31-01-2006, 13:22
Les clubs ont la cote
Cela fait plusieurs années que certains dirigeants de clubs, le président lyonnais Jean-Michel Pierre Mondy en tête, attendaient ça. Mardi matin, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Jean-François Lamour a invité les représentants du football français pour les informer que l'interdiction faite aux clubs d'entrer en bourse va bientôt être levée. Le ministre a ainsi convié le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes, son homologue de la Ligue Frédéric Thiriez et quelques présidents de clubs dont Gervais Martel (Lens), Jean-Michel Pierre Mondy (Lyon), Michel Seydoux (Lille) et Maurice Cohen (Nice).
Comme ses prédécesseurs, Jean-François Lamour a toujours été contre la cotation en Bourse des clubs. Une époque bientôt révolue puisque la France doit dorénavant se plier aux exigences de la Commission européenne, qui a demandé à la France de modifier sa législation. «Cette interdiction constitue une entrave injustifiée à la libre circulation des capitaux, en violation du Traité européen» a notamment notifié le Parlement européen. «La demande de la Commission a été adressée sous la forme d'un avis motivé, ce qui correspond à la deuxième étape de la procédure d'infraction prévue. Si la France ne donne pas de réponse satisfaisante dans les deux mois, la Commission peut décider de saisir la Cour de justice des communautés européennes». Le temps presse puisque le 14 février, il sera en effet trop tard.
Si la France entend bien se mettre en conformité, elle souhaite cependant "encadrer ce droit" en y injectant quelques restrictions. Principales raisons à cela, protéger les clubs fragiles financièrement mais aussi les petits porteurs, qui pourraient être victimes d'investissements hasardeux. Le ministère entend donc proposer l'entrée en Bourse uniquement aux clubs dont la société sportive possède son stade comme c'est le cas actuellement pour Auxerre et Lens. Reste ensuite à convaincre la Commission européenne l'utilité de ces quelques ajustements.
Voilà...d'ici quelques semaines, nous pourrons posséder dans notre portefeuille un cheveu de Barthez, une dent de Ribery, un serre-tete de Déhu, pour notre plus grand bonheur... ou malheur.
L'experience à l'étranger, est plutot malheureuse, de nombreux petits porteurs passionnés de football, abusés par des promesses non tenus se sont retrouvés ruinés.
Le risque est grand, car ouvrir la porte à la quotation de nos clubs en bourse, c'est ouvrir les délicates, subtiles, perverses et dangereuses portes de l'ex Palais Brongniart à des non initiés.
C'est surtout, la porte ouverte aux spéculations les plus inimaginables..mais aussi, il faut l'admettre, à la mise en place d'une relative transparence sur les comptes...
Pierre Mondy s'en frotte déjà les mains...
nous, avons probablement du souci à nous faire...
Cela fait plusieurs années que certains dirigeants de clubs, le président lyonnais Jean-Michel Pierre Mondy en tête, attendaient ça. Mardi matin, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Jean-François Lamour a invité les représentants du football français pour les informer que l'interdiction faite aux clubs d'entrer en bourse va bientôt être levée. Le ministre a ainsi convié le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes, son homologue de la Ligue Frédéric Thiriez et quelques présidents de clubs dont Gervais Martel (Lens), Jean-Michel Pierre Mondy (Lyon), Michel Seydoux (Lille) et Maurice Cohen (Nice).
Comme ses prédécesseurs, Jean-François Lamour a toujours été contre la cotation en Bourse des clubs. Une époque bientôt révolue puisque la France doit dorénavant se plier aux exigences de la Commission européenne, qui a demandé à la France de modifier sa législation. «Cette interdiction constitue une entrave injustifiée à la libre circulation des capitaux, en violation du Traité européen» a notamment notifié le Parlement européen. «La demande de la Commission a été adressée sous la forme d'un avis motivé, ce qui correspond à la deuxième étape de la procédure d'infraction prévue. Si la France ne donne pas de réponse satisfaisante dans les deux mois, la Commission peut décider de saisir la Cour de justice des communautés européennes». Le temps presse puisque le 14 février, il sera en effet trop tard.
Si la France entend bien se mettre en conformité, elle souhaite cependant "encadrer ce droit" en y injectant quelques restrictions. Principales raisons à cela, protéger les clubs fragiles financièrement mais aussi les petits porteurs, qui pourraient être victimes d'investissements hasardeux. Le ministère entend donc proposer l'entrée en Bourse uniquement aux clubs dont la société sportive possède son stade comme c'est le cas actuellement pour Auxerre et Lens. Reste ensuite à convaincre la Commission européenne l'utilité de ces quelques ajustements.
Voilà...d'ici quelques semaines, nous pourrons posséder dans notre portefeuille un cheveu de Barthez, une dent de Ribery, un serre-tete de Déhu, pour notre plus grand bonheur... ou malheur.
L'experience à l'étranger, est plutot malheureuse, de nombreux petits porteurs passionnés de football, abusés par des promesses non tenus se sont retrouvés ruinés.
Le risque est grand, car ouvrir la porte à la quotation de nos clubs en bourse, c'est ouvrir les délicates, subtiles, perverses et dangereuses portes de l'ex Palais Brongniart à des non initiés.
C'est surtout, la porte ouverte aux spéculations les plus inimaginables..mais aussi, il faut l'admettre, à la mise en place d'une relative transparence sur les comptes...
Pierre Mondy s'en frotte déjà les mains...
nous, avons probablement du souci à nous faire...