10-11-2006, 18:25
Nous sommes sortis de la salle du conseil de discipline avec un double sentiment. Dinjustice et de malaise.
D'injustice dabord parce que je pense que nous avons assez clairement démontré que si nous nous sentions responsables moralement de ce qui sest passé ce que nous navons pas cessé de dire depuis le jour ou sest produit le malheureux accident quon connaît ; Nous navons jamais accepté une quelconque culpabilité qui nous fût reprochée.
Dans cette affaire là, il est clair quun coupable existe contrairement aux précédents évènements fâcheux qui ont pu se produire autour des stades.
Un coupable a été trouvé, arrêté, il est aujourdhui en prison entre les mains de la justice.
Cela démontre que les services de police ont fait leur travail dans des délais raisonnables, et pour une fois aussi on pouvait mettre un visage à un coupable et non plus dénoncer à la cantonade une horde de supporteurs qui se serait mal comportée et en serait arrivée à commettre un délit. Nous avons, essayé face à la commission de discipline, dexpliquer de donner tous ces arguments, démontré que ce qui sest passé à Nice, relevait dun fait de société et que lexemple anglais était là pour prouver clairement que si les pouvoirs publics avaient une volonté déradiquer toute forme de violence, ils pouvaient y arriver.
En Angleterre ou pourtant a pris racine, en tout cas de ce que nous pouvons savoir, ou est né le hooliganisme, on peut aller dans un stade en parfaite quiétude sans la crainte dêtre agresser sans la crainte dun accident tel que nous avons connu à Nice.
Autre chose, la fouille qui devait prévenir laccident, la recherche dobjets, a été effectuée par la force publique et non pas par des stadiers ce qui eut pu engendrer quelque part lidée que la fouille na pas été faite convenablement.
Tous ça sont des arguments que nous avons pu développer, allant aussi jusquà dire avec conviction, aux membres de cette commission là, quune sanction contre lOM nétait absolument pas du tout de nature, en tout cas comme le disent les attendus en dernier ressort, nétait absolument pas de nature à faire réfléchir puisque, disent-ils, les membres de cette auguste assemblée que, les sanctions quils ont pu nous infliger nont pas eu un côté dissuasif.
Je crois que le côté dissuasif nous vient dAngleterre, cest très clair, très net.
Quand un supporteur se rend coupable dun manquement dans un stade, il est aussitôt arrêté, il est mis hors détat de nuire, il nassiste pas au match, ça fait plus réfléchir un supporteur quun club puisque la conséquence de cette sanction là peut être dans la tête, dans la réflexion dun supporteur de dire bon finalement on peut faire ce quon veut, seront toujours sanctionnés les clubs et jamais nous.
Je crois que tous les arguments ont été présentés avec le soutien très amical de Maurice Cohen qui a abondé dans mon sens et qui a clairement dit lui aussi que ce qui sétait passé à Nice pouvait se passer nimporte où et concerner nimporte qui.
Je pense que sur la présentation des faits, sur leurs explications, nous avons été très clairs et exaustifs et jai la faiblesse de penser avoir senti en tout cas beaucoup dattention de la part des membres et surtout une adhésion implicite à notre discours. Cela na pas empêché la commission dacter et de nous infliger ce match à huis clos dont on mesure les conséquences financières et sportives.
Il y a eu aussi un sentiment de malaise de ma part puisque dans un premier temps linjustice est matérialisé par une sanction que rien ne justifie, le malaise est né du fait que javais cru en tout cas avoir perçu dans lattitude, dans lattention de nos interlocuteurs, plus quune compréhension, une adhésion à notre discours et voilà que la sanction est quand même tombée.
Lorsque nous en avons été avertis et que le Président lui-même nous ait dit quil comprenait le sentiment dinjustice qui pouvait nous envahir, je nai pas pu mempêcher de lui répondre que javais comme le sentiment très net que la décision était programmée et que quoi quil arriva hier, cette décision là serait tombée.
Et jai eu comme limpression pas agréable que cette décision là était donnée en réponse à un ramdam médiatique, qui a eu lieu, à une espèce de tamtam médiatique, il fallait de toute façon faire quelque chose.
Je pense personnellement que la commission serait sortie très grandie en expliquant que lOM nétait passible daucune sanction puisque le club nétait pas coupable, puisquun coupable a été trouvé, jattendais que la commission explique simplement que, ce nest pas parce quil y a une réunion de la commission que mécaniquement une sanction doit tomber.
Jattendais que la commission que le travail en amont demandé au club, a été effectué, complètement, totalement et quen loccurrence lOM nétait en aucun coupable dans cette affaire. Que nous revendiquions notre responsabilité, on la fait on le fera demain. Cette responsabilité est dordre moral, je pense que cette responsabilité là nous devons la partager avec lensemble du football français puisque face à la commission, jai dis quon pouvait nous sanctionner plus doucement parce que je ne pense pas que dans cette affaire là on pouvait considérer quil puisse y avoir une hiérarchie dans la sanction.
Quand on se sent innocent dun acte, quelle que soit la sanction quon encourt, elle devient injuste. Une fois encore je le répète ce nest pas mettre un bémol que de dire que léchelle des sanctions on pouvait en appliquer une autre, on pouvait tempérer en disant quil ne peut pas y avoir de hiérarchie dans linjustice.
Mon sentiment est que le tamtam médiatique a eu raison de la raison, puisque dans ces endroit là ou la réflexion devait se produire, où lexercice pédagogique devait sexercer et de montrer quil peut y avoir effectivement un drame comme celui de Nice mais quun club peut aussi ne pas être responsable de ça. Dexpliquer pourquoi.
Dans ces endroits là cette chose là na pas été faite. On a peut-être préféré se limiter à labsolu fait divers qui a été la marque de ce qui sest produit à Nice et de transmettre dans lesprit de ceux qui sont normalement chargés de traduire, de juger en toute équité un tel acte.
Cela na pas été fait.
Vous faites appel ?
A priori on peut penser quon va faire appel. Même si jai la charge et la responsabilité du club. Jai par devoir et par bons sens il est bon que nous nous réunissions tous avec nos juristes et nos spécialistes pour étudier la question, discuter, étudier les choses et il me semble effectivement que nous pourrions nous diriger vers une telle action encore que ce nest quun avis que jexprime.
Je dirais par ailleurs, que si javais cru ou si je suis en situation de croire ce qui ma été dit lors de lassemblée générale de lUCPF qui sest tenue hier à Paris, beaucoup de Présidents de clubs mont approchés et certains dentre eux, avant que la sanction ne tombe, mavaient exprimé leur solidarité. Evidemment pas avec la même conviction que Cohen mais tous mont exprimé leur solidarité et ont pensé quune sanction contre lOM serait une sanction contre le football. Si jen crois certains lors du conseil dadministration qui sest tenu ce matin à Paris, le thème a été abordé et que si sanction il devait y avoir contre lOM, certains dentre eux sélèveraient contre cette sanction Jattends.
Le match à huis clos serait Monaco ?
On peut faire les interprétations que lon veut, je ne suis pas en mesure aujourdhui dindiquer le match concerné. Celui qui nous vaudrait de jouer à huis clos. Si on sen tient au contenu de la délibération et des attendus et du fait quil nous a été signifié que la sanction entrait en action à partir du 20. Oui. Mais il pourrait en être autrement puisque lappel est suspensif.
Vous avez dit que la sanction était décidée avant les débats, vous pensez trouver de nouveaux arguments pour vous faire entendre en faisant appel ?
Je nai pas dit que la décision avait été arrêtée. Jai dit jai eu la très nette impression que la décision avait été arrêtée. Cest la première chose que je veux dire. Quant aux nouveaux arguments, jaurais plutôt tendance à répondre que la vérité nest pas variable ; la vérité du lundi doit être celle du jeudi. Peut-être quelle revêtira une autre forme dans lutilisation des mots mais la vérité nest pas variable. Donc nos arguments dhier vaudront demain si nous devons nous présenter devant une commission dappel.
Un match de suspension coûterait combien à lOM ?
Entre un et deux millions.
Vous navez pas la crainte que cet appel ternisse limage du club et alourdisse la sanction ?
Vous pouvez mexpliquer en quoi un appel contre une injustice peut ternir limage du club. Je ne vais pas refaire lhistoire. Nous navons pas fait économie de notre affection et de notre solidarité vis-à-vis de ce pompier que jai personnellement vu sur son lit dhôpital en compagnie de Robert Louis Dreyfus et de Guy Cazadamont.
Aujourdhui je suis resté en contact régulier avec les membres de la famille de ce jeune pompier. Dire que limage du club va se ternir pour une faute que le club na pas commise, je pense que cest déjà versé dans cette sorte de voyeurisme médiatique dont jai parlé.
Vous parlez de tamtam médiatique mais les évènements ont été relatés normalement ?
Jaurais souhaité ici ou là pouvoir lire, entendre, les questions quil fallait se poser. Il y a eu une relation de ce qui sest passé avec indexation dun supporteur qui se trouve être un supporteur de lOM même sil nhabite pas Marseille. Je pense quil y a, dans ce type de situation, pour peut-être mieux éclairer ceux qui sont chargés de prendre ce type de décision parfois lourdes de conséquences, simplement, il y a besoin pour eux davoir besoin des éléments de réflexion. Aujourdhui les éléments de réflexion de compréhension doivent dabord plus facilement être donnés par ceux qui ont le devoir professionnel de le faire ; ce nest pas du tout une attaque en règle contre la presse, quon sentende bien, absolument pas.
Je dis simplement quil est parfois bon plutôt que danticiper sur une décision qui peut être prise à lencontre de lOM de se demander si les sanctions possibles sont justifiées ou pas .
Si elles sont justifiées, oui. Mais moi je nai jamais de problème avec ce genre de démarche. Lorsquil est prouvé quune faute peut nous être imputée, je suis le premier à entériner. Mais à un moment donné on sait comment les choses se passent. Lorsquune commission comme celle qui nous a convoqué hier, se réunit, beaucoup de ses membres sont sous linfluence de ce quils ont pu lire, entendre ou voir et non pas de ce que la réflexion a pu leur apporter.
Dans ce genre de situation là il y a une nécessité de pédagogie, dexplication qui nest pas toujours faite. Je pense quil eut été de mon point de vue judicieux que lopinion fût mieux renseignée, mieux éclairée.
Il faut poser les bonnes questions, essayer de comprendre comment cette chose là a pu se produire et arriver à un moment donné à léchelle des sanctions pour de tels actes, demander aujourdhui qui est coupable. A partir de cette culpabilité qui pourrait être retenue, étaler les sanctions possible .
Cest ce que jai dit devant la commission. Sils avaient lu ou entendu le matin une explication qui va dans ce sens là, qui peut aller jusquà dire que lOM est en première ligne mais que lOM nest pas coupable. Je suis dautant plus à laise pour parler de ces choses là que le soir du match, quelques un dentre vous en ont été témoin, lorsque jai été interrogé sur lissue du match jai été le seul et le premier a avoir pris la mesure de ce qui venait de se passer. Jai minimisé la défaite et le match pour marrêter sur lincident qui venait de se produire.
Je pense que je nai pas de leçon à recevoir de qui que ce soit. Cest une certitude.
Laissez moi le soin quand même quand la vérité se présente, dessayer simplement de voir ou elle se situe. Je serais très insultant vis-à-vis de vous et de votre charge si je me mettais à tricoter des arguments qui seraient bons marchés ou qui nauraient pas de consistance ce nest pas le cas.
Sanctions pénales ?
Je ne vais pas anticiper laction de la justice ; je ne sais pas ce qui va se passer. Il y a eu une investigation policière et judiciaire le coupable sest dénoncé et a fait des aveux de circonstances.
Pourquoi ne pas faire disputer le match en reversant les gains au pompier ?
Cela ne nous a pas été demandé
D'injustice dabord parce que je pense que nous avons assez clairement démontré que si nous nous sentions responsables moralement de ce qui sest passé ce que nous navons pas cessé de dire depuis le jour ou sest produit le malheureux accident quon connaît ; Nous navons jamais accepté une quelconque culpabilité qui nous fût reprochée.
Dans cette affaire là, il est clair quun coupable existe contrairement aux précédents évènements fâcheux qui ont pu se produire autour des stades.
Un coupable a été trouvé, arrêté, il est aujourdhui en prison entre les mains de la justice.
Cela démontre que les services de police ont fait leur travail dans des délais raisonnables, et pour une fois aussi on pouvait mettre un visage à un coupable et non plus dénoncer à la cantonade une horde de supporteurs qui se serait mal comportée et en serait arrivée à commettre un délit. Nous avons, essayé face à la commission de discipline, dexpliquer de donner tous ces arguments, démontré que ce qui sest passé à Nice, relevait dun fait de société et que lexemple anglais était là pour prouver clairement que si les pouvoirs publics avaient une volonté déradiquer toute forme de violence, ils pouvaient y arriver.
En Angleterre ou pourtant a pris racine, en tout cas de ce que nous pouvons savoir, ou est né le hooliganisme, on peut aller dans un stade en parfaite quiétude sans la crainte dêtre agresser sans la crainte dun accident tel que nous avons connu à Nice.
Autre chose, la fouille qui devait prévenir laccident, la recherche dobjets, a été effectuée par la force publique et non pas par des stadiers ce qui eut pu engendrer quelque part lidée que la fouille na pas été faite convenablement.
Tous ça sont des arguments que nous avons pu développer, allant aussi jusquà dire avec conviction, aux membres de cette commission là, quune sanction contre lOM nétait absolument pas du tout de nature, en tout cas comme le disent les attendus en dernier ressort, nétait absolument pas de nature à faire réfléchir puisque, disent-ils, les membres de cette auguste assemblée que, les sanctions quils ont pu nous infliger nont pas eu un côté dissuasif.
Je crois que le côté dissuasif nous vient dAngleterre, cest très clair, très net.
Quand un supporteur se rend coupable dun manquement dans un stade, il est aussitôt arrêté, il est mis hors détat de nuire, il nassiste pas au match, ça fait plus réfléchir un supporteur quun club puisque la conséquence de cette sanction là peut être dans la tête, dans la réflexion dun supporteur de dire bon finalement on peut faire ce quon veut, seront toujours sanctionnés les clubs et jamais nous.
Je crois que tous les arguments ont été présentés avec le soutien très amical de Maurice Cohen qui a abondé dans mon sens et qui a clairement dit lui aussi que ce qui sétait passé à Nice pouvait se passer nimporte où et concerner nimporte qui.
Je pense que sur la présentation des faits, sur leurs explications, nous avons été très clairs et exaustifs et jai la faiblesse de penser avoir senti en tout cas beaucoup dattention de la part des membres et surtout une adhésion implicite à notre discours. Cela na pas empêché la commission dacter et de nous infliger ce match à huis clos dont on mesure les conséquences financières et sportives.
Il y a eu aussi un sentiment de malaise de ma part puisque dans un premier temps linjustice est matérialisé par une sanction que rien ne justifie, le malaise est né du fait que javais cru en tout cas avoir perçu dans lattitude, dans lattention de nos interlocuteurs, plus quune compréhension, une adhésion à notre discours et voilà que la sanction est quand même tombée.
Lorsque nous en avons été avertis et que le Président lui-même nous ait dit quil comprenait le sentiment dinjustice qui pouvait nous envahir, je nai pas pu mempêcher de lui répondre que javais comme le sentiment très net que la décision était programmée et que quoi quil arriva hier, cette décision là serait tombée.
Et jai eu comme limpression pas agréable que cette décision là était donnée en réponse à un ramdam médiatique, qui a eu lieu, à une espèce de tamtam médiatique, il fallait de toute façon faire quelque chose.
Je pense personnellement que la commission serait sortie très grandie en expliquant que lOM nétait passible daucune sanction puisque le club nétait pas coupable, puisquun coupable a été trouvé, jattendais que la commission explique simplement que, ce nest pas parce quil y a une réunion de la commission que mécaniquement une sanction doit tomber.
Jattendais que la commission que le travail en amont demandé au club, a été effectué, complètement, totalement et quen loccurrence lOM nétait en aucun coupable dans cette affaire. Que nous revendiquions notre responsabilité, on la fait on le fera demain. Cette responsabilité est dordre moral, je pense que cette responsabilité là nous devons la partager avec lensemble du football français puisque face à la commission, jai dis quon pouvait nous sanctionner plus doucement parce que je ne pense pas que dans cette affaire là on pouvait considérer quil puisse y avoir une hiérarchie dans la sanction.
Quand on se sent innocent dun acte, quelle que soit la sanction quon encourt, elle devient injuste. Une fois encore je le répète ce nest pas mettre un bémol que de dire que léchelle des sanctions on pouvait en appliquer une autre, on pouvait tempérer en disant quil ne peut pas y avoir de hiérarchie dans linjustice.
Mon sentiment est que le tamtam médiatique a eu raison de la raison, puisque dans ces endroit là ou la réflexion devait se produire, où lexercice pédagogique devait sexercer et de montrer quil peut y avoir effectivement un drame comme celui de Nice mais quun club peut aussi ne pas être responsable de ça. Dexpliquer pourquoi.
Dans ces endroits là cette chose là na pas été faite. On a peut-être préféré se limiter à labsolu fait divers qui a été la marque de ce qui sest produit à Nice et de transmettre dans lesprit de ceux qui sont normalement chargés de traduire, de juger en toute équité un tel acte.
Cela na pas été fait.
Vous faites appel ?
A priori on peut penser quon va faire appel. Même si jai la charge et la responsabilité du club. Jai par devoir et par bons sens il est bon que nous nous réunissions tous avec nos juristes et nos spécialistes pour étudier la question, discuter, étudier les choses et il me semble effectivement que nous pourrions nous diriger vers une telle action encore que ce nest quun avis que jexprime.
Je dirais par ailleurs, que si javais cru ou si je suis en situation de croire ce qui ma été dit lors de lassemblée générale de lUCPF qui sest tenue hier à Paris, beaucoup de Présidents de clubs mont approchés et certains dentre eux, avant que la sanction ne tombe, mavaient exprimé leur solidarité. Evidemment pas avec la même conviction que Cohen mais tous mont exprimé leur solidarité et ont pensé quune sanction contre lOM serait une sanction contre le football. Si jen crois certains lors du conseil dadministration qui sest tenu ce matin à Paris, le thème a été abordé et que si sanction il devait y avoir contre lOM, certains dentre eux sélèveraient contre cette sanction Jattends.
Le match à huis clos serait Monaco ?
On peut faire les interprétations que lon veut, je ne suis pas en mesure aujourdhui dindiquer le match concerné. Celui qui nous vaudrait de jouer à huis clos. Si on sen tient au contenu de la délibération et des attendus et du fait quil nous a été signifié que la sanction entrait en action à partir du 20. Oui. Mais il pourrait en être autrement puisque lappel est suspensif.
Vous avez dit que la sanction était décidée avant les débats, vous pensez trouver de nouveaux arguments pour vous faire entendre en faisant appel ?
Je nai pas dit que la décision avait été arrêtée. Jai dit jai eu la très nette impression que la décision avait été arrêtée. Cest la première chose que je veux dire. Quant aux nouveaux arguments, jaurais plutôt tendance à répondre que la vérité nest pas variable ; la vérité du lundi doit être celle du jeudi. Peut-être quelle revêtira une autre forme dans lutilisation des mots mais la vérité nest pas variable. Donc nos arguments dhier vaudront demain si nous devons nous présenter devant une commission dappel.
Un match de suspension coûterait combien à lOM ?
Entre un et deux millions.
Vous navez pas la crainte que cet appel ternisse limage du club et alourdisse la sanction ?
Vous pouvez mexpliquer en quoi un appel contre une injustice peut ternir limage du club. Je ne vais pas refaire lhistoire. Nous navons pas fait économie de notre affection et de notre solidarité vis-à-vis de ce pompier que jai personnellement vu sur son lit dhôpital en compagnie de Robert Louis Dreyfus et de Guy Cazadamont.
Aujourdhui je suis resté en contact régulier avec les membres de la famille de ce jeune pompier. Dire que limage du club va se ternir pour une faute que le club na pas commise, je pense que cest déjà versé dans cette sorte de voyeurisme médiatique dont jai parlé.
Vous parlez de tamtam médiatique mais les évènements ont été relatés normalement ?
Jaurais souhaité ici ou là pouvoir lire, entendre, les questions quil fallait se poser. Il y a eu une relation de ce qui sest passé avec indexation dun supporteur qui se trouve être un supporteur de lOM même sil nhabite pas Marseille. Je pense quil y a, dans ce type de situation, pour peut-être mieux éclairer ceux qui sont chargés de prendre ce type de décision parfois lourdes de conséquences, simplement, il y a besoin pour eux davoir besoin des éléments de réflexion. Aujourdhui les éléments de réflexion de compréhension doivent dabord plus facilement être donnés par ceux qui ont le devoir professionnel de le faire ; ce nest pas du tout une attaque en règle contre la presse, quon sentende bien, absolument pas.
Je dis simplement quil est parfois bon plutôt que danticiper sur une décision qui peut être prise à lencontre de lOM de se demander si les sanctions possibles sont justifiées ou pas .
Si elles sont justifiées, oui. Mais moi je nai jamais de problème avec ce genre de démarche. Lorsquil est prouvé quune faute peut nous être imputée, je suis le premier à entériner. Mais à un moment donné on sait comment les choses se passent. Lorsquune commission comme celle qui nous a convoqué hier, se réunit, beaucoup de ses membres sont sous linfluence de ce quils ont pu lire, entendre ou voir et non pas de ce que la réflexion a pu leur apporter.
Dans ce genre de situation là il y a une nécessité de pédagogie, dexplication qui nest pas toujours faite. Je pense quil eut été de mon point de vue judicieux que lopinion fût mieux renseignée, mieux éclairée.
Il faut poser les bonnes questions, essayer de comprendre comment cette chose là a pu se produire et arriver à un moment donné à léchelle des sanctions pour de tels actes, demander aujourdhui qui est coupable. A partir de cette culpabilité qui pourrait être retenue, étaler les sanctions possible .
Cest ce que jai dit devant la commission. Sils avaient lu ou entendu le matin une explication qui va dans ce sens là, qui peut aller jusquà dire que lOM est en première ligne mais que lOM nest pas coupable. Je suis dautant plus à laise pour parler de ces choses là que le soir du match, quelques un dentre vous en ont été témoin, lorsque jai été interrogé sur lissue du match jai été le seul et le premier a avoir pris la mesure de ce qui venait de se passer. Jai minimisé la défaite et le match pour marrêter sur lincident qui venait de se produire.
Je pense que je nai pas de leçon à recevoir de qui que ce soit. Cest une certitude.
Laissez moi le soin quand même quand la vérité se présente, dessayer simplement de voir ou elle se situe. Je serais très insultant vis-à-vis de vous et de votre charge si je me mettais à tricoter des arguments qui seraient bons marchés ou qui nauraient pas de consistance ce nest pas le cas.
Sanctions pénales ?
Je ne vais pas anticiper laction de la justice ; je ne sais pas ce qui va se passer. Il y a eu une investigation policière et judiciaire le coupable sest dénoncé et a fait des aveux de circonstances.
Pourquoi ne pas faire disputer le match en reversant les gains au pompier ?
Cela ne nous a pas été demandé