opiOM.net

cetace a écrit :Je viens de terminer...

Un style léger, un brin potache, des personnages abracadabrantesques dont les aventures pimentées colorent le récit, j'ai pris plaisir à le lire et je n'en resterai pas là avec cet auteur.@Romain Mesnil

A propos d'abracadabrantesque, néologisme prété à J. Chirac par bon nombre d'échotiers, ce barbarisme était déjà sous la plume de Verlaine (ou Rimbaud, j'ai un doute) dans l'un de ses recueils ; quand on sait la passion secrète du poème du premier cité, tout s'explique...

Sinon, superbe découverte avec l'oeuvre complète de Nicolas Bouvier


Sa bibliographie

Parmi les plus riches carnets de voyage qu'on puisse trouver :echarpe-o

La nouvelle version de l'encyclopedie du savoir relatif et absolu@Werber est sortie aujourd'hui

à quand la ré édition de pif et hercules magazines ?

haydjan a écrit :à quand la ré édition de pif et hercules magazines ?

Ils ont tenté le coup mais ça n'a pas marché. Ils ont donc refermé boutiques.
Par contre j'ai appris il y a peu que c'était une revu fondée par les cocos

caveman a écrit :Ils ont tenté le coup mais ça n'a pas marché. Ils ont donc refermé boutiques.
Par contre j'ai appris il y a peu que c'était une revu fondée par les cocos

c'est donc pour ça ma tendance à porter les moustaches mode stalinienne

caveman a écrit :Ils ont tenté le coup mais ça n'a pas marché. Ils ont donc refermé boutiques.
Par contre j'ai appris il y a peu que c'était une revu fondée par les cocos

Ca me fait penser à un article intéressant sur les schtroumpfs: ce serait (je dit bien serait) une parabole du communisme pur et dur.

En gros et de mémoire:

Le Grand schtroumpf habillé en rouge avec sa barbe = Karl Marx
1 schtroumpf= 1 fonction
Pas d'échange monétaire
Vie en communauté. Partage total des biens
Gargamel = le Grand méchant capitaliste
La schtroumpfette= opium des schtroumpfs= la religion qui fout le bordel

et plein d'autres choses encore .....

Etonnant, non ?

Edit-ions Casterman: Trouvé l'article ici

Usual a écrit :Sinon, le plus beau roman que j'ai eu le loisir de lire depuis très longtemps :



Allégorie d'une fin du monde apocalyptique, un homme avec un enfant qui marchent sur une route, vers le sud. Pourquoi ? Comment ? Qui sont-ils ? Où sont les autres ?

Philosophique à souhait, certains des personnes de mon entourage n'ont pas pu "physiquement" le terminer tellement il prend au corps.

Des mois que je voulais le lire, jamais eu le temps. Je viens de le terminer, c'est en effet un roman absolument prodigieux. Il m'a tellement pris aux tripes que je l'ai lu d'une traite, me sentant parfois proche du malaise tellement c'est intense et rempli de noirceur.

Un vrai chef d'oeuvre!

Oh les gars, arrêtez un peu de lire aussi vite, comment voulez-vous qu'on suive après ?

Ceci dit, je le note

Tofinou a écrit :Oh les gars, arrêtez un peu de lire aussi vite, comment voulez-vous qu'on suive après ?

Ceci dit, je le note

c'pas bô de s'moquer !

sinon grosse délectation avec le
BENARES KYOTO d'Olivier Germain-Thomas






extrait :
Assis devant le fleuve, je suis retenu par le prodige le plus simple qui soit : un lever de soleil tandis qu'une famille (père, mère, deux filles, deux garçons) s'immerge. Cercles sur l'eau. Dans la rue, au-dessus des escaliers qui descendent vers la Yamuna, on entend un chant. Des hommes se frayent un passage en courant. Ils portent une civière sur laquelle une vieille femme est étendue. Son visage est peinturluré de rouge, la couleur des flammes qui l'attendent sur le bûcher. La foule s'écarte avec naturel, se referme avec indifférence. Une petite fille achète des galettes. Les saris colorés reprennent leur marche avec ce pas d'un glissement léger, signe de l'Inde. Sortie de l'eau, la famille remercie le soleil. Je l'imite, même si mon éloge s est essoufflé depuis qu'un fatras de théories a dévalué la naïveté. Il est lourd notre sac plein de doutes ! Ici, le soleil, l'eau, les robes, la nuit ou les chants ont une fluidité que nous regardons avec les yeux des enfants pauvres qui s'émerveillent devant une vitrine de jouets. L'enfant se cogne sur la vitre. Nous, il nous arrive de... ? Je me suis embarqué pour briser des parois. Epreuve du sang. Quelques heures plus tard, je suis à nouveau assis devant la Yamuna, à Brindavan où naquit Krishna. J'étais venu voir le bois sacré qui fut le témoin des danses du dieu et des bergères, de l'étrange partition jouée avec Râdhâ, la rencontre de l'éros et du divin, un cadeau à ouvrir sans préjugés ni sourires graveleux. Je n'ai rencontré que des arbres maigrichons, des lignes électriques rouillées, des détritus. Coquin de réel ! Je calme ma déception en regardant jouer les oiseaux au-dessus de l'eau. Pendant la marche, j'avais dépassé un sadhou portant au front les signes de Vishnou. Son regard réjoui prouvait qu'il ne voyait rien comme nous. On le sait ; on l'oublie. Nous nous étions fait un signe de complicité comme s'il y avait entre nous, étincelant, le mythe resté vivant. Il vient s'asseoir à côté de moi ; il reste silencieux. Le cas est si inédit dans ce pays à la parole ininterrompue que je l'interroge dans un basic english auquel il répond en un perfect english que sa robe et ses barbouillages ne laissaient pas prévoir. J'apprends qu'il est originaire du Madhya Pradesh et qu'il se rend à pied vers les sources du Gange (à vue de nez : mille kilomètres). Tandis qu'il parle, il tripote une blessure qui suinte sur son mollet. Je lui propose un désinfectant. Il le repousse avec dégoût, puis se tait. Il hoche la tête : «How about you ?» Je trace à grands traits la voie à ouvrir : Bénarès après Mathura et Agra, le Ganga-Kaveri Express, un train qui traverse le corps de l'Inde jusqu'à Chennai (Madras), puis la Thaïlande, le Laos, le Vietnam, la Ch... «N'allez pas à Bénarès ! tranche-t-il. Très dangereux pour vous». Agacé, je prends ce ton d'ironie distante cher à mes compatriotes : - Bien sûr, un vishnouïte ne peut aimer une ville dédiée à Shiva. - Absurde ! Vishnou est présent à Bénarès, comme en tout lieu. Je vous mets en garde parce que je vois en vous. - Arrêtez donc de toucher votre blessure avec vos mains sales. Un «voyant» devrait connaître les microbes ! Il jette des cailloux dans l'eau et se gratte. - Que fuyez-vous ? - Ce culot ! Je ne fuis rien. Je voyage en Inde avec mon fils, ma fille aînée et un neveu. Ensuite, je traverserai seul le reste de l'Asie jusqu'au Japon. Je ferai découvrir Bénarès à ces jeunes, les bûchers, l'eau du Gange qui a pouvoir sur le samsara, Shiva dans le cercle de feu, lingam, yoni, les matins de gloire quand Sûrya apparaît assis sur son char de l'autre côté du fleuve. Fécondité ! J'affronterai Bénarès dans un face-à-face lumineux et je trou... - So what ? fait-il calmement. Il lance une pierre dans les eaux grises de la Yamuna. Au-dessus de nous les oiseaux reprennent leur magistère. L'homme dit : (...)

revenir13 a écrit :c'pas bô de s'moquer !

Loin de moi cette idée, j'étais très sincère au contraire : avec toutes les références publiées ici et vu mon taux de rendement actuel, c'est un désastre...

Je suis en train de lire Le poulpe : les Chti commandement.
Polar grivois si je peux me permettre avec un anti héros très cru qui mène l'enquêttes. C'est totalement ancré dans l'air du temps (éléction d'Obama, crise économique,..) il a du être écrits il n'y a as longtemps. pour le moment c'est pas trop mal, ça passe le temps dans le TER

caveman a écrit :Ils ont tenté le coup mais ça n'a pas marché. Ils ont donc refermé boutiques.
Par contre j'ai appris il y a peu que c'était une revu fondée par les cocos

Effectivement, journal de la jeunesse proche du PCF. C'est d'ailleurs pourquoi il y avait des BD comme Dr Justice pour expliquer aux jeunes les méfaits de la drogue par exemple. Rahan, qui montrait qu'en partageant ses connaissances on pouvait aller plus loin. Les rigolus et tristus qui montrait qu'il fallait toujours croire en un bonheur possible. Arthur qui montrait qu'on pouvait être différent mais sympathique .......

Arnal (le créateur de Pif) d'ailleurs était lui-même communiste

Tofinou a écrit :Loin de moi cette idée, j'étais très sincère au contraire : avec toutes les références publiées ici et vu mon taux de rendement actuel, c'est un désastre...

j'avais pas vu :nono1: je faisais juste référence à la lecture rapide (vieux souvenir...) [SIZE="2"] j'ai participé à la formation de 20 000 lecteurs rapides[/SIZE]

Sinon je n'ai pas vu trace ici de la petite merveille de Lincoln Child & Douglas Preston

Génial

Les ouvriers d'un chantier découvrent des ossements humains de 36 adolescents victimes d'un tueur en série (Dr Leng) vers 1880. De nos jours, plusieurs meurtres sont commis selon le mode opératoire de Leng. Un agent du FBI un peu atypique, une archéologue et un journaliste mènent l'enquête.

Ce thriller est tout simplement GENIAL par son intrigue et ses personnages. 700 pages où l'on reste absorbé, pris par le jeu, par l'envie de savoir et de comprendre cette histoire si surprenante.
on s'attache aux personnages et l'on vit avec eux cette enquête.

Cette critique provient d'un site non moins génial découvert ces jours derniers :

http://www.critiqueslibres.com/i.php

Jamais vu encore site littéraire si dense et simple d'utilisation

Très très bon les aventures de l'inspecteur Pendergast

Un grand merci en passant pour le conseil sur "La brûlure des cordes" FX Toole, c'est formidable. Et Million dollar baby n'est pas selon moi le meilleur texte du recueil (pis le film m'a très moyennement plu alors...)

revenir13 a écrit :je faisais juste référence à la lecture rapide (vieux souvenir...) j'ai participé à la formation de 20 000 lecteurs rapides

Si je ne m'abuse c'est un truc de fou cette méthode (ma maman l'a suivie aussi - elle m'a avoué avoir expédié un certain nombre de nanards comme cela) : perception "globale" du texte, le regard ne porte pas sur les mots à la suite mais par blocs / phrases entières, puis par lignes et blocs de lignes, voire paragraphes

Bon, faut éviter pour la poésie ou des écritures dignes de ce nom

Tofinou a écrit :.../...



Si je ne m'abuse c'est un truc de fou cette méthode (ma maman l'a suivie aussi - elle m'a avoué avoir expédié un certain nombre de nanards comme cela) : perception "globale" du texte, le regard ne porte pas sur les mots à la suite mais par blocs / phrases entières, puis par lignes et blocs de lignes, voire paragraphes

Bon, faut éviter pour la poésie ou des écritures dignes de ce nom

Ba, en Porsche une belle balade n'est pas interdite :happy2:

En poésie, seul le voyage compte ;)

Pour le reste, voici une courte synthèse de ce dont on parle :

[COLOR="Blue"]Les différents niveaux de lecture :

Niveau 1 : reconnaissance des signes, ajustement approximatif des yeux aux formes de lignes

Niveau 2 : déchiffrage des syllabes ou des mots (varie suivant les méthodes d’apprentissage)

Niveau 3 : lecture malhabile et lente, compréhension de texte simples à structures de phrases n’excédant pas une quinzaine de mots (sept à huit sont préférables pour l’auteur qui veut être compris)

Niveau 4 : Lecture avec une bonne capacité de mémorisation et de reformulation linéaire (phrases jusqu’à 30 mots — si bien ponctuées ! — )

Niveau 5 : Lecture du niveau 4 doublée en temps réel d’un questionnement au texte, d’une validation des contenus, d’une identification des différences entre faits, opinions, jugements de valeurs. Conduit à une prise de position du lecteur qui devient le second écrivain du texte.

Niveau 6 : Niveau 5 augmenté d’une capacité à articuler une problématique dans un ensemble flou, incluant des textes difficiles ou scientifiques (hors sa formation première), phrases de 50 mots et plus et multi-textes.

Niveau 7 : niveau 6 applicable à des ensembles dépassant les 3000 pages.[/COLOR]

[SIZE="2"]Alors forcément, des fois tu t'offres des plaisirs inimaginables ; du genre te refaire en trois mois l'intégrale des SAS soit 173 et quelques tomes pour revisiter la planète...[/SIZE]



Mais, de toutes les façons, même en lisant beaucoup, on n'effleure même pas un dix-millième de ce qui s'écrit ; et comprendre cela rend plus humble

J'avais compris qu'un seuil était franchi entre, par exemple, un niveau de lecture 6, et un travail de "perception" du texte; une activité pour ainsi dire presque oculaire, moins sur le fond que sur la capacité à distinguer les mots clefs, ceux qui font sens.

Ca doit être complémentaire

PS : L'intégrule des SAS : On ne se lasse pas à force ? (Ceci dit j'aurais bien tenté l'intégrule de la Comédie humaine d(és)honorée ou des Gorgon Jacquard du Mimile )

Dans la description des sept niveaux, il n'est question que de la fin, non des moyens.
[SIZE="3"]
un travail de "perception" du texte; une activité pour ainsi dire presque oculaire, moins sur le fond que sur la capacité à distinguer les mots clefs, ceux qui font sens. [/SIZE]

Ceci n'est qu'une vision d'automatismes qui n'ont d'intérêt que parce qu'ils sont automatiques, donc non conscients.
En plus, ceux-ci sont opératoires le plus souvent AVANT l'acte de lecture : durant ce qu'on appelle l'analyse globale préalable.

Lire, ensuite, n'est plus que répondre à sa et ses curiosité (s) ; autrement dit, dialoguer avec l'auteur (auquel on coupe souvent la parole !)

Ça a l'air un peu pompeux énoncé comme ça, mais à force on ne fait pluys attention, on bouffe du texte et c'est très bon (ou pas !)

Au moins, personne ne pourra parler de hors sujet dans ce topic, âge inclus !

revenir13 a écrit :Lire, ensuite, n'est plus que répondre à sa et ses curiosité (s) ; autrement dit, dialoguer avec l'auteur (auquel on coupe souvent la parole !)

Moi, je lui coupe la parole, au milieu d'un chapitre, avec un marque page...mais il se venge souvent le lendemain en m'égarant dans son récit.
C'est pour cela que j'apprécie les nouvelles, mes tisanes du coucher...

Tofinou a écrit :Un grand merci en passant pour le conseil sur "La brûlure des cordes" FX Toole, c'est formidable. Et Million dollar baby n'est pas selon moi le meilleur texte du recueil (pis le film m'a très moyennement plu alors...)

Bien content qu'il t'ait plu. Et comme le fil boxe est surement plus confidentiel, je me permets de reposter ici, le bouquin le mérite.






Faut croire chaque mot de ce que dit Ellroy sur la jaquette.
Tout est bon dans ces nouvelles, le fond et la forme. Et indépendamment du fait que les histoires sont tout simplement bonnes et le style de bonne facture, on apprend un max de trucs sur la boxe et les boxeurs - ce qui n’est pas étonnant, l’auteur ayant roulé sa bosse dans ce milieu soit en tant qu’entraîneur soit en tant que "corner man" spécialiste des coupures (J'arrête le sang" sont les premiers mots du livre d’ailleurs)

Pour la petite histoire, F.X.Toole ( Jerry Boyd de son vrai nom, fils d‘immigrant irish) est un pseudo combinant le nom de Francis Xavier, saint irlandais du XVIe siècle à celui de Peter O'Toole acteur irlandais et ivrogne notoire ( Lawrence d’Arabie si ça peut signifier quelque chose pour les plus jeunes) .
FX Toole a galéré une bonne partie de sa vie, la brûlant par les deux bouts puis se rangeant des voitures grâce à la boxe … le plus ironique c’est qu’il est mort peu de temps après la sortie de son bouquin, ne profitant même pas de son succès.
Ha oui !! un réalisateur hollywoodien s’est emparé d’une des nouvelle ( à mon avis pas la meilleure) pour en faire un film ….Million dollar baby.