20-05-2005, 05:16
Le point sur l’affaire Barthez ?
Nous avions saisi le Comité National Olympique après la première décision entendue par la commission centrale de discipline de la fédération. À partir du moment où la commission supérieure d’appels à donné une autre sanction à Fabien Barthez, elle se substituait à la première. Il était donc tout à fait normal que le Comité National Olympique reporte la date qui était initialement retenue simplement parce qu’on ne venait plus en recours pour la première décision, mais pour la deuxième. C’est aussi simple que ça.
C’est un avantage un inconvénient ?
Il suffit simplement de voir les choses comme elles doivent se passer. En l’espèce, il ne pouvait pas y avoir valablement demain une séance qui tienne compte du dossier dans son état actuel.
Tu peux nous en dire plus sur les travaux ?
Pour la petite anecdote, aujourd’hui nous ne cessons de recevoir des demandes émanant de toutes sortes de clubs et d’associations pour avoir Fabien Barthez. Ça prouve qu’il reste quand même très populaire. Je rappelle simplement la position du club qui était déjà, lors de la première sanction, de ne peut-être pas faire appel pour une raison, non pas parce que nous n’avions pas des arguments sur le plan de la réglementation et du droit, mais simplement dans le sens de ménager ce que je peux appeler pompeusement l’intérêt général du football français. On avait souhaité nous en maintenir là, dans la mesure où nous ne souhaitions absolument pas faire de l’affaire Barthez un feuilleton interminable. Donc sur ce plan là, oui, après la sentence rendue par la commission centrale de discipline, je pense que l’affaire serait restée là en dépit des arguments juridiques que nous avions qui, je pense, pouvaient mettre en difficulté cette décision d’arrêter.
Aujourd’hui mon sentiment personnel et celui de l’équipe qui travaille autour de moi sur ce dossier, est que cette sanction nous paraît disproportionnée par rapport, déjà à la première sanction qui a été prise, mais surtout par rapport aux arguments que nous avons pu déployer devant les membres de la commission supérieure d’appel. Face aussi au fait, et même j’allais dire aussi sur le plan purement du droit, donc, il nous paraît tout à fait légitime et normal de contester aujourd’hui cette décision par tous les moyens dont nous pouvons disposer. Essentiellement ces moyens sont de nature juridique et réglementaire.
Sur les travaux à effectuer vous avez des idées ?
Je vous rappelle que c’est moi-même qui avais suggéré aux membres de la commission supérieure d’appel de ne pas oublier la possibilité qui existait qui était effectivement de pouvoir donner à Fabien Barthez ce type de sanction : les travaux d’intérêt général. En suggérant ça, c’est vrai que c’était peut-être pour essayer de donner à tout le monde la possibilité de sortir par le haut, à commencer par les membres de cette commission, histoire de, pour notre part, de reconnaître qui c’est quand même passé quelque chose à Casablanca. Je souhaite le répéter, on n’est pas en train de parler d’un dossier qui serait vierge de toute faute. Il y a quand même eu quelque chose qui s’est passé. Pour nous, il était tout à fait normal et légitime qu’une sanction fut donnée.
Si c’est fini sur ce sujet…
C’était le seul sujet que je devais aborder ce soir devant vous.
Mais pour toi je vais faire une exception, pose ta question
On nie que des contacts officiels ou officieux sont pris avec Didier Drogba et un membre du staff. Qu’en est-il de cette affaire ?
Par apport à ces déjeuners formels ou informels, il faut savoir que RLD a toujours maintenu des relations avec Didier Drogba et qu' il n’était pas rare que, lors de ses déplacements londoniens, il rencontre Didier et que tous les deux déjeunent ou dînent ensemble. Il est arrivé que deux fois il m’ait appelé pour me parler sans avoir à me dire quelque chose d’essentiel. Si dernièrement RLD à déjeuné avec Didier Drogba, ça peut entrer dans le cadre de ces rencontres entre deux personnes qui doivent s’apprécier.
Je pense qu’il faut regarder quand même la situation de manière réaliste. Didier Drogba est parti de Marseille pour des raisons financières et économiques. Lorsqu’il est parti, je pense que tout le monde était à peu près d’accord pour dire que l’indemnité que Chelsea avait accepté de payer à l’olympique de Marseille était hors normes. Hors marché. Ce départ été inéluctable et répondait à la logique du marché. Aujourd’hui, évidemment, on parle de son retour. Je reste pour ma part circonspect pour deux raisons. D’abord Didier Drogba, joue aujourd’hui à Chelsea où il est régulièrement titulaire. Il n’est pas dans la situation d’un garçon qui ne joue pas, et qui, à un moment donné, peut souhaiter quitter son club. Il pourrait ainsi être l’objet d’un prêt avec option ou pas, soit être l’objet d’un transfert. Ce n’est pas le cas. Je sais qu’il est apprécié de son public, de ses dirigeants et plus particulièrement de son entraîneur. Envisager son départ aujourd’hui, suppose donc, forcément faire un transfert. Cela ne s’arrête pas là.
Il y a aussi évidemment ses émoluments que l’on peut imaginer hors normes par rapport aux capacités économiques et financières de l’olympique de Marseille. Si on tient compte de cette réalité du club, la chose ne me paraît pas faisable. Maintenant, si effectivement il arrivait que l’actionnaire le souhaite vivement d’un côté, mais aussi que d’un autre côté Didier Drogba soit en mesure de revoir très nettement à la baisse ses conditions financières, la chose peut, peut-être, être envisagée. Au jour d’aujourd’hui il me paraît en tout cas prématuré de considérer ce que l’on a appelé le blues Didier Drogba, comme le point de départ d’un retour à Marseille. C’est le sentiment qui est le mien.
Je lis et j’entends que Chelsea veut le lâcher. Ce n’est pas tout à fait ce que qu’on me rapporte directement du club. Ce n’est ni l’avis de Didier Drogba que j’ai effectivement parfois au téléphone, ni même l’avis des dirigeants de Chelsea que j’ai eu l’occasion aussi d’avoir au téléphone. Ils sont très contents de lui, même si sa saison c’est trouvée amoindri par des blessures qui l’ont parfois écarté de l’équipe première. Je lis que Chelsea serait sur Chevtchenko du Milan AC, sur Adriano de l’Inter de Milan. Quand je lis la presse, je lis aussi beaucoup de noms de joueurs qui devraient venir renforcer l’olympique de Marseille. Or je suis assez bien placé pour savoir qu’il n’en est pas grand-chose. En tout cas à ma connaissance… A ma connaissance. Je peux considérer aussi que ça participe un peu de la littérature sportive de l’heure, puisque c’est le moment, la presse est dans son rôle je le concède. C’est la période ou ça croustille au niveau des transferts. On va bientôt me transférer moi aussi à Istres peut-être.
Les supporteurs disent qu’on commence a leur envoyer des noms, comme un miroir attire les alouettes ?
J’aime bien le pronom impersonnel on. On nous jette des noms, on nous dit. Je ne sait pas qui est on. Pour ma part personnelle, personne ne m’a jamais entendu parler de Drogba sinon pour répondre le plus courtoisement possible à vos questions. Moi je n’ai jamais fait miroiter quelques noms que ce soit. À chacun sa responsabilité.
Sans faire rêver vous pouvez nous parler du recrutement futur ?
Sur le recrutement futur, la stratégie que je veux mienne, j’ai déjà l’occasion d’en parler avec vous, je vous la répète. Je suis convaincu que nous avons l’ossature de l’équipe qui pourrait, la saison prochaine, répondre aux objectifs que l’OM naturellement doit fixer. C’est-à-dire des objectifs qui doivent conduire le club et l’équipe vers la Champions League. C’est ma conviction. Je dis toujours, en football, autant y aller de ses convictions. Tous ici nous avons chacun une idée. Chacun a son idée sur le secteur à renforcer ou le joueur à prendre. Je l’ai dit encore aujourd’hui. Nous avons besoin de trois éléments d’élite qui pourraient venir avantageusement renforcer l’équipe et éviter l’exercice habituel que l’on connaît à l’OM c’est-à-dire remanier l’équipe.
Moi j’opte pour un renforcement. Je reste acquis à cette conviction. Si demain, comme nous devons le faire, nous devons prendre des joueurs, je ne pense pas que nous ne passerions pas le nombre de trois. Je compte beaucoup sur une adaptation achevés ou en tout cas en phase d’achèvement, des joueurs qui sont venus cette année, qui connaîtront mieux la ville, qui se seront mieux familiarisés avec le club, qui auront compris mieux l’accent. Je pense que l’équipe devrait être très nettement plus performante. Cette année, moins qu’une affaire de football, je persiste à penser qu’il y a eu une affaire de contexte. Ça, c’est mon sentiment.
Vous parlez de joueurs de champs et pas de gardien ?
Je n’oublie pas. Je reste confiant que les recours comme nous allons introduire peuvent, peut-être, changer la donne. Même si gouverner, évidemment c’est prévoir. Je reste confiant en cela. Puis Gavanon a montré contre Auxerre notamment, qu’il pouvait retrouver toutes ses possibilités. Il est vrai que le petit handicap que ce garçon a connu est né de son absence de compétition pendant quasiment toute la saison. Il faut savoir que l’année dernière il y avait déjà eu la possibilité de jouer, il avait été bon. À l’époque, ne l’oublions pas, il disputait régulièrement le championnat de la CFA. Ça lui avait permis de rester compétitif et de garder le rythme.
Cette année, ça n’a pas été le cas parce que les matchs de la CFA coïncidaient souvent avec les matchs de l’équipe première. Ça a placé le garçon dans une position un peu moins certaine par rapport à la saison dernière. Mais outre qu’il est très fort sur le plan mental, je crois que les matchs qui va terminer cette saison, et le fait qu’il soit amené à redémarrer la saison prochaine, peut le placer dans un contexte de compétition qui peut tout à fait faire de lui, un gardien de qualité. Mais en dehors de lui, il y a un garçon qui est à Guingamp, que vous connaissez, Carasso, dont on dit le plus grand bien et qu’évidemment je connais.
Il a fait une bonne saison cette année. Quelqu’un de Guingamp m’a même dit que depuis Drogba c’était peut-être le garçon qui a le mieux fait l’unanimité autour du club Guingampais. Je pense qu’avec les deux, en attendant le retour de Barthez, nous sommes pourvu. C’est la vérité aujourd’hui. On verra, on avisera en temps et en heure. Mais si aujourd’hui j’avais une enveloppe de recrutement devant inclure dedans l’enrôlement d’un gardien de but, j’y réfléchirais à deux fois avant de mettre l’argent sur un gardien. Je préférerais d’abord renforcer les joueurs de champ.
Au mois de novembre dernier vous recherchiez un tueur devant le but adverse. Aujourd’hui ça redevienne votre préoccupation première ?
Je ne me souviens pas si au mois de novembre j’avais parlé d’un tueur mais bon, admettons. Je ne pense pas avoir dit ça, mais bon. Je concède. Disons simplement, sans faire une fixation sur ce terme, il suffit de regarder autour de nous. Lyon est l’équipe championne de France très détachée, mais elle n’a pas présenté à ce que je sache un buteur patenté. Une ½uvre peut-être collective même dans l’art de marquer des buts. Il est vrai que chez nous, pour la plupart des observateurs et peut-être pour nous même, il s’avère effectivement nécessaire demain de se pencher sur le cas de ce qu’on appelle un buteur.
L’un d’entre vous parlerait d’un joueur de fixation, c’est l’expression qu’il me sort régulièrement, je dirais simplement que oui. Parmi les trois joueurs dont nous envisageons la venue, on peut effectivement penser, que ce qu’on peut appeler un buteur, en tout cas un premier attaquant, me paraît effectivement une bonne chose.
Ça sera un Européen pour son adaptation ?
On a pris des Français et en a eu des problèmes d’adaptation ! peut-être qu’il faudrait trouver des joueurs de Marseille.
Et Bruno Metsu ?
Je vais redire ici ce qui l’en est. C’était un garçon que je connais depuis plusieurs années. J’apprécie ses qualités humaines et ses qualités de technicien. J’ai contribué à son installation à la tête de l’équipe nationale du Sénégal. À l’époque je lui ai apporté tout le concours que je pouvais pour l’aider dans sa mission. De cette date là, de ce moment date effectivement les relations que j’entretiens avec lui qui sont des relations très amicales qui nous amènent très régulièrement à parler de choses et d’autres au téléphone.
Il est de notoriété aussi que, lorsqu’il s’est agi de remplacer José la caution Marseillaise, il était l’un des noms que j’avais cochés sur la liste. A l’époque il ne pouvait pas se libérer. Il est de bon ton aujourd’hui de faire une association d’idées et de faire de lui le futur entraîneur sur lequel je suis. Pour le moment, je pense qu’il a répondu lui-même, Philippe Troussier est là. Nous avons encore deux matchs très importants à disputer. C’est surtout vers ça que je suis tourné aujourd’hui. Après, à chaque jour suffit sa peine. Bruno reste un ami à moi, mais en dehors de cette relation personnelle il y a chez moi, la conviction chevillée profonde que c’était un garçon de très grande qualité et qu’il gagnerait à être connu. Ça c’est vrai que je le pense aussi.
Sa déclaration n’est pas maladroite ?
C’eût été très bien que cette question lui fut posée directement à lui. On peut interpréter ses propos de manière différente selon comment on le voit, à quelle place on est. Moi, ça ne m’a pas perturbé. A partir du moment où je sais où je vais, je le répète aujourd’hui, il y a un entraîneur en place, que je suis allé chercher, que j’ai mis en place, donc je pense que le minimum de courtoisie et le respect que je lui dois c’est de ne pas me projeter de cette manière là vers un autre nom. Si je dois prendre une telle décision, il sera le premier averti.
Ces propos ont visiblement troublé Philippe Troussier ?
Avec quelques raisons. La réaction assez vive qu' il a eue , peut tout à fait être accessible à la compréhension.
Nous avions saisi le Comité National Olympique après la première décision entendue par la commission centrale de discipline de la fédération. À partir du moment où la commission supérieure d’appels à donné une autre sanction à Fabien Barthez, elle se substituait à la première. Il était donc tout à fait normal que le Comité National Olympique reporte la date qui était initialement retenue simplement parce qu’on ne venait plus en recours pour la première décision, mais pour la deuxième. C’est aussi simple que ça.
C’est un avantage un inconvénient ?
Il suffit simplement de voir les choses comme elles doivent se passer. En l’espèce, il ne pouvait pas y avoir valablement demain une séance qui tienne compte du dossier dans son état actuel.
Tu peux nous en dire plus sur les travaux ?
Pour la petite anecdote, aujourd’hui nous ne cessons de recevoir des demandes émanant de toutes sortes de clubs et d’associations pour avoir Fabien Barthez. Ça prouve qu’il reste quand même très populaire. Je rappelle simplement la position du club qui était déjà, lors de la première sanction, de ne peut-être pas faire appel pour une raison, non pas parce que nous n’avions pas des arguments sur le plan de la réglementation et du droit, mais simplement dans le sens de ménager ce que je peux appeler pompeusement l’intérêt général du football français. On avait souhaité nous en maintenir là, dans la mesure où nous ne souhaitions absolument pas faire de l’affaire Barthez un feuilleton interminable. Donc sur ce plan là, oui, après la sentence rendue par la commission centrale de discipline, je pense que l’affaire serait restée là en dépit des arguments juridiques que nous avions qui, je pense, pouvaient mettre en difficulté cette décision d’arrêter.
Aujourd’hui mon sentiment personnel et celui de l’équipe qui travaille autour de moi sur ce dossier, est que cette sanction nous paraît disproportionnée par rapport, déjà à la première sanction qui a été prise, mais surtout par rapport aux arguments que nous avons pu déployer devant les membres de la commission supérieure d’appel. Face aussi au fait, et même j’allais dire aussi sur le plan purement du droit, donc, il nous paraît tout à fait légitime et normal de contester aujourd’hui cette décision par tous les moyens dont nous pouvons disposer. Essentiellement ces moyens sont de nature juridique et réglementaire.
Sur les travaux à effectuer vous avez des idées ?
Je vous rappelle que c’est moi-même qui avais suggéré aux membres de la commission supérieure d’appel de ne pas oublier la possibilité qui existait qui était effectivement de pouvoir donner à Fabien Barthez ce type de sanction : les travaux d’intérêt général. En suggérant ça, c’est vrai que c’était peut-être pour essayer de donner à tout le monde la possibilité de sortir par le haut, à commencer par les membres de cette commission, histoire de, pour notre part, de reconnaître qui c’est quand même passé quelque chose à Casablanca. Je souhaite le répéter, on n’est pas en train de parler d’un dossier qui serait vierge de toute faute. Il y a quand même eu quelque chose qui s’est passé. Pour nous, il était tout à fait normal et légitime qu’une sanction fut donnée.
Si c’est fini sur ce sujet…
C’était le seul sujet que je devais aborder ce soir devant vous.
Mais pour toi je vais faire une exception, pose ta question
On nie que des contacts officiels ou officieux sont pris avec Didier Drogba et un membre du staff. Qu’en est-il de cette affaire ?
Par apport à ces déjeuners formels ou informels, il faut savoir que RLD a toujours maintenu des relations avec Didier Drogba et qu' il n’était pas rare que, lors de ses déplacements londoniens, il rencontre Didier et que tous les deux déjeunent ou dînent ensemble. Il est arrivé que deux fois il m’ait appelé pour me parler sans avoir à me dire quelque chose d’essentiel. Si dernièrement RLD à déjeuné avec Didier Drogba, ça peut entrer dans le cadre de ces rencontres entre deux personnes qui doivent s’apprécier.
Je pense qu’il faut regarder quand même la situation de manière réaliste. Didier Drogba est parti de Marseille pour des raisons financières et économiques. Lorsqu’il est parti, je pense que tout le monde était à peu près d’accord pour dire que l’indemnité que Chelsea avait accepté de payer à l’olympique de Marseille était hors normes. Hors marché. Ce départ été inéluctable et répondait à la logique du marché. Aujourd’hui, évidemment, on parle de son retour. Je reste pour ma part circonspect pour deux raisons. D’abord Didier Drogba, joue aujourd’hui à Chelsea où il est régulièrement titulaire. Il n’est pas dans la situation d’un garçon qui ne joue pas, et qui, à un moment donné, peut souhaiter quitter son club. Il pourrait ainsi être l’objet d’un prêt avec option ou pas, soit être l’objet d’un transfert. Ce n’est pas le cas. Je sais qu’il est apprécié de son public, de ses dirigeants et plus particulièrement de son entraîneur. Envisager son départ aujourd’hui, suppose donc, forcément faire un transfert. Cela ne s’arrête pas là.
Il y a aussi évidemment ses émoluments que l’on peut imaginer hors normes par rapport aux capacités économiques et financières de l’olympique de Marseille. Si on tient compte de cette réalité du club, la chose ne me paraît pas faisable. Maintenant, si effectivement il arrivait que l’actionnaire le souhaite vivement d’un côté, mais aussi que d’un autre côté Didier Drogba soit en mesure de revoir très nettement à la baisse ses conditions financières, la chose peut, peut-être, être envisagée. Au jour d’aujourd’hui il me paraît en tout cas prématuré de considérer ce que l’on a appelé le blues Didier Drogba, comme le point de départ d’un retour à Marseille. C’est le sentiment qui est le mien.
Je lis et j’entends que Chelsea veut le lâcher. Ce n’est pas tout à fait ce que qu’on me rapporte directement du club. Ce n’est ni l’avis de Didier Drogba que j’ai effectivement parfois au téléphone, ni même l’avis des dirigeants de Chelsea que j’ai eu l’occasion aussi d’avoir au téléphone. Ils sont très contents de lui, même si sa saison c’est trouvée amoindri par des blessures qui l’ont parfois écarté de l’équipe première. Je lis que Chelsea serait sur Chevtchenko du Milan AC, sur Adriano de l’Inter de Milan. Quand je lis la presse, je lis aussi beaucoup de noms de joueurs qui devraient venir renforcer l’olympique de Marseille. Or je suis assez bien placé pour savoir qu’il n’en est pas grand-chose. En tout cas à ma connaissance… A ma connaissance. Je peux considérer aussi que ça participe un peu de la littérature sportive de l’heure, puisque c’est le moment, la presse est dans son rôle je le concède. C’est la période ou ça croustille au niveau des transferts. On va bientôt me transférer moi aussi à Istres peut-être.
Les supporteurs disent qu’on commence a leur envoyer des noms, comme un miroir attire les alouettes ?
J’aime bien le pronom impersonnel on. On nous jette des noms, on nous dit. Je ne sait pas qui est on. Pour ma part personnelle, personne ne m’a jamais entendu parler de Drogba sinon pour répondre le plus courtoisement possible à vos questions. Moi je n’ai jamais fait miroiter quelques noms que ce soit. À chacun sa responsabilité.
Sans faire rêver vous pouvez nous parler du recrutement futur ?
Sur le recrutement futur, la stratégie que je veux mienne, j’ai déjà l’occasion d’en parler avec vous, je vous la répète. Je suis convaincu que nous avons l’ossature de l’équipe qui pourrait, la saison prochaine, répondre aux objectifs que l’OM naturellement doit fixer. C’est-à-dire des objectifs qui doivent conduire le club et l’équipe vers la Champions League. C’est ma conviction. Je dis toujours, en football, autant y aller de ses convictions. Tous ici nous avons chacun une idée. Chacun a son idée sur le secteur à renforcer ou le joueur à prendre. Je l’ai dit encore aujourd’hui. Nous avons besoin de trois éléments d’élite qui pourraient venir avantageusement renforcer l’équipe et éviter l’exercice habituel que l’on connaît à l’OM c’est-à-dire remanier l’équipe.
Moi j’opte pour un renforcement. Je reste acquis à cette conviction. Si demain, comme nous devons le faire, nous devons prendre des joueurs, je ne pense pas que nous ne passerions pas le nombre de trois. Je compte beaucoup sur une adaptation achevés ou en tout cas en phase d’achèvement, des joueurs qui sont venus cette année, qui connaîtront mieux la ville, qui se seront mieux familiarisés avec le club, qui auront compris mieux l’accent. Je pense que l’équipe devrait être très nettement plus performante. Cette année, moins qu’une affaire de football, je persiste à penser qu’il y a eu une affaire de contexte. Ça, c’est mon sentiment.
Vous parlez de joueurs de champs et pas de gardien ?
Je n’oublie pas. Je reste confiant que les recours comme nous allons introduire peuvent, peut-être, changer la donne. Même si gouverner, évidemment c’est prévoir. Je reste confiant en cela. Puis Gavanon a montré contre Auxerre notamment, qu’il pouvait retrouver toutes ses possibilités. Il est vrai que le petit handicap que ce garçon a connu est né de son absence de compétition pendant quasiment toute la saison. Il faut savoir que l’année dernière il y avait déjà eu la possibilité de jouer, il avait été bon. À l’époque, ne l’oublions pas, il disputait régulièrement le championnat de la CFA. Ça lui avait permis de rester compétitif et de garder le rythme.
Cette année, ça n’a pas été le cas parce que les matchs de la CFA coïncidaient souvent avec les matchs de l’équipe première. Ça a placé le garçon dans une position un peu moins certaine par rapport à la saison dernière. Mais outre qu’il est très fort sur le plan mental, je crois que les matchs qui va terminer cette saison, et le fait qu’il soit amené à redémarrer la saison prochaine, peut le placer dans un contexte de compétition qui peut tout à fait faire de lui, un gardien de qualité. Mais en dehors de lui, il y a un garçon qui est à Guingamp, que vous connaissez, Carasso, dont on dit le plus grand bien et qu’évidemment je connais.
Il a fait une bonne saison cette année. Quelqu’un de Guingamp m’a même dit que depuis Drogba c’était peut-être le garçon qui a le mieux fait l’unanimité autour du club Guingampais. Je pense qu’avec les deux, en attendant le retour de Barthez, nous sommes pourvu. C’est la vérité aujourd’hui. On verra, on avisera en temps et en heure. Mais si aujourd’hui j’avais une enveloppe de recrutement devant inclure dedans l’enrôlement d’un gardien de but, j’y réfléchirais à deux fois avant de mettre l’argent sur un gardien. Je préférerais d’abord renforcer les joueurs de champ.
Au mois de novembre dernier vous recherchiez un tueur devant le but adverse. Aujourd’hui ça redevienne votre préoccupation première ?
Je ne me souviens pas si au mois de novembre j’avais parlé d’un tueur mais bon, admettons. Je ne pense pas avoir dit ça, mais bon. Je concède. Disons simplement, sans faire une fixation sur ce terme, il suffit de regarder autour de nous. Lyon est l’équipe championne de France très détachée, mais elle n’a pas présenté à ce que je sache un buteur patenté. Une ½uvre peut-être collective même dans l’art de marquer des buts. Il est vrai que chez nous, pour la plupart des observateurs et peut-être pour nous même, il s’avère effectivement nécessaire demain de se pencher sur le cas de ce qu’on appelle un buteur.
L’un d’entre vous parlerait d’un joueur de fixation, c’est l’expression qu’il me sort régulièrement, je dirais simplement que oui. Parmi les trois joueurs dont nous envisageons la venue, on peut effectivement penser, que ce qu’on peut appeler un buteur, en tout cas un premier attaquant, me paraît effectivement une bonne chose.
Ça sera un Européen pour son adaptation ?
On a pris des Français et en a eu des problèmes d’adaptation ! peut-être qu’il faudrait trouver des joueurs de Marseille.
Et Bruno Metsu ?
Je vais redire ici ce qui l’en est. C’était un garçon que je connais depuis plusieurs années. J’apprécie ses qualités humaines et ses qualités de technicien. J’ai contribué à son installation à la tête de l’équipe nationale du Sénégal. À l’époque je lui ai apporté tout le concours que je pouvais pour l’aider dans sa mission. De cette date là, de ce moment date effectivement les relations que j’entretiens avec lui qui sont des relations très amicales qui nous amènent très régulièrement à parler de choses et d’autres au téléphone.
Il est de notoriété aussi que, lorsqu’il s’est agi de remplacer José la caution Marseillaise, il était l’un des noms que j’avais cochés sur la liste. A l’époque il ne pouvait pas se libérer. Il est de bon ton aujourd’hui de faire une association d’idées et de faire de lui le futur entraîneur sur lequel je suis. Pour le moment, je pense qu’il a répondu lui-même, Philippe Troussier est là. Nous avons encore deux matchs très importants à disputer. C’est surtout vers ça que je suis tourné aujourd’hui. Après, à chaque jour suffit sa peine. Bruno reste un ami à moi, mais en dehors de cette relation personnelle il y a chez moi, la conviction chevillée profonde que c’était un garçon de très grande qualité et qu’il gagnerait à être connu. Ça c’est vrai que je le pense aussi.
Sa déclaration n’est pas maladroite ?
C’eût été très bien que cette question lui fut posée directement à lui. On peut interpréter ses propos de manière différente selon comment on le voit, à quelle place on est. Moi, ça ne m’a pas perturbé. A partir du moment où je sais où je vais, je le répète aujourd’hui, il y a un entraîneur en place, que je suis allé chercher, que j’ai mis en place, donc je pense que le minimum de courtoisie et le respect que je lui dois c’est de ne pas me projeter de cette manière là vers un autre nom. Si je dois prendre une telle décision, il sera le premier averti.
Ces propos ont visiblement troublé Philippe Troussier ?
Avec quelques raisons. La réaction assez vive qu' il a eue , peut tout à fait être accessible à la compréhension.
au discours de pape qui reste dans son rôle de modérayeur modérato, aplanir toute aspérité.
![[Image: LANGUEDE.BOI.gif]](http://perso.wanadoo.fr/yann.wehrling/images/LANGUEDE.BOI.gif)
excellent et rapide comme toujours! 
si le Pape et la Trousse reste c'est Georges qui va être content ! au moins si le Nigo revient en haut de l'affiche les CR feront 10 lignes !
