17-05-2005, 19:45
Inconsciemment, pour cet OM Lyon, je m'étais dit :"tu vas te taper Lady To".
A vrai dire, je ne connaissais vraiment rien de cette Madame To, si ce n'est qu'elle avait un vague lien de parenté avec une figure locale du milieu Lyonnais.
Empli de craintes mais ne refusant pas d'honorer la donzelle, je pris les devants et me plongeais dans la recherche du temps perdu à l'ombre des jeunes filles en fleur.
Samedi soir sur la terre et sur les coups de 20 heures, je devais donc choper la miss immonde et lui faire voir non pas mon sacré choeur ni même ma borne mère, mais de quoi un cacou plein de Bouche du Rhône était capable.
C'etait une vague connaissance, le p'tit Louis, qui m'avait rencardé sur la nénette.
Ce type là était un as censeur, toujours poings et dents serrés, un ancien fracasseur de mâchoires qui ne mâchait plus ses mots.
Il avait les pleins pouvoirs, ceux qui te donnent la grâce du coup voire le coup de grâce, normal, son employeur et néanmoins ami intime n'était autre que le nabab, le grand ordonnateur des basses oeuvres et des fausses notes pas toujours de service.
Bobby, "sur la pointe des pieds" qu'on se le nommait entre petites frappes du gauche, régnait sur l'empire de l'Olympique depuis que son accointance d'avé la mairie du port lui avait permis de faire fructifier ses affaires commerciales.
L'âge de raison devait nous permettre de faire main basse sur tous les trophées locaux, nationaux et même européens, la loi du marché qu'ça s'appelle.
Sauf que le marché a ses raisons que le coeur ignore, mais assurément pas la rancoeur.
Le Bob n'était pas taillé pour la guerre des gongs, le borsalino ne lui allait pas comme un gant.
Le gang des attractions d'avant avait plus de gueule et moins de bouche, ce caïd Helvète était tout juste bon à faire sourire et marrer la galerie avec sa guerre des étoiles, alors que sous l'ancien régime, on avait le Tapie rouge rien que pour nous.
C'était les années fioles et les trempes glorieuses , on arborait fièrement la camisole blanche à l'époque.
Naguère des étoiles et pour le côté obscur on savait au moins que le festival de vieilles carnes serait à la hauteur de la montée des marches et des marchés.
Désormais, avec l'a®mateur Suisse, ce serait l'arrêt cession, se défroquer pour le premier venu, changer de bad lieutenant comme de mandataire, faire dans l'illusion autant que dans l'allusion, fuir ses responsabilités au lieu de l'éprendre, jouer l'énigmatique alors que les énigmes se jouent de nous, bref, faire le vide alors qu'on avait créé le big bang en 1993...
Des millions bien sonnants et surtout trébuchants engloutis c'est un monde, dame, on savait y faire pour noyer le poisson sans la criée sur les toits, une sorte de petit théâtre de bavards.
Sauf que la troupe du splendid n'avait rien d'extraordinaire, aucune standing ovation en plus de 10 ans de représentation, même aguichée fermée, rien nada qeutchi, le desert des tartares gueule à la récrée.
Tous ces lascars qui s'étaient bousculés au portillon pour endosser l'habit de lumière.
Ouaip Pour sûr, ils nous l'avaient bien tué le rêve, adios les rêves partis, les faits de l'ex stasi disparus, l'acide devenu vitriol par la force de mévente des choses.
Ca parlait de ligue des champions à tout va, mais fallait voir surtout comment ça se liguait les uns contre les autres, comme des champions, faut croire qu'on s'était spécialisés dans le comique de situation.
Et voilà que maintenant je devais m'occuper de la petite lyonnaise, celle du marlou de gerland.
Lui je le craignais, un véritable requin qui chassait en solo depuis quelques années.
Self made man dans le milieu, il s'était promis d'être un jour le seul à régner sur la pyramide des sages.
Il se faisait appeler Pierre Mondy, peut-être par snobisme qui sait, mais son apprentissage fut fulgurant, une croissance raisonnée pour une économie durable.
Une nouvelle conception de faire de l'économie de marcher droit, courir et jouer au football, en somme l'inventeur du commerce pas toujours équitable mais qui table surtout et sur tous les tableaux.
On le voyait se pavaner le gari, fier de ses campagnes nationales sans jamais faillir et de ses qualifications règulières en ligue des champions .
Avec lui, c'était casino royale assuré, fallait pas lui dire Partouche au grisbi, et même s'il perdait son chef croupier, no problemo, il retrouvait fissa un nouveau gourou pour prêcher la bonne Carole, et le bouquet c'est que ça marchait, le jackpot n'était jamais très loin.
Santini mais avec Le guen, il venait de frapper fort dans le petit monde des mythes et légendes, le credit du Lyonnais venait de rentrer dans l'histoire au même titre porteur que le furent en leur temps le port autonOMe et la manufacture de Sainté.
Un groupe soudé qui dessoudait, voilà la rançon demandée du succès.
Des talentueux associés à des laborieux dévoués, parfois sans génie mais même las, ils te faisaient sauter les verrous en moins de deux.
Pour sûr, ça allait être compliqué samedi soir de culbuter droit au but la Lyonnaise des O, mais j'avais le contrat en tête. On jouerait somme toute notre quitte ou double Européen déjà bien entamée par un french Caen Caen pitoyable.
Qui plus est, après avoir pourtant frôlé l'embouligue des champions avec une palme et une mention spéciale à vous Coupet le souffle, Greg le millionnaire venait de nous gratifier d'une minable histoire de portier gone qui se voyait déjà en gazier superstar de l'EDF/GDF (Equipe De France/ Gogoal De France).
De la reserve à la panne sèche, ce petit Grégory là n'en avait que faire, l'appétit venant en mangeant, et la faim justifiant forcément les moyens qu'il s'était donné d'y arriver.
Avec ce pas très poli gone, on se doutait bien que ça allait exciter l'autochtone, alors pour empêcher l'Emon du Lyonnais de rentrer au Vel comme dans une auberge Espagnole, il allait falloir que nos 11 ternes celebrités envahissent l'haras gone, impératif obligé pour espérer se faire une transe europe expresse la saison prochaine.
Une rencontre pleine de symboles, une sorte de présent de l'indic actif Aulassien opposé à un présent du subjectif voire du passé décomposé se diluant dans le plus qu'imparfait RLDien.
Le blanc de l'Olympique pour masquer nos bleus à l'âme, voilà ce que je voulais voir ce samedi soir, parce que d'Olympique, il n'en existait qu'un seul dans cet hexagone de cracheurs de venin, c'était le nôtre, n'en déplaise à tous ceusses qui nous faisaient de faux procès et ne tendaient qu'à nous charger.
J'allais donc alpaguer la Lyonnaise, attendre sa complainte et lui susurrer sauvagement pendant l'étreinte que "ce soir je lui mettrais le feu".
Nul ne savait quelle serait la tournure de cette soirée, mais j'osais espérer qu'on verrait autre chose qu'une équipe fantomatique empruntée et empêtrée dans ses carences tactico-techniques, parce qu'on risquait un raz de Marlet avec des flots d'injures pour le vieil hOMme dans la bouse en cas de naufrage collectif.
L'enjeu tue le jeu ?, aucun risque pour notre Olympique, il était mort depuis des lustres entrainant inlassablement dans sa chute la passion.
Ce samedi, il y aurait des champions sur la pelouse, et nous, nous ne serions qu'envieux.
Devoir de mémoire avant d'échafauder celui d'inventaire, mais impérativement devoir nous battre pour ravir la victoire et ainsi entretenir l'espoir de disputer une campagne Européenne bien modeste, loin du sunlight des topics, serait la moindre des velléités.
Cet OM était devenu un colosse aux pieds d'argile, à l'image de son actionnaire majoritaire qui ne cessait de l'affaiblir au cours des ans en instituant des concours de chaises musicales qui sonnaient faux et n'attiraient que les cloportes, les vide-goussets intérimaires et les seconds rôles du rectangle vert.
OM-OL aurait pu être un match capital dans la course au titre, il n'en serait rien, simplement un match de la peur qui ne mériterait pas forcément salaire, je redoutais plus le sale air de la stupeur et de la défaite, celui qui nous plongerait un peu plus dans les méandres de la dislocation collective annoncée.
Alors en regardant le supporter que j'étais devenu, je me questionnais, désabusé, d'un maladif : "N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ??!!??", point d'infamie mais 11 ans de Fanny ça calme, ça oui...
Cette fois, si la caravane venait à trépasser, les chiens enragés que nous étions devenus risquaient fort d'aboyer.
No pasaran, tels furent mes derniers mots glissés au creux de l'oreille de la Lyonnaise éreintée par notre etreinte passionnée...
A vrai dire, je ne connaissais vraiment rien de cette Madame To, si ce n'est qu'elle avait un vague lien de parenté avec une figure locale du milieu Lyonnais.
Empli de craintes mais ne refusant pas d'honorer la donzelle, je pris les devants et me plongeais dans la recherche du temps perdu à l'ombre des jeunes filles en fleur.
Samedi soir sur la terre et sur les coups de 20 heures, je devais donc choper la miss immonde et lui faire voir non pas mon sacré choeur ni même ma borne mère, mais de quoi un cacou plein de Bouche du Rhône était capable.
C'etait une vague connaissance, le p'tit Louis, qui m'avait rencardé sur la nénette.
Ce type là était un as censeur, toujours poings et dents serrés, un ancien fracasseur de mâchoires qui ne mâchait plus ses mots.
Il avait les pleins pouvoirs, ceux qui te donnent la grâce du coup voire le coup de grâce, normal, son employeur et néanmoins ami intime n'était autre que le nabab, le grand ordonnateur des basses oeuvres et des fausses notes pas toujours de service.
Bobby, "sur la pointe des pieds" qu'on se le nommait entre petites frappes du gauche, régnait sur l'empire de l'Olympique depuis que son accointance d'avé la mairie du port lui avait permis de faire fructifier ses affaires commerciales.
L'âge de raison devait nous permettre de faire main basse sur tous les trophées locaux, nationaux et même européens, la loi du marché qu'ça s'appelle.
Sauf que le marché a ses raisons que le coeur ignore, mais assurément pas la rancoeur.
Le Bob n'était pas taillé pour la guerre des gongs, le borsalino ne lui allait pas comme un gant.
Le gang des attractions d'avant avait plus de gueule et moins de bouche, ce caïd Helvète était tout juste bon à faire sourire et marrer la galerie avec sa guerre des étoiles, alors que sous l'ancien régime, on avait le Tapie rouge rien que pour nous.
C'était les années fioles et les trempes glorieuses , on arborait fièrement la camisole blanche à l'époque.
Naguère des étoiles et pour le côté obscur on savait au moins que le festival de vieilles carnes serait à la hauteur de la montée des marches et des marchés.
Désormais, avec l'a®mateur Suisse, ce serait l'arrêt cession, se défroquer pour le premier venu, changer de bad lieutenant comme de mandataire, faire dans l'illusion autant que dans l'allusion, fuir ses responsabilités au lieu de l'éprendre, jouer l'énigmatique alors que les énigmes se jouent de nous, bref, faire le vide alors qu'on avait créé le big bang en 1993...
Des millions bien sonnants et surtout trébuchants engloutis c'est un monde, dame, on savait y faire pour noyer le poisson sans la criée sur les toits, une sorte de petit théâtre de bavards.
Sauf que la troupe du splendid n'avait rien d'extraordinaire, aucune standing ovation en plus de 10 ans de représentation, même aguichée fermée, rien nada qeutchi, le desert des tartares gueule à la récrée.
Tous ces lascars qui s'étaient bousculés au portillon pour endosser l'habit de lumière.
Ouaip Pour sûr, ils nous l'avaient bien tué le rêve, adios les rêves partis, les faits de l'ex stasi disparus, l'acide devenu vitriol par la force de mévente des choses.
Ca parlait de ligue des champions à tout va, mais fallait voir surtout comment ça se liguait les uns contre les autres, comme des champions, faut croire qu'on s'était spécialisés dans le comique de situation.
Et voilà que maintenant je devais m'occuper de la petite lyonnaise, celle du marlou de gerland.
Lui je le craignais, un véritable requin qui chassait en solo depuis quelques années.
Self made man dans le milieu, il s'était promis d'être un jour le seul à régner sur la pyramide des sages.
Il se faisait appeler Pierre Mondy, peut-être par snobisme qui sait, mais son apprentissage fut fulgurant, une croissance raisonnée pour une économie durable.
Une nouvelle conception de faire de l'économie de marcher droit, courir et jouer au football, en somme l'inventeur du commerce pas toujours équitable mais qui table surtout et sur tous les tableaux.
On le voyait se pavaner le gari, fier de ses campagnes nationales sans jamais faillir et de ses qualifications règulières en ligue des champions .
Avec lui, c'était casino royale assuré, fallait pas lui dire Partouche au grisbi, et même s'il perdait son chef croupier, no problemo, il retrouvait fissa un nouveau gourou pour prêcher la bonne Carole, et le bouquet c'est que ça marchait, le jackpot n'était jamais très loin.
Santini mais avec Le guen, il venait de frapper fort dans le petit monde des mythes et légendes, le credit du Lyonnais venait de rentrer dans l'histoire au même titre porteur que le furent en leur temps le port autonOMe et la manufacture de Sainté.
Un groupe soudé qui dessoudait, voilà la rançon demandée du succès.
Des talentueux associés à des laborieux dévoués, parfois sans génie mais même las, ils te faisaient sauter les verrous en moins de deux.
Pour sûr, ça allait être compliqué samedi soir de culbuter droit au but la Lyonnaise des O, mais j'avais le contrat en tête. On jouerait somme toute notre quitte ou double Européen déjà bien entamée par un french Caen Caen pitoyable.
Qui plus est, après avoir pourtant frôlé l'embouligue des champions avec une palme et une mention spéciale à vous Coupet le souffle, Greg le millionnaire venait de nous gratifier d'une minable histoire de portier gone qui se voyait déjà en gazier superstar de l'EDF/GDF (Equipe De France/ Gogoal De France).
De la reserve à la panne sèche, ce petit Grégory là n'en avait que faire, l'appétit venant en mangeant, et la faim justifiant forcément les moyens qu'il s'était donné d'y arriver.
Avec ce pas très poli gone, on se doutait bien que ça allait exciter l'autochtone, alors pour empêcher l'Emon du Lyonnais de rentrer au Vel comme dans une auberge Espagnole, il allait falloir que nos 11 ternes celebrités envahissent l'haras gone, impératif obligé pour espérer se faire une transe europe expresse la saison prochaine.
Une rencontre pleine de symboles, une sorte de présent de l'indic actif Aulassien opposé à un présent du subjectif voire du passé décomposé se diluant dans le plus qu'imparfait RLDien.
Le blanc de l'Olympique pour masquer nos bleus à l'âme, voilà ce que je voulais voir ce samedi soir, parce que d'Olympique, il n'en existait qu'un seul dans cet hexagone de cracheurs de venin, c'était le nôtre, n'en déplaise à tous ceusses qui nous faisaient de faux procès et ne tendaient qu'à nous charger.
J'allais donc alpaguer la Lyonnaise, attendre sa complainte et lui susurrer sauvagement pendant l'étreinte que "ce soir je lui mettrais le feu".
Nul ne savait quelle serait la tournure de cette soirée, mais j'osais espérer qu'on verrait autre chose qu'une équipe fantomatique empruntée et empêtrée dans ses carences tactico-techniques, parce qu'on risquait un raz de Marlet avec des flots d'injures pour le vieil hOMme dans la bouse en cas de naufrage collectif.
L'enjeu tue le jeu ?, aucun risque pour notre Olympique, il était mort depuis des lustres entrainant inlassablement dans sa chute la passion.
Ce samedi, il y aurait des champions sur la pelouse, et nous, nous ne serions qu'envieux.
Devoir de mémoire avant d'échafauder celui d'inventaire, mais impérativement devoir nous battre pour ravir la victoire et ainsi entretenir l'espoir de disputer une campagne Européenne bien modeste, loin du sunlight des topics, serait la moindre des velléités.
Cet OM était devenu un colosse aux pieds d'argile, à l'image de son actionnaire majoritaire qui ne cessait de l'affaiblir au cours des ans en instituant des concours de chaises musicales qui sonnaient faux et n'attiraient que les cloportes, les vide-goussets intérimaires et les seconds rôles du rectangle vert.
OM-OL aurait pu être un match capital dans la course au titre, il n'en serait rien, simplement un match de la peur qui ne mériterait pas forcément salaire, je redoutais plus le sale air de la stupeur et de la défaite, celui qui nous plongerait un peu plus dans les méandres de la dislocation collective annoncée.
Alors en regardant le supporter que j'étais devenu, je me questionnais, désabusé, d'un maladif : "N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ??!!??", point d'infamie mais 11 ans de Fanny ça calme, ça oui...
Cette fois, si la caravane venait à trépasser, les chiens enragés que nous étions devenus risquaient fort d'aboyer.
No pasaran, tels furent mes derniers mots glissés au creux de l'oreille de la Lyonnaise éreintée par notre etreinte passionnée...