22-04-2005, 19:51
L'interview de l'interessé en reponse à ses actes
L’attaquant sénégalais et ancien joueur de la JA, Makhète Ndiaye, actuellement au Wac de Casablanca (D1 Maroc), est sous les feux de l’actualité pour avoir trop violemment déversé son courroux sur son entraîneur Jacky Bonnevay au cours d’un match de Coupe arabe en Arabie Saoudite : il a tout simplement frappé, devant un public médusé et les caméras de la télévision, le technicien français, «coupable» d’avoir fait de lui un «remplaçant remplacé». Un acte impardonnable qui a soulevé des vagues dans un royaume chérifien où la discipline semble de rigueur. Alors que son avenir au Wac est en suspens, le joueur a accepté dans cette interview de revenir sur l’affaire, sa genèse, ses regrets, ses craintes, sa non-signature au Supersports d’Afrique du Sud, sans oublier d’effleurer sa découverte du championnat marocain. Lumière.
Makhète, vous êtes actuellement sous les feux de l’actualité. Qu’est-ce qui s’est réellement passé lors de ce match ?
L’affaire remonte aux quelques problèmes que j’avais déjà eus avec l’entraîneur (le Français Jacky Bonnevay). Des problèmes qui concernent aussi les autres étrangers de l’équipe. Donc ça remonte à la Coupe arabe (contre El Hilal de Ryad) qu’on avait joué, il y a quelques temps en Arabie Saoudite et l’on s’était un peu pris la tête avant le match. On l’a un peu soupçonné de racisme aussi envers les étrangers et de vouloir faire l’affaire des Marocains. Et lors du fameux match, j’étais donc remplaçant et comme notre équipe peinait, le coach m’a dit de m’échauffer. Je suis rentré alors en première période et tout juste en début de seconde période, il m’a fait sortir. Je l’ai mal pris et je me suis énervé en sortant du terrain. Et je le lui ai manifesté (sic).
Qu’est-ce qui a entraîné votre réaction ?
Je pense que ma réaction est due surtout aux problèmes qui nous ont toujours opposé notamment et que j’avais en commun avec les étrangers. Et l’incident du match n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais tout s’est passé tellement vite que je n’arrive même plus à comprendre ma réaction. Mon remplacement dans ce match m’a certes fait très mal, mais encore une fois, je pense que l’électricité entre le coach et moi couvait depuis.
Avec le recul, avez-vous des regrets ?
Bien sûr qu’avec le recul, j’ai des regrets parce que je ne pensais pas que l’affaire prendrait de telles proportions. Mais je pense que chacun de nous à un instinct d’animal (!) qui nous fait faire certaines choses. Mon mot dans cette affaire est que je la regrette beaucoup.
Vous avez été entendu par la commission de discipline de la Fédération royale marocaine de football. Comment appréhendez-vous la suite de l’affaire ?
Pour l’instant, je ne peux rien dire sur la suite de l’affaire et je ne suis au courant de rien du tout. J’attends seulement la décision de la commission qui m’a entendu en compagnie de mon manager. Au sortir de la rencontre, ils m’avaient dit qu’ils rendraient leur décision sous peu. Mais j’y étais allé plus pour présenter des excuses à l’ensemble de la famille du football, que pour revenir sur l’incident.
N’avez-vous pas peur d’une radiation définitive ?
(Rires gênés) De toute façon, je m’en remets à Dieu et je mets tout cela sur le compte du destin. Cela devait arriver et c’est arrivé. Mais c’est quelque chose que je gère sereinement surtout que j’ai le soutien de nombreuses personnes dont mon manager. Des gens comme Mbaye Diouf Dia (ex-dirigeant de la Douane), Joseph Koto (ex-entraîneur adjoint de la JA, son ancien club) m’ont appelé du Sénégal pour me soutenir et ça m’a fait du bien. Maintenant, j’attends tranquillement la suite.
N’avez-vous pas des craintes aussi sur la suite de votre carrière ?
C’est sûr que ce sera un point noir sur ma carrière. Beaucoup de personnes pourraient amener à croire aussi que Makhète est un joueur indiscipliné. Alors que je pense que ce serait injuste de ne me juger que là-dessus. Et ceux qui me connaissent savent bien que je ne suis pas comme ça. Et si c’était à refaire, jamais je ne le referais.
Qu’est-ce qui fait que vous ne vous entendez pas avec Jacky Bonnevay, votre coach au Wac ?
(Gêné) Je ne peux pas rentrer dans certains détails délicats, mais j’avoue qu’il y a toujours eu de petits problèmes entre nous.
source
Elimane KANE
Source : LeQuotidien.sn
L’attaquant sénégalais et ancien joueur de la JA, Makhète Ndiaye, actuellement au Wac de Casablanca (D1 Maroc), est sous les feux de l’actualité pour avoir trop violemment déversé son courroux sur son entraîneur Jacky Bonnevay au cours d’un match de Coupe arabe en Arabie Saoudite : il a tout simplement frappé, devant un public médusé et les caméras de la télévision, le technicien français, «coupable» d’avoir fait de lui un «remplaçant remplacé». Un acte impardonnable qui a soulevé des vagues dans un royaume chérifien où la discipline semble de rigueur. Alors que son avenir au Wac est en suspens, le joueur a accepté dans cette interview de revenir sur l’affaire, sa genèse, ses regrets, ses craintes, sa non-signature au Supersports d’Afrique du Sud, sans oublier d’effleurer sa découverte du championnat marocain. Lumière.
Makhète, vous êtes actuellement sous les feux de l’actualité. Qu’est-ce qui s’est réellement passé lors de ce match ?
L’affaire remonte aux quelques problèmes que j’avais déjà eus avec l’entraîneur (le Français Jacky Bonnevay). Des problèmes qui concernent aussi les autres étrangers de l’équipe. Donc ça remonte à la Coupe arabe (contre El Hilal de Ryad) qu’on avait joué, il y a quelques temps en Arabie Saoudite et l’on s’était un peu pris la tête avant le match. On l’a un peu soupçonné de racisme aussi envers les étrangers et de vouloir faire l’affaire des Marocains. Et lors du fameux match, j’étais donc remplaçant et comme notre équipe peinait, le coach m’a dit de m’échauffer. Je suis rentré alors en première période et tout juste en début de seconde période, il m’a fait sortir. Je l’ai mal pris et je me suis énervé en sortant du terrain. Et je le lui ai manifesté (sic).
Qu’est-ce qui a entraîné votre réaction ?
Je pense que ma réaction est due surtout aux problèmes qui nous ont toujours opposé notamment et que j’avais en commun avec les étrangers. Et l’incident du match n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais tout s’est passé tellement vite que je n’arrive même plus à comprendre ma réaction. Mon remplacement dans ce match m’a certes fait très mal, mais encore une fois, je pense que l’électricité entre le coach et moi couvait depuis.
Avec le recul, avez-vous des regrets ?
Bien sûr qu’avec le recul, j’ai des regrets parce que je ne pensais pas que l’affaire prendrait de telles proportions. Mais je pense que chacun de nous à un instinct d’animal (!) qui nous fait faire certaines choses. Mon mot dans cette affaire est que je la regrette beaucoup.
Vous avez été entendu par la commission de discipline de la Fédération royale marocaine de football. Comment appréhendez-vous la suite de l’affaire ?
Pour l’instant, je ne peux rien dire sur la suite de l’affaire et je ne suis au courant de rien du tout. J’attends seulement la décision de la commission qui m’a entendu en compagnie de mon manager. Au sortir de la rencontre, ils m’avaient dit qu’ils rendraient leur décision sous peu. Mais j’y étais allé plus pour présenter des excuses à l’ensemble de la famille du football, que pour revenir sur l’incident.
N’avez-vous pas peur d’une radiation définitive ?
(Rires gênés) De toute façon, je m’en remets à Dieu et je mets tout cela sur le compte du destin. Cela devait arriver et c’est arrivé. Mais c’est quelque chose que je gère sereinement surtout que j’ai le soutien de nombreuses personnes dont mon manager. Des gens comme Mbaye Diouf Dia (ex-dirigeant de la Douane), Joseph Koto (ex-entraîneur adjoint de la JA, son ancien club) m’ont appelé du Sénégal pour me soutenir et ça m’a fait du bien. Maintenant, j’attends tranquillement la suite.
N’avez-vous pas des craintes aussi sur la suite de votre carrière ?
C’est sûr que ce sera un point noir sur ma carrière. Beaucoup de personnes pourraient amener à croire aussi que Makhète est un joueur indiscipliné. Alors que je pense que ce serait injuste de ne me juger que là-dessus. Et ceux qui me connaissent savent bien que je ne suis pas comme ça. Et si c’était à refaire, jamais je ne le referais.
Qu’est-ce qui fait que vous ne vous entendez pas avec Jacky Bonnevay, votre coach au Wac ?
(Gêné) Je ne peux pas rentrer dans certains détails délicats, mais j’avoue qu’il y a toujours eu de petits problèmes entre nous.
source
Elimane KANE
Source : LeQuotidien.sn