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Version complète : Diouf « Le tamtam médiatique a eu raison de la raison »
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Nous sommes sortis de la salle du conseil de discipline avec un double sentiment. D’injustice et de malaise.
D'injustice d’abord parce que je pense que nous avons assez clairement démontré que si nous nous sentions responsables moralement de ce qui s’est passé ce que nous n’avons pas cessé de dire depuis le jour ou s’est produit le malheureux accident qu’on connaît ; Nous n’avons jamais accepté une quelconque culpabilité qui nous fût reprochée.
Dans cette affaire là, il est clair qu’un coupable existe contrairement aux précédents évènements fâcheux qui ont pu se produire autour des stades.
Un coupable a été trouvé, arrêté, il est aujourd’hui en prison entre les mains de la justice.
Cela démontre que les services de police ont fait leur travail dans des délais raisonnables, et pour une fois aussi on pouvait mettre un visage à un coupable et non plus dénoncer à la cantonade une horde de supporteurs qui se serait mal comportée et en serait arrivée à commettre un délit. Nous avons, essayé face à la commission de discipline, d’expliquer de donner tous ces arguments, démontré que ce qui s’est passé à Nice, relevait d’un fait de société et que l’exemple anglais était là pour prouver clairement que si les pouvoirs publics avaient une volonté d’éradiquer toute forme de violence, ils pouvaient y arriver.
En Angleterre ou pourtant a pris racine, en tout cas de ce que nous pouvons savoir, ou est né le hooliganisme, on peut aller dans un stade en parfaite quiétude sans la crainte d’être agresser sans la crainte d’un accident tel que nous avons connu à Nice.
Autre chose, la fouille qui devait prévenir l’accident, la recherche d’objets, a été effectuée par la force publique et non pas par des stadiers ce qui eut pu engendrer quelque part l’idée que la fouille n’a pas été faite convenablement.
Tous ça sont des arguments que nous avons pu développer, allant aussi jusqu’à dire avec conviction, aux membres de cette commission là, qu’une sanction contre l’OM n’était absolument pas du tout de nature, en tout cas comme le disent les attendus en dernier ressort, n’était absolument pas de nature à faire réfléchir puisque, disent-ils, les membres de cette auguste assemblée que, les sanctions qu’ils ont pu nous infliger n’ont pas eu un côté dissuasif.
Je crois que le côté dissuasif nous vient d’Angleterre, c’est très clair, très net.
Quand un supporteur se rend coupable d’un manquement dans un stade, il est aussitôt arrêté, il est mis hors d’état de nuire, il n’assiste pas au match, ça fait plus réfléchir un supporteur qu’un club puisque la conséquence de cette sanction là peut être dans la tête, dans la réflexion d’un supporteur de dire bon finalement on peut faire ce qu’on veut, seront toujours sanctionnés les clubs et jamais nous.
Je crois que tous les arguments ont été présentés avec le soutien très amical de Maurice Cohen qui a abondé dans mon sens et qui a clairement dit lui aussi que ce qui s’était passé à Nice pouvait se passer n’importe où et concerner n’importe qui.
Je pense que sur la présentation des faits, sur leurs explications, nous avons été très clairs et exaustifs et j’ai la faiblesse de penser avoir senti en tout cas beaucoup d’attention de la part des membres et surtout une adhésion implicite à notre discours. Cela n’a pas empêché la commission d’acter et de nous infliger ce match à huis clos dont on mesure les conséquences financières et sportives.
Il y a eu aussi un sentiment de malaise de ma part puisque dans un premier temps l’injustice est matérialisé par une sanction que rien ne justifie, le malaise est né du fait que j’avais cru en tout cas avoir perçu dans l’attitude, dans l’attention de nos interlocuteurs, plus qu’une compréhension, une adhésion à notre discours et voilà que la sanction est quand même tombée.
Lorsque nous en avons été avertis et que le Président lui-même nous ait dit qu’il comprenait le sentiment d’injustice qui pouvait nous envahir, je n’ai pas pu m’empêcher de lui répondre que j’avais comme le sentiment très net que la décision était programmée et que quoi qu’il arriva hier, cette décision là serait tombée.
Et j’ai eu comme l’impression pas agréable que cette décision là était donnée en réponse à un ramdam médiatique, qui a eu lieu, à une espèce de tamtam médiatique, il fallait de toute façon faire quelque chose.
Je pense personnellement que la commission serait sortie très grandie en expliquant que l’OM n’était passible d’aucune sanction puisque le club n’était pas coupable, puisqu’un coupable a été trouvé, j’attendais que la commission explique simplement que, ce n’est pas parce qu’il y a une réunion de la commission que mécaniquement une sanction doit tomber.
J’attendais que la commission que le travail en amont demandé au club, a été effectué, complètement, totalement et qu’en l’occurrence l’OM n’était en aucun coupable dans cette affaire. Que nous revendiquions notre responsabilité, on l’a fait on le fera demain. Cette responsabilité est d’ordre moral, je pense que cette responsabilité là nous devons la partager avec l’ensemble du football français puisque face à la commission, j’ai dis qu’on pouvait nous sanctionner plus doucement parce que je ne pense pas que dans cette affaire là on pouvait considérer qu’il puisse y avoir une hiérarchie dans la sanction.
Quand on se sent innocent d’un acte, qu’elle que soit la sanction qu’on encourt, elle devient injuste. Une fois encore je le répète ce n’est pas mettre un bémol que de dire que l’échelle des sanctions on pouvait en appliquer une autre, on pouvait tempérer en disant qu’il ne peut pas y avoir de hiérarchie dans l’injustice.
Mon sentiment est que le tamtam médiatique a eu raison de la raison, puisque dans ces endroit là ou la réflexion devait se produire, où l’exercice pédagogique devait s’exercer et de montrer qu’il peut y avoir effectivement un drame comme celui de Nice mais qu’un club peut aussi ne pas être responsable de ça. D’expliquer pourquoi.
Dans ces endroits là cette chose là n’a pas été faite. On a peut-être préféré se limiter à l’absolu fait divers qui a été la marque de ce qui s’est produit à Nice et de transmettre dans l’esprit de ceux qui sont normalement chargés de traduire, de juger en toute équité un tel acte.
Cela n’a pas été fait.

Vous faites appel ?
A priori on peut penser qu’on va faire appel. Même si j’ai la charge et la responsabilité du club. J’ai par devoir et par bons sens il est bon que nous nous réunissions tous avec nos juristes et nos spécialistes pour étudier la question, discuter, étudier les choses et il me semble effectivement que nous pourrions nous diriger vers une telle action encore que ce n’est qu’un avis que j’exprime.
Je dirais par ailleurs, que si j’avais cru ou si je suis en situation de croire ce qui m’a été dit lors de l’assemblée générale de l’UCPF qui s’est tenue hier à Paris, beaucoup de Présidents de clubs m’ont approchés et certains d’entre eux, avant que la sanction ne tombe, m’avaient exprimé leur solidarité. Evidemment pas avec la même conviction que Cohen mais tous m’ont exprimé leur solidarité et ont pensé qu’une sanction contre l’OM serait une sanction contre le football. Si j’en crois certains lors du conseil d‘administration qui s’est tenu ce matin à Paris, le thème a été abordé et que si sanction il devait y avoir contre l’OM, certains d’entre eux s’élèveraient contre cette sanction… J’attends.

Le match à huis clos serait Monaco ?

On peut faire les interprétations que l’on veut, je ne suis pas en mesure aujourd’hui d’indiquer le match concerné. Celui qui nous vaudrait de jouer à huis clos. Si on s’en tient au contenu de la délibération et des attendus et du fait qu’il nous a été signifié que la sanction entrait en action à partir du 20. Oui. Mais il pourrait en être autrement puisque l’appel est suspensif.

Vous avez dit que la sanction était décidée avant les débats, vous pensez trouver de nouveaux arguments pour vous faire entendre en faisant appel ?

Je n’ai pas dit que la décision avait été arrêtée. J’ai dit j’ai eu la très nette impression que la décision avait été arrêtée. C’est la première chose que je veux dire. Quant aux nouveaux arguments, j’aurais plutôt tendance à répondre que la vérité n’est pas variable ; la vérité du lundi doit être celle du jeudi. Peut-être qu’elle revêtira une autre forme dans l’utilisation des mots mais la vérité n’est pas variable. Donc nos arguments d’hier vaudront demain si nous devons nous présenter devant une commission d’appel.

Un match de suspension coûterait combien à l’OM ?

Entre un et deux millions.

Vous n’avez pas la crainte que cet appel ternisse l’image du club et alourdisse la sanction ?

Vous pouvez m’expliquer en quoi un appel contre une injustice peut ternir l’image du club. Je ne vais pas refaire l’histoire. Nous n’avons pas fait économie de notre affection et de notre solidarité vis-à-vis de ce pompier que j’ai personnellement vu sur son lit d’hôpital en compagnie de Robert Louis Dreyfus et de Guy Cazadamont.
Aujourd’hui je suis resté en contact régulier avec les membres de la famille de ce jeune pompier. Dire que l’image du club va se ternir pour une faute que le club n’a pas commise, je pense que c’est déjà versé dans cette sorte de voyeurisme médiatique dont j’ai parlé.

Vous parlez de tamtam médiatique mais les évènements ont été relatés normalement ?
J’aurais souhaité ici ou là pouvoir lire, entendre, les questions qu’il fallait se poser. Il y a eu une relation de ce qui s’est passé avec indexation d’un supporteur qui se trouve être un supporteur de l’OM même s’il n’habite pas Marseille. Je pense qu’il y a, dans ce type de situation, pour peut-être mieux éclairer ceux qui sont chargés de prendre ce type de décision parfois lourdes de conséquences, simplement, il y a besoin pour eux d’avoir besoin des éléments de réflexion. Aujourd’hui les éléments de réflexion de compréhension doivent d’abord plus facilement être donnés par ceux qui ont le devoir professionnel de le faire ; ce n’est pas du tout une attaque en règle contre la presse, qu’on s’entende bien, absolument pas.
Je dis simplement qu’il est parfois bon plutôt que d’anticiper sur une décision qui peut être prise à l’encontre de l’OM de se demander si les sanctions possibles sont justifiées ou pas .
Si elles sont justifiées, oui. Mais moi je n’ai jamais de problème avec ce genre de démarche. Lorsqu’il est prouvé qu’une faute peut nous être imputée, je suis le premier à entériner. Mais à un moment donné on sait comment les choses se passent. Lorsqu’une commission comme celle qui nous a convoqué hier, se réunit, beaucoup de ses membres sont sous l’influence de ce qu’ils ont pu lire, entendre ou voir et non pas de ce que la réflexion a pu leur apporter.
Dans ce genre de situation là il y a une nécessité de pédagogie, d’explication qui n’est pas toujours faite. Je pense qu’il eut été de mon point de vue judicieux que l’opinion fût mieux renseignée, mieux éclairée.
Il faut poser les bonnes questions, essayer de comprendre comment cette chose là a pu se produire et arriver à un moment donné à l’échelle des sanctions pour de tels actes, demander aujourd’hui qui est coupable. A partir de cette culpabilité qui pourrait être retenue, étaler les sanctions possible .
C’est ce que j’ai dit devant la commission. S’ils avaient lu ou entendu le matin une explication qui va dans ce sens là, qui peut aller jusqu’à dire que l’OM est en première ligne mais que l’OM n’est pas coupable. Je suis d’autant plus à l’aise pour parler de ces choses là que le soir du match, quelques un d’entre vous en ont été témoin, lorsque j’ai été interrogé sur l’issue du match j’ai été le seul et le premier a avoir pris la mesure de ce qui venait de se passer. J’ai minimisé la défaite et le match pour m’arrêter sur l’incident qui venait de se produire.
Je pense que je n’ai pas de leçon à recevoir de qui que ce soit. C’est une certitude.
Laissez moi le soin quand même quand la vérité se présente, d’essayer simplement de voir ou elle se situe. Je serais très insultant vis-à-vis de vous et de votre charge si je me mettais à tricoter des arguments qui seraient bons marchés ou qui n’auraient pas de consistance ce n’est pas le cas.

Sanctions pénales ?

Je ne vais pas anticiper l’action de la justice ; je ne sais pas ce qui va se passer. Il y a eu une investigation policière et judiciaire le coupable s’est dénoncé et a fait des aveux de circonstances.

Pourquoi ne pas faire disputer le match en reversant les gains au pompier ?

Cela ne nous a pas été demandé…
Un grand Merci à vous Monsieur Georges.

Et je pense qu'il serait temps que l'on se cotîse pour vous recruter une secrétaire sténo-dactylo qui vous permettrait de soulager vos poignets et plus si affinités.:camion

Sinon du Diouf dans le texte, le monsieur sait s'exprimer, il le fait bien et de manière juste, je trouve.Pape
Rien à lui reprocher là dessus à première vue, au contraire j'abonde dans son sens.
Merci Georges, du Diouf dans le texte.
Ah bah KodiaK c'est de la télépathie ça !!
Les grands esprits se rencontrent...:D
Georges Profond a écrit :Nous sommes sortis de la salle du conseil de discipline avec un double sentiment. D’injustice et de malaise. …

Merci Georges, et merci pape, c'est une grosse bulle:mf_popean Pape Pape , mais elle est de bon aloi.

j'ai souvenance d'un match où une arbitresse de touche (dont je sais plus le nom, Ollin pitêtre)) avait pris un pétard dans l'oreille, et Metz avait perdu le match.

il a été donné à rejouer à cause du pétard et Metz à gagné.

Est ce faire un pas de clerc (rien à voir avec l'arrière que Sainté voudrait voir en tole, et nous aussi) que de penser que si l'OM avait gagné à Nice le match aurait été à rejouer? Peut être pas car il ne s'agit que de Nice finalement.
mais gageons que, comme dirait Bazon, toutes choses étant égales par ailleurs, un match gagné par l'OM contre Lyon, et un Marseillais qui pète un peu fort, même sans odeurWhistling , et hop on refait le match comme dirait l'autre brèle de sacco.
Samsam a écrit :Un grand Merci à vous Monsieur Georges.

Et je pense qu'il serait temps que l'on se cotîse pour vous recruter une secrétaire sténo-dactylo qui vous permettrait de soulager vos poignets et plus si affinités.:camion

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il en a rien à branler GeorgesProp
Merci Georges !!!
pape a écrit :Pourquoi ne pas faire disputer le match en reversant les gains au pompier ?
Cela ne nous a pas été demandé…

Bel esprit!
KOKOPELLI a écrit :il en a rien à branler GeorgesProp
Georges c’est le Don Juan de l’opiom, preuve qu’il est en bonne santé et bien lucide, merci Georges et continue de donner une grosse bulle à notre esprit avide d’informations. Santa2 :Beep
Georges Profond a écrit :
Un match de suspension coûterait combien à l’OM ?

Entre un et deux millions.

ça fait cher le pétard...Rasta
Merci Georges !
1 ou 2 millions pour un match!
Et on arrive a finir chaque saison dans le rouge sans recruter.
On fait fort.
Il faut être franc cela fait longtemps que ça devait arriver avec toutes ces conneries. Au mieux de se prendre un match pour une vieille connerie sur un pompier, j'aurais preferé que l'on descende tous pour se taper un arbitre la au moins cela aurait été juste et merités...pour l'arbitre !!!Bleh
Du Pape dans le texte !
Le fond et la forme ... Paladin

Merci Georges ! :happy2:
[Image: 4br61hs.jpg]
Georges Profond a écrit :Le match à huis clos serait Monaco ?
. . . . Si on s’en tient au contenu de la délibération et des attendus et du fait qu’il nous a été signifié que la sanction entrait en action à partir du 20. Oui. …

Monaco ils ont l'habitude du huis clos. ça leur donnera l'impression de jouer à domicile Yahoo
RAZIBUS a écrit :Monaco ils ont l'habitude du huis clos. ça leur donnera l'impression de jouer à domicile Yahoo

Crylol Burp
pour bien faire on pourrait mettre une banderolle rouge " on est avec vous" et ils seront comme chez eux
Habemus tam tam :incline:Pape
boeuf mode a écrit :Habemus tam tam :incline:Pape

Laugh Grandiose !!!
Je suis un peu inquiet du silence de l'Equipe sur cette sanction "exemplaire" !!! Seraient ils en grève au journal des sports ? Désolé Douanier mais je peux pas m'empêcher, l'injustice sous toutes ses formes me révulse 1
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