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Version complète : Je m’en foot mais comment j’aimerais être un autre OM
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A défaut d'édito j'ai écrit ça, un coup de colère en temps de trêve, mais je ne sais pas si ça vaut un rond ballon , tout juste un billet... d'humeur.


C’est l’abattement.
Notre équipe, Nos pious-pious, Nos chèvres, Nos Couleurs, Nos héros, Notre Amour de Jeunesse éternel, Notre lien indéfectible et irrationnel partent salement en sucette.
Notre OM est malade, mal en points si vous permettez ce jeu de maux.

Prenons dans l’ordre du désordre :

Notre équipe: L'OM s’est « délité » selon bons nombre d’observateurs.
Délité veut dire à la base : sorti de son lit, paradoxe car on est souvent au lit pour dormir, et cette équipe se retrouverait encore plus amorphe hors du lit ?… Equipe de somnambules alors, dont le chemin ne tient qu’à un fil… On a envie de secouer le fil pour qu’ils tombent tout à fait… c’est le crédo Jem’enfootistes, le syndrome du gouffre salvateur, la théorie de l’oubliette abyssale qui engloutit le monstre dégénéré.

Nos pious-pious : c’est l’affectueuse appellation de Mama Cass notre mère à tous, repris par le chœur opiomane les jours de liesse, cette appellation aujourd’hui semble un peu nous dégoutter comme si notre tendresse avait fondu, puis noirci à l’image d’un steak oublié sur la poêle.

Nos chèvres : Le mot refleurit dans nos posts et sa consonance péjorative est aussi palpable qu'une bourse pleine de sous-entendus. On imagine bien onze caprins ruminant autour du premier poteau, bêlant devant un obscur objet du désir dénommé ballon.

Nos couleurs : Délavées assurément, nos grises mines de pénitence rehaussées par cet improbable maillot orange agrémenté de code barre de prison, ou comment rajouter au mauvais goût dans la bouche du ridicule sur le coeur.

Nos héros : Aux Armes ! Crient les virages avec autant d’effet sur les combattants qu’un jet d’urine dans les ouïes d’une table d’harmonie. Le sanglot long des violons bercent mon cœur de la langueur monotone de votre indigence.
Aux Larmes !, semblent crier nos yeux effarés par vos pointes émoussées et vos arcs débandés.

Notre Amour de jeunesse : Tu a été ce premier émoi, comme la fille du voisin, ou l'écolière assise au même pupitre par le hasard de l’alphabet, la cousine par alliance ou l’inconnue de la cabine de bain de Palavas-les-Flots. Je me souviens cette première fois de pelote et mon cœur battant, tes seins menus tâchées d’éphélides, ta salive au gout de Malabar et ton maillot ciel et blanc, je n’oublierai jamais... mais la vache aujourd’hui... comme elle mon OM…t’as vu comme t’es devenu moche!

Notre lien irrationnel : Ce cordon élastique qui repousse son point de rupture sentimentale au delà du concevable. Cette étrange peur du vide. Cette extraordinaire laxité du désenchantement qui nous fait préférer le chagrin au néant.

Notre OM : Vous, joueurs de l'OM, vous devez gagner pour nous, donner à chacun une raison de bomber le torse d’exploits qui nous reviennent de droit par le truchement d’une identification primaire et sincère. Vous êtes cette thérapie payée aux travées, à Foot Plus, ce psy dans l' annuaire des abonnés, ce besoin avide de victoire et de panache. Vous êtes la force d'un peuple peinturluré aux mêmes motifs, une écharpe nouée sur un poing vengeur, une procuration de révolte et d’oubli de la morosité quotidienne, l’huissier de justice et les parquets grinçants des palais, ou que sais-je encore du manque de crèche et de bon dieu, de la famine et du régime Ducon, du monde en guerre et de la Rue de la Paix.
Vous êtes le dernier rêve futile de surhomme tout puissant au milieu de l’arène barbare du monde et vous n’avez pas le droit d’être indigne.
Moi je suis digne… enfin je crois.

Un autre OM: Si J'osais José, Margarita, Didier, Vincent, et les autres je vous dirais de ne pas nous laisser crever dans nos cornes de brume. Les veines du cou déchirées tel Roland à Roncevaux. Selon la légende, le chevalier agonisant l'arme à la main, tenta de briser Durandal, sa glorieuse épée qui rendait si fort et vaillant contre les rochers pour qu'elle ne tombe point aux mains de l’ennemi. Prenez garde dieux du stade et idoles tatouées, peut-être tenterons-nous de fracasser notre foi en L’OM sur les pics de l’indifférence!

Post Scriptum:
L’indifférence est une épreuve. Le succès est une épreuve que l’on réserve à ceux que l’indifférence n’a pas su tuer. C. Bobin.
Merci Mf_cupid
Ce soir je pleure...et demain je pleurerai encore Help
Très joli texte Fly! Mf_cupid

Comme quoi, sur opiOM, on est toujours plus inspiré quand l'OM va mal...
A placarder dans le vestiaire olympien.
Fly yu 're my hero!!!

Superbe texte tout simplement
Biker un rayon de soleil dans cette sombre saison King2
Mf_cupid superbe, merci !

aux Armes !
Worthy

Hélas, rien a changé Depressed

La référence à Roncevaux incluse !

Déjà le 13/04/2005...

H2
Fly Artist

Comme pour Cétacé, on en redemande pour un siècle encore !
merci Mf_cupid
Perv superbe Fly !!

A chaque paragraphe lu je voulais le quoter pour le mettre en valeur mais arrivé au bout il y avait tout à quoter et tout à mettre en valeur. Du coup je quote rien et mais tout est de valeur.

Ces écrits qui déchirent la nuit sont comme un phare qui illumine les côtes d'un Opiom pâle.

Puissent-ils relancer l'Opiom, l'ivresse de l'OM passera après.

Merci et bravo
Du noble art tapés sans gants. C’est quand que tu passes en version papier fly ?
MERCI les copaings.
Ca vaut le coup d'écrire pour vous!
Après je me sens tout de suite un surOM,

Vais profiter de cette patate et rappeler de ce pas Pénélope qui ne comprend toujours pas que je lui propose une expo et un dîner un soir de match...
-Tu vois que j'ai changé bébé? lui ai je susurré
-Tu me prends pour une c... répondit-elle
-Ben pourquoi ! m'insurgeai-je
-Tu veux que je te console du dépit que te procure ton équipe d'incapables.
-Ah tu sais pour L'OM.
-Je ne suis pas une remplaçante qu'on siffle quand tout va mal
-Pas du tout je...
-D'ailleurs je suis titulaire pour un certain Keyser. Un néo parisien très sympa qui trouve le championnat sans intérêt depuis que son équipe bat tout le monde à plate couture
-C'est une autre forme de dépit remarque bien!
-Le dépit d'un winner tu veux dire... Du coup au lieu de planter son cul devant Foot plus pour se délecter d'un massacre annoncé, le gars m'invite à Doha dans un palace 6 étoiles de 425 m de haut avec vue sur les nuages et lac artificiel dans la chambre avec machine à vagues .
-Je...
-Ça a une autre gueule que ton resto marseillais qui pue l'aïoli et la formule bouilleabaisse 1/4 de Bandol et croutons à volonté, bébé!

TUT TUT TUT TUT TUUUUT Blink

Depressed Je crois que je vais vous réécrire un truc moi.
dance
On sent quand même une culture de la "loose" lancinante dans tes écrits. Happy

Ton personnage je l'imagine bien avoir le corps d'un Cristiano Ronaldo mais avec la tronche de Jean LEFEBVRE en guise de figure pathétique.dance

Bon, j'ai toujours pensé que les vrais héros étaient les "poulidors", les éternels perdant de la victoire. Les gens qui ne peuvent pas s'empêcher de saloper leur travail parce que trop parfait. Ces gens qui ont décidés qu'il n y aurait pas de frontière entre le génie et le pathétique. Le pénalty de Platoche complètement raté en 86 contre le Brésil faisait suite à une partition parfaite de ce chef d'orchestre en short. La complexité c'est fascinant.

Ton personnage je l'imagine avec la visage d'un Beckham mais avec le corps disgracieux d'un Depardieu. Ou un joueur avec la technique de Maradona mais qui s'est fait greffer les pieds d'un Samassa. ...

(04-10-2011, 17:52)le_filtrjan a écrit : [ -> ]On sent quand même une culture de la "loose" lancinante dans tes écrits. Happy

C'est un peu l’hôpital qui se fout de la charité non ? laughbounce
Fly,merci,you make my day!!!Wub
(04-10-2011, 17:52)le_filtrjan a écrit : [ -> ]On sent quand même une culture de la "loose" lancinante dans tes écrits. Happy
Ton personnage je l'imagine avec la visage d'un Beckham mais avec le corps disgracieux d'un Depardieu. Ou un joueur avec la technique de Maradona mais qui s'est fait greffer les pieds d'un Samassa. ...


Biggrin2

Tu as raison même si La loose sur L'OM. C'est pas moi qui ai commencé... Z'ont pas eu besoin de moi ces truffes! Nono_h4h

Par ailleurs c'est un ressort comique inépuisable Jester
En matière d' écrits John Dortmunder, un des personnages de l'immense Donald Westlake, cambrioleur inspiré mais malchanceux, est je trouve une trouvaille géniale. Mais j'en ai déjà parlé. Je radote moi.

Comme quoi j'aime le panache et pour rester dans le paradoxe un de mes livres préférés est Gatsby le Magnifique. punaise quel style le Scott.F
Mais à y repenser c'est pas si paradoxal.
Le summum de la loose version pas drôle.


Sinon je ressemble à George Clooney. Surtout des cheveux.
What else? Shades



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