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Version complète : OM - Lorient. Régime sans celtes
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[Image: celtesbc8.jpg]

A l’heure de la diversité où le noir dispute au jacquard la tendance et où la statistique ethnique fait débat, il est curieux de constater que la nomination naguère de Pape Diouf à la tête de notre club de cœur n’a pas suscité grande passion.
Un homme de couleur à Marseille, même dans un poste élevé cela ne soulève pas de polémique.
Mais pour quelle raison ?


« Allez à Marseille. Marseille vous répondra.
Cette ville est une leçon. L'indifférence coupable des contemporains ne la désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière » écrivait Albert Londres en 1926.
On y voit de tout à Marseille et on y croise le monde. Ce qui transpire le plus de cette ville c’est ce va-et-vient incessant entre départ et arrivée, ceux qui arrivent semblent chasser de la place ce qui sont en instance de partir. Peu importe les destinations, le principal est que la circulation ne cesse jamais.

Marseille ou l’Orient à domicile !

Marseille, est unie depuis des siècles à ces voyageurs et commerçants qui ont bâti le destin de la cité phocéenne dans la Méditerranée. Cette présence est marquée par l'arrivée, sur ses débarcadères, d'hommes et de femmes venus d’un peu partout dans le monde : d'Afrique noire, d'Extrême-Orient, du Levant, du Maghreb, des Caraïbes...
Dans le regard des Marseillais, cette réalité balance en permanence entre attirance et invasion, entre fascination et exclusion. Toutes les identités s’entrelacent, toutes les objections prennent forme, tous les rêves s'annoncent dans cette « capitale de l'Empire colonial ».
On a le sentiment que Marseille a été, et reste, cette ville ouverte sur les cultures du monde : une ville cosmopolite sans équivalent en Europe.
Fernand Braudel évoquait la Méditerranée comme un continent dont les berges sont solides et les populations nomades.
Et sans remonter à la fondation mythique de Marseille, songeons au siècle dernier où les populations ont fait quelques allers et retours entre les deux rives de notre Mare Nostrum.
A Marseille on assimile sans être assimilé selon la recommandation de Léopold Ségar Senghor s’enrichir des autres tout en conservant sa propre identité.
Treize églises arméniennes, vingt-cinq synagogues, des églises grecques, orthodoxes russes, des pagodes sans omettre bien évidemment les cultes protestants et catholiques, Marseille est une sorte de patchwork culturel, cultuel et ethnique.
L’OM en est sans doute le plus beau vecteur et pas seulement en raison de la couleur de la peau de son président. Des quartiers Nord déshérités aux opulentes villas surplombant les Corniche, les cœurs battent à l’unisson.
Au sein du Vélodrome, même si les statuts sociaux, pouvoir d’achat oblige, segmentent un tantinet, on côtoie un bariolage social, cultuel et culturel.
Cette capacité d’assimilation les supporters marseillais la possèdent de manière innée, sitôt le contrat signé et qu’importe l’origine, le nouveau est affranchi et accède sans transition au rang qui lui est dû.
Inversement, à son départ, la dissimilation est rapide et son prestige peut s’effondrer comme un château de carte par jour de fort mistral.
Le club n’étant que le microcosme de cette ville qui assimile l’étranger et lui confère une nouvelle identité commune.
On rencontre paradoxalement quelques difficultés à se reconnaître chez autrui, l’étranger, celui qui n’est pas marseillais, on soutient l’Equipe de France du bout des lèvres, sauf si elle possède dans son effectif quelques locaux et les victoires ou les défaites des autres équipes françaises nous laissent indifférents. Dans le Sud l’identité est concentrique : on est du quartier avant d’être Marseillais et Marseillais avant d’être Français.
Dans tous les cas il faut des intégrés…ou désintégrer ? C’est le choix cornélien qui interrogera les Marseillais à la veille de recevoir les supporters de l’Atlético…

Raout ou bouillabaisse culturelle ?

Sur OpiOM pas question de dérives sectaires ni de maçonnerie, hormis pour quelques bâtisseurs de la vallée de l’Huveaune, les nouveaux arrivants adoptent la culture dominante en contractant les attitudes et les coutumes nouvelles, mais ce transfert de rites ne s'opère cependant pas à sens unique : chaque immigrant apporte certains éléments de sa culture au pays d'accueil, la Fumerie.
L'assimilation se réalise généralement par mutations graduelles, en de multiples étapes ; elle est consommée lorsqu'il devient impossible de différencier les nouveaux membres de leurs prédécesseurs.
Il en va ainsi d’un groupe de jeunes gens se disputant un ballon et qui constitue une équipe de foot.
L’intégration sera d’autant plus rapide que le groupe n’établira pas de frontières étanches, on se montre souple sans trop baisser l’échine, on n’omet la fermeté tout en restant sensible, on ne néglige pas l’écoute tout en poursuivant ses convictions.
C’est au capitaine de mener l’équipage hétéroclite, alors il lui faut sans cesse panacher, fusionner, amalgamer…Tant que Mama n’ordonne à son bel Albanais : « Arrête de mixiter, grand fou ! »
Chez les Olympiens comme chez les opiomanes on intègre : du Parisien, du Lyonnais, du talentueux forte tête comme de l’aigri désenchanté. On écoute l’expérimenté, sans lui piquer sa place dans le car, on s’émerveille de la juvénile fraîcheur du nouvel arrivant, même si certaines de ses attitudes glacent.
Parfois avant les matchs on fait une mise au verre, d’aucuns appellent ça un raout, toute une clique en colloque, un amalgame de mordus, un séminaire sans Mama…où l’important c’est l’arrose et la doctrine collégiale : « J’y libère bécots ! », on se congratule, on se frotte dans un apéro de bipèdes où les verres de contact chers à l’ami Blondin confortent l’opiomane dans son double foyer. On est vanné mais pas fatigué, on se moque des absents en chambrant le vain, on asticote le gros poisson, on ne prend pas la mouche plutôt du bon taon.

Le crime de Lorient ? Express !

A l’image de leur attaquant vedette, les merlus n’en finissent pas de ramer, hélas cette attitude n’est pas aussi élogieuse que le geste de leur buteur.
Un départ poussif, une mauvaise pioche, des blessés à la pelle, des seconds couteaux à l’appel…Le sphinx morbihannais ne peut savourer paternellement la réussite de sa progéniture, il doit calfater le navire qui prend l’eau.
Alors, il innove, il fait avec les moyens du bord, il place un arrière gauche en attaque, un milieu avant centre, on prétend même qu’il aurait repris le footing…
Sera-ce facile pour autant ?
Sans doute oui, si on s’appuie sur un passé très récent où notre Olympique a acquit une nouvelle dimension, chassant ses vieux démons porteurs d’une fébrilité néfaste.
L’ensemble est dorénavant serein, le calme olympien, en grande partie grâce à une nouvelle organisation bien assimilée.
Une assimilation enfin digérée, il faudrait vraiment qu’on soit noir pour qu’il en soit autrement.
Joli! Bowdown
Moi je dis que cétacé a un clône qui s'appelle cétacé. Sinon spapossib' Clap
mouais pas mal Sleep
merci la vieille Sleep
http://www.sport24.com/football/ligue-1/...ne-213735/
Bon bah valbu eclate toi alors!

merci pour l'édito
Ben si avec ça je ne fonds pas en larme en passant la porte du raout samedi...

Bravo, c'est beau
pas mal pour une bête ! :happy2:
Mercitacé !

Sinon c'est confirmé pour Koné... une semaine de repos pour une entorse du genou alors qu'il me faut un mois quand je rate une marche... j'suis pas pro, j'suis pas pro Happy
Spa bo le copier coller baleineau Sleep
















C'est beau comme tu écris Cétacé Mf_cupid
Merci Cetace pour cette évocation ... que l' on pourrait peut-être compléter par le goût de la crise :happy2:

En ce moment c' est calme, c' est bien pour les résultats, certes, mais quelque part ça manque.Laugh
Reusement qu' il y a opiOM 1901, la sauce qui rend fada avec le renouvellement du bureau :smoke1:
Effectivement, cétacé, ça ne manque pas de sel, ton régime. Au hasard :
"Fernand Braudel évoquait la Méditerranée comme un continent dont les verges sont solidesClap et les populations nomades."
Allez l'OM ! Droit au but !
A moins qu'il ne s'agisse de berges Spoton
Il y a avait de l'histoire, de la géo, de la socio, parfois même de la philo ; tout ceci pour un "simple" match de foot.
Tout ceci admirablement bien dit, et bien écrit.
Belle évasion n'empêche.
merci cetace
ça va être dur sans kone qui était en pleine confiance
26 Mai 93 a écrit :merci cetace
ça va être dur sans kone qui était en pleine confiance

et sans samassaCrying
Espigoulien a écrit :Moi je dis que cétacé a un clône qui s'appelle cétacé. Sinon spapossib' Clap
De source sûre, il a au moins six clones, point trop nymphos, mais les gère vague à l'âme, si lourds à gants quand il faut convoyeur pour ceux Venus de Millau qui ne savent pas quoi faire, les amis emplit, l'ami Hopi (surtout si c'est avec une paire de jumelle qu'on voyage) le dauphin n'est pas manchot- même s'il lui arrivait d'être court au nez, question inspiration, sa muse étant tombée dans son berceau, nain portant ciel arrose, quand il était petit, il saoule fée et le vent l'ameute !
Moralité : Cissé tassé n'existait pas, manquerait plus qu'Alain venté !Bowdown59Burp
cétacé, c'est superbe.....Clap

j'espère que tu as beaucoup bossé, pour me rassurer, même si je suis sûr que tu l'as juste sorti d'un jet, d'un seulBowdown.....

c'est admirable, plaisant à lire, intéressant et comme disait l'autre, aprés çà, on se sent plus intelligent!! merci!!

je fayotte? si vous voulezHappy...... samedi, pour un match de foot, le même, j'aurai l'édito de cétacé dans les neurones, et le tchat de justin.tv sous les yeux.....

vous pouvez test?

puisses-tu inspirer nos biquettes, qu'ils aient l'intelligence tactique pour contrer les coups de "peulvan" de gourcuffix contre nos "korrigans"....
SpotonJe vous lis souvent et n'interviens que très peu mais là je suis obligé Bravo.
p'tit slip Sleep
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