16-09-2007, 17:02
Le discours présidentiel est un discours qui doit rester confiné entre les quatre murs où il a été prononcé. Tout simplement. Ca m’amène simplement à répondre ici ou là à certaines allusions que j’ai pu lire dans la presse, j’ai même lu le mot de léthargie, qu’il y a une forme d’impuissance de la part des dirigeants puisque simplement après le match nous ne sommes pas montés sur nos grands chevaux en faisant des effets d’annonces et en criant haro sur le baudet. Je dirai simplement que quand on est dans un match comme celui d’hier et que nous y avions laissé pas mal de choses, il était tout à fait légitime que vous acceptiez ce recul qui nous est nécessaire à la réflexion, à la situation, à l’analyse, avant de prendre une décision, si décision il doit y avoir.
Et ce que je voulais dire aussi, c’est que ce n’est pas publiquement que nous annoncerions des nouvelles informations ou des nouvelles s’il y en avait simplement pour satisfaire une curiosité publique ou pour faire plaisir à une corporation. Ne comptez pas sur moi pour qu’il en soit ainsi.
Maintenant, après le match, ce que j’ai pu dire je le redis. Oui après 8 journées c’est une situation délicate que nous vivons, c’est une situation qu’il faut impérativement changer et quand j’ai dit qu’il fallait inventer une nouvelle démarche, inventer des solutions, c’est que je suis absolument convaincu, je reste persuadé que la situation qui est la notre aujourd’hui, quelque part elle existe parce qu’il y a des vices de formes, je ne vais pas toujours vous rabâcher ce que vous savez encore mieux que moi à savoir que ce recrutement vous l’avez validé avant nous. Aujourd’hui permettez-moi de m’opposer à ce type de réaction qui consiste à vouloir, directement ou indirectement, à vouloir me faire dire que les joueurs ne sont pas bons.
Oui il y a des problèmes, c’est manifeste. Ces problèmes-là, on va essayer de les trouver. Mais ne comptez pas sur moi pour venir vous dire... Oui il est arrivé qu’après le match de Nice, j’ai laissé passé mon sentiment. J’avais dit après ce match que nous avions joué comme une équipe de DH. Je le pense. C’est pourquoi je l’ai dit. D’avantage que la position du Président, j’ai exposé celle du supporteur. C’est un fait, maintenant le reste on est tout à fait conscient, souffrez que l’analyse que vous pouvez faire nous la fassions aussi, que ce que vous voyez, nous le voyons aussi et que si quelque par il y a un brin de sincérité parmi certains pour que la solution soit trouvée, chez nous c’est en toute volonté que nous souhaitons trouver la solution.
Parfois on a l’impression que ce sont des juniors ?
Ca revient à ce que je viens de dire. Ces joueurs-là, je prends tous les paris, en début de saison, je sais le sentiment que vous avez nourri lorsque cet effectif a été configuré. Il y a des choses qui ne vont pas. De mon point de vue, ce sont des explications qui valent au moins les vôtres, nous avons été très tôt habillés de favoris, on a fait de l’OM le club qui allait damer le pion à Lyon, sur ce point-là j’ai tempéré mais c’est vrai que j’ai prêché dans le désert. Mais les joueurs l’ont ressenti ce rôle de favori qu’on leur a donné.
Quand on a regardé le calendrier, combien de gens pensaient que l’OM compterait 15 points après 5 journées parce que la confection du calendrier était telle que tout le monde pensait que pour l’OM les choses allaient tout de suite s’enclencher positivement.
Ensuite est venu ce début de saison poussif qui a eu pour effet d’alourdir cette forme de pression dont je parle sur les uns et les autres et la deuxième conséquence c’est peut-être de moins souder le groupe. Quelque part des joueurs qui ne jouaient pas et qui estimaient pouvoir être titulaire, tant que les résultats ne sont pas là, ils se disent pourquoi pas nous. Ce n’est pas fait pour cimenter un groupe ça. On l’a vu l’année dernière avec Lyon, les problèmes ont commencé lorsque les résultats n’y étaient plus.
Alors c’est à nous, responsables, de voir comment faire pour désengorger ces voies pleines de pression et d’autre part pour trouver cet élément déclencheur qui puisse donner plus de confiance aux uns et aux autres.
Manifestement le problème est un problème de confiance. Ceux qui ont des solutions radicales, qu’ils les livrent. Je suis preneur mais en football il n’y a pas de vérité catégorique. Les choses, il est parfois beaucoup plus facile de les dénoncer que de les construire. Mais moi je ne parle absolument d’aucune passivité, encore moins question de léthargie. Ca aurait été bien que le Président vienne en salle de presse dire ça ne va pas, l’entraîneur va sauter, après la DH c’est la PH, ça aurait fait de l’effet médiatique. Mais l’objet n’est pas là. L’objet pour nous c’est d’essayer de trouver des solutions, de mettre cette équipe sur les rails et quand viendra le moment où des décisions doivent être prises dans tous les domaines, dans tous les secteurs concernant le club, ces décisions-là seront prises.
Quand vas-tu faire le bilan ?
La question est de savoir pendant combien de temps encore Albert sera là ? La saison dernière, on a dû gérer une période aussi délicate qu’aujourd’hui avant Lyon. Si on perdait, la logique voulait qu’Albert Emon soit remplacé. On n’a pas perdu. Ca a créé une dynamique qui nous a amené à la Champions' League. En football vouloir définir ce type de vérité, ce n’est pas ma tasse de thé. Moi dans ce domaine, j’essaye de rester lucide. Je ne serai jamais empoté par une vague de quelque nature que ce soit. Je ferai toujours en fonction de mes conviction mais croyez-moi qu’en matière d’autorité, de fermeté, je n’ai pas de leçon à recevoir de qui que ce soit. Quand il faut dire les chose je sais les dire aussi bien aux techniciens qu’aux joueurs. Que des problèmes existent, c’est inévitable. Cette équipe-là n’est pas sa place.
C’est la faute à la presse ?
Je n’ai pas dit ça du tout ! J’ai longtemps fait partie de votre corporation et je ne l’ai pas déshonoré à l’époque. Aujourd’hui on me reproche quasiment d’avoir tenu un discours que certains ont qualifié d’apaisant. Si j’ai des choses à dire, aussi dure soient-elles, qui touchent à la réalité, ce discours je le tiens d’abord aux principaux intéressés avant de me répandre. Qu’une fois ou deux, il puisse m’arriver, comme après Nice, exprimer le sentiment d’un supporteur, que je suis, ça peut se comprendre.
Avec ce qu’on a vu hier tu comprends qu’on soit surpris de certains choix de l’entraîneur ?
Je peux tout comprendre. Le problème c’est de savoir si j’admets ou si je souscris. Parfois je me demande comment on peut me poser la question de savoir où est le problème. Mais si je le savais vous ne me la poseriez pas la question puisque je résoudrais le problème.
Tu peux le cerner sans y répondre ?
Si tu mets le doigt sur le problème, je trouve la solution. Quand j’ai cerné un problème, il m’est beaucoup plus facile de le résoudre. J’ai des idées comme vous. Je lis certains articles avec beaucoup d’attention. Il y a des articles que je ne lis pas en fonction de qui écrit mais il y a des articles que je me plais à lire.
Il y a eu une erreur au niveau complémentarité dans cette équipe?
C’est vrai que j’aurais été ravi, vraiment ravi d’entendre ce commentaire avant la saison. Si on était venu me dire oui votre recrutement est peut-être beau, mais est-ce qu’ils sont complémentaires ces joueurs ? Dans ma petite tête ça aura peut-être déclenché une réflexion. On me le dit aujourd’hui seulement. On peut miser sur des joueurs que l’on espère performants et s’apercevoir que ceux qui se révèlent sont ceux sur lesquels on a le moins misé.
L’arrêt Bosman a changé les choses. A l’époque on avait eu de risques de se tromper. A l’époque tous les bons joueurs français voulaient venir à l’OM. Quand on va chercher les meilleurs, Boli, Deschamps, Sauzée, Desailly, on est à peu près sûr de ne pas se tromper. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. En ce temps-là, Abidal et Malouda ne seraient pas partis sur l’étranger. Ils seraient restés en France parce qu’à cette époque-là le Milan AC avait ses trois étrangers et le règlement lui interdisait d’en avoir plus. A une époque oui on prenait les meilleurs parce qu’ils ne partaient pas à l’étranger.
Tu n’as pas répondu à la question…
Il coupe
Est-ce qu’il y a un délai donné à Albert Emon pour trouver des résultats et des solutions sinon il va être éjecté ? Il n’y a pas de délai. On va vivre au jour le jour. On va voir. Les décisions qui seront prises le seront en temps et en heure en toute conscience mais elles ne seront en aucune manière prises sous quelque pression que ce soit.
Vous avez en tête le nombre d’échecs que vous pouvez accepter encore ?
Heureusement que j’ai en tête de même que j’ai en tête que le milieu de terrain que j’ai peut se casser la jambe et qu’il faut trouver une solution pour lui. Heureusement.
Si Emon démissionne, vous acceptez cette démission ?
On ne fait pas de la fiction. Attendons qu’il la présente. On verra.
Tu parles avec lui ?
Avec Albert, l’échange est permanent. Lorsque le moment viendra où il me semblera qu’un changement de direction technique s’impose et apparaît comme la seule solution, je le ferai sans demander la permission à personne. Je ferai ça au moment où il faudra le faire. J’ai toujours dit que la situation d’un entraîneur est fonction du contexte. Je le redis. Il reste encore 30 matchs de championnat, on va essayer de les prendre différemment.
Vous dites bien que vous êtes le seul responsable ?
Si le pronom personnel je te gêne je peux dire nous.
Avant Lyon la saison dernière, l’équipe avait fonctionné avant, là elle n’a jamais fonctionné. C'est pas le même contexte ?
J’ai dit c’est une affaire de contexte. Le contexte peut, à tout moment, peut être éclairant et nous amener à ce genre de solution-là.
Comment peut-on être certain aujourd’hui que conserver Emon c’est la bonne solution ?
Peut-être que je n’ai pas envie de me dévoiler ici et de dire ce à quoi je pense réellement sur ce sujet-là. C’est une affaire qui doit se traiter en interne. Je ne suis pas obligé de tout vous dire. Dans toute gouvernance et dans toute gérance il y a une nécessité de confidentialité. J’ai la courtoise vis-à-vis des uns et des autres de dire dans la presse ce que le Président peut penser d’eux. Peut-être qu’avec Albert nous nous sommes parlés et que nous nous sommes arrêtés sur certaines choses mais je n’ai pas à ma répandre là-dessus. La seule chose que je peux dire c’est qu’à un moment donné il faudra que des solutions soient trouvées. Des solutions qui justifient le statut et les ambitions du club. D’une manière ou d’une autre il faut que des solutions soient trouvées.
Mardi, Emon sera sur le banc ?
Oui.
Le discours passe toujours entre Albert et les joueurs ?
Entre le coup de sifflet d’hier et le moment où je vous parle, il m’a été difficile d’effectuer un sondage pour savoir ce que les joueurs pensent d’Albert. Ce n’est pas par hasard si nous avons décidé de nous mettre au vert, c’est le genre d’endroit qui peut nous permettre de discuter. Ce n’est pas par hasard si en dépit des difficultés personnelles que je traverse, je suis là aujourd’hui alors que j’aurais dû être ailleurs.
Et ce que je voulais dire aussi, c’est que ce n’est pas publiquement que nous annoncerions des nouvelles informations ou des nouvelles s’il y en avait simplement pour satisfaire une curiosité publique ou pour faire plaisir à une corporation. Ne comptez pas sur moi pour qu’il en soit ainsi.
Maintenant, après le match, ce que j’ai pu dire je le redis. Oui après 8 journées c’est une situation délicate que nous vivons, c’est une situation qu’il faut impérativement changer et quand j’ai dit qu’il fallait inventer une nouvelle démarche, inventer des solutions, c’est que je suis absolument convaincu, je reste persuadé que la situation qui est la notre aujourd’hui, quelque part elle existe parce qu’il y a des vices de formes, je ne vais pas toujours vous rabâcher ce que vous savez encore mieux que moi à savoir que ce recrutement vous l’avez validé avant nous. Aujourd’hui permettez-moi de m’opposer à ce type de réaction qui consiste à vouloir, directement ou indirectement, à vouloir me faire dire que les joueurs ne sont pas bons.
Oui il y a des problèmes, c’est manifeste. Ces problèmes-là, on va essayer de les trouver. Mais ne comptez pas sur moi pour venir vous dire... Oui il est arrivé qu’après le match de Nice, j’ai laissé passé mon sentiment. J’avais dit après ce match que nous avions joué comme une équipe de DH. Je le pense. C’est pourquoi je l’ai dit. D’avantage que la position du Président, j’ai exposé celle du supporteur. C’est un fait, maintenant le reste on est tout à fait conscient, souffrez que l’analyse que vous pouvez faire nous la fassions aussi, que ce que vous voyez, nous le voyons aussi et que si quelque par il y a un brin de sincérité parmi certains pour que la solution soit trouvée, chez nous c’est en toute volonté que nous souhaitons trouver la solution.
Parfois on a l’impression que ce sont des juniors ?
Ca revient à ce que je viens de dire. Ces joueurs-là, je prends tous les paris, en début de saison, je sais le sentiment que vous avez nourri lorsque cet effectif a été configuré. Il y a des choses qui ne vont pas. De mon point de vue, ce sont des explications qui valent au moins les vôtres, nous avons été très tôt habillés de favoris, on a fait de l’OM le club qui allait damer le pion à Lyon, sur ce point-là j’ai tempéré mais c’est vrai que j’ai prêché dans le désert. Mais les joueurs l’ont ressenti ce rôle de favori qu’on leur a donné.
Quand on a regardé le calendrier, combien de gens pensaient que l’OM compterait 15 points après 5 journées parce que la confection du calendrier était telle que tout le monde pensait que pour l’OM les choses allaient tout de suite s’enclencher positivement.
Ensuite est venu ce début de saison poussif qui a eu pour effet d’alourdir cette forme de pression dont je parle sur les uns et les autres et la deuxième conséquence c’est peut-être de moins souder le groupe. Quelque part des joueurs qui ne jouaient pas et qui estimaient pouvoir être titulaire, tant que les résultats ne sont pas là, ils se disent pourquoi pas nous. Ce n’est pas fait pour cimenter un groupe ça. On l’a vu l’année dernière avec Lyon, les problèmes ont commencé lorsque les résultats n’y étaient plus.
Alors c’est à nous, responsables, de voir comment faire pour désengorger ces voies pleines de pression et d’autre part pour trouver cet élément déclencheur qui puisse donner plus de confiance aux uns et aux autres.
Manifestement le problème est un problème de confiance. Ceux qui ont des solutions radicales, qu’ils les livrent. Je suis preneur mais en football il n’y a pas de vérité catégorique. Les choses, il est parfois beaucoup plus facile de les dénoncer que de les construire. Mais moi je ne parle absolument d’aucune passivité, encore moins question de léthargie. Ca aurait été bien que le Président vienne en salle de presse dire ça ne va pas, l’entraîneur va sauter, après la DH c’est la PH, ça aurait fait de l’effet médiatique. Mais l’objet n’est pas là. L’objet pour nous c’est d’essayer de trouver des solutions, de mettre cette équipe sur les rails et quand viendra le moment où des décisions doivent être prises dans tous les domaines, dans tous les secteurs concernant le club, ces décisions-là seront prises.
Quand vas-tu faire le bilan ?
La question est de savoir pendant combien de temps encore Albert sera là ? La saison dernière, on a dû gérer une période aussi délicate qu’aujourd’hui avant Lyon. Si on perdait, la logique voulait qu’Albert Emon soit remplacé. On n’a pas perdu. Ca a créé une dynamique qui nous a amené à la Champions' League. En football vouloir définir ce type de vérité, ce n’est pas ma tasse de thé. Moi dans ce domaine, j’essaye de rester lucide. Je ne serai jamais empoté par une vague de quelque nature que ce soit. Je ferai toujours en fonction de mes conviction mais croyez-moi qu’en matière d’autorité, de fermeté, je n’ai pas de leçon à recevoir de qui que ce soit. Quand il faut dire les chose je sais les dire aussi bien aux techniciens qu’aux joueurs. Que des problèmes existent, c’est inévitable. Cette équipe-là n’est pas sa place.
C’est la faute à la presse ?
Je n’ai pas dit ça du tout ! J’ai longtemps fait partie de votre corporation et je ne l’ai pas déshonoré à l’époque. Aujourd’hui on me reproche quasiment d’avoir tenu un discours que certains ont qualifié d’apaisant. Si j’ai des choses à dire, aussi dure soient-elles, qui touchent à la réalité, ce discours je le tiens d’abord aux principaux intéressés avant de me répandre. Qu’une fois ou deux, il puisse m’arriver, comme après Nice, exprimer le sentiment d’un supporteur, que je suis, ça peut se comprendre.
Avec ce qu’on a vu hier tu comprends qu’on soit surpris de certains choix de l’entraîneur ?
Je peux tout comprendre. Le problème c’est de savoir si j’admets ou si je souscris. Parfois je me demande comment on peut me poser la question de savoir où est le problème. Mais si je le savais vous ne me la poseriez pas la question puisque je résoudrais le problème.
Tu peux le cerner sans y répondre ?
Si tu mets le doigt sur le problème, je trouve la solution. Quand j’ai cerné un problème, il m’est beaucoup plus facile de le résoudre. J’ai des idées comme vous. Je lis certains articles avec beaucoup d’attention. Il y a des articles que je ne lis pas en fonction de qui écrit mais il y a des articles que je me plais à lire.
Il y a eu une erreur au niveau complémentarité dans cette équipe?
C’est vrai que j’aurais été ravi, vraiment ravi d’entendre ce commentaire avant la saison. Si on était venu me dire oui votre recrutement est peut-être beau, mais est-ce qu’ils sont complémentaires ces joueurs ? Dans ma petite tête ça aura peut-être déclenché une réflexion. On me le dit aujourd’hui seulement. On peut miser sur des joueurs que l’on espère performants et s’apercevoir que ceux qui se révèlent sont ceux sur lesquels on a le moins misé.
L’arrêt Bosman a changé les choses. A l’époque on avait eu de risques de se tromper. A l’époque tous les bons joueurs français voulaient venir à l’OM. Quand on va chercher les meilleurs, Boli, Deschamps, Sauzée, Desailly, on est à peu près sûr de ne pas se tromper. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. En ce temps-là, Abidal et Malouda ne seraient pas partis sur l’étranger. Ils seraient restés en France parce qu’à cette époque-là le Milan AC avait ses trois étrangers et le règlement lui interdisait d’en avoir plus. A une époque oui on prenait les meilleurs parce qu’ils ne partaient pas à l’étranger.
Tu n’as pas répondu à la question…
Il coupe
Est-ce qu’il y a un délai donné à Albert Emon pour trouver des résultats et des solutions sinon il va être éjecté ? Il n’y a pas de délai. On va vivre au jour le jour. On va voir. Les décisions qui seront prises le seront en temps et en heure en toute conscience mais elles ne seront en aucune manière prises sous quelque pression que ce soit.
Vous avez en tête le nombre d’échecs que vous pouvez accepter encore ?
Heureusement que j’ai en tête de même que j’ai en tête que le milieu de terrain que j’ai peut se casser la jambe et qu’il faut trouver une solution pour lui. Heureusement.
Si Emon démissionne, vous acceptez cette démission ?
On ne fait pas de la fiction. Attendons qu’il la présente. On verra.
Tu parles avec lui ?
Avec Albert, l’échange est permanent. Lorsque le moment viendra où il me semblera qu’un changement de direction technique s’impose et apparaît comme la seule solution, je le ferai sans demander la permission à personne. Je ferai ça au moment où il faudra le faire. J’ai toujours dit que la situation d’un entraîneur est fonction du contexte. Je le redis. Il reste encore 30 matchs de championnat, on va essayer de les prendre différemment.
Vous dites bien que vous êtes le seul responsable ?
Si le pronom personnel je te gêne je peux dire nous.
Avant Lyon la saison dernière, l’équipe avait fonctionné avant, là elle n’a jamais fonctionné. C'est pas le même contexte ?
J’ai dit c’est une affaire de contexte. Le contexte peut, à tout moment, peut être éclairant et nous amener à ce genre de solution-là.
Comment peut-on être certain aujourd’hui que conserver Emon c’est la bonne solution ?
Peut-être que je n’ai pas envie de me dévoiler ici et de dire ce à quoi je pense réellement sur ce sujet-là. C’est une affaire qui doit se traiter en interne. Je ne suis pas obligé de tout vous dire. Dans toute gouvernance et dans toute gérance il y a une nécessité de confidentialité. J’ai la courtoise vis-à-vis des uns et des autres de dire dans la presse ce que le Président peut penser d’eux. Peut-être qu’avec Albert nous nous sommes parlés et que nous nous sommes arrêtés sur certaines choses mais je n’ai pas à ma répandre là-dessus. La seule chose que je peux dire c’est qu’à un moment donné il faudra que des solutions soient trouvées. Des solutions qui justifient le statut et les ambitions du club. D’une manière ou d’une autre il faut que des solutions soient trouvées.
Mardi, Emon sera sur le banc ?
Oui.
Le discours passe toujours entre Albert et les joueurs ?
Entre le coup de sifflet d’hier et le moment où je vous parle, il m’a été difficile d’effectuer un sondage pour savoir ce que les joueurs pensent d’Albert. Ce n’est pas par hasard si nous avons décidé de nous mettre au vert, c’est le genre d’endroit qui peut nous permettre de discuter. Ce n’est pas par hasard si en dépit des difficultés personnelles que je traverse, je suis là aujourd’hui alors que j’aurais dû être ailleurs.