13-05-2005, 16:43
Quelle est votre réaction sur l’affaire Barthez ?
Je n’ai pas tous les éléments en main, je sais que la décision est tombée. Je m’inscris pleinement sur les réactions du club, de Fabien et de son avocat. Je suis solidaire de ces réactions. Nous n’acceptons pas cette décision. Ce que je sais, c’est qu’à court terme, la situation pour moi ne change pas sur le plan sportif, où le joueur est suspendu. Ça c’est la réalité du terrain. Sur le moyen terme, je crois savoir que le club saisira tous les recours possibles. Je m’inscris dans la réaction de dire qu’on ne peut pas accepter cette décision. Pour moi, ma réaction est beaucoup plus liée au terrain.
Fabien vient de déclarer qu’il reste motivé...
Il y a deux aspects. L’aspect immédiat, c’est vrai qu’il est sanctionné et à partir de là il va manquer des matchs. C’est bien sûr un handicap sportif. Maintenant l’idée de dire que cette décision peut le conduire à mettre un terme à sa carrière, je pense que ça serait effectivement une erreur. Ça sera à lui de décider, mais compte tenu de sa motivation, compte tenu je dirais tout simplement de sa forme, de son état général, je crois qu’on pourrait même rapidement lui montrer notre confiance, lui renouveler notre confiance par une extension de contrat. Ça, ça serait pour moi un élément fort de confiance.
Je pense que c'est un joueur qui peut jouer facilement encore pendant plusieurs années. Il y a suffisamment d’exemples dans son domaine pour savoir qu’un gardien de but de jouer pendant très longtemps. Prenons l’exemple d’Antoine Bell, je crois qu’il a joué jusqu’à 40 ans. En tout cas, à ses dispositions physiques, mentales, techniques, le prédisposent à continuer largement sa carrière. Concernant son avenir, je ne crois pas que la décision qui a été prise peut lui permettre de prendre la décision d’arrêter sa carrière. Je ne le crois pas. Ça sera à lui de décider mais je pense qu’il n’en aura pas intérêt parce qu’il est en pleine bourre.
Vous pensez que Jérémy Gavanon a les capacités pour démarrer la saison prochaine avec l’Olympique de Marseille ?
Sur ses qualités intrinsèques oui. Maintenant on sait que Jérémy ne joue pas. On ne peut pas dire aujourd’hui qu’il a une grande expérience de la compétition puisqu’il est le numéro deux et n’a pas été mis à l’épreuve. C’est quelque chose qui le handicape. Il ne faut pas rêver. Tous les jours il travaille, il essaye de maintenir les sensations d’un gardien de but face à des ballons, face à des défenses, à des attaques. Sur ce sujet on n’est pas inquiet. Concernant les décisions que le club peut être amené à prendre sur l’avenir, si effectivement Fabien est maintenu dans sa fonction, c’est la direction technique du club qui prendra sa décision. Mais dans la mesure où vous avez un gardien qui est suspendu, vous comprenez bien que ça nécessite un palliatif. Est-ce que ça sera un palliatif interne ou externe ? La réponse ça sera à ceux qui auront la charge de conduire la saison prochaine, puisque que cette situation, ce sera surtout dans le cadre de la saison prochaine.
Fabien doit venir avec vous à Auxerre ?
Il a une action interne dans le club, comme il le fait au cours des entraînements, au cours des relations qu’il a tous les jours avec l’ensemble du groupe. S’il souhaite venir s’associer avec nous au match d’Auxerre, il sera le bienvenu.
L’OM est handicapé pour la fin de saison ?
On sait qu’il a un grand charisme. C’est un joueur qui a prouvé techniquement, tactiquement toute son importance, son expérience. Il a aussi le pouvoir de créer une rétention sur l’adversaire. Parce qu’il y a un penalty ou un coup franc, celui qui le tire, lorsqu’il sait qu’il y a Fabien Barthez en face, c’est sûr que ce n’est pas la même situation. On ne remplace pas Fabien Barthez, on lui succède. Je l’ai déjà dit. C’est aujourd’hui Jérémy Gavanon qui présente toutes les dispositions techniques, physiques, tactiques et morales pour pouvoir pallier à l’absence de Fabien Barthez. C’est vrai qu’en ce moment, on n’avait pas besoin de l’absence de Fabien Barthez, de ce handicap supplémentaire...
Le second de Gavanon n’est pas Arphexad ?
Mais il y a un autre gardien ? Alors ça va.
C'est le choix d’un entraîneur...
Ce matin vous n’avez pas dirigé l’entraînement ?
Oui, comme d’habitude.
Mais habituellement les veilles de match vous êtes sur le terrain...
Je suis là, je ne suis pas là. Ils travaillaient bien non ? Ils sont bien ! Ca me convient parfaitement.
Dans quel état d’esprit sont les joueurs après les coups de gueule de certains, les discussions ?
Dans votre question il y a le mot état d’esprit. Je pense que effectivement que c’est sur ces valeurs là que nous irons là-bas. Il faudra un grand état d’esprit pour se présenter, pour défendre la quatrième place. C’est un match qui, encore une fois, a une tonalité européenne. Je trouve très bien que des joueurs se soient exprimés. Je trouve très sain qu’il y ait une vigilance dans le groupe, une prise de pouvoir par ceux qui ont envie. Ce match peut effectivement lever les interrogations sur les investissements des joueurs, pour ne pas dire de certains joueurs. Au moins on aura la possibilité de lever toutes ces interrogations. À l’image de la question précédente, c’est de dire que finalement il y ait peut-être à un partage des responsabilités.
Moi mon credo ça toujours été de faire confiance aux hommes. À partir de là, c’est une espèce d’auto-responsabilisation, une espèce d’auto-gestion. C’est vrai qu’on la conçoit peut-être plus en équipe nationale, on la conçoit peut-être moins dans un club où il faut être plus ferme, plus autoritaire. Dans un club, vous avez ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas. Celui qui joue pas, il est déçu, il a envie de partir.
C’est vrai que c’est une gestion au quotidien qu’on n’avait pas en équipe nationale. Lorsque vous avez 18 joueurs, le gars il est honoré d’être retenu. C’est vrai que la gestion est différente, le fait de leur donner une certaine responsabilité... Et j’ai le sentiment finalement après six mois que peut-être moi j’ai tout pris sur les épaules en terme de responsabilité. Il n’y aura aucun joueur qui peut me reprocher que je les ai stigmatisés etc...
Aujourd’hui je pense que s’il y avait une autre étape à passer, c’est peut-être justement de prendre beaucoup de recul. De leur dire vous avez des responsabilités. Il faut que le partage des responsabilités soit peut-être plus visible. C’est peut-être un cet état d’esprit, ça tombe bien parce qu’il y a une réaction interne, ce qui prouve que le groupe est en mouvement, en vigilance. Il y a une espèce de prise de pouvoir de ceux qui affichent leur envie. C’est très bien. Moi je vais pouvoir constater qu’il y a une prise de décision en interne, une répartition des charges des responsabilités qui peut être seront plus équilibrées.
Ça va continuer jusqu’au match ?
Moi je fonctionne comme ça. Peut-être que naïvement je fais trop confiance aux gens mais je continuerai jusqu’à la fin de la saison à agir de la même façon. Je fais confiance à des internationaux, à des joueurs qui jouent dans un grand club, et la tonalité de ce match c’est une tonalité européenne. Vous comprenez bien qu’à partir de là, je fais confiance à ceux qui demain joueront ce match pour obtenir une place européenne.
Il ne faut pas oublier que nous sommes toujours quatrième du championnat et que nous avons deux points d’avance sur Auxerre à trois matchs à la fin. Une contre-performance d’Auxerre l’éloignerait de cette quatrième place. Si on gagne à Auxerre, ils seront à cinq points. Ils pourront se dire qu’il y a toujours la coupe de France, c’est un élément important peut-être pour l’équipe d’Auxerre. En tout cas nous, on n’a pas le choix.
Notre objectif européen passe par une performance, par nos responsabilités, des prises de risques, une envie, du caractère, par un ensemble de choses qui nous habitaient à un moment, qu’on a perdu. A trois journées de la fin on a idée de dire qu’en football tout va tellement vite qu’on ne cédera pas à la morosité. On doit aller là bas avec l’ambition de gagner ce match.
Vous ne regrettez pas de ne pas avoir responsabilisés avant ?
J’ai responsabilisé les joueurs. Le fait de responsabiliser, c’est le fait de dire "vous êtes libres dans votre travail." Est-ce que le mot liberté en France ne signifie pas laisser aller? Dans la notion de responsabilité, de confiance, c’est une liberté dans le travail, dans la rigueur, l’autodiscipline dans la gestion etc... C’est dans cet état d’esprit que moi je me maintiens. Est-ce que les réponses, la façon de décoder ces messages, peut-être qu’il aurait fallu mettre le coup de bâton, des amendes? Je suis peut-être convaincu que dans un club, c’est peut-être comme ça qu’il faut qu’on fonctionne. Mettre une amende à celui qui arrive en retard aux repas.
Moi j’étudierai les paramètres de savoir comment on doit gérer une équipe européenne comme celle de Marseille, dans le cadre d’une relation de travail. J’ai ma responsabilité, il sera toujours assez temps de pouvoir porter une analyse sur les responsabilités des uns et les autres... Mais je ressens aujourd’hui, à travers ce match, qu’il doit y avoir une nouvelle répartition des responsabilités et que chacun se sente investi. C’est une façon, à trois semaines, de prendre un peu de recul, d’être présent, de donner le programme, de voir, d’avoir un peu de recul pour effectivement dire "là je te stigmatise, t’es pas bon!"
Vous avez dit que vouliez toujours sélectionner les meilleurs... C’est devenu aujourd’hui le premier, ce critère de sélection ?
Oui, parce que je ne remets pas en cause leurs qualités techniques. Personne ne remet en cause leur côté technique. Ils font leur travail, mais pour certains ils le font à 60 %. Est-ce qu’on fait notre travail à 100 % ou est-ce qu’on fait notre travail à 60 %? On ne leur reproche pas de ne pas faire le travail, simplement c’est l’intensité, la responsabilité, l’investissement...
Ce match nous permettra de lever toutes les interrogations sur ça, l'investissement. On ne va pas les changer. Ce qui doit changer, c’est leur état d’esprit. C’est toujours encore une fois les critères que l’entraîneur soulève lorsqu’il a gagné son match. On s’est battu, on a été forts dans le pressing, on a été agressifs. Ce sont toujours des éléments qui n’appartiennent pas au jeu direct. Ils appartiennent à l’état d’esprit. C’est, comme le dit Fergusson, "le désir". Quand il perd, il dit "aujourd’hui on a manqué d’envie." Lorsqu’il gagne il dit "aujourd’hui les joueurs avaient envie".
C’est un problème d’état d’esprit, d’envie. Cette envie est liée bien sûr à la motivation, à la mobilisation, à palper des objectifs à atteindre, à se sentir considéré. Après, il y a autour de tout ça l’environnement qui est propice à l’expression et à la libération. Il faut qu’on se lâche et pour se lâcher, il faut qu’il y ait le sentiment qu’on y va en sachant que derrière on va faire les trois matchs supplémentaires, que le partenaire sera à l’écoute. C’est du partenariat. C’est dans ces moments-là qu’il faut travailler. Pas le fait de faire 259 centres ou tirs etc. On sait que ce n’est pas là que ça va faire la différence, c’est beaucoup plus dans l’état d’esprit.
Le groupe a été scindé après les déclarations de Pedretti ?
Le groupe il y a un peu séparé en deux depuis que nous avons un calendrier qui est un peu allégé. Depuis que nous avons ces contre-performances. Le mois de janvier était un élément important puisqu’il y avait cette espèce de turnover. Depuis que nous sommes dans la situation un match toutes les semaines, un match tous les 15 jours, c’est vrai que la notion de turnover est différente. Le groupe est stabilisé autour de quelques joueurs, donc il y a une séparation, mais une séparation qui est obligatoire même si je n’ai jamais cédé en disant en début de semaine "on partira avec ceux qui ont gagné le match."
J’ai toujours essayé de remettre les pendules à l’heure, de dire on repart à zéro. Il n’y a aucun joueur qui pourra me reprocher que j’ai fait partie d’un courant plus que d’un autre. J’ai toujours été réglo sur le fait de dire que tous les lundis, quoi qu’il arrive, on repart à 27, 28 à l’entraînement. Aujourd’hui ils étaient tous là. Je n’ai jamais cédé à diviser ce groupe. La division, elle se passe sur la feuille de match point. Ce calendrier allégé n’est pas facile à gérer, surtout en fin de saison. On peut penser que ceux qui peuvent être complètement concernés, ça tourne autour de 15, 16, pas des 25…Il y en a qui se font des raisons. Certains se disent "quoi que je fasse à entraînement, j’ai du retard. Je n’aurai pas ma chance." Je comprends cela.
Pedretti n’a pas cité de nom. Chacun se reconnaîtra. J’espère que le groupe sera vigilant. La réponse on l'aura samedi... J’ai ce recul justement pour les laisser s’exprimer en interne. Il y a deux semaines, certains joueurs ont réagi. Cette semaine encore. Ce qui prouve que le problème, d’après les joueurs, est en interne. Ça c’est clair. Des joueurs se sont exprimés il y a quelques semaines, ces joueurs ne souhaitent plus s’exprimer devant la presse donc quelque part il y a du y avoir des réactions en interne...
On fera le point à la fin de la saison mais il est clair qu’en ce moment ça se passe plus en interne. Je suis content que Pedretti ait eu le courage de battre le rappel des troupes, ceux qui ont envie vont se reconnaître. Le problème, c’est que moi je dois sélectionner ceux qui correspondent aux attentes du jour. C’est là qu’il faut qu’il y ait une relation intelligente entre ce que ressent le groupe et ce que je ressens moi. Je ne fais pas d'état d’âme de savoir si le joueur m’aime ou pas. J’essaye de voir le côté "équilibre de l’équipe", de ceux qui peuvent renforcer l’équipe. Il faut aussi que je me penche sur la valeur caractérielle des joueurs pour savoir s’ils ont envie. Il peut y avoir un décalage entre le choix de l’équipe que je vais mettre et comment le joueur est ressenti en interne par les autres.
Vous êtes tenté d’en sonder quelques-uns ?
Si. J’ai mon idée quand même...
Quand Pedretti dit que l’équipe joue à deux à l’heure, ça vous énerve ?
Non parce que lorsqu’on est en haut de la tribune, en bas de la tribune, à l’intérieur du jeu ou à l’extérieur, on n’a pas la même sensation.
Samedi vous serez dans les tribunes ?
C’est une idée. Ça serait sympa non ? En rugby, Laporte fait ça. L’entraîneur de Bolton en Angleterre le fait aussi. J’avais remarqué ça il y a quatre ans. Il y avait un aboyeur sur le terrain pour stimuler les énergies et l’entraîneur au calme, dans les tribunes qui analyse. L’analyse est plus intelligente. Sur le terrain, lorsqu’on crie ça ne sert à rien, le joueur n’entend pas. A la rigueur on peut communiquer par gestes.
L’entraîneur qui crie vit son match comme le supporteur qui boit 12 bières... Chacun vit le match à sa façon. Pourquoi pas travailler comme au rugby ? On va évoluer. Peut-être que Auxerre je vais faire du Laporte. Mais certains vont interpréter. Alors je serai sur le banc. Il faut encore attendre quelques années... A moins que je me suspende! "Que faites-vous Philippe Troussier dans la tribune ? Je me suis suspendu…"
La fois où j'ai vu le match contre Nantes des tribunes avec José la caution Marseillaise, je lui avait dit que l’évolution de l’entraîneur ça serait de se retrouver en haut et de commenter le jeu. Lorsque vous êtes en bas, vous écoutez le bruit du moteur. Vous n’êtes pas en situation de voir les espaces, les comportements etc... Il faut laisser quelqu’un pour crier après l’arbitre et avoir une commission technique au-dessus pour analyser le jeu et quelqu’un qui prendra la décision de dire ce qu’il faut faire. Pourquoi pas ? Je crois en ces valeurs là. Ca sera l’une des évolutions du football dans les 150 prochaines années.
Pédretti a vu une équipe qui jouait très lentement...
Le Real joue lentement. Pour jouer vite, ce sont les équipes qui sont en infériorité et qui jouent le contre, jouent plus vite. Contre Caen nous avons eu 17 occasions, 24 tirs, c’est des statistiques que nous n’avions jamais eues. À l’arrivée on n’est pas récompensé. Moi je me reproche d’avoir été trop vite, de s’être trop précipité et maintenant vous me dites qu’on a été très lent…
Voila on a fait le tour.
Il y a des blessés ?
Tous ceux qui ne sont pas là peuvent être considérés comme des blessés.
On peut vous poser trois questions pour la presse japonaise ?
Non une question. Hier j’ai accordé une interview d’une seconde.
Pensez-vous qu’il y a encore des jeunes talents au Japon ?
Il y a de très jeunes talents. Vous le jugez au tournoi de Montaigu et de Toulon. Les Japonais se classent toujours dans les places d’honneur. Ca caractérise pour moi l’évolution du football japonais. Il va se retrouver aujourd’hui dans le classement FIFA dans le top 15 mondial. Il faut quand même préciser que ce sont des pays qui vont très, très vite. Il y a des talents. Je pense qu’il y a de très grands joueurs qui arrivent tout doucement.
Zico donne beaucoup de liberté aux joueurs. C’est la bonne manière ?
C’est la bonne manière lorsque vous avez des joueurs qui ont acquis toute l’expérience. Moi, lorsque je suis arrivé, c’était des joueurs de 20 ans. Il y en avait qu’un qui jouait en Europe. Aujourd’hui M. Zico, il a 18 joueurs qui jouent en Europe. Ce n’est plus la même relation. Moi ils avaient 20 ans. Aujourd’hui les joueurs en ont 27. Certains jouent à Hambourg, d’autres à la Reggina, d’autres à Marseille. Moi je leur apprenais à tirer le maillot, à faire claquer le crampon dans les vestiaires pour impressionner l’adversaire, tomber dans la surface de réparation, à jouer des coudes, tout ce qui se passe en Europe. Là-bas, ça n’existe pas. Aujourd’hui c’est différent. Zico les prend 4 heures avant et fait son match. Moi j’étais obligé de les prendre 100 jours par an pour les aguerrir. Ce n’est pas la même pédagogie.
Les supporteurs japonais vous regrettent. Vous avez un message pour eux ?
Moi aussi je les regrette.
Pourquoi l’équipe nationale ne marche pas ?
Ils ont besoin de sorcier blanc. Ça va faire plaisir à Zico cette réponse.
Si l’équipe du Japon fait appel à vous ?
La réponse fuse: Je pars tout de suite! Pour faire la Coupe du monde... Non, je revois ma réponse. Pour vous j’y vais tout de suite et pour les marseillais je réfléchis…
Je n’ai pas tous les éléments en main, je sais que la décision est tombée. Je m’inscris pleinement sur les réactions du club, de Fabien et de son avocat. Je suis solidaire de ces réactions. Nous n’acceptons pas cette décision. Ce que je sais, c’est qu’à court terme, la situation pour moi ne change pas sur le plan sportif, où le joueur est suspendu. Ça c’est la réalité du terrain. Sur le moyen terme, je crois savoir que le club saisira tous les recours possibles. Je m’inscris dans la réaction de dire qu’on ne peut pas accepter cette décision. Pour moi, ma réaction est beaucoup plus liée au terrain.
Fabien vient de déclarer qu’il reste motivé...
Il y a deux aspects. L’aspect immédiat, c’est vrai qu’il est sanctionné et à partir de là il va manquer des matchs. C’est bien sûr un handicap sportif. Maintenant l’idée de dire que cette décision peut le conduire à mettre un terme à sa carrière, je pense que ça serait effectivement une erreur. Ça sera à lui de décider, mais compte tenu de sa motivation, compte tenu je dirais tout simplement de sa forme, de son état général, je crois qu’on pourrait même rapidement lui montrer notre confiance, lui renouveler notre confiance par une extension de contrat. Ça, ça serait pour moi un élément fort de confiance.
Je pense que c'est un joueur qui peut jouer facilement encore pendant plusieurs années. Il y a suffisamment d’exemples dans son domaine pour savoir qu’un gardien de but de jouer pendant très longtemps. Prenons l’exemple d’Antoine Bell, je crois qu’il a joué jusqu’à 40 ans. En tout cas, à ses dispositions physiques, mentales, techniques, le prédisposent à continuer largement sa carrière. Concernant son avenir, je ne crois pas que la décision qui a été prise peut lui permettre de prendre la décision d’arrêter sa carrière. Je ne le crois pas. Ça sera à lui de décider mais je pense qu’il n’en aura pas intérêt parce qu’il est en pleine bourre.
Vous pensez que Jérémy Gavanon a les capacités pour démarrer la saison prochaine avec l’Olympique de Marseille ?
Sur ses qualités intrinsèques oui. Maintenant on sait que Jérémy ne joue pas. On ne peut pas dire aujourd’hui qu’il a une grande expérience de la compétition puisqu’il est le numéro deux et n’a pas été mis à l’épreuve. C’est quelque chose qui le handicape. Il ne faut pas rêver. Tous les jours il travaille, il essaye de maintenir les sensations d’un gardien de but face à des ballons, face à des défenses, à des attaques. Sur ce sujet on n’est pas inquiet. Concernant les décisions que le club peut être amené à prendre sur l’avenir, si effectivement Fabien est maintenu dans sa fonction, c’est la direction technique du club qui prendra sa décision. Mais dans la mesure où vous avez un gardien qui est suspendu, vous comprenez bien que ça nécessite un palliatif. Est-ce que ça sera un palliatif interne ou externe ? La réponse ça sera à ceux qui auront la charge de conduire la saison prochaine, puisque que cette situation, ce sera surtout dans le cadre de la saison prochaine.
Fabien doit venir avec vous à Auxerre ?
Il a une action interne dans le club, comme il le fait au cours des entraînements, au cours des relations qu’il a tous les jours avec l’ensemble du groupe. S’il souhaite venir s’associer avec nous au match d’Auxerre, il sera le bienvenu.
L’OM est handicapé pour la fin de saison ?
On sait qu’il a un grand charisme. C’est un joueur qui a prouvé techniquement, tactiquement toute son importance, son expérience. Il a aussi le pouvoir de créer une rétention sur l’adversaire. Parce qu’il y a un penalty ou un coup franc, celui qui le tire, lorsqu’il sait qu’il y a Fabien Barthez en face, c’est sûr que ce n’est pas la même situation. On ne remplace pas Fabien Barthez, on lui succède. Je l’ai déjà dit. C’est aujourd’hui Jérémy Gavanon qui présente toutes les dispositions techniques, physiques, tactiques et morales pour pouvoir pallier à l’absence de Fabien Barthez. C’est vrai qu’en ce moment, on n’avait pas besoin de l’absence de Fabien Barthez, de ce handicap supplémentaire...
Le second de Gavanon n’est pas Arphexad ?
Mais il y a un autre gardien ? Alors ça va.
C'est le choix d’un entraîneur...
Ce matin vous n’avez pas dirigé l’entraînement ?
Oui, comme d’habitude.
Mais habituellement les veilles de match vous êtes sur le terrain...
Je suis là, je ne suis pas là. Ils travaillaient bien non ? Ils sont bien ! Ca me convient parfaitement.
Dans quel état d’esprit sont les joueurs après les coups de gueule de certains, les discussions ?
Dans votre question il y a le mot état d’esprit. Je pense que effectivement que c’est sur ces valeurs là que nous irons là-bas. Il faudra un grand état d’esprit pour se présenter, pour défendre la quatrième place. C’est un match qui, encore une fois, a une tonalité européenne. Je trouve très bien que des joueurs se soient exprimés. Je trouve très sain qu’il y ait une vigilance dans le groupe, une prise de pouvoir par ceux qui ont envie. Ce match peut effectivement lever les interrogations sur les investissements des joueurs, pour ne pas dire de certains joueurs. Au moins on aura la possibilité de lever toutes ces interrogations. À l’image de la question précédente, c’est de dire que finalement il y ait peut-être à un partage des responsabilités.
Moi mon credo ça toujours été de faire confiance aux hommes. À partir de là, c’est une espèce d’auto-responsabilisation, une espèce d’auto-gestion. C’est vrai qu’on la conçoit peut-être plus en équipe nationale, on la conçoit peut-être moins dans un club où il faut être plus ferme, plus autoritaire. Dans un club, vous avez ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas. Celui qui joue pas, il est déçu, il a envie de partir.
C’est vrai que c’est une gestion au quotidien qu’on n’avait pas en équipe nationale. Lorsque vous avez 18 joueurs, le gars il est honoré d’être retenu. C’est vrai que la gestion est différente, le fait de leur donner une certaine responsabilité... Et j’ai le sentiment finalement après six mois que peut-être moi j’ai tout pris sur les épaules en terme de responsabilité. Il n’y aura aucun joueur qui peut me reprocher que je les ai stigmatisés etc...
Aujourd’hui je pense que s’il y avait une autre étape à passer, c’est peut-être justement de prendre beaucoup de recul. De leur dire vous avez des responsabilités. Il faut que le partage des responsabilités soit peut-être plus visible. C’est peut-être un cet état d’esprit, ça tombe bien parce qu’il y a une réaction interne, ce qui prouve que le groupe est en mouvement, en vigilance. Il y a une espèce de prise de pouvoir de ceux qui affichent leur envie. C’est très bien. Moi je vais pouvoir constater qu’il y a une prise de décision en interne, une répartition des charges des responsabilités qui peut être seront plus équilibrées.
Ça va continuer jusqu’au match ?
Moi je fonctionne comme ça. Peut-être que naïvement je fais trop confiance aux gens mais je continuerai jusqu’à la fin de la saison à agir de la même façon. Je fais confiance à des internationaux, à des joueurs qui jouent dans un grand club, et la tonalité de ce match c’est une tonalité européenne. Vous comprenez bien qu’à partir de là, je fais confiance à ceux qui demain joueront ce match pour obtenir une place européenne.
Il ne faut pas oublier que nous sommes toujours quatrième du championnat et que nous avons deux points d’avance sur Auxerre à trois matchs à la fin. Une contre-performance d’Auxerre l’éloignerait de cette quatrième place. Si on gagne à Auxerre, ils seront à cinq points. Ils pourront se dire qu’il y a toujours la coupe de France, c’est un élément important peut-être pour l’équipe d’Auxerre. En tout cas nous, on n’a pas le choix.
Notre objectif européen passe par une performance, par nos responsabilités, des prises de risques, une envie, du caractère, par un ensemble de choses qui nous habitaient à un moment, qu’on a perdu. A trois journées de la fin on a idée de dire qu’en football tout va tellement vite qu’on ne cédera pas à la morosité. On doit aller là bas avec l’ambition de gagner ce match.
Vous ne regrettez pas de ne pas avoir responsabilisés avant ?
J’ai responsabilisé les joueurs. Le fait de responsabiliser, c’est le fait de dire "vous êtes libres dans votre travail." Est-ce que le mot liberté en France ne signifie pas laisser aller? Dans la notion de responsabilité, de confiance, c’est une liberté dans le travail, dans la rigueur, l’autodiscipline dans la gestion etc... C’est dans cet état d’esprit que moi je me maintiens. Est-ce que les réponses, la façon de décoder ces messages, peut-être qu’il aurait fallu mettre le coup de bâton, des amendes? Je suis peut-être convaincu que dans un club, c’est peut-être comme ça qu’il faut qu’on fonctionne. Mettre une amende à celui qui arrive en retard aux repas.
Moi j’étudierai les paramètres de savoir comment on doit gérer une équipe européenne comme celle de Marseille, dans le cadre d’une relation de travail. J’ai ma responsabilité, il sera toujours assez temps de pouvoir porter une analyse sur les responsabilités des uns et les autres... Mais je ressens aujourd’hui, à travers ce match, qu’il doit y avoir une nouvelle répartition des responsabilités et que chacun se sente investi. C’est une façon, à trois semaines, de prendre un peu de recul, d’être présent, de donner le programme, de voir, d’avoir un peu de recul pour effectivement dire "là je te stigmatise, t’es pas bon!"
Vous avez dit que vouliez toujours sélectionner les meilleurs... C’est devenu aujourd’hui le premier, ce critère de sélection ?
Oui, parce que je ne remets pas en cause leurs qualités techniques. Personne ne remet en cause leur côté technique. Ils font leur travail, mais pour certains ils le font à 60 %. Est-ce qu’on fait notre travail à 100 % ou est-ce qu’on fait notre travail à 60 %? On ne leur reproche pas de ne pas faire le travail, simplement c’est l’intensité, la responsabilité, l’investissement...
Ce match nous permettra de lever toutes les interrogations sur ça, l'investissement. On ne va pas les changer. Ce qui doit changer, c’est leur état d’esprit. C’est toujours encore une fois les critères que l’entraîneur soulève lorsqu’il a gagné son match. On s’est battu, on a été forts dans le pressing, on a été agressifs. Ce sont toujours des éléments qui n’appartiennent pas au jeu direct. Ils appartiennent à l’état d’esprit. C’est, comme le dit Fergusson, "le désir". Quand il perd, il dit "aujourd’hui on a manqué d’envie." Lorsqu’il gagne il dit "aujourd’hui les joueurs avaient envie".
C’est un problème d’état d’esprit, d’envie. Cette envie est liée bien sûr à la motivation, à la mobilisation, à palper des objectifs à atteindre, à se sentir considéré. Après, il y a autour de tout ça l’environnement qui est propice à l’expression et à la libération. Il faut qu’on se lâche et pour se lâcher, il faut qu’il y ait le sentiment qu’on y va en sachant que derrière on va faire les trois matchs supplémentaires, que le partenaire sera à l’écoute. C’est du partenariat. C’est dans ces moments-là qu’il faut travailler. Pas le fait de faire 259 centres ou tirs etc. On sait que ce n’est pas là que ça va faire la différence, c’est beaucoup plus dans l’état d’esprit.
Le groupe a été scindé après les déclarations de Pedretti ?
Le groupe il y a un peu séparé en deux depuis que nous avons un calendrier qui est un peu allégé. Depuis que nous avons ces contre-performances. Le mois de janvier était un élément important puisqu’il y avait cette espèce de turnover. Depuis que nous sommes dans la situation un match toutes les semaines, un match tous les 15 jours, c’est vrai que la notion de turnover est différente. Le groupe est stabilisé autour de quelques joueurs, donc il y a une séparation, mais une séparation qui est obligatoire même si je n’ai jamais cédé en disant en début de semaine "on partira avec ceux qui ont gagné le match."
J’ai toujours essayé de remettre les pendules à l’heure, de dire on repart à zéro. Il n’y a aucun joueur qui pourra me reprocher que j’ai fait partie d’un courant plus que d’un autre. J’ai toujours été réglo sur le fait de dire que tous les lundis, quoi qu’il arrive, on repart à 27, 28 à l’entraînement. Aujourd’hui ils étaient tous là. Je n’ai jamais cédé à diviser ce groupe. La division, elle se passe sur la feuille de match point. Ce calendrier allégé n’est pas facile à gérer, surtout en fin de saison. On peut penser que ceux qui peuvent être complètement concernés, ça tourne autour de 15, 16, pas des 25…Il y en a qui se font des raisons. Certains se disent "quoi que je fasse à entraînement, j’ai du retard. Je n’aurai pas ma chance." Je comprends cela.
Pedretti n’a pas cité de nom. Chacun se reconnaîtra. J’espère que le groupe sera vigilant. La réponse on l'aura samedi... J’ai ce recul justement pour les laisser s’exprimer en interne. Il y a deux semaines, certains joueurs ont réagi. Cette semaine encore. Ce qui prouve que le problème, d’après les joueurs, est en interne. Ça c’est clair. Des joueurs se sont exprimés il y a quelques semaines, ces joueurs ne souhaitent plus s’exprimer devant la presse donc quelque part il y a du y avoir des réactions en interne...
On fera le point à la fin de la saison mais il est clair qu’en ce moment ça se passe plus en interne. Je suis content que Pedretti ait eu le courage de battre le rappel des troupes, ceux qui ont envie vont se reconnaître. Le problème, c’est que moi je dois sélectionner ceux qui correspondent aux attentes du jour. C’est là qu’il faut qu’il y ait une relation intelligente entre ce que ressent le groupe et ce que je ressens moi. Je ne fais pas d'état d’âme de savoir si le joueur m’aime ou pas. J’essaye de voir le côté "équilibre de l’équipe", de ceux qui peuvent renforcer l’équipe. Il faut aussi que je me penche sur la valeur caractérielle des joueurs pour savoir s’ils ont envie. Il peut y avoir un décalage entre le choix de l’équipe que je vais mettre et comment le joueur est ressenti en interne par les autres.
Vous êtes tenté d’en sonder quelques-uns ?
Si. J’ai mon idée quand même...
Quand Pedretti dit que l’équipe joue à deux à l’heure, ça vous énerve ?
Non parce que lorsqu’on est en haut de la tribune, en bas de la tribune, à l’intérieur du jeu ou à l’extérieur, on n’a pas la même sensation.
Samedi vous serez dans les tribunes ?
C’est une idée. Ça serait sympa non ? En rugby, Laporte fait ça. L’entraîneur de Bolton en Angleterre le fait aussi. J’avais remarqué ça il y a quatre ans. Il y avait un aboyeur sur le terrain pour stimuler les énergies et l’entraîneur au calme, dans les tribunes qui analyse. L’analyse est plus intelligente. Sur le terrain, lorsqu’on crie ça ne sert à rien, le joueur n’entend pas. A la rigueur on peut communiquer par gestes.
L’entraîneur qui crie vit son match comme le supporteur qui boit 12 bières... Chacun vit le match à sa façon. Pourquoi pas travailler comme au rugby ? On va évoluer. Peut-être que Auxerre je vais faire du Laporte. Mais certains vont interpréter. Alors je serai sur le banc. Il faut encore attendre quelques années... A moins que je me suspende! "Que faites-vous Philippe Troussier dans la tribune ? Je me suis suspendu…"
La fois où j'ai vu le match contre Nantes des tribunes avec José la caution Marseillaise, je lui avait dit que l’évolution de l’entraîneur ça serait de se retrouver en haut et de commenter le jeu. Lorsque vous êtes en bas, vous écoutez le bruit du moteur. Vous n’êtes pas en situation de voir les espaces, les comportements etc... Il faut laisser quelqu’un pour crier après l’arbitre et avoir une commission technique au-dessus pour analyser le jeu et quelqu’un qui prendra la décision de dire ce qu’il faut faire. Pourquoi pas ? Je crois en ces valeurs là. Ca sera l’une des évolutions du football dans les 150 prochaines années.
Pédretti a vu une équipe qui jouait très lentement...
Le Real joue lentement. Pour jouer vite, ce sont les équipes qui sont en infériorité et qui jouent le contre, jouent plus vite. Contre Caen nous avons eu 17 occasions, 24 tirs, c’est des statistiques que nous n’avions jamais eues. À l’arrivée on n’est pas récompensé. Moi je me reproche d’avoir été trop vite, de s’être trop précipité et maintenant vous me dites qu’on a été très lent…
Voila on a fait le tour.
Il y a des blessés ?
Tous ceux qui ne sont pas là peuvent être considérés comme des blessés.
On peut vous poser trois questions pour la presse japonaise ?
Non une question. Hier j’ai accordé une interview d’une seconde.
Pensez-vous qu’il y a encore des jeunes talents au Japon ?
Il y a de très jeunes talents. Vous le jugez au tournoi de Montaigu et de Toulon. Les Japonais se classent toujours dans les places d’honneur. Ca caractérise pour moi l’évolution du football japonais. Il va se retrouver aujourd’hui dans le classement FIFA dans le top 15 mondial. Il faut quand même préciser que ce sont des pays qui vont très, très vite. Il y a des talents. Je pense qu’il y a de très grands joueurs qui arrivent tout doucement.
Zico donne beaucoup de liberté aux joueurs. C’est la bonne manière ?
C’est la bonne manière lorsque vous avez des joueurs qui ont acquis toute l’expérience. Moi, lorsque je suis arrivé, c’était des joueurs de 20 ans. Il y en avait qu’un qui jouait en Europe. Aujourd’hui M. Zico, il a 18 joueurs qui jouent en Europe. Ce n’est plus la même relation. Moi ils avaient 20 ans. Aujourd’hui les joueurs en ont 27. Certains jouent à Hambourg, d’autres à la Reggina, d’autres à Marseille. Moi je leur apprenais à tirer le maillot, à faire claquer le crampon dans les vestiaires pour impressionner l’adversaire, tomber dans la surface de réparation, à jouer des coudes, tout ce qui se passe en Europe. Là-bas, ça n’existe pas. Aujourd’hui c’est différent. Zico les prend 4 heures avant et fait son match. Moi j’étais obligé de les prendre 100 jours par an pour les aguerrir. Ce n’est pas la même pédagogie.
Les supporteurs japonais vous regrettent. Vous avez un message pour eux ?
Moi aussi je les regrette.
Pourquoi l’équipe nationale ne marche pas ?
Ils ont besoin de sorcier blanc. Ça va faire plaisir à Zico cette réponse.
Si l’équipe du Japon fait appel à vous ?
La réponse fuse: Je pars tout de suite! Pour faire la Coupe du monde... Non, je revois ma réponse. Pour vous j’y vais tout de suite et pour les marseillais je réfléchis…