16-03-2005, 18:04
Je pense qu’il est intelligent de laisser parler ceux qui intéressent les gens, c’est-à-dire le sportif. Je serais amené de temps en temps à répondre à quelques-unes de vos questions s’il y a des bouleversements dans le club. Vous allez dire que, bien évidemment, vous allez donc me parler très vite. Je ne voudrais pas qu’on passe trop de temps là-dessus parce que je crois que l’une des qualités de notre nouvelle organisation c’est de se concentrer sur le boulot. Pape d’un côté sur le sportif et moi sur tout ce qui est administratif et gestion. Il y a pas mal de travail. Donc, le pacte que je vous propose de passer avec moi, c’est, voyons nous, déjeunons, passons de bons moments mais ne vous attendez pas à ce que je parle de choses que d’autres connaissent beaucoup mieux que moi. Essayons d’être professionnel. Lui c’est lui, moi c’est moi. Sachez qu’avec Pape on s’entend à merveille. On est très complices et je crois qu’il est le premier a apprécier le fait que moi je ne cherche pas à aller sur ses plates-bandes. Et lui du coup il est très demandeur de l’encadrement au niveau budgétaire et financier pour savoir sur quel pied shooter c’est pas mal ça ! ( pense-t-il tout haut). Je suis ravi de vous voir tous à la fois, parce que comme ça je suis dédouané. Sachez que de toute manière, je serais ravi de parler avec vous ici et là parce que le fait de ne pas vouloir m’exprimer de façon trop officielle ne m’empêche pas de vous dire que j’ai un profond respect pour votre métier et l’information que vous donnez. Mais franchement j’aimerais bien que cette information reste dans le domaine du sportif et pas dans le domaine du fait divers. Ne voyez aucun propos négatif au travers de ma réflexion, mais faisons que Marseille reste le grand club qu’il mérite d’être. Concentrons-nous et gardons la direction que nous nous sommes fixé, bien claire pour tout le monde même si, je sais que vous allez me poser la question, certains s’interrogent pour savoir si les directions sont bien clairement identifiées ou pas.
Comment situez vous Louis Acariès ?
Une fois pour toutes, Louis est un ami personnel de Robert Louis Dreyfus. Il est venu à son secours lorsque Robert Louis Dreyfus avait des interrogations sur le fonctionnement du club. Il a donc eu une mission. On à appelé ça une mission d’audit. C’était une mission d’analyse pour dire à Robert voilà ce qui se passe et voilà ce que je te propose de faire pour essayer de résoudre les problèmes qui se posaient d’organisation. Louis a fait ce boulot, il l’a, à mon sens assez bien fait puis il s’est reculé en disant moi maintenant j’ai recommandé de nommer Thierry aux commandes avec Pape, de changer entre parenthèse le mode de fonctionnement parce que vous avez noté qu’il n’y a plus une personne avec à gauche du sportif, à droite de la gestion mais simplement deux personnes, gestion à gauche, sportif à droite qui ne se rendent compte qu’à eux-mêmes. C’est-à-dire que moi je rends compte à Pape Diouf que je considère comme mon associé et lui me rend compte. Nous sommes des associés à 50/50. Bien évidemment, une fois par an, comme dans toute entreprise, il y a une assemblée générale et il y a un actionnaire qui se prononce pour dire si on a bien travaillé ou pas. Nous sommes deux associés avec la même mission.
Après les licenciements, le club est stable ?
Là encore, licenciements, c’est pour ça que je ne veux pas toujours m’étendre, ça sera fait une fois, ça peut être tellement mal interprété. Ce n’est pas que du licenciement. C’est une réorganisation. Vous savez très bien que, dans tous les métiers, que ce soit dans la politique ou dans vos métiers, lorsqu’il y a un nouveau rédacteur en chef, il y a certains journalistes qui partent. Un rédacteur en chef aime s’entourer des gens qui comprennent à la seconde sa manière de travailler. Qui sont dans une ligne éditoriale qu’il comprend bien et qu’il est capable d’apprécier. C’est un peu la même chose dans les affaires. Il y avait la nécessité de réorganiser les choses. Appeler ça licenciement, je trouve ça irrespectueux pour les gens. Dans les faits bien sûr, au niveau de la loi et du juridique ça s’appelle comme ça, mais dans les termes, dans l’esprit ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Ça a été des entretiens à mon avis extrêmement respectueux des deux côtés et la prise en compte que les gens auront une deuxième vie, une deuxième carrière, voir une troisième, une quatrième. Moi c’est la neuvième en ce qui me concerne. Je vous mets au défi, je ne veux pas en faire trop parce que vous allez me prendre au mot, d’aller interroger les uns les autres pour savoir s’ils ont du mal à dire sur nos relations. La réponse est non. Et s’il vous plaît ne dites pas qu’on en a acheté leur départ. J’ai juste respecté les termes de contrat et la législation en vigueur. C’est ça que je veux éviter, monter les polémiques pour rien. On a fait exactement ce que ferait n’importe quelle entreprise et on l’a fait, je pense de la façon la plus honnête, propre, respectueuse possible.
Au niveau de la stabilité c’est fait ?
Honnêtement oui. Je me suis aperçu, lorsque j’ai fais le résumé des mes 40 jours ici, le niveau par exemple à M moins un, juste en dessous des gens qui nous ont quitté, était un niveau extrêmement performant, professionnel, connaissant magnifiquement le boulot. J’ai envie de leur faire confiance. Je ne leur parachute pas une équipe toute faite. Il n’y a personne de parachuté. On va finir la saison comme ça et j’ai dit je pense quelque chose qui leur a fait plaisir montrez moi que vous êtes vraiment bons. Moi je ne vais pas anticiper. Je ne vous connais pas suffisamment. Donc c’est merveilleux de s’entendre dire O.K. ! Montrez moi que vous êtes la personne adéquate. C’est ce que j’ai dit à tout le monde et j’ai l’impression que ça a l’air de marcher. En tout cas, ils ne me laissent pas tranquille, je peux vous le dire.
Louis Acariès ne viendra plus, il a terminé sa mission ?
Louis Acariès peut venir déjeuner, petit déjeuner, dîner, il est chez lui. C’est l’ami de Robert Louis Dreyfus donc ce n’est plus une question de venir ou de ne pas venir. Il faut bien qu’on comprenne que c’est une question d’amitié qui n’est reniée ni par les uns par les autres. Essayer de dire es ce que Louis Acariès à la connaissance nécessaire pour faire à un audit sur le club ? Moi je vais vous répondre qu’il a un bon jugement sur les hommes, d’abord parce qu’il a eu un excellent jugement en me recommandant. Il est capable comme vous et moi de s’exprimer en disant, je pense que ça c’est bien. Je pense que ça c’est pas bien. Il se trouve que dans ses recommandations, il y avait plutôt des bonnes recommandations. Il ne faut pas dire qu’il va avoir d’influence, pas de l’influence ? Il n’a pas besoin de ça. Louis Acariès organise des choses formidables, vous savez qu’il a organisé un grand combat lundi soir. Honnêtement il n’a pas besoin de ça.
Il va continuer à conseiller ?
Maintenant je ne peux pas empêcher de parler à son ami Robert Louis Dreyfus mais clairement en ce qui concerne le club, mais là n’y voyez aucune mauvaise interprétation, il a lui-même dit, en tout cas il me l’a encore redit lundi, maintenant moi je prends du recul. Si tu as besoin de conseils, si tu as des interrogations, si je peux t’aider, je le ferai. C’est comme ça que ça se passe.
M. Dreyfus n’est jamais là, vous venez deux fois par semaine,
Il coupe
Mais M. Dreyfus n’à pas être là ! Es ce que vous êtes chez IBM lorsque vous êtes actionnaire d’IBM ?
Mais vous vous dirigez le club alors que vous avez d’autres activités
Il coupe
Que j’arrête au fur et à mesure pour me concentrer à mes activités.
Donc la vous êtes là deux jours par semaine est-ce que on verra bientôt un président au quotidien ?
Je suis deux jours par semaine à Paris est plutôt cinq jours ici. La seule chose c’est que je ne suis pas forcément visible tout le temps puisque par définition, exception faite aujourd’hui je me répète, je ne cherche pas apparaître dans la lumière. Je suis dans mon bureau en train de bosser. J’ai des journées de 14 heures mais c’est formidable. L’avantage d’être ici c’est que je n’ai pas besoin d’aller dans les restaurants en ville. Je reste pour travailler ici toute la journée. Mais je me dis c’est plutôt cinq jours Marseille et deux jours Paris. Lorsqu’il y a des matchs à Marseille, c’est surtout six jours.
Pourquoi faut-il une présidence a deux têtes ?
Parce que l’expérience ! Vous qui êtes à la recherche d’infos et de scoops on a vu que l’expérience montre que ce n’est pas le succès. Lorsqu’on essaye d’analyser les résultats d’une équipe, on regarde le score à la fin du match. Le score de l’année dernière n’est pas un bon score parce qu’il y a une pression énorme. On ne peut pas tout faire. On s’en aperçoit. Pourquoi es ce qu’il y a un directeur financier et un directeur administratif dans les grosses entreprises ? Parce que les gars ne peuvent pas faire la même chose. Ils ne peuvent pas faire tous les jobs en même temps. C’est la même chose, à mon avis, dans notre organisation. Un président ne peut pas être à la fois en charge du sportif et la gestion de façon rationnelle. La main gauche du président va dire à la main droite ne t’inquiète pas achète parce que la main droite va vendre demain. Puis, la main droite n’arrive pas à vendre et du coup, c’est comme ça qu’on arrive à des déficits.
Ca veut dire que l’année prochaine ça sera...
Il coupe
La même chose. Moi je dis une jambe droite, une jambe gauche. On peut dire une main droite, une main gauche. Mais l’accord que j’ai avec Pape est très clair c’est de dire je lui propose un budget, et je lui propose une organisation, il a une vision extrêmement claire des budgets qui sont à notre disposition. Vous savez ce ne sont pas de grands, grands secrets. Une coupe d’Europe, une Champions League va permettre d’avoir un budget de tant en plus. Un championnat de tant. Simplement, il faut recadrer les choses et mon souhait c’est que l’OM soit géré comme une société normale. Après il y a un marchand de bonheur, un marchand de rêves qui s’appelle Pape Diouf et c’est à lui après de prendre la baguette magique et d’orchestrer tout pour que le spectacle soit le plus magnifique possible. Mais le spectacle n’est magnifique que lorsqu’il est bien monté derrière. Que les gens savent ce qu’ils doivent faire, à quel moment et que c’était bien répété.
Robert Louis Dreyfus sera là la saison prochaine ?
Oui bien sûr. Sinon je ne serai pas là d’ailleurs.
Les dernières perquisitions chez Pape Diouf vous inquiètent ?
Ça m’inquiète pour son moral. Nous, le conseil de surveillance avons reconfirmé lundi dernier toute la confiance qu’on avait en lui. Il a été parfaitement transparent avec nous. C’est une affaire qui regarde le PSG, je vous le rappelle. Donc là encore essayez de respecter ce que je vous ai dit tout à l’heure. Ne parlons pas de faits divers que nous montons-nous en épingle au motif que Pape travaille pour l’OM. L’OM n’est en aucun cas concerné. Il a eu d’ailleurs l’extrême élégance de le dire mais surtout c’est la vérité.
Aujourd’hui les patrons de l’OM c’est Pape Diouf et De la brosse ?
Oui c’est ça. Exactement. C’est clair, net, précis comme on le sait. On a un nombre de généraux de qualité autour de nous. Dont Philippe Troussier par exemple fait partie. Ils savent exactement où on va. Philippe est le capitaine du bateau. Pape et moi en sommes les armateurs. C’est-à-dire que lorsqu’il s’agira d’avoir un nouveau bateau l’année prochaine, parce que vous savez que les entraîneurs aiment bien changer de bateau, il va nous dire j’aimerais bien qu’il ait cette taille, qu’il soit peint en bleu, en blanc avec tel ou tel aménagement. Nous les armateurs qui savons le montant que nous pouvons dépenser pour payer le chantier, nous lui dirons, on peut le faire ou on ne peut pas le faire.
Donc il reste ?
On serait bien placé s’il nous avait dit qu’il partait. Après il fait telles ou telles déclarations, peut-être un peu à l’emportée, moi je n’étais pas au courant, je l’ai appris ce matin. Je ne l’ai pas appelé. D’abord parce que je ne l’appelle jamais et je n’ai pas à l’appeler. Vous avez bien compris que c’était Pape qui avait des rapports avec lui. Mais moi, tout ce que je peux vous dire c’est que c’est un formidable capitaine de bateau. Les résultats ne sont pas si mauvais. Il a l’air assez enthousiaste. Il est très, très concentré et il faut qu’il reste concentré et que ces joueurs restent concentrés parce qu’on a une ligne très clairement définie. La ligne d’horizon est claire. C’est la Champions Ligue, la calif. Etre des marchands de bonheur, de joie, d’enthousiasme.
Avec Troussier ?
Avec Troussier bien sûr. Après si on lui propose des choses incroyables, je ne suis pas maître de son avenir. Maintenant si vous me demandez mon avis à moi, au niveau du degré d’information qui est quand même relativement haut. Je vous dis avec lui. Bien sûr.
Les affaires du football français ?
Je ne peux pas faire de commentaires là-dessus. Je rentre dans le système si je fais des commentaires. En plus je ne suis pas qualifié. Si vous me demandez s’il est normal qu’un expert-comptable pique dans la caisse d’une société, je vous répond tout de suite non c’est pas normal il est viré.
Mais l’OM est impliqué dans l’ex club Europe ?
Un ce n’était pas de mon temps. Deux jusqu’à preuve du contraire je n’ai pas vu de malversations. Vous donner un point de vue serait présomptueux.
Comment situez vous Louis Acariès ?
Une fois pour toutes, Louis est un ami personnel de Robert Louis Dreyfus. Il est venu à son secours lorsque Robert Louis Dreyfus avait des interrogations sur le fonctionnement du club. Il a donc eu une mission. On à appelé ça une mission d’audit. C’était une mission d’analyse pour dire à Robert voilà ce qui se passe et voilà ce que je te propose de faire pour essayer de résoudre les problèmes qui se posaient d’organisation. Louis a fait ce boulot, il l’a, à mon sens assez bien fait puis il s’est reculé en disant moi maintenant j’ai recommandé de nommer Thierry aux commandes avec Pape, de changer entre parenthèse le mode de fonctionnement parce que vous avez noté qu’il n’y a plus une personne avec à gauche du sportif, à droite de la gestion mais simplement deux personnes, gestion à gauche, sportif à droite qui ne se rendent compte qu’à eux-mêmes. C’est-à-dire que moi je rends compte à Pape Diouf que je considère comme mon associé et lui me rend compte. Nous sommes des associés à 50/50. Bien évidemment, une fois par an, comme dans toute entreprise, il y a une assemblée générale et il y a un actionnaire qui se prononce pour dire si on a bien travaillé ou pas. Nous sommes deux associés avec la même mission.
Après les licenciements, le club est stable ?
Là encore, licenciements, c’est pour ça que je ne veux pas toujours m’étendre, ça sera fait une fois, ça peut être tellement mal interprété. Ce n’est pas que du licenciement. C’est une réorganisation. Vous savez très bien que, dans tous les métiers, que ce soit dans la politique ou dans vos métiers, lorsqu’il y a un nouveau rédacteur en chef, il y a certains journalistes qui partent. Un rédacteur en chef aime s’entourer des gens qui comprennent à la seconde sa manière de travailler. Qui sont dans une ligne éditoriale qu’il comprend bien et qu’il est capable d’apprécier. C’est un peu la même chose dans les affaires. Il y avait la nécessité de réorganiser les choses. Appeler ça licenciement, je trouve ça irrespectueux pour les gens. Dans les faits bien sûr, au niveau de la loi et du juridique ça s’appelle comme ça, mais dans les termes, dans l’esprit ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Ça a été des entretiens à mon avis extrêmement respectueux des deux côtés et la prise en compte que les gens auront une deuxième vie, une deuxième carrière, voir une troisième, une quatrième. Moi c’est la neuvième en ce qui me concerne. Je vous mets au défi, je ne veux pas en faire trop parce que vous allez me prendre au mot, d’aller interroger les uns les autres pour savoir s’ils ont du mal à dire sur nos relations. La réponse est non. Et s’il vous plaît ne dites pas qu’on en a acheté leur départ. J’ai juste respecté les termes de contrat et la législation en vigueur. C’est ça que je veux éviter, monter les polémiques pour rien. On a fait exactement ce que ferait n’importe quelle entreprise et on l’a fait, je pense de la façon la plus honnête, propre, respectueuse possible.
Au niveau de la stabilité c’est fait ?
Honnêtement oui. Je me suis aperçu, lorsque j’ai fais le résumé des mes 40 jours ici, le niveau par exemple à M moins un, juste en dessous des gens qui nous ont quitté, était un niveau extrêmement performant, professionnel, connaissant magnifiquement le boulot. J’ai envie de leur faire confiance. Je ne leur parachute pas une équipe toute faite. Il n’y a personne de parachuté. On va finir la saison comme ça et j’ai dit je pense quelque chose qui leur a fait plaisir montrez moi que vous êtes vraiment bons. Moi je ne vais pas anticiper. Je ne vous connais pas suffisamment. Donc c’est merveilleux de s’entendre dire O.K. ! Montrez moi que vous êtes la personne adéquate. C’est ce que j’ai dit à tout le monde et j’ai l’impression que ça a l’air de marcher. En tout cas, ils ne me laissent pas tranquille, je peux vous le dire.
Louis Acariès ne viendra plus, il a terminé sa mission ?
Louis Acariès peut venir déjeuner, petit déjeuner, dîner, il est chez lui. C’est l’ami de Robert Louis Dreyfus donc ce n’est plus une question de venir ou de ne pas venir. Il faut bien qu’on comprenne que c’est une question d’amitié qui n’est reniée ni par les uns par les autres. Essayer de dire es ce que Louis Acariès à la connaissance nécessaire pour faire à un audit sur le club ? Moi je vais vous répondre qu’il a un bon jugement sur les hommes, d’abord parce qu’il a eu un excellent jugement en me recommandant. Il est capable comme vous et moi de s’exprimer en disant, je pense que ça c’est bien. Je pense que ça c’est pas bien. Il se trouve que dans ses recommandations, il y avait plutôt des bonnes recommandations. Il ne faut pas dire qu’il va avoir d’influence, pas de l’influence ? Il n’a pas besoin de ça. Louis Acariès organise des choses formidables, vous savez qu’il a organisé un grand combat lundi soir. Honnêtement il n’a pas besoin de ça.
Il va continuer à conseiller ?
Maintenant je ne peux pas empêcher de parler à son ami Robert Louis Dreyfus mais clairement en ce qui concerne le club, mais là n’y voyez aucune mauvaise interprétation, il a lui-même dit, en tout cas il me l’a encore redit lundi, maintenant moi je prends du recul. Si tu as besoin de conseils, si tu as des interrogations, si je peux t’aider, je le ferai. C’est comme ça que ça se passe.
M. Dreyfus n’est jamais là, vous venez deux fois par semaine,
Il coupe
Mais M. Dreyfus n’à pas être là ! Es ce que vous êtes chez IBM lorsque vous êtes actionnaire d’IBM ?
Mais vous vous dirigez le club alors que vous avez d’autres activités
Il coupe
Que j’arrête au fur et à mesure pour me concentrer à mes activités.
Donc la vous êtes là deux jours par semaine est-ce que on verra bientôt un président au quotidien ?
Je suis deux jours par semaine à Paris est plutôt cinq jours ici. La seule chose c’est que je ne suis pas forcément visible tout le temps puisque par définition, exception faite aujourd’hui je me répète, je ne cherche pas apparaître dans la lumière. Je suis dans mon bureau en train de bosser. J’ai des journées de 14 heures mais c’est formidable. L’avantage d’être ici c’est que je n’ai pas besoin d’aller dans les restaurants en ville. Je reste pour travailler ici toute la journée. Mais je me dis c’est plutôt cinq jours Marseille et deux jours Paris. Lorsqu’il y a des matchs à Marseille, c’est surtout six jours.
Pourquoi faut-il une présidence a deux têtes ?
Parce que l’expérience ! Vous qui êtes à la recherche d’infos et de scoops on a vu que l’expérience montre que ce n’est pas le succès. Lorsqu’on essaye d’analyser les résultats d’une équipe, on regarde le score à la fin du match. Le score de l’année dernière n’est pas un bon score parce qu’il y a une pression énorme. On ne peut pas tout faire. On s’en aperçoit. Pourquoi es ce qu’il y a un directeur financier et un directeur administratif dans les grosses entreprises ? Parce que les gars ne peuvent pas faire la même chose. Ils ne peuvent pas faire tous les jobs en même temps. C’est la même chose, à mon avis, dans notre organisation. Un président ne peut pas être à la fois en charge du sportif et la gestion de façon rationnelle. La main gauche du président va dire à la main droite ne t’inquiète pas achète parce que la main droite va vendre demain. Puis, la main droite n’arrive pas à vendre et du coup, c’est comme ça qu’on arrive à des déficits.
Ca veut dire que l’année prochaine ça sera...
Il coupe
La même chose. Moi je dis une jambe droite, une jambe gauche. On peut dire une main droite, une main gauche. Mais l’accord que j’ai avec Pape est très clair c’est de dire je lui propose un budget, et je lui propose une organisation, il a une vision extrêmement claire des budgets qui sont à notre disposition. Vous savez ce ne sont pas de grands, grands secrets. Une coupe d’Europe, une Champions League va permettre d’avoir un budget de tant en plus. Un championnat de tant. Simplement, il faut recadrer les choses et mon souhait c’est que l’OM soit géré comme une société normale. Après il y a un marchand de bonheur, un marchand de rêves qui s’appelle Pape Diouf et c’est à lui après de prendre la baguette magique et d’orchestrer tout pour que le spectacle soit le plus magnifique possible. Mais le spectacle n’est magnifique que lorsqu’il est bien monté derrière. Que les gens savent ce qu’ils doivent faire, à quel moment et que c’était bien répété.
Robert Louis Dreyfus sera là la saison prochaine ?
Oui bien sûr. Sinon je ne serai pas là d’ailleurs.
Les dernières perquisitions chez Pape Diouf vous inquiètent ?
Ça m’inquiète pour son moral. Nous, le conseil de surveillance avons reconfirmé lundi dernier toute la confiance qu’on avait en lui. Il a été parfaitement transparent avec nous. C’est une affaire qui regarde le PSG, je vous le rappelle. Donc là encore essayez de respecter ce que je vous ai dit tout à l’heure. Ne parlons pas de faits divers que nous montons-nous en épingle au motif que Pape travaille pour l’OM. L’OM n’est en aucun cas concerné. Il a eu d’ailleurs l’extrême élégance de le dire mais surtout c’est la vérité.
Aujourd’hui les patrons de l’OM c’est Pape Diouf et De la brosse ?
Oui c’est ça. Exactement. C’est clair, net, précis comme on le sait. On a un nombre de généraux de qualité autour de nous. Dont Philippe Troussier par exemple fait partie. Ils savent exactement où on va. Philippe est le capitaine du bateau. Pape et moi en sommes les armateurs. C’est-à-dire que lorsqu’il s’agira d’avoir un nouveau bateau l’année prochaine, parce que vous savez que les entraîneurs aiment bien changer de bateau, il va nous dire j’aimerais bien qu’il ait cette taille, qu’il soit peint en bleu, en blanc avec tel ou tel aménagement. Nous les armateurs qui savons le montant que nous pouvons dépenser pour payer le chantier, nous lui dirons, on peut le faire ou on ne peut pas le faire.
Donc il reste ?
On serait bien placé s’il nous avait dit qu’il partait. Après il fait telles ou telles déclarations, peut-être un peu à l’emportée, moi je n’étais pas au courant, je l’ai appris ce matin. Je ne l’ai pas appelé. D’abord parce que je ne l’appelle jamais et je n’ai pas à l’appeler. Vous avez bien compris que c’était Pape qui avait des rapports avec lui. Mais moi, tout ce que je peux vous dire c’est que c’est un formidable capitaine de bateau. Les résultats ne sont pas si mauvais. Il a l’air assez enthousiaste. Il est très, très concentré et il faut qu’il reste concentré et que ces joueurs restent concentrés parce qu’on a une ligne très clairement définie. La ligne d’horizon est claire. C’est la Champions Ligue, la calif. Etre des marchands de bonheur, de joie, d’enthousiasme.
Avec Troussier ?
Avec Troussier bien sûr. Après si on lui propose des choses incroyables, je ne suis pas maître de son avenir. Maintenant si vous me demandez mon avis à moi, au niveau du degré d’information qui est quand même relativement haut. Je vous dis avec lui. Bien sûr.
Les affaires du football français ?
Je ne peux pas faire de commentaires là-dessus. Je rentre dans le système si je fais des commentaires. En plus je ne suis pas qualifié. Si vous me demandez s’il est normal qu’un expert-comptable pique dans la caisse d’une société, je vous répond tout de suite non c’est pas normal il est viré.
Mais l’OM est impliqué dans l’ex club Europe ?
Un ce n’était pas de mon temps. Deux jusqu’à preuve du contraire je n’ai pas vu de malversations. Vous donner un point de vue serait présomptueux.
