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Version complète : Carrasso : « Les enjeux parfois ça met une pression supplémentaire »
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C’est un avantage de les rencontrer avant, tu regardes plus l’adversaire ?
Oui on va peut-être... On reprend le truc. Je vais dire non... je regarderai peut-être plus le match après en DVD ça oui. On essaye de retrouver des petits trucs mais c’est complètement différent. On ne peut pas comparer les deux matchs. C’est plus sur l’individualité qu’on va rechercher quelque chose ! Après ça sera deux matchs complètement différents...

Pour un gardien de but, c’est un avantage de les jouer 15 jours avant une finale ?
Non parce qu’on peut se tromper. C’est ce qu’on appelle un peu le facteur chance. Quelqu’un veut faire un truc et le prochain coup il ne fait pas pareil. On ne peut pas comparer les deux rencontres. On joue un match de championnat pour la Ligue des Champions, après on joue un match pour la Coupe de France. C’est vraiment différent...

En cas de victoire, vous prenez l’ascendant psychologique ?
Ca peut entrer en compte pour certains joueurs, après pour moi c’est différent. Parce que je dis pour moi c’est pas comme si je jouais deux fois contre Sochaux. Je joue une qualification en Ligue des Champions et une Coupe de France... Je ne joue pas deux fois contre la même équipe. C’est toujours de grands matchs pour moi mais ça sera différent parce que l’OM n’a plus gagné de trophée depuis 14 ans et que on a tellement envie de le ramener. Ca sera un match spécial seulement pour ça...

Le plus important ?
Qu’on fasse un doublé ça serait bien...

Les atouts de l’OM pour cette fin de saison par rapport aux autres équipes ? L’OM est mieux armé ?
Oui et non. Oui, parce qu'on a un avantage des matchs à domicile, même à Monaco ce n’est jamais vraiment un match à l’extérieur, et non, parce que dans un club comme l’OM, si à un moment donné il y a un faux pas trop tôt qui pourrait nous sanctionner pour la suite, ça peut être expliqué différemment que pour un autre club. Si on fait nul contre Sochaux et qu’on gagnait les 4 autres matchs derrière, peut-être que tout le monde se posera plus de questions pour nous, parce qu’on a fait un nul contre Sochaux. Je le vois comme ça.

Vous pouvez encore vous permettre de laisser des points ?
Non bien sûr que non. Surtout à domicile nous on doit gagner tous les matchs... Je ne sais pas ce qu’il va falloir qu’on fasse. Déjà gagner Sochaux après on verra...

Samedi, pas terrible ?
Pour moi il y a eu deux choses : il y a eu la fatigue de Nantes. Nantes c’est un match de football, c’est difficile une demi-finale de la coupe de France. On laisse plus de force mentalement pour une demi-finale de coupe de France que pour un match de championnat. C’est comme ça. Les enjeux parfois ça met une pression supplémentaire. Vous menez au score à 20 minutes de la fin, vous êtes émoussés, vous avez la pression de ne pas faire d’erreur et c’est là qu’on se plante. On l’a vu encore contre Troyes. Avant de prendre le but, on a eu 10 ou 15 minutes sans jouer au football.

Tu dis que l’OM est aussi bien en fin de saison qu’en début de saison ?
Moi je pense qu’on est mieux en fin de saison. En début de saison on a fait de bons résultats. On était un groupe jeune, on ne se posait pas de questions et c’est parti à fond la caisse tout le temps. En début de saison avec cette jeunesse et cette volonté de foncer, foncer, foncer, on a pu cacher des choses qu’on a vues plus tard mais elles étaient là. C’est un concours de circonstances qui nous ont permis de gagner des matchs,mais les lacunes elles y étaient, comme quand on a été en difficulté. Après quand il n’y a plus ce truc de faire tout à fond, à fond, vous vous épuisez au bout d’un moment, là on a vu les lacunes. Aujourd’hui je pense que le groupe est plus soudé et a plus envie de gagner. On a plus envie d’être au Stade de France, on a plus envie d’essayer de jouer la Ligue des Champions. On veut gagner la Coupe de France et on veut gagner la place en ligue des Champions.

Comment ça se sent ?
Moi vous savez je suis quelqu’un d’assez simple dans la vie, je le vois en dehors du football. Je l’ai bien vu après le match de Nantes. Je crois que c’est la première fois depuis le début de la saison où après une victoire tout le monde s’est réuni. On était au vert certes mais on a vu tout le monde communier. Les joueurs qui étaient dans la tribune, ceux qui étaient sur le banc, ceux qui ont joué, on a vu tout le monde se réunir au vert pendant une semaine et ça faisait longtemps que je n’avais pas vu ça...

6 victoires sur 7 matchs en début de saison, si on suit ton raisonnement, l’OM ne va plus perdre ?
Je l’espère. En tout cas on est déterminé. Je pense qu’en début de saison les autres équipes ne nous attendaient pas aussi bien. On avait perdu beaucoup d’expérience. A mon poste il y avait Fabien, il y avait Sabri Lamouchi, Fred Dehu, c’était des gars qui avaient une certaine expérience. Tout le monde a dit : ils sont jeunes on va voir, déjà tout le monde a été surpris dans un premier temps et aujourd’hui l’équipe a retrouvé cette expérience avec l’arrivée de Julien. On arrive à gérer des matchs comme Valenciennes où on a fait 0 à 0, je suis sûr que 6 mois avant on l’aurait perdu ce match et le match de Troyes on ne l’aurait pas gagné

Toi aussi tu vas mieux ?
Mais on apprend... J’ai démarré comme tout le monde. Ca fait 12 ans que je joue à l’OM, j’ai quel âge ? 25 ans, ça fait 25 ans que je supporte l’OM, vous imaginez ce qui se passe dans ma tête quand vous êtes un jeune qui a toujours rêvé OM et qui joue là... Des fois quand je regarde les matchs ça me fait bizarre de me voir à la télé avec le maillot de l’OM. Je pense que j’ai démarré un peu vite, sans avoir de métier, des erreurs ça arrive et ça m’apprend. Aujourd’hui je pense que je suis en train d’accumuler énormément d’expérience. On le voit aujourd’hui. Je suis capable de gérer des semaines importantes avec des échéances importantes pour le club. Peut-être que je n’aurais pas pu le faire en début de saison même si je faisais de bons matchs. Aujourd’hui je me sens très bien dans ma peau, très bien dans ce club et très bien dans cette équipe. Voilà !

Qu’a l’OM que les autres n’ont pas ?
L’OM c’est unique... elle a des joueurs de talents qui arrivent à former une équipe et qui sont capables de battre n’importe qui. On a montré qu’on était capable de battre n’importe qui mais par intermittence. Aujourd’hui on le fait régulièrement. C’est ce qu’il faut garder.

Ce réveil n’est pas tardif ?
Ce qui s’est passé est passé, j’espère que ça aura appris à tout le monde, on ne peut plus regarder derrière...

Le goal average est bon, ça joue, vous y pensez ?
Oui. Moi je pense surtout à ne pas en prendre... C’est clair que c’est important. J’ai déjà connu avant des équipes perdre sur un goal average mais c’est important en cas d’égalité, ça compte un point. Il faut penser à tout... Un match on est content de le gagner d’un but d’écart. C’est sûr que si après comme en fin de match contre Troyes on peut mettre un troisième but, c’est sûr qu’on aurait préféré le mettre mais après il faut se contenter des trois points...

Le calendrier est favorable ?
C’est des conneries ça. Ca ne veut rien dire, un calendrier n’est jamais favorable. On le sait, dans ce championnat tout le monde bat tout le monde. Des équipes en mettent 4 à l’extérieur et trois jours avant elles ont perdu chez elles.

Jouer après tout le monde, c’est un avantage ?
On est les champions du dimanche nous. Avec les matchs décalés on a toujours joué le dimanche.

Sochaux ?
C’est une équipe qui joue bien. J’ai connu l’entraîneur, je peux vous dire que tactiquement c’est quelqu’un qui est capable de faire déjouer l’adversaire. Il va falloir prendre ça en compte. Ce qu’il va essayer de faire, c’est de nous énerver, de nous rendre fébriles, essayer de nous faire déjouer, il faut le savoir avant. Si vous le savez avant, on ne sera pas surpris sur le terrain. Après il y a eu des histoires entre lui et le club mais ça, ça ne nous regarde pas. Je me souviens d’un entraîneur qui a réussi à faire marcher l’OM et qui a eu du mal sur la fin parce qu’après l’OM c’est particulier. C’est dur à gérer. On ne peut pas gérer tout seul...
Moi j’ai connu Alain Perrin pendant un an et demi mais je me souviens que quand on a fini 3ème avec lui on avait une équipe qui n’avait rien d‘extraordinaire. Cette année on avait perdu contre toutes les grosses équipes et on battait toutes les équipes plus faibles. Il a fait pareil avec Sochaux. Il sait motiver... Il y a des entraîneurs qui sont capables de tirer le maximum des équipes, qui sont de très bons entraîneurs, qui arrivent à tirer un groupe pendant deux ou trois ans mais après ils sont obligés de changer. C’est un style spécial. C’est quelqu’un qui est au point tactiquement pour moi Alain Perrin...

Tu ne nous avais pas habitué à nous parler aussi longtemps ?
C’est un cadeau ce soir. J’avais besoin aussi de retrouver ma tranquillité. On apprend avec le temps, ça me fait du bien de faire les choses de plus loin. Ca ne m’empêche pas de parler avec les journalistes mais ça me permet de rester plus tranquille et d’écouter ce qui se dit... sans que je parle parce que souvent c’est mal interprété ça me fait des vacances...

Le choix de Barthez ?
On verra à la fin s’il n’a pas fait le bon choix mais je pense que ça doit l’embêter. Vous n’avez jamais envie d’arrêter sur un échec. Mais quelqu’un qui a connu des clubs avec des structure énormes, Nantes ça lui a peut-être fait une différence et les gens n’ont pas su le prendre comme Fabien Barthez. Ca a du surprendre les gens. Ce qu’il faisait ici on en avait l’habitude. C’est Fabien il se prépare comme ça mais ça ne l’empêchait pas d’être performant sur le terrain. Mais ça restera pour moi le même Monsieur.

Ta popularité ?
Je prends ça bien. J’aime bien communiquer, je ne suis pas fermé. Je le ressens dans le stade. Je connais suffisamment le stade pour savoir quand ça va bien ou moins bien. Les gens ont appris à comprendre et à connaître, ils ont appris à pardonner parce qu’ils peuvent savoir que même quand il y a une période où tu es moins bien, tu peux revenir encore plus fort. Ca c’est pas donné à tout le monde. Ce n’est pas facile. A l’OM, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un gardien en période de doute rebondir...

Toi ?
Peut-être ! Je me souviens de mes anciens collègues, Stef Trévisan et Stef Porato le jour où ça allait moins bien, ça a été difficile, mais moi je n’ai jamais senti ce truc là. J’ai senti que ça allait moins bien, je me suis repris en main. Je pense que le mois de janvier était important pour moi. Il y a eu beaucoup de critiques fondées sur un match qui n’avait rien à voir. Pour moi c’était un match... je ne veux pas revenir dessus... Aujourd’hui tout se passe très bien et je suis le plus heureux du monde. Allez bonsoir !
En voyant le titre, j'ai cru que c'était une interview de Dida Laugh

Merci maitre Georges.
Allez Dida !! Tambour