03-07-2005, 18:04
Je vais simplement faire quelques petites mises au point qui me paraissaient nécessaires. Quand je lis parfois la presse, j’ai l’impression qu’on parle d’un club et de gens totalement différents de ceux que je connais et de là où je vis. Il y a là-dedans quelque chose qui n’est pas toujours très agréable, d’autant moins que je comprends parfaitement le métier que vous faites. Je l’ai fait avant certains d’entre vous, avec certains de vous. Je peux tout à fait comprendre que l’OM soit un club dont il faut toujours parler.
Je comprends qu’il faut aussi parler de Marseille, mais je suis parfois assez surpris de la manière dont l’information peut être traitée. J’ai parfois l’impression que les truands sont à Marseille, que les gens qui magouillent sont à Marseille, que les gens qui ne font pas leur boulot sont à Marseille, qu’à Marseille il n’y a que des problèmes.... Que la presse locale, régionale, puisse parler de l’OM tous les jours, c’est effectivement son devoir et sa mission. Cela me paraît tout à fait relever de la logique. Mais que tous les jours nous soyons l’objet d’articles qui ne cherchent qu’à trouver des problèmes là où il y en n’a pas ou à interpréter des faits qui sont loin d’être acquis, alors que ces faits là il suffirait simplement d’appeler les principaux protagonistes pour leur demander et avoir leurs réponses...
Je pense que ça serait quand même une démarche déontologiquement acceptable à mes yeux. Il n’y a pas un seul journaliste ici qui puisse dire que je ne réponds pas aux questions. Que, lorsqu’on a besoin de moi, je me défile. Je pense avant de faire certaines déclarations ou certaines affirmations, que parfois il serait bon simplement de m’appeler et de me demander. Je réponds toujours, comme je l’ai toujours fait. Ce qui m’étonne c’est que…Je veux bien qu’à Marseille tout n’aille pas bien, parce que c’est la vérité. Il y a des problèmes. Il y a parfois des problèmes de personnes comme il peut y en avoir aux sein des rédactions où vous travaillez vous-même. C’est la nature humaine qui veut que les choses soient comme ça. Je pense que ces mêmes problèmes peuvent aussi être trouvés dans d’autres clubs.
Mais comme par hasard, c’est vrai qu’il n’y a que de Marseille dont on parle. Il n’y a que des problèmes de Marseille dont on parle... Je voudrais bien savoir, puisque je viens d’assister à l’assemblée générale de la Ligue, si vous pensez qu’à Lyon, à Lille, à Monaco, à Paris, les choses sont toujours lisses, si les choses sont toujours roses? Elles ne le sont pas là-bas aussi. Elles ne peuvent pas l’être non plus. C’est vrai que nous avons nous des problèmes mais ça serait parfois simplement agréable d’accepter l’idée qu’il y ait des choses qui vont.
On travaille quasiment sept jours sur sept, parfois jusqu’à 22 heures minuit. C’est pour essayer de bien faire les choses. Ce n’est pas pour magouiller, pour m’enfermer avec José dans un bureau pour nous frapper dessus, absolument pas. C’est à mon sens toujours sortir de la réalité. José l’a dit. Qu’il y ait eu des incompréhensions c’est un fait. Ça a existé à un moment mais je pense que vous me connaissez assez pour savoir que nous n’allons pas jouer l’hypocrisie de faire semblant de nous entendre alors qu’on ne s’entendrait pas. Le travail, on le fait en toute objectivité, en toute humilité et en toute transparence aussi.
Il n’y a aucun problème de ce point de vue là. Je sais qu’il n’est pas de coutume effectivement de dire que ce qui est écrit n’est pas très bien. On dit qu’on s’expose, qu’on risque d’avoir le retour de bâton. J’ai le courage de cette chose là et d’attendre ça. Ça ne me gêne absolument pas. Peuvent écrire ce qu’ils veulent les gens qui pensent pouvoir écrire contre moi quelque chose. Ça ne me gêne absolument pas, dès lors que j’ai le sentiment de devoir dire ce que je pense simplement mais sincèrement. C’est sûr que la bataille est souvent inégale lorsqu’on dirige un club face à la gent journalistique. C’est vrai que ce n’est pas moi qui tient la plume, qui écrit mais cela ne me gène pas de dire ce que je pense et je le dis ici très simplement mais très profondément aussi.
Moi je veux bien qu’on nous critique. Outre le fait que j’ai donné des cours à l’école de journalisme, ce que je referais très volontiers, aujourd’hui avec expérience que j’ai acquise, je pense que je m’y prendrais autrement. Ce que je veux dire c’est que lorsque les critiques sont justifiées, ou simplement lorsqu’elles sont argumentées, elles ne me gênent jamais parce que j’ai été de l’autre côté et je sais ce que ça veut dire. Je dis simplement qu’il y a toujours un équilibre à trouver. Qu’il y a parfois des choses qui sont dites qui, sans nous toucher directement, touchent les proches, ceux qui ne sont pas loin de nous, parfois nos enfants, parfois ceux qui ne comprennent pas que nous puissions être à ce point des gens dont il faut s’éloigner. C’est vrai qu’on passe pour des monstres parfois. Nous ne le sommes pas.
Moi lorsque je me réveille le matin, je n’ai qu’une seule envie, c’est de tout donner avec mon c½ur et mes tripes pour l’Olympique de Marseille. Ce n’est pas de remplir mes poches de je ne sais quel Euro qui viendrait de je ne sais quel transfert. Ce n’est pas de voir aujourd’hui quels gants de boxe je dois mettre face à José la caution Marseillaise ou je ne sais pas face à qui.... La seule chose qui m’intéresse c’est sincèrement, ce que les plus sincères parmi vous qui habitent dans la région attendent. C’est-à-dire de faire en sorte de trouver les meilleures choses pour l’Olympique de Marseille. Les meilleurs joueurs, le meilleur équilibre, le meilleur boulot possible. C’est la seule ambition que j’ai ici.
C’est pas de venir pour dire “comment me remplir les poches ?” Ce n’est pas le cas. Ni de me disputer parce que je pense que j’ai d’autres choses à faire que ça. Très sincèrement. Alors lorsque je lis parfois certains articles où on me prête des desseins, ce que j’ai fait, ce que je n’ai pas fait. Il suffit de m’appeler...
Lorsqu’on m’appelle pour savoir si je me suis opposé au transfert de Mériem alors que José le veut ou pas, je réponds.
Si on m’appelle pour savoir si Ribéry j’ai été le seul à le prendre en dépit des problèmes, je répondrais que c’est une décision tout à fait collégiale entre José, Jeannot, entre les avocats du club et moi-même. Nous avons tous décidés que nous pourrions, avec le sens de la responsabilité, avec la bonne foi, prendre ce joueur.
Lorsqu’on me dit que j’ai appelé Elie Baup pour lui confier le poste d’entraîneur à l’Olympique de Marseille, il suffisait de m’appeler pour me demander et j’aurais dit que la dernière fois que j’ai parlé avec Elie Baup, c’est le jour du fameux Saint-Étienne OM dont on se souvient encore à cause des conditions climatiques. C’est la dernière fois je pense que j’ai parlé avec Elie Baup.
Je peux ainsi continuer à montrer comment sont les choses.
Ceux qui ont écrit ça sont des gens pour qui j’ai généralement beaucoup d’estime et qui peuvent me demander parce qu’ils peuvent m’appeler. S’ils m’appellent, je leur répondrai parce que je l’ai toujours fait. Je n’ai jamais mis un journaliste dans une voie de garage. Que je ne dise pas tout, c’est un fait. Il y a des moments où on ne peut pas tout dire simplement pour une question de stratégie. Mais je n’ai jamais mis un journaliste sur une voie de garage. Chaque fois que j’ai été interrogé sur un sujet, même si chez nous ça relevait encore de la confidence, j’ai confirmé lorsqu’il fallait confirmer.
Mais je pense quand même qu’il faut trouver un équilibre entre ce qui va et ce qui ne va pas et ne pas faire de l’Olympique de Marseille le seul club en France... Parce que j’ai parfois cette impression lorsque je lis la presse... Ou il y a des magouilleurs, ou les choses ne vont jamais bien. Pourtant il y a des hommes qui se donnent corps et âme tous les jours, tous les matins, très tard le soir. Vous pouvez vous renseigner. Je ne quitte jamais le siège avant 22 heures voire minuit. Ce n’est pas pour les beaux yeux de qui que ce soit. C’est simplement pour faire mon travail du mieux que je peux.
Je tenais simplement à faire cette mise au point parce qu’elle me paraît nécessaire. Je sais que la bataille est inégale parce que ce n’est pas moi qui écrit, parce qu’il n’est jamais très difficile lorsqu’on veut cogner contre quelqu’un de trouver des arguments pour le faire. Mais j’assume ça. Voilà.
Il saisit son paquet de cigarettes, son briquet, se lève et s’en va.
Je comprends qu’il faut aussi parler de Marseille, mais je suis parfois assez surpris de la manière dont l’information peut être traitée. J’ai parfois l’impression que les truands sont à Marseille, que les gens qui magouillent sont à Marseille, que les gens qui ne font pas leur boulot sont à Marseille, qu’à Marseille il n’y a que des problèmes.... Que la presse locale, régionale, puisse parler de l’OM tous les jours, c’est effectivement son devoir et sa mission. Cela me paraît tout à fait relever de la logique. Mais que tous les jours nous soyons l’objet d’articles qui ne cherchent qu’à trouver des problèmes là où il y en n’a pas ou à interpréter des faits qui sont loin d’être acquis, alors que ces faits là il suffirait simplement d’appeler les principaux protagonistes pour leur demander et avoir leurs réponses...
Je pense que ça serait quand même une démarche déontologiquement acceptable à mes yeux. Il n’y a pas un seul journaliste ici qui puisse dire que je ne réponds pas aux questions. Que, lorsqu’on a besoin de moi, je me défile. Je pense avant de faire certaines déclarations ou certaines affirmations, que parfois il serait bon simplement de m’appeler et de me demander. Je réponds toujours, comme je l’ai toujours fait. Ce qui m’étonne c’est que…Je veux bien qu’à Marseille tout n’aille pas bien, parce que c’est la vérité. Il y a des problèmes. Il y a parfois des problèmes de personnes comme il peut y en avoir aux sein des rédactions où vous travaillez vous-même. C’est la nature humaine qui veut que les choses soient comme ça. Je pense que ces mêmes problèmes peuvent aussi être trouvés dans d’autres clubs.
Mais comme par hasard, c’est vrai qu’il n’y a que de Marseille dont on parle. Il n’y a que des problèmes de Marseille dont on parle... Je voudrais bien savoir, puisque je viens d’assister à l’assemblée générale de la Ligue, si vous pensez qu’à Lyon, à Lille, à Monaco, à Paris, les choses sont toujours lisses, si les choses sont toujours roses? Elles ne le sont pas là-bas aussi. Elles ne peuvent pas l’être non plus. C’est vrai que nous avons nous des problèmes mais ça serait parfois simplement agréable d’accepter l’idée qu’il y ait des choses qui vont.
On travaille quasiment sept jours sur sept, parfois jusqu’à 22 heures minuit. C’est pour essayer de bien faire les choses. Ce n’est pas pour magouiller, pour m’enfermer avec José dans un bureau pour nous frapper dessus, absolument pas. C’est à mon sens toujours sortir de la réalité. José l’a dit. Qu’il y ait eu des incompréhensions c’est un fait. Ça a existé à un moment mais je pense que vous me connaissez assez pour savoir que nous n’allons pas jouer l’hypocrisie de faire semblant de nous entendre alors qu’on ne s’entendrait pas. Le travail, on le fait en toute objectivité, en toute humilité et en toute transparence aussi.
Il n’y a aucun problème de ce point de vue là. Je sais qu’il n’est pas de coutume effectivement de dire que ce qui est écrit n’est pas très bien. On dit qu’on s’expose, qu’on risque d’avoir le retour de bâton. J’ai le courage de cette chose là et d’attendre ça. Ça ne me gêne absolument pas. Peuvent écrire ce qu’ils veulent les gens qui pensent pouvoir écrire contre moi quelque chose. Ça ne me gêne absolument pas, dès lors que j’ai le sentiment de devoir dire ce que je pense simplement mais sincèrement. C’est sûr que la bataille est souvent inégale lorsqu’on dirige un club face à la gent journalistique. C’est vrai que ce n’est pas moi qui tient la plume, qui écrit mais cela ne me gène pas de dire ce que je pense et je le dis ici très simplement mais très profondément aussi.
Moi je veux bien qu’on nous critique. Outre le fait que j’ai donné des cours à l’école de journalisme, ce que je referais très volontiers, aujourd’hui avec expérience que j’ai acquise, je pense que je m’y prendrais autrement. Ce que je veux dire c’est que lorsque les critiques sont justifiées, ou simplement lorsqu’elles sont argumentées, elles ne me gênent jamais parce que j’ai été de l’autre côté et je sais ce que ça veut dire. Je dis simplement qu’il y a toujours un équilibre à trouver. Qu’il y a parfois des choses qui sont dites qui, sans nous toucher directement, touchent les proches, ceux qui ne sont pas loin de nous, parfois nos enfants, parfois ceux qui ne comprennent pas que nous puissions être à ce point des gens dont il faut s’éloigner. C’est vrai qu’on passe pour des monstres parfois. Nous ne le sommes pas.
Moi lorsque je me réveille le matin, je n’ai qu’une seule envie, c’est de tout donner avec mon c½ur et mes tripes pour l’Olympique de Marseille. Ce n’est pas de remplir mes poches de je ne sais quel Euro qui viendrait de je ne sais quel transfert. Ce n’est pas de voir aujourd’hui quels gants de boxe je dois mettre face à José la caution Marseillaise ou je ne sais pas face à qui.... La seule chose qui m’intéresse c’est sincèrement, ce que les plus sincères parmi vous qui habitent dans la région attendent. C’est-à-dire de faire en sorte de trouver les meilleures choses pour l’Olympique de Marseille. Les meilleurs joueurs, le meilleur équilibre, le meilleur boulot possible. C’est la seule ambition que j’ai ici.
C’est pas de venir pour dire “comment me remplir les poches ?” Ce n’est pas le cas. Ni de me disputer parce que je pense que j’ai d’autres choses à faire que ça. Très sincèrement. Alors lorsque je lis parfois certains articles où on me prête des desseins, ce que j’ai fait, ce que je n’ai pas fait. Il suffit de m’appeler...
Lorsqu’on m’appelle pour savoir si je me suis opposé au transfert de Mériem alors que José le veut ou pas, je réponds.
Si on m’appelle pour savoir si Ribéry j’ai été le seul à le prendre en dépit des problèmes, je répondrais que c’est une décision tout à fait collégiale entre José, Jeannot, entre les avocats du club et moi-même. Nous avons tous décidés que nous pourrions, avec le sens de la responsabilité, avec la bonne foi, prendre ce joueur.
Lorsqu’on me dit que j’ai appelé Elie Baup pour lui confier le poste d’entraîneur à l’Olympique de Marseille, il suffisait de m’appeler pour me demander et j’aurais dit que la dernière fois que j’ai parlé avec Elie Baup, c’est le jour du fameux Saint-Étienne OM dont on se souvient encore à cause des conditions climatiques. C’est la dernière fois je pense que j’ai parlé avec Elie Baup.
Je peux ainsi continuer à montrer comment sont les choses.
Ceux qui ont écrit ça sont des gens pour qui j’ai généralement beaucoup d’estime et qui peuvent me demander parce qu’ils peuvent m’appeler. S’ils m’appellent, je leur répondrai parce que je l’ai toujours fait. Je n’ai jamais mis un journaliste dans une voie de garage. Que je ne dise pas tout, c’est un fait. Il y a des moments où on ne peut pas tout dire simplement pour une question de stratégie. Mais je n’ai jamais mis un journaliste sur une voie de garage. Chaque fois que j’ai été interrogé sur un sujet, même si chez nous ça relevait encore de la confidence, j’ai confirmé lorsqu’il fallait confirmer.
Mais je pense quand même qu’il faut trouver un équilibre entre ce qui va et ce qui ne va pas et ne pas faire de l’Olympique de Marseille le seul club en France... Parce que j’ai parfois cette impression lorsque je lis la presse... Ou il y a des magouilleurs, ou les choses ne vont jamais bien. Pourtant il y a des hommes qui se donnent corps et âme tous les jours, tous les matins, très tard le soir. Vous pouvez vous renseigner. Je ne quitte jamais le siège avant 22 heures voire minuit. Ce n’est pas pour les beaux yeux de qui que ce soit. C’est simplement pour faire mon travail du mieux que je peux.
Je tenais simplement à faire cette mise au point parce qu’elle me paraît nécessaire. Je sais que la bataille est inégale parce que ce n’est pas moi qui écrit, parce qu’il n’est jamais très difficile lorsqu’on veut cogner contre quelqu’un de trouver des arguments pour le faire. Mais j’assume ça. Voilà.
Il saisit son paquet de cigarettes, son briquet, se lève et s’en va.