La finale de rêve :smoke1:
Le rugby français va bien, merci! Avec 3 clubs dans le dernier carré, on frisait l'excellence.
Toulouse avait alors superbement réussi à bouter l'Anglais hors de son stade fétiche de Leicester, en réalisant une prestation monumentale. Ce jour-là, c'est bien le Stade qui avait un Tiger dans son moteur. Une défense héroïque en première période et une seconde mi-temps pleine de classe ont donné aux Occitans le droit d'affronter la capitale en duel sur le toit de l'Europe :echarpe-o.
En effet, l'autre Stade, le "faux" diraient certains :D, avait la veille réussi à se débarasser au bout d'inter-minables arrêts de jeu de Biarrots médusés, pour qui le ciel était tombé sur la tête après un éclair de l'insaisissable Dominici. Ce fantastique retour, auquel l'entraîneur-adjoint parisien Fabrice Landreau n'osait croire à la 70ème minute, a été l'oeuvre de leur extraordinaire force morale... Sur le plan du mental, de la foi en eux, je crois que ces Parisiens sont imbattables...
Bref, résultat des courses, on retrouve en finale à Murrayfield 2 clubs français, comme en 2003 on retrouvait à Lansdowne Road Toulouse et Perpignan. Faudra penser à refaire se dérouler en France une finale européenne, ça sera plus simple pour nous! Les Anglo-Saxons seraient tellement mieux devant leur télé et les supp' toulousains et parisiens au Stade...
En tout cas, question affiche, on ne pouvait pas rêver mieux. Ces deux clubs se tirent la bourre depuis la remontée du Stade Français en élite en 1998, et mis à part l'épisode biarrot de 2002, ils se partagent les lauriers nationaux. Toulouse est la référence en terme de stabilité (12 ou 13 participations consécutives au dernier carré du Championnat) alors que Paris est la reine de la rentabilité (4 titres sur les 7 possibles depuis la retour chez les grands). On essaye bien ça et là de faire monter la mayonnaise façon OM-PSG, mais il faut bien reconnaître que la rivalité reste avant tout sportive. Et c'est tant mieux, même si ça n'empêche pas le chauvinisme!
Allez, petit tour d'horizon des forces (et des faiblesses) en présence. Honneur au futur vaincu, j'ai nommé le Stade Français
.
Paris a construit ses succès antérieurs sur un réalisme so British. On se rappelle tous du maître canonnier Dominguez enfilant pénalités et drops comme d'autres enquillent demis et vin rouge à la buvette... On ne vibrait pas, ou si peu. Mais depuis quelque temps (la patte Galthié en tant que joueur puis entraîneur), Paris se plait à proposer un jeu plus ouvert, plus complet.
Attention, y'a toujours la grosse ossature, la conquête, les Parisiens aiment ça... Ils ont une grosse première ligne avec des piliers interchangeables (De Villiers, Marconnet, Roncero) et un talonneur tonqiue et précis, Mathieu Blin.
Au cul, on retrouve l'ignoble capitaine Bibi Auradou, associé avec le warrior venu du froid canadien et passé par la chaude Catalogne, j'ai nommé le vaillant Mike James.
En troisième ligne, c'est sympatoche et très complémentaire. On retrouve le classique tryptique: un n°8 intelligent stratège et puissant perforateur (la révélation Sowerby), un 6 chacailleur, empêcheur de tourner en rond, Betsen style (Rémy "Steevy" Martin) et un 7 coureur, et pas que de jupons (Mauro Bergamasco).
Les 8 compères forment une armada très solide sur les mêlées (fermées ou ouvertes), mais surtout sur les touches. C'est leur arme favorite, et ils auraient tort de s'en priver avec la quantité de bons sauteurs présents sur le pré...
La belle machine de devant est (quand elle daigne lâcher la balle) au service des 3/4. Le jeu des arrières suit un schéma simple et efficace. La charnière Pichot-Skréla joue "classique" le plus souvent, sans folie, et s'appuie sur le peu finaud Liebenberg qui fixe les défenses par ses coups de pieds ou ses percussions redondantes... Si le ballon est jouable, alors on laisse l'occasion aux gazelles de s'exprimer (Domi, Glas, Arias...).
Un réalisme à l'Italienne, qui n'exclut pas coups de génie ou matches débridés. Mais leur philosophie de jeu est quand même carrée.
A côté de ça, on retrouve le jeu total et châtoyant des Toulousains. Véritable culture du club, on retrouve cette même envie de faire vivre le ballon dans toutes les catégories, des cadets à l'équipe fanion. Même si le Stade se lance depuis quelques années dans la recrue internationale ou renommée, la base reste quand même issue de la pouponnière: Servat, Bru, Lamboley, Bouilhou (même s'il a été piqué à Pau en juniors :santa3: ), Michalak
, Poitrenaud, j'en passe et des meilleurs...
[Mode Michel Chevalet]
Alors le Stade, comment ça marche?
[/Mode Michel Chevalet]
C'est pas bien compliqué mon p'tit gars, on envoie du jeu...
Commençons la revue d'effectif avec nos amis les gros. Le poste stratégique de talonneur est ici indivi entre les deux Bleus, Servat et Bru. Le premier débute, le second joue les 25-30 dernières minutes. De quoi se donner à fond quand on est sur le pré! Ils sont entourés de bons petits pilars, Hasan la vétéran venu d'Agen et Poux ( à qui il ne faut pas lui en chercher dans la tête, mais je crois que je l'ai déjà faite...
). La joute avec ceux d'en face sera épique.
L'attelage sera composé du légendaire Captain Fab' (Pelous) et du jeune Francilien Millo-Chlusky. Point de Lamboley... L'une des grosses confirmations de la saison française est sur le flanc et sa polyvalence manquera à coup sûr.
La 3ème ligne a le même profil "classique". La vigie aérienne Bouilhou de retour de blessure et l'homme aux 3 poumons Finau Maka encadreront un 8 un poil plus à la mine que Sowerby, à savoir l'autobus Isitolo Maka ou un Labit en partance vers son club de coeur, Narbonne.
Il faudra relever la guerre des airs parisienne (touche, renvois) et la présence de Jean Bouilhou est une très bonne chose.
Derrière, dans un bon jour, ça peut vite devenir magique! Le Rochellais Elissalde cornaque ses gros et distille passes vrillées et chisteras à destination de son ouvreur. Ouvreur qui ne sera sûrement pas mon poto Miches à Claques, qui souffre de sa petite cheville...Ohhh... Sa doublure Jeff Dubois devrait se voir confier les rênes. Il fait une saison plus que correcte, ça me va!
Au centre, ça va bouger... J'adore ce tandem: l'indispensable Jauzion et l'énorme Fritz font la plus belle paire de France à mes yeux. Technicité, vista, puissance, pression défensive, c'est beau :mf_dribbl. Le trident offensif est aussi alléchant. A l'aile gauche, Heymans est capable d'actions incroyables avec ses appuis de folie, alors qu'à l'autre bout du terrain Clerc est un redoutable finisseur. Quant à Pointrenaud, j'espère qu'il ne pensera pas à sa boulette lors de la finale de l'an passé face aux Wasps. Mais s'il continue sur sa lancée de cette saison, ça devrait aller.
Bon, vous l'avez compris, je suis à fond derrière le Stade. Enfin Toulouse quoi
. Mais j'attends avant tout un vrai match de rugby, voire plus si affinités... Remember la partition magique des 30 acteurs lors de Paris-Toulouse récemment...
Que le meilleur gagne...
...mais que ce soient les Rouge et Noir...
:occitaB
TOU --- LOU --- SAINS !!! :occitaJ
KALAAAAAAAA......
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