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Développement rapide d’un ancien post, à la demande de Kodiak et Tofinou.
Faut évidemment vous en prendre à eux si c’est pas très bon me souffle Gerard Houiller dans l’oreillette.

Tarmac GEORGE AIRPORT. 09H32 PM.

-T’as quel numéro de siège toi ?
-6G. B
-punaise B,.. B c’est en bisness ça. C’est quoi ce bordel, moi, moi… Je suis en Eco. Ça va pas le faire. Je vais faire grève du Vol et je retourne dans le car…
La chef de cabine qui répond au doux nom de Roselyne calme le passager Abidal en précisant au dénommé Gallas qu’il n’a pas bien lu, qu’il s’agit du 66 B et que lui et tout son groupe est bien en Eco, à l’arrière de l’appareil.
Elle rajoute qu’il serait bon de ne pas obstruer l’allée centrale afin de ne pas retarder l’embarquement.
-Vous êtes bien gentil. Merci.
Les deux acolytes ne comprennent pas bien. Roselyne explique qu’il s’agit d’une consigne d’un de leurs sponsors, le Crédit Agricole.
-Il n'y a pas de petites économies... qu’ils ont dit., pouffe-t-elle en repositionnant sa coiffe d’hôtesse. Un costume qui semble la ravir, malgré le coloris un peu tristouille du tailleur, fort heureusement rehaussé par ce foulard aux liserés tricolores du plus bel effet.
Gallas insiste pour rejoindre la Buisness Class, prétextant une invalidité chronique des membres inférieurs. Il a d’ailleurs une attestation médicale qu’il s’empresse de brandir devant le nez d’une ravissante hôtesse prénommée Rama comme l’indique l’insigne épinglé à son corsage.
Valbu demande : -Quelle lettre c’est ça M’dame ?, en désignant d’un doigt bagousé un Y sur le talon de son ticket.
Rama s’étonne et demande s’il sait lire. Valbu dit qu’il ne connaît pas toutes les lettres, surtout celles qui servent à rien. Il connaît bien les chiffres en revanche. Il sait même compter jusqu’à 150 000.
-On est obligé par contrat, le haut niveau vous comprenez ?, rajoute-t-il, sans pour autant lâcher l’affaire. Le petit trouve injuste de se retrouver au milieu et trépigne pour avoir le hublot squatté par Malouda . Lui même ayant annexé la place de Govou qui a pris le couloir et boude tête en avant et doigt sur les lèvres en fixant la pochette du dosseret qui lui fait face. Le carton des consignes d’évacuation du vol 747, pour Sidney, est son seul horizon. Il s'interroge en cas de crash si ses jambes le porteraient jusqu'aux issues de secours.
Cissé essaye désespérément de caser sa girafe en paille dans le porte-bagages exigu et dégage les affaires de Gignac qui s’est déjà endormi le pouce dans la bouche. André Pierre se prend son sac rempli de Choco BN sur le crâne et se réveille en sursaut. Il demande si on a déjà servi le repas totalement affolé. Rama le rassure et lui dit que le service n’a pas commencé. Il en profite pour demander le détail du repas à venir, le regard enjoué et plein d’espoir. Rama préfère parler de collation.
Au dîner, taboulé du pêcheur, ensuite le choix entre un pané de poulet ratatouille ou un cabillaud persillé omelette et en dessert un brownie s’ils sont décongelés.
-Ah…On me dit en cabine qu'il n'y a plus de poulet et que le brownie est remplacé par un mini yop à la fraise.
Gignac est déconfit et quémande de quoi boire.
-Bien sûr. Cristalline et Jus de tomate à volonté lui précise t-on. Ah non juste un gobelet pour le jus de tomate.
Govou sort de sa léthargie quand il se rend compte qu’il devra payer pour tout supplément d’alcool et fouraille son blaser en quête de monnaie. Escalettes lui avait prévu le coup des boissons et ricane sous cape, il avait acheté une mignonnette d’Armagnac en Duty free.
Lloris demande s’il peut avoir du chewing-gum pour le décollage parce que sinon il aura bobo à l’oreille. Rama lui lance une boule de gomme flottante par-dessus les sièges. Il la rate et dit illico que c’est à cause de Mandanda, qui lui est au toilettes en train de vider le distributeur à savonnette. Roselyne dit au portier lyonnais de ne plus pleurer et lui fait passer des Kleenex par l'intermédiaire de Toulalan exaspéré qui fait suivre. Diaby et Diarra font aussi passer les mouchoirs, très émotifs ils se servent au passage et se voient octroyés un puzzle à l'effigie de Zakumi pour leur peine. Ils n'oublient pas de dire merci à la dame au drôle de petit chapeau et au regard de chouette.
-C'est bien, assure Roselyne.
Rama toujours alerte intercepte Steve et récupère les savonnettes dans sa trousse Vuiton en faisant vaciller son index tel un métronome.
PFFFFFFFFFFFT...PFFFT, un bruit d’air comprimé se fait entendre. Dans la série Vas y Francky, c'est con, con, con...
Ribéry a enfilé le gilet de sauvetage pour faire une blague dont il a le secret. Sa tête ébahie d’imbécile heureux ressort péniblement au travers de l’encolure orangée qui grossit à vue d’œil. Le couillon en essayant de trouver une valve de dégonflage tire à nouveau sur le cordon pour se sortir de là. C’est pire, la cartouche d’air se vide tout à fait et boursoufle le gilet à bloc. Francky est tout rouge et demande de l’aide à Gourcuff qui repique du nez dans un magazine d’Historia , un hors Série sur les Gladiateurs.
Un doux bordel règne dans l’avion, ça parlemente, ça s’agite dans la bétaillère. Le staff est en état de dépression nerveuse avancée. Roselyne distribue des Lexomil tout en tendant une couverture à Mankowski tétanisé.
Elle ajoute un anti-vomitif à Boghossian.
Evra , jette dans l’allée le kit de toilette famélique de la classe touriste, Duverne l’imite et balance de rage le sachet d'écouteur et le masque pour dormir, une mutinerie semble se préparer quand une voix de Stentor résonne au micro et exhorte tout ce petit monde à s’asseoir:
« Et fissa !
Le premier qui n’est pas content de son sort se voit rejoindre le pays à grand coup de pompe dans le derche… »
-Il y a 10 000 kms jusqu’à Paris, à raison d’une ruade tous les 10 m, on peut imaginer à ce rythme qu’un fessier humain ne s’en remette pas., commente Roselyne à voix basse en évoquant les babouins du Pezula Resort.
La voix qui tonne dans les haut-parleurs du zinc, n’était autre que celle de Sebastien Chabal. Le Géant déboule à présent dans l’allée du Boeing en costume de stewart aux coutures distendues par ses biceps saillants de la taille d’un gigot du dimanche. Les manches finissent par céder alors qu’il referme les porte-bagages à la volée. Les joueurs de l’EDF en restent comme deux ronds de flan, bouche bée, l’œil écarquillé et plein d’effroi. On dirait Hulk, ses membres disproportionnés et musculeux apparaissant sous le costume qui part en lambeaux à chaque enjambée, son pas puissant et éléphantesque fait dangereusement trembler la carlingue.
Tout le groupe s’exécute. Chacun s’assied à la hâte et s’enfonce dans son fauteuil pour se faire tout petit sur son passage. Il s’agit d’éviter tout dommage collatéral de ce type en pétard composé exclusivement de poils et de 120 kilos de viande en mouvement que l’on pourrait assimiler sans rire à une arme de destruction massive.
Evra est prié d’aller ramasser son bordel. Chabal le reconduit à sa place en le tenant par l’encolure , ses pieds ne touchent pas terre, sa tête de diablotin oscille piteusement tel un chiot en peluche sur une lunette arrière. Au passage, Chabal, d’un raffut sec sur le front remet Clichy à sa place, penché qu’il était, pour refaire les tresses de Sagna assis devant lui. Après avoir balancé le paquet Evra sur son siège comme le commun des mortels l'aurait fait avec un coussin en plume ou un sac de chips, le colosse barbu se saisit de Ribery. Ce crétin est toujours engoncé dans son gilet de sauvetage, et au bord de l’asphyxie. Ca tombe plutôt bien vu qu'il est grand temps de procéder à la démonstration des consignes de sécurité avant le décollage.
Chabal fait le sémaphore en indiquant les sorties de secours avec ses paumes tournoyantes et en profite pour aligner encore quelques baffes aux derniers récalcitrants. Pour la bonne compréhension de l’utilisation du gilet de sauvetage, Ribery à bout de bras, est agité dans tous les sens à l’instar d’une poupée de chiffon, et se fracasse la tronche immanquablement contre le plafond et les casiers à bagage à chaque mouvement démonstratif du géant. Inutile de préciser que plus personne ne moufte. Tout le monde se la boucle. Ceinture comprise.
Duverne se décompose lorsqu’il se voit remettre une facture de Chronomètre par Rama qui refait ses comptes sur son petit calepin Moleskine.
-Dégradation d’un bien public… En temps de crise qui plus est…, signifie-t-elle avec un sourire à damner une confrérie de moines trappistes et en répétant ce mouvement d’index désapprobateur.
Le commandant de bord avec un accent de vache espagnol leur indique que la température à l’arrivée du Bourget est tout à fait estivale et que bonnet et capuche sont tout à fait superflus pour débarquer.
Sinon, Deux films au programme : Les Bafanas Bafanas à l’entraînement , un documentaire très instructif sur le football de haut niveau. Suivi par la Grande Illusion, un classique mondial.
Toujours vache, le pilote s’accorde un Buon vouiage... Aurévoir les bleous… qui ne fait rire personne, même pas Ruffier qui trouve vraiment cette blague de caméra cachée un peu longuette et qu’il serait temps de lui expliquer ce qu’il fout là. Chabal fronce un sourcil broussailleux d’australopithèque sanguinaire et dévisage sa chiourme penaude et totalement mutique en rejoignant l’avant de l’appareil. Parfois il se penche sur l’un d’entre eux en poussant un HUHU HU HU … ! qui fait froid dans le dos et les plaque à leur siège.
-On entendrait une mouche voler, se félicite Roselyne tout sourire.
A ce sujet, la chef de cabine applique à la lettre les directives de santé publique, aidée par Rama, elles passent en se dandinant dans chaque allée et les aspergent allégrement d’anti-chikungunia en spray histoire de désinfecter l’atmosphère. Planus est allergique et se retient de tousser par peur de provoquer l’ire du Titan. Il profite du vrombissement des réacteurs pour se lâcher et se pète bêtement une côte flottante.
Chabal reprend le micro et annonce qu’une quête sera organisée au milieu du vol. Le service de bord prendra toutes les primes ça va de soi, mais accepte aussi les virements bancaires, et dons en nature, appareil électronique en tout genre, iphone, ipad et autres PSP. Bien sûr Rolex, Tag Heuer, gourmettes et chaînes en or sont également les bienvenues.
-Bien sûr on oublie pas de donner. Le coeur sur la main ou la mienne dans la gueule, au choix. précise Chabalou.
Valbu se demande avec horreur s'il peut garder son caleçon à 100 boules.
Les enfants de Soweto vous remercient. Terminé.
Caveman en profite du coup pour serrer vigoureusement la main de Domenech afin de le féliciter pour ce geste spontané et d’une élégance rare.
RayDo se rétracte sous la douleur électrisante, et sa main droite reste bleuie après l’étreinte.
-C’est l’amour du maillot jusqu’au bout des doigts, lui précise Chabal.
Henry, parfait faux cul, acquiesce en levant son pouce.

Le 747 et sa cargaison d’abrutis est en bout de piste prêt au décollage et à quitter le terrain de nos rêves embourbés.
Départ du Cap des pas capes, et cap vers la désespérance. Vol retour sec avec Escalettes et sans escale. On aurait préféré l’inverse tant qu’à faire.
Seul le ciel n’a pas honte d’être bleu lorsque le 747 transperce les plumes d’un nuage Blanc, tel un ange vengeur perdu dans le ciel. Ou pas.
Le ciel peut attendre. Pour l’heure la terre de France vous attend de pied ferme, célébrités !


Toute ressemblance avec des personnages existants est totalement volontaire.


Fly (Airways)
Et au plaisir de retrouver vos lignes.

:lol::lol::lol::lol:

Cette barre de rires

Merci Fly
Toujours un régal de te lire

Par contre Gallas a réussi à faire une passe puisque si je me souviens bien de ancien post, c'est lui qui avait la girafe empaillé et pas Cissé, non ?

bravo ...:lol:

J'adore !

Citation :Henry, parfait faux cul, acquiesce en levant son pouce.

tu nous fais l'atterrissage aussi ?

Darkfly51 a écrit :Merci Fly
Toujours un régal de te lire

Par contre Gallas a réussi à faire une passe puisque si je me souviens bien de ancien post, c'est lui qui avait la girafe empaillé et pas Cissé, non ?

:) oui c'est bien ça. Bien vu. Euh lu. Suis touché.

Bravo

Fly&familystone' a écrit ::) oui c'est bien ça. Bien vu. Euh lu. Suis touché.

Brabo, excellent :lol::lol::lol:

Moi qui avait besoin de me marrer aujourd'hui, merci encore

Sur le site de Libé une pub qui prend la crête:
Même les annonceurs s'y mettent. Après la défaite des Bleus, les publicitaires sont acides.
Juste un fond blanc. Puis, au milieu, un coq décapité et une giclée de sang. En dessous de l’image cette inscription en lettres capitales : GAME OVER.
Les Bleus lâchés par les annonceurs

Après l’élimination de l’équipe de France de la Coupe du monde de football 2010, même les annonceurs ne sont pas tendres avec les joueurs français. Preuve que de taper sur les Bleus est devenu populaire, cette publicité acide et sarcastique, signée de la marque PlayStation, s’affichait notamment, mercredi matin, en quatrième de couverture du journal Libération.
© CAPTURE D'ECRAN LIBERATION

C'est bien là le privilège de l'humour, pouvoir se sortir de situations pathétiques avec un sens de la dérision réconfortant.

Fly&familystone' a écrit :Sur le site de Libé une pub qui prend la crête:
Même les annonceurs s'y mettent. Après la défaite des Bleus, les publicitaires sont acides.
Juste un fond blanc. Puis, au milieu, un coq décapité et une giclée de sang. En dessous de l’image cette inscription en lettres capitales : GAME OVER.
Les Bleus lâchés par les annonceurs

Après l’élimination de l’équipe de France de la Coupe du monde de football 2010, même les annonceurs ne sont pas tendres avec les joueurs français. Preuve que de taper sur les Bleus est devenu populaire, cette publicité acide et sarcastique, signée de la marque PlayStation, s’affichait notamment, mercredi matin, en quatrième de couverture du journal Libération.
© CAPTURE D'ECRAN LIBERATION

Tu me diras, pour des coqs en pâte, prendre une ligne économique, risquent pas de perdre la tête avec ça !
Merci qui ? Merci Fly !

Les mecs de Sony ont toujours étés créatifs avec la Playstation. Là encore, c'est bien trouvé.

Merci Fly. Vivement la suite.

Rholala ... tiens tu me fais rêver d' un Chabal préparateur psychologique chargé de la motivation ... vont plus chasser la taupe mais en faire l' élevage, un remake cheap de la grande évasion.

Bravo Fly

cetace a écrit :C'est bien là le privilège de l'humour, pouvoir se sortir de situations pathétiques avec un sens de la dérision réconfortant.

Ui, ça fait du bien. Car même si un grand coup de balai est tentant je suis pas fan de la chasse aux sorcières.

Merci Fly, tu transformes les ambiances de plomb en or