24-11-2006, 15:47
Gones Invaders
La pluie gifle violemment les vitres de ma voiture.
A labri de l'eau, tous feux et moteur éteints, jai du mal à lutter contre le vent glacial, qui transperçait les minces parois.
Le froid mord méchamment les centimètres carrés de peau que je nai pas réussi à protéger, perforant mes os, inhibant mes sens.
Je suis à bout de force, fatigué, épuisé. Mais je ne peux laisser le sommeil memporter, ça me serait fatal. Ca nous serait fatal.
Et pourtant, la lutte est chaque minute plus difficile, chaque seconde plus stressante.
C'est un combat inégal... c'est un combat perdu davance, mais je ne dois pas baisser les bras, je ne peux pas.
Les Carewman tournent, guettent le moindre signe de vie.
Je les vois, je les entends, je les sens.
Elles nattendent que ça, un signe, un bruit, un mouvement...
Comment en étais je arrivé là, planqué dans une voiture, au cur de la terreur à attendre le retour de mon comparse.
Sintroduire dans les laboratoires AC était une vraie folie...notre plan ne pouvait pas tenir.
Dun instant à lautre ils allaient découvrir le subterfuge, dun instant à lautre, ils allaient sapercevoir quil nétait pas lun des leurs et tout serait fini.
A mesure que je résiste au sommeil, un train dimages et de sons emplit ma tête enivrée par le doute et limpuissance.
Tout a débuté en 2006.
Le 25 Novembre exactement...javais acheté de la charcuterie Cochonnou quelques temps avant, et javais eu la joie immense de gagner une traversée du Doubs à dos de poney... Alors que je trottais tranquillement sur mon bourricot, direction le stade de lAube ou javais décidé de faire une halte pour assister à la victoire triomphale des miens, je me suis violement fait renverser par un taré roulant à vive allure sur une autoroute pourtant peu fréquentée...
A mon réveil, le monde a changé...
Lentrée en bourse du club Rhodanien a eut des conséquences insoupçonnées...
La marque « OL » simposa bientôt partout, et bien au-delà du sport, car il lui en fallait plus, toujours plus, beaucoup plus.
Et surtout, personne, absolument personne ne devait se dresser sur sa route. Toujours plus grand, toujours plus puissant, toujours plus mégalo : la Pierre Mondy Corporation.
Dans un monde ravagé par la pénurie des énergies, gangrené par les guerres civiles, elle prend rapidement le contrôle du pays.
Education, Défense, Justice... tout est régi par un seul et unique homme devenu fou et incontrôlable.
Très rapidement, il devient de bon conseil de nafficher que les couleurs de la PMC.
Puis, les interdictions et obligations succèdent aux recommandations et aux conseils.
De violentes et sanglantes répressions éclatent.
Et tout ce qui nest pas estampillé PMC ne doit plus être.
Aujourd'hui, le foot nest plus quun prétexte, un vecteur politique.
Chacun doit avancer dans le même sens. Chacun se doit de ne servir quune seule cause, quune seule organisation, quun seul homme.
Notre pays est devenu une gigantesque mégalopole où règne la pollution, le stress, lasservissement et des créatures appelées Carewman, les sentinelles de la mort, machines organiques terrifiantes et repoussantes, chargées de traquer et déliminer les rares résistants à lordre ainsi établi.
Toujours plus nombreuses, toujours plus perfectionnées. Leurs moyens pour nous retrouver sont sans limites connues.
Manipulation, conditionnement, diversion, schizophrénie organisée, toutes les stratégies sont bonnes pour aliéner la population.
Et même si des groupes de résistants s'organisent dans chaque ville pour lutter contre ce nouvel esclavage, la population change, adhérant au système, nous trahissant chaque jour un peu plus.
Le monde semble fermer les yeux, hypnotisé, envoûté, dénué démotion, de force et dambition.
Nous ne sommes plus quun petit groupe, une cinquantaine peut être, à encore tenter de résister, à refuser cette vie quon nous impose.
Notre objectif est unique : convaincre le monde incrédule que cette société déshumanisée et contrôlée par un seul homme, nest pas la nôtre.
Convaincre que cette réalité nest quune illusion.
Et puis, il y a quelques mois, jai découvert leffroyable vérité.
De retour sur les lieux pour me recueillir sur la tombe de mon poney, jai compris. Ces disparitions, cette population sourde, aveugle et soumise.
Tout avait une explication et elle était là, sous mes yeux, terrible froide et implacable.
Bien au-delà de ce que j'avais imaginé.
Bien au-delà du réel.
Ils avaient osé limpensable...
To be continued...
La pluie gifle violemment les vitres de ma voiture.
A labri de l'eau, tous feux et moteur éteints, jai du mal à lutter contre le vent glacial, qui transperçait les minces parois.
Le froid mord méchamment les centimètres carrés de peau que je nai pas réussi à protéger, perforant mes os, inhibant mes sens.
Je suis à bout de force, fatigué, épuisé. Mais je ne peux laisser le sommeil memporter, ça me serait fatal. Ca nous serait fatal.
Et pourtant, la lutte est chaque minute plus difficile, chaque seconde plus stressante.
C'est un combat inégal... c'est un combat perdu davance, mais je ne dois pas baisser les bras, je ne peux pas.
Les Carewman tournent, guettent le moindre signe de vie.
Je les vois, je les entends, je les sens.
Elles nattendent que ça, un signe, un bruit, un mouvement...
Comment en étais je arrivé là, planqué dans une voiture, au cur de la terreur à attendre le retour de mon comparse.
Sintroduire dans les laboratoires AC était une vraie folie...notre plan ne pouvait pas tenir.
Dun instant à lautre ils allaient découvrir le subterfuge, dun instant à lautre, ils allaient sapercevoir quil nétait pas lun des leurs et tout serait fini.
A mesure que je résiste au sommeil, un train dimages et de sons emplit ma tête enivrée par le doute et limpuissance.
Tout a débuté en 2006.
Le 25 Novembre exactement...javais acheté de la charcuterie Cochonnou quelques temps avant, et javais eu la joie immense de gagner une traversée du Doubs à dos de poney... Alors que je trottais tranquillement sur mon bourricot, direction le stade de lAube ou javais décidé de faire une halte pour assister à la victoire triomphale des miens, je me suis violement fait renverser par un taré roulant à vive allure sur une autoroute pourtant peu fréquentée...
A mon réveil, le monde a changé...
Lentrée en bourse du club Rhodanien a eut des conséquences insoupçonnées...
La marque « OL » simposa bientôt partout, et bien au-delà du sport, car il lui en fallait plus, toujours plus, beaucoup plus.
Et surtout, personne, absolument personne ne devait se dresser sur sa route. Toujours plus grand, toujours plus puissant, toujours plus mégalo : la Pierre Mondy Corporation.
Dans un monde ravagé par la pénurie des énergies, gangrené par les guerres civiles, elle prend rapidement le contrôle du pays.
Education, Défense, Justice... tout est régi par un seul et unique homme devenu fou et incontrôlable.
Très rapidement, il devient de bon conseil de nafficher que les couleurs de la PMC.
Puis, les interdictions et obligations succèdent aux recommandations et aux conseils.
De violentes et sanglantes répressions éclatent.
Et tout ce qui nest pas estampillé PMC ne doit plus être.
Aujourd'hui, le foot nest plus quun prétexte, un vecteur politique.
Chacun doit avancer dans le même sens. Chacun se doit de ne servir quune seule cause, quune seule organisation, quun seul homme.
Notre pays est devenu une gigantesque mégalopole où règne la pollution, le stress, lasservissement et des créatures appelées Carewman, les sentinelles de la mort, machines organiques terrifiantes et repoussantes, chargées de traquer et déliminer les rares résistants à lordre ainsi établi.
Toujours plus nombreuses, toujours plus perfectionnées. Leurs moyens pour nous retrouver sont sans limites connues.
Manipulation, conditionnement, diversion, schizophrénie organisée, toutes les stratégies sont bonnes pour aliéner la population.
Et même si des groupes de résistants s'organisent dans chaque ville pour lutter contre ce nouvel esclavage, la population change, adhérant au système, nous trahissant chaque jour un peu plus.
Le monde semble fermer les yeux, hypnotisé, envoûté, dénué démotion, de force et dambition.
Nous ne sommes plus quun petit groupe, une cinquantaine peut être, à encore tenter de résister, à refuser cette vie quon nous impose.
Notre objectif est unique : convaincre le monde incrédule que cette société déshumanisée et contrôlée par un seul homme, nest pas la nôtre.
Convaincre que cette réalité nest quune illusion.
Et puis, il y a quelques mois, jai découvert leffroyable vérité.
De retour sur les lieux pour me recueillir sur la tombe de mon poney, jai compris. Ces disparitions, cette population sourde, aveugle et soumise.
Tout avait une explication et elle était là, sous mes yeux, terrible froide et implacable.
Bien au-delà de ce que j'avais imaginé.
Bien au-delà du réel.
Ils avaient osé limpensable...
To be continued...