opiOM.net

cetace a écrit :A propos de grande claque livresque...un style troublant et douloureux !

Je plussoie magnifique quadralogie, très noir et à la limite du malsain pour certains.

Je viens de découvrir un excellent polar venant du froid : Hiver de Mons Kallentoft

C'est le premier roman de sa série un pour chaque saison.

Vraiment une super suprise. Je vous recommande ce polar sweedish. J'ai beaucoup aimé l'ambiance

http://www.evene.fr/livres/livre/mons-ka...-42198.php

cetace a écrit :A propos de grande claque livresque...un style troublant et douloureux !

reçu. j'ai plus qu'à finir mes 50 autres bouquins avant de l'attaquer

Kodiak a écrit :Je viens de découvrir un excellent polar venant du froid : Hiver de Mons Kallentoft

C'est le premier roman de sa série un pour chaque saison.

Vraiment une super suprise. Je vous recommande ce polar sweedish. J'ai beaucoup aimé l'ambiance

http://www.evene.fr/livres/livre/mons-ka...-42198.php

Merci pour le tuyau, ça fera le 51ème

Je suis sur "Le fanatique" de James Robertson, histoire d'entrer petit à petit dans mon prochain voyage :rld
C'est assez décousu au début, un chapitre contemporain et un chapitre historique s'alternent tout le long du livre.

Je viens de finir un polar de René Merle ou les affaires politiques des années 30 Marseillaises, rejaillissent dans notre monde contemporain au travers la vie d'un journaliste ( pour faire vite), vraiment bien comme bouquin et comme point de vue non manichéen sur la cité phocéenne. Je sais rien sur l'auteur par contre

Voilà plusieurs semaines que je vis un livre.

Pour une fois je ne sais pas bien si je peux me permettre de le conseiller. Ou plutôt si. Ca me paraît en fait indispensable de le lire, mais c'est tellement compliqué...

C'est ultra-violent, c'est sordide, c'est "pornographique". Sauf qu'en disant cela on n'a rien dit de l'oeuvre magistrale, du regard historique, de la folie des hommes.

J'avais dit de "La route" de Cormack Mc Carthy qu'elle resterait gravée en moi ; je peux donc dire des "Bienveillantes" de Jonathan Littell que je ne suis plus le même après l'avoir fini.

Je l'ai fini il y a un an au moins, je n'ai toujours rien lu depuis...

Parfois très dur de continuer la lecture mais une œuvre majeure à coup sûr

Bienvenue au club Tof
Ce livre est une expérience de vie à part entière. Pour moi c'est le bouquin le plus bouleversant, dur, parfois à la limite du supportable que j'ai lu. Et c'est en même temps un chef d'oeuvre, un futur classique de la littérature, sans doute le livre le plus important de ces vingt dernières années.

En effet c'est un livre qui nous change profondément et c'est dur de se remettre à lire après ça.

Hou la la Tof, tu t’es attaqué au monstre ! (et pas que pour les 900 et quelques pages)

Madame Grieves me l’a offert à sa sortie, et je n’ai jamais posté dessus (sûrement parce que je n’ai pas les moyens de rendre un tel monstre)
C’est un grand roman, y’a pas de doute la dessus.
Après le fond et la forme peuvent rebuter au départ (le coté documentation et la façon d’"humaniser" les barbares ou comment Max Aue est amené à commettre des horreurs pour lesquelles il n‘était ni prédestiné ni "qualifié" - "Je ne regrette rien: j'ai fait mon travail, voilà tout" )
Sans compter que le mec se trimbale une tonne de casserole et que c’est parfois un peu too much (inceste, homosexualité refoulé, toussa). Disons que la mécanique de montrer comment un quidam peut devenir un rouage important de l’horreur nazie, même si elle est importantissime pour le bouquin, c’est pas ce que j’ai préféré...

Vraiment du mal à rentrer dedans donc puis le bouquin prend son envol (Hongrie; Front Russe et une incroyable description du Berlin version apocalypse )
D’ailleurs les trente dernières pages du bouquin sont juste admirables. Sûrement les plus belles (fortes) pages que j’ai lu ces dernières années…:incline::incline:



Sinon comme sur le fil des series et histoire de comparer nos différents niveaux de lecture
Selon vous, C’est Max Aue qui dézingue toute sa famille en Provence ou pass ?

Tofinou a écrit :Voilà plusieurs semaines que je vis un livre.

Pour une fois je ne sais pas bien si je peux me permettre de le conseiller. Ou plutôt si. Ca me paraît en fait indispensable de le lire, mais c'est tellement compliqué...

C'est ultra-violent, c'est sordide, c'est "pornographique". Sauf qu'en disant cela on n'a rien dit de l'oeuvre magistrale, du regard historique, de la folie des hommes.

J'avais dit de "La route" de Cormack Mc Carthy qu'elle resterait gravée en moi ; je peux donc dire des "Bienveillantes" de Jonathan Littell que je ne suis plus le même après l'avoir fini.

oui, faut lire lentement, quelques pages à chaque fois.....intéressant......

Lu volontiers, je n'ai pas regretté de l'avoir lu, mais ne m'a pas semblé un "top" du genre.

Pourquoi je n'arrive pas à aller au-delà du simple plaisir de vous lire plutôt que de lire les bouquins dont vous parlez, très bien!?

J'ai un paquet de bouquins à la maison que j'ai acheté, que je continue à acheter (la faute au Grand journal qui invite des mecs que j'découvre parfois et qui m'font halluciner genre Elroy ou Onfray...) mais je les ouvre pas et préfère enchainer films et séries! Suis-je un pseudo "cultivé" (autre chose que de la weed, j'entends..)? Un bobo qui s'ignore mais qui aimerait bien en avoir le compte en banque?

Bref ça a l'air bien votre passe-temps, continuez...

T'inquiète, une belle étagère remplie de ces bouqions dans ton salon et tout le monde te prendra pour un lettré.

Suffit de lire les résumés et les "que sais-je" sur les thématiques et c'est suffisant

C'est l'une des très grandes forces de ce livre : le non-dit. Les non-dits. De la sexualité, du crime, de la famille... C'est quand même quelque chose que vous ayez été aussi nombreux à l'avoir lu sans "oser" réellement en parler.

Je regrette pas d'avoir posté moi !

PS - Je l'ai pensé trop de fois pour ne pas émettre aussi cette remarque : je ne suis pas juif, et je ne parviens pas à savoir ce que j'en penserais. Je ne sais même pas si je pourrais...

Réponse à Mr Grieves :

oui, sans l'ombre d'un doute

J'ai un peu ressenti la même chose en lisant "Voyage au bout de la nuit" de Céline.

F.Braudel de Pigeon a écrit :J'ai un peu ressenti la même chose en lisant "Voyage au bout de la nuit" de Céline.

Exactement

Petite anecdote personnelle : à Sciences Po je devais faire un oral sur le thème "Littérature et guerre", et comme je venais de finir Les Bienveillantes, j'ai choisi de faire un truc intitulé "Jusqu'où peut-on écrire ?" en reprenant l'historie d'Aue.
Commentaire du prof à la fin "Je ne sais pas si vous avez donné envie à vos camarades de lire ce livre, en tout cas, moi, vous m'avez donné la nausée"

Tof', je te conseille absolument de lire deux autres chefs d'oeuvre du genre :

Le premier, qualifié "d'anti-Bienveillantes" : Les disparus, de Daniel Mendelsohn.
Si tu n'es pas ébloui à chaque phrase de ce livre, alors je n'y comprendrai rien.



Le second, dont je crois avoir déjà parlé dans ce topic, un énorme pavé, peut-être plus gros que Les Bienveillantes : Central Europe, de William T. Vollmann, qui raconte en 30 récits qui s'entrecroisent toute l'histoire des totalitarismes qui ont frappé l'Europe entre l'Allemagne et l'URSS. Je ne peux pas te le décrire, mais c'est prodigieux.
Il y a notamment un chapitre intitulé "Opus 40" qui décrit un acte sexuel comme métaphore d'une symphonie de Chostakovitch et qui touche au génie.



Une fois que tu auras lu ces deux chefs d'œuvre, tu verras sans doute les Bienveillantes d'un autre œil

Je vais prendre note de tout cela évidemment ! Mais si tu me le permets, j'ai un Oui-Oui ou deux sous le coude qui ne seront pas de trop

Vielen Dank anyway

PS : Trop la classe de pouvoir glisser Sciences Po comme ça :mf_dribbl
PS bis : Quand tu parles de changer de regard sur le livre, je ne sais pas si c'est positif, négatif, ou complémentaire. Mais dans les Bienveillantes, je me suis beaucoup fait la remarque qu'en plus d'être un livre de fond, la forme était vraiment très intéressante (certes pas l'inventivité du Voyage, mais certains passages sont très beaux) :y:

Lu mon premier Henning Mankell : "L'homme qui souriait".
je pense que ce sera le dernier.
J'ai trouvé l'intrigue tout à fait banale, sans aucune surprise ni rebondissement. Du mal à s'attacher aux personnages, ça manque cruellement de détails. L'histoire se termine comme on l'avait déjà deviné dans les toutes premières pages. Un genre de Derrick des temps plus modernes.

j'avais aussi testé une adaptation sur Arte. Mon diouf, déjà la VF est une catastrophe et l'histoire également endormissante.

mauvaise pioche pour ma part.

Tofinou a écrit :Mangé vitement fait le Tailleur de pierre de Camilla Läckberg (suite de la Princesse des glaces et du Prédicateur).



Je dirais plus noir que les précédents (le sujet central sans doute), toujours une écriture simple, plutôt solide. Début de lassitude cependant, par instants le sentiment de mouliner dans le vide, un truc qui sonne creux. Correct mais pas transcendant. Comme pour Boro, il n'est pas certain que je me laisse happer en cas de suite...

Vraiment adoré cet opus. j'aime beaucoup l'alternance "enquête-retour en arrière" d'un chapitre à l'autre.
Ce roman venu du froid sait se faire chaud dans son intrigue

Je n'ai toujours pas lu le premier volume, shame on me

Ce week-end, salon du livre à Caen. Je vais voir mon libraire BD préféré pour savoir si il a besoin d'un coup de main. Affirmatif.

Le rendez-vous est pris pour dimanche, toute la journée.

J'arrive tranquille, retrouve Kris (avec qui je suis assez proche ) et Davodeau, p'tite bière, bonne ambiance. Puis suivent Julien Neel, Tebo, Vincent Bailly ou Fred Duval.

Et là ... je vois un petit mec, la cinquantaine, bien sapé, l'air perdu. Je file le voir direct, parle pas français. On baragouine en essayant de se comprendre. Il s'appelle David, sympa comme tout. Je retourne à mes BD à vendre, il s'installe sur une chaise derrière le stand, sceptique que je suis ... mais qui est cet anglophone discret dans son coin ...

Je le vois sortit quelques bandes-dessinées de son sac, personne ne se présente devant lui, les autres auteurs le regardent de biais mais n'osent pas le regarder en face ...

C'est lui, David Lloyd

Je demande à ma dulcinée de me ramener mon édition de V pour Vendetta le plus vite possible, prend une pause, file de l'autre côté du stand et me présente devant lui, gros moment d'émotion.

On rediscute un peu de la BD en question, il me dit ne pas avoir aimé qu'Hollywood change la fin de son histoire, mais que c'est comme ça, il n'a pas eu le choix. Il me demande mon métier, me dit que je fais l'un des plus beaux métiers au monde, j'acquiesce. Ca a duré une 20aine de minutes, il m'a crayonné un V énormissime. Et à la fin de la journée, on s'est tapé une bouteille de rouge, mon anglais devenant de plus en plus compliqué au fil du temps

Et ce matin, coup de fil du libraire, "t'es dans le journal p'tiot" :



Oui, j'ai l'air heureux et con :happy2:

Usual a écrit :Oui, j'ai l'air heureux et con :happy2:

Heureux c'est pas sur