparu corps et biens, l'OM se doit de ne pas échouer à Bonal. Un nouvel écueil fragiliserait un peu plus le vaisseau olympien. Une victoire en territoire doubiste éviterait toute mutinerie. On aimerait bien ne pas revivre ce genre de galère Matelots, à vos postes, parés pour le combat !
boeuf mode
"Le meilleur moyen de sortir du grain est de maintenir le cap" avait déclaré le garçon Bouchet avant l'âpre combat contre les rugueux serbes. Avec éloquence, il avait réussi à persuader provisoirement l'armateur en chef, RLD pour les intimes, de conserver son marin d'eau douce à la barre du rafiot phocéen. Pour combien de temps, c'était la question récurrente qui animait les quais ensoleillés du Vieux Port.
Il est vrai que Bob le nabab commençait à se demander si c'était du lard ou du cochon qu'on lui avait refilé. L'en avait marre de se tirlipoter le chihuahua à l'idée qu'en guise de vieux loups de mer, il avait peut-être hérité d'une paire de moussaillons. Bon, la pétole, le petit temps, ça avait son charme au début. Gagner à Trifouillie-les-oies, à Bourbon-l'Archambault ou encore à Tamanrasset, c'était plaisant pour tout un chacun, un peu comme une régate de vétérans un dimanche matin sur un lac mineur.
Mais fallait pas non plus le prendre pour un branquignol, y voyait bien, le flambeur que dès que le zef se mettait à souffler comme à Madrid, à Porto ou même au Vélodrome contre Paname et Monte Carlo, y'avait plus grand monde sur le pont. Un peu de houle et voilà tout l'équipage en émoi. Une sorte de baptême des mers pour jeunes filles en fleurs.
Bon faut dire, on avait peut-être pas fait tout ce qu'il fallait pour affronter les pernicieuses tornades de la Ligue des Champions. Voir les flancs provençaux prendre l'eau plus souvent qu'à leur tour, ça mettait colère. Engager des polyvalents, c'était bien. Choisir des spécialistes à chaque poste, c'eut été mieux. Surtout à ce niveau-là. On allait pas se monter le bourrichon, encore moins se bourrer le mou, mais Johansen ou Ecker, pour ne citer qu'eux, c'était pas des boucaniers hors-pairs.
Petit détail maritime à divulguer en sus. Z'aviez pas oublié, que parler de lapin sur un bateau, ça portait la poisse, pire ça ramenait la scoumoune. Alors introniser un rongeur suisse en lieu et place de capitaine, ça tenait de la provoc. Fallait pas trop jouer avec les superstitions. Poséidon, il est gentil mais faudrait voir à pas le titiller plus que ça
Sur son carnet de bord à spirales, il avait tout noté, l'Alain. Les figures de proue africaines façon Drogba ou Mido mais aussi les états d'âme intempestifs de son portier slave. D'ailleurs, il avait fini par le foutre à fond de cale. Et tandis que le croate cirait le bastingage, le coach avait promu un p'tit mousse au rang de vrai bosco. Il pouvait désormais chanter à tue-tête en même temps qu'à Sylvette ce standard de l'ami Scotto : "Un petit Gavanon, pas plus grand qu'un mouchoir de poche "
C'est pas tout ça, mais mercredi, on va encore à la pêche au gros. Mine de peler des ufs, ils ont affrété un équipage solide à la maison Peugeot. Les pingouins peuvent en témoigner. Eux qu'ont fait naufrage il y a peu dans leur enceinte de Bollaert. Pas vraiment de point faible, ces lionceaux-là. Avec ses deux buteurs, Frau et Santos soutenus par un milieu affûté d'Oruma à Pedretti en passant par Isabey ou le jeune Mathieu, ils peuvent naviguer en eaux troubles
M'enfin, même si la coupe à papa Nono nous fait pas chavirer de bonheur, s'agit pas de prendre ce match par-dessus la jambe. On va pas faire la fine bouche sur ce huitième de finale quand on sait combien le trophée Le Graët rapporte de brouzouf. Après tout, ça reste le nerf de la guerre et ça peut aider à se renforcer, surtout si on veut pas toucher aux éconocroques de tonton Robert.
Sans Christanval, à nouveau porté pâle, et toujours sans Delfim, porté disparu corps et biens, l'OM se doit de ne pas échouer à Bonal. Un nouvel écueil fragiliserait un peu plus le vaisseau olympien. Une victoire en territoire doubiste éviterait toute mutinerie. On aimerait bien ne pas revivre ce genre de galère Matelots, à vos postes, parés pour le combat !
boeuf mode