17-12-2009, 22:37
Sieur de Fursac a été lourdé comme une vieille chaussette, on vient de presque surpoutrer Lorient, faut donc enchaîner par les 3 points à Sainté si on veut continuer à rêver dune éjaculation cathartique fin mai. Samedi soir, seule la victoire sera belle.
Après trois journées entières avec les parents à visiter les villes de la côte Atlantique andalouse, javais une sérieuse fatigue morale qui sintroduisait. Pas de méprise, je les aime énormément. Mais à petite dose, sinon je ne serais pas parti vivre à lautre bout de la péninsule. Vers 19h mon père passait Algéciras, et moi des coups de fils, déterminé à me changer les idées. Le scénic parental me laisse devant mon appart, on discute cinq minutes du plan du lendemain puis ils décollent vers leur hôtel. Je fonce sous la douche, préviens Mendoza que jarrive dans une petite demi-heure, jette le téléphone hors de la douche et ouvre le robinet. Je ressors quasi illico, enfile un jean délavé qui date du lycée, chemise noire et une paire de baskets. Deux pschiits deau de toilette, jattrape mon téléphone au fond du bac à linge, donne à manger au chat, un chupito de rhum pour lhaleine et file hors de lappartement. Je quitte Los Angeles et mengage sur la 2x2 direction Nueva Andalucia, Lithium à fond dans lautoradio. Je me gare peu après sur le parking del Jardin.
Bar lounge tenu par un français, repaire habituel des britons über-friqué et des cougars en chasse, lumières tamisées et A Girl Like You de MIS en fond sonore. Mendoza et Chupi sont assis dans une grande banquette en cuir ultra-large, je file au bar. Pendant que jattends que le barman termine une paire de Bombay-Tonic pour deux superbes puretas, on me chatouille le cou. Je me retourne, cest Gloria, une réceptionniste de lhôtel.
Deux ans quon se connaît, deux ans quon flirte innocemment sans jamais passer la seconde. Pas forcément pour respecter la sacro-sainte règle du « No Zob In Job », ni pour préserver une belle collaboration professionnelle, mais surtout parce quelle nest jamais célibataire en même temps que moi. Juillet dernier on aurait pu régler définitivement lhistoire dans les toilettes de l'Òpera Beach Club, mais elle était un peu trop en couple et trop bourrée, au moment crucial ma conscience mavait empêchée dabuser de son moment de faiblesse. Daprès la rumeur elle aurait rompu début novembre.
Elle est avec quelques amies, assises au comptoir depuis apparemment une paire dheures. Je lui propose de nous rejoindre, elle décline, soirée normalement prévue entre filles ce soir. Son verre est vide, avec toute la courtoisie possible jattrape le barman, Belvedere-Cranberry pour la métisse, rhum sec pour moi. Elle tend son verre, je trinque sans lâcher du regard ses yeux verts. Je lui demande si elle est juste venue pour passer du bon temps entre amies, ou si elle est venue chercher du bon temps en solo, elle rigole.
Elle plante son regard dans le regard dans le mien, et me répond « Oui, et faut voir » en sirotant son verre de façon peu équivoque. Je mets une demi-seconde à réagir avant de sourire du coin de la bouche en maudissant intérieurement mon récent retour aux affaires avec mon ex. Je lui dis que je dois retourner vers les gars. Au moment de partir elle touche mon avant-bras du bout des ongles et me demande de lui réserver une place, au cas où les discussions féminines lennuieraient. Nouvelle demi-seconde de blocage avant de lui répondre quelle est la bienvenue.
Retour à la table, ça tchatche immobilier. Chupi nous parle de la villa quil a acheté grâce à un cadeau du père dEllie. On passe la première tournée dessus. Mendoza interpelle une serveuse en mini-jupe et talons hauts, et pour le plaisir des yeux on prend tout notre temps pour lui passer une commande entière. Elle séloigne en nous laissant rêveurs, badant sur le balancement de sa jupe. Au milieu du second verre je file aux toilettes. Au retour je jette en chemin un rapide coup dil au bar, mais Gloria regarde dans une autre direction. Je retourne masseoir, avale mon fond de rhum dune traite et passe commande pour un refill nécessaire. Lapéro au Jardin dure jusquà 22h, puis on décide de quitter le bar pour aller manger. Accompagné de mon fond de rhum je vais une dernière fois aux toilettes. En sortant je vois Gloria qui me fais un signe de la main. Je mapproche, elle me propose de terminer mon verre avec elle, car il faudrait quon parle. Je lui expose rapidos la situation, je lui dis que je nai pas trop le temps, que cest lheure du départ. Mais par politesse je reste avec elle le temps de partager une Camel. Elle me dit que les filles ont décidé daller à Banùs, elle nous invite à les rejoindre après.
On part senfiler un kébab infâme, Chupi roule un porro et jappelle Gloria. Elle répond illico, elles sont au Seven. Un autre temple de la débauche britannique sur les côtes espagnoles en été. Et pour cause. Sans en être réellement un, cest un bar à putes. Le seul bar de copas de la côte où le péquin lambda est sûr de tirer son coup après avoir dansé, à la seule condition de sortir un petit billet vert. Visiblement cest un fait que seuls les hommes connaissent, savoir Gloria dans ce bar métonne un peu.
On entre, elles sont assises sur une banquette autour dune bouteille dAbsolut et dune collection de Red Bull. Gloria présente les filles aux garçons, Mendoza file illico sasseoir entre deux brunes aguichantes. Le serveur demande si il faut rajouter des verres pour nous trois, je lui commande une tournée de Barcelò-cola. Jamais mélanger, on commence avec un alcool, on finit avec.
Gloria me dit quelle connaît bien le staff, elle a bossé ici il y a quelques années. Comme barmaid, ajoute-elle. Intérieurement e lâche un soupir de soulagement, je me voyais mal passer après une centaine de londoniens.
Le reste de la soirée est une succession de verres, cigarettes, allusions plus ou moins directes et danses endiablées au milieu de touristes bourrés et autres catins free-lance. Classique de ce genre de soirée, les filles sortent les appareils photos et multiplient les flashs. Sur un tube minable de Kylie Minogue, Gloria trébuche dans mes bras. Elle sagrippe à mes épaules pour se remettre daplomb, je laisse doucement mes mains glisser sur ses hanches, elle repasse sa mèche derrière loreille dune main, pose lautre sur mes côtes. On échange un sourire. Elle reste là, coincée dans mes bras sans pourtant sembler vouloir séchapper, les lèvres légèrement entrouvertes comme une invitation. Jaccepte. Ça ne dure pas longtemps, une trentaine de secondes au mieux avant quelle ne semble se raidir. Elle entoure mon visage de ses mains, puis le repousse doucement. Elle me dit quen fait elle nest pas sûre, que cest peut-être une mauvaise idée, quelle est désolée. Je feins dacquiescer. Une brusque envie de me barrer me prendre au bide, mais pour sauver les apparences je me dois de rester.
Vers 4h la musique sarrête enfin, un videur à faire passer Dessailly pour Eric Carrière nous invite à terminer la soirée ailleurs. Elles sont 4, on est 3. On se réparti en deux équipes, Mendoza et Chupi montent dans un taxi avec Oriane et Patricia direction Nagüeles. Gloria et Francia habitant comme moi de lautre côté de Banùs, elles montent dans ma voiture. Ce nest pas loin et je connais les chemins pour éviter la Guardia Civil. On file vers Nueva Andalucia sur fond de Rakata. Gloria demande à ce que je la dépose en premier, je mexécute à contre-cur et redémarre direction Guadalmina. A peine Francia sortie de la voiture je reçois un appel de Gloria, elle me dit quelle a laissé son sac à main dans le vide poche.
« Tu las laissé, ou oublié ? »
« »
Je démarre en trombe. Je gare le CC devant la fenêtre de Gloria, entre deux émôrmes Bentleys. Je bloque un moment dessus, puis jallume une cigarette et appelle Gloria. Elle met du temps à décrocher. Elle est en plein milieu de sa douche, mais me propose de monter. Naïf et innocent, je monte, pensant menfiler une vodka sur glace pendant quelle se finira de se caresser à coup de Sanex 0%. Après, et bien Après je lui rendrais son sac, elle me remerciera et je rentrerais me coucher. Ça me semble évident.
La porte est déjà ouverte quand jarrive au palier, jentre. Les lumières sont toutes éteintes, il ny a comme seules preuves de la présence de Gloria quun trait de lumineux sous la porte de la salle de bain, et Not Dark Yet qui sort de la chaîne Hi-Fi. Avec le bruit de la douche je suis obligé de gueuler que je prends un verre en attendant quelle termine. La douche sarrête, elle mappelle.
Verre à la main je me dirige vers la salle de bain et toque en lui demandant ce quil se passe. Elle ouvre la porte, trempée, sans rien sur elle. Je souris, elle sourit. Une dernière taffe, et je jette la Camel dans ma vodka toute neuve.
Fanbird, out
Après trois journées entières avec les parents à visiter les villes de la côte Atlantique andalouse, javais une sérieuse fatigue morale qui sintroduisait. Pas de méprise, je les aime énormément. Mais à petite dose, sinon je ne serais pas parti vivre à lautre bout de la péninsule. Vers 19h mon père passait Algéciras, et moi des coups de fils, déterminé à me changer les idées. Le scénic parental me laisse devant mon appart, on discute cinq minutes du plan du lendemain puis ils décollent vers leur hôtel. Je fonce sous la douche, préviens Mendoza que jarrive dans une petite demi-heure, jette le téléphone hors de la douche et ouvre le robinet. Je ressors quasi illico, enfile un jean délavé qui date du lycée, chemise noire et une paire de baskets. Deux pschiits deau de toilette, jattrape mon téléphone au fond du bac à linge, donne à manger au chat, un chupito de rhum pour lhaleine et file hors de lappartement. Je quitte Los Angeles et mengage sur la 2x2 direction Nueva Andalucia, Lithium à fond dans lautoradio. Je me gare peu après sur le parking del Jardin.
Bar lounge tenu par un français, repaire habituel des britons über-friqué et des cougars en chasse, lumières tamisées et A Girl Like You de MIS en fond sonore. Mendoza et Chupi sont assis dans une grande banquette en cuir ultra-large, je file au bar. Pendant que jattends que le barman termine une paire de Bombay-Tonic pour deux superbes puretas, on me chatouille le cou. Je me retourne, cest Gloria, une réceptionniste de lhôtel.
Deux ans quon se connaît, deux ans quon flirte innocemment sans jamais passer la seconde. Pas forcément pour respecter la sacro-sainte règle du « No Zob In Job », ni pour préserver une belle collaboration professionnelle, mais surtout parce quelle nest jamais célibataire en même temps que moi. Juillet dernier on aurait pu régler définitivement lhistoire dans les toilettes de l'Òpera Beach Club, mais elle était un peu trop en couple et trop bourrée, au moment crucial ma conscience mavait empêchée dabuser de son moment de faiblesse. Daprès la rumeur elle aurait rompu début novembre.
Elle est avec quelques amies, assises au comptoir depuis apparemment une paire dheures. Je lui propose de nous rejoindre, elle décline, soirée normalement prévue entre filles ce soir. Son verre est vide, avec toute la courtoisie possible jattrape le barman, Belvedere-Cranberry pour la métisse, rhum sec pour moi. Elle tend son verre, je trinque sans lâcher du regard ses yeux verts. Je lui demande si elle est juste venue pour passer du bon temps entre amies, ou si elle est venue chercher du bon temps en solo, elle rigole.
Elle plante son regard dans le regard dans le mien, et me répond « Oui, et faut voir » en sirotant son verre de façon peu équivoque. Je mets une demi-seconde à réagir avant de sourire du coin de la bouche en maudissant intérieurement mon récent retour aux affaires avec mon ex. Je lui dis que je dois retourner vers les gars. Au moment de partir elle touche mon avant-bras du bout des ongles et me demande de lui réserver une place, au cas où les discussions féminines lennuieraient. Nouvelle demi-seconde de blocage avant de lui répondre quelle est la bienvenue.
Retour à la table, ça tchatche immobilier. Chupi nous parle de la villa quil a acheté grâce à un cadeau du père dEllie. On passe la première tournée dessus. Mendoza interpelle une serveuse en mini-jupe et talons hauts, et pour le plaisir des yeux on prend tout notre temps pour lui passer une commande entière. Elle séloigne en nous laissant rêveurs, badant sur le balancement de sa jupe. Au milieu du second verre je file aux toilettes. Au retour je jette en chemin un rapide coup dil au bar, mais Gloria regarde dans une autre direction. Je retourne masseoir, avale mon fond de rhum dune traite et passe commande pour un refill nécessaire. Lapéro au Jardin dure jusquà 22h, puis on décide de quitter le bar pour aller manger. Accompagné de mon fond de rhum je vais une dernière fois aux toilettes. En sortant je vois Gloria qui me fais un signe de la main. Je mapproche, elle me propose de terminer mon verre avec elle, car il faudrait quon parle. Je lui expose rapidos la situation, je lui dis que je nai pas trop le temps, que cest lheure du départ. Mais par politesse je reste avec elle le temps de partager une Camel. Elle me dit que les filles ont décidé daller à Banùs, elle nous invite à les rejoindre après.
On part senfiler un kébab infâme, Chupi roule un porro et jappelle Gloria. Elle répond illico, elles sont au Seven. Un autre temple de la débauche britannique sur les côtes espagnoles en été. Et pour cause. Sans en être réellement un, cest un bar à putes. Le seul bar de copas de la côte où le péquin lambda est sûr de tirer son coup après avoir dansé, à la seule condition de sortir un petit billet vert. Visiblement cest un fait que seuls les hommes connaissent, savoir Gloria dans ce bar métonne un peu.
On entre, elles sont assises sur une banquette autour dune bouteille dAbsolut et dune collection de Red Bull. Gloria présente les filles aux garçons, Mendoza file illico sasseoir entre deux brunes aguichantes. Le serveur demande si il faut rajouter des verres pour nous trois, je lui commande une tournée de Barcelò-cola. Jamais mélanger, on commence avec un alcool, on finit avec.
Gloria me dit quelle connaît bien le staff, elle a bossé ici il y a quelques années. Comme barmaid, ajoute-elle. Intérieurement e lâche un soupir de soulagement, je me voyais mal passer après une centaine de londoniens.
Le reste de la soirée est une succession de verres, cigarettes, allusions plus ou moins directes et danses endiablées au milieu de touristes bourrés et autres catins free-lance. Classique de ce genre de soirée, les filles sortent les appareils photos et multiplient les flashs. Sur un tube minable de Kylie Minogue, Gloria trébuche dans mes bras. Elle sagrippe à mes épaules pour se remettre daplomb, je laisse doucement mes mains glisser sur ses hanches, elle repasse sa mèche derrière loreille dune main, pose lautre sur mes côtes. On échange un sourire. Elle reste là, coincée dans mes bras sans pourtant sembler vouloir séchapper, les lèvres légèrement entrouvertes comme une invitation. Jaccepte. Ça ne dure pas longtemps, une trentaine de secondes au mieux avant quelle ne semble se raidir. Elle entoure mon visage de ses mains, puis le repousse doucement. Elle me dit quen fait elle nest pas sûre, que cest peut-être une mauvaise idée, quelle est désolée. Je feins dacquiescer. Une brusque envie de me barrer me prendre au bide, mais pour sauver les apparences je me dois de rester.
Vers 4h la musique sarrête enfin, un videur à faire passer Dessailly pour Eric Carrière nous invite à terminer la soirée ailleurs. Elles sont 4, on est 3. On se réparti en deux équipes, Mendoza et Chupi montent dans un taxi avec Oriane et Patricia direction Nagüeles. Gloria et Francia habitant comme moi de lautre côté de Banùs, elles montent dans ma voiture. Ce nest pas loin et je connais les chemins pour éviter la Guardia Civil. On file vers Nueva Andalucia sur fond de Rakata. Gloria demande à ce que je la dépose en premier, je mexécute à contre-cur et redémarre direction Guadalmina. A peine Francia sortie de la voiture je reçois un appel de Gloria, elle me dit quelle a laissé son sac à main dans le vide poche.
« Tu las laissé, ou oublié ? »
« »
Je démarre en trombe. Je gare le CC devant la fenêtre de Gloria, entre deux émôrmes Bentleys. Je bloque un moment dessus, puis jallume une cigarette et appelle Gloria. Elle met du temps à décrocher. Elle est en plein milieu de sa douche, mais me propose de monter. Naïf et innocent, je monte, pensant menfiler une vodka sur glace pendant quelle se finira de se caresser à coup de Sanex 0%. Après, et bien Après je lui rendrais son sac, elle me remerciera et je rentrerais me coucher. Ça me semble évident.
La porte est déjà ouverte quand jarrive au palier, jentre. Les lumières sont toutes éteintes, il ny a comme seules preuves de la présence de Gloria quun trait de lumineux sous la porte de la salle de bain, et Not Dark Yet qui sort de la chaîne Hi-Fi. Avec le bruit de la douche je suis obligé de gueuler que je prends un verre en attendant quelle termine. La douche sarrête, elle mappelle.
Verre à la main je me dirige vers la salle de bain et toque en lui demandant ce quil se passe. Elle ouvre la porte, trempée, sans rien sur elle. Je souris, elle sourit. Une dernière taffe, et je jette la Camel dans ma vodka toute neuve.
Fanbird, out