15-03-2005, 22:08
Que pensez-vous du problème de l’arbitrage ?
L’arbitre est le garant, le médiateur du jeu. Sans arbitre il n’y aurait pas de football. Sans respect des règles, c’est le chaos. C’est une mauvaise nouvelle parce que des arbitres dénoncent le fait qu’ils arrêtent. On sait que c’est un métier difficile, que ce sont des hommes. On sait qu’ils doivent prendre des décisions en direct. C’est plus facile de juger les décisions de l’arbitre lorsqu’on est assis dans un fauteuil. Moi je m’associerais plus dans le fait qu’il faut respecter les règles. Il y a des principes à respecter. L’arbitre est un homme qui prend des décisions. On doit les respecter. On peut toujours polémiquer, contester les décisions mais moi je préfère en inscrire un petit peu dans les attitudes et que les acteurs ont dans le rugby. Eux aussi font des erreurs mais personne ne « moufte » lorsque la décision est prise. Je préfère m’inscrire dans ce cycle de là plutôt que dans un cycle infernal où on remet en cause ces hommes. Je préfère le dialogue. Il y a une semaine à Saint-Étienne j’ai vécu une expérience assez intéressante de dialogue avec l’arbitre. (Il rappelle l’affaire Costa) Je m’inscrirais beaucoup plus dans cet esprit de renforcer les décisions de l’arbitre en ayant un dialogue plus ouvert et plus franc.
Que pensez-vous de la vidéo ?
Nous on voit les images en différé. C’est plus facile de commenter, d’analyser éventuellement de polémiquer. Les personnes qui ont la charge de gérer le jeu doivent prendre une décision en direct. Pourquoi pas la vidéo ? Les rugbymans l’utilisent.
Pourquoi, après chaque but ce ne pas attendre les trois lampes vertes qui s’allumeraient en haut du stade pour dire que le but est validé. Dans cet esprit on peut renforcer la décision de l’arbitre. Mais aujourd’hui c’est respect de la décision de l’arbitre. Il faut que les acteurs le comprennent.
L’arrêt définitif d’un arbitre ?
C’est une mauvaise nouvelle. C’est une dérive. La dérive c’est que ces gens arrêtent parce qu’ils n’y a pas de respect des règles, des décisions. A partir de là c’est une dérive du football.
Vous confirmez que vous voulez battre la durée de longévité de Courbis ?
Je vous remercie de la sollicitude que vous me portez en vous intéressant à mon avenir. Moi ce qui m’intéresse c’est l’avenir de l’OM. Pas le record de longévité. Ce qui m’intéresse c’est les résultats de l’OM, les deux prochains mois. C’est dans cet esprit que je m’inscris. Je suis en immersion totale dans ce projet avec l’ensemble de mes partenaires que compose l’ensemble les joueurs, les dirigeants, les supporteurs et vous. On représente cet appareil. Mon avenir personnel ne m’intéresse pas. Il est en relation au projet sportif, à l’avenir du club, à la volonté de ceux qui ont la charge aujourd’hui de renouveller les contra,t de savoir s’ils sont toujours intéressés par le projet de cet entraîneur etc… Mon avenir n’est pas en relation directe avec mon aspiration. Il est lié aussi à un ensemble de choses. Le fait de rester 29 mois, c’est sur que c’est un record qui est difficile à battre surtout dans un contexte de métier d’entraîneur. Mon objectif ce n’est pas de battre un record. C’est d’amener l’OM dans une place qui lui permettra d’entrevoir et de consolider sa politique technique pour l’avenir. Ç’est là que je m’inscris. Ensuite on verra si ça se fait avec moi ou avec un autre. Pour battre le record il me reste encore beaucoup de temps à faire, est-ce que j’aurai éventuellement l’occasion de le battre ? C’est une autre question.
Vous en avez envie ?
A l’heure qu’il est, on ne sait pas. Vous faites la différence entre l’aspect professionnel, l’aspect privé, l’aspect éventuellement médical. Respectez au moins cela. Puis on sait que ce sont les joueurs qui font l’entraîneur. Quel que soit l’entraîneur ça ne change pas.
Mais vous travaillez déjà pour la saison prochaine ?
Mon travail s’inscrit sur les 10 prochaines années. Ça je peux vous le prouver. Dans ma vision, ma façon de nous projeter dans l’avenir. Ma vision est sur les 10 prochaines années. Pas sur le match suivant, pas sur les deux mois suivants. Sur 10 ans. Ça veut dire que la campagne d’organisation que j’essaye de mettre en place c’est une organisation sur les 10 ans.
Maintenant est-ce que ça colle à la philosophie des gens qui ont la décision de recevoir ces idées ? J’ai toujours fonctionné comme ça. Quand je parle comme ça, je parle "entendre Olympique de Marseille". Maintenant vous savez très bien qu’il peut y avoir 20 entraîneurs. C’est comme un gouvernement. C’est pas parce que le premier ministre va partir que tout va changer. Aujourd’hui tout ce que font les ministres est un projet qui s’inscrit sur les 10 prochaines années mais ils savent très bien que ce n’est pas eux qui conduiront ça. Aujourd’hui je ne peux pas dire que je m’inscris sur les 10 prochaines années et que je vais rester 10 ans. Ça, ça serait impossible. Mon travail, ma philosophie et préparer la saison, bien sûr qu’on y pense. Maintenant est-ce que au mois de juin ça sera moi qui sera l’entraîneur ? Mais ça n’a pas d’importance. L’entraîneur dans ce cas là il va représenter 20 % de problème. Ce qui est important de savoir c’est presque qu’on va avoir l’équipe qu’il faut, l’argent qu’il faut, est-ce que la politique technique va s’inscrire sur différents aspects. Ensuite l’entraîneur avec sa casquette et son sifflet qui fait courir les joueurs c’est quoi ? 10%. Ce n’est pas ça qui va faire gagner l’Olympique de Marseille.
Mais dans l’interview de TF1 vous étiez positif ?
Ce sont des mots qui sont lancés à la volée comme ça. Je pense qu’il ne faut pas les retenir dans un sens formel et officiel. Vous connaissez les relations que j’ai avec Arribart, il a voulu qu’on en parle et moi je préfère dire bien oui il reste 29 mois à tirer alors pourquoi pas. C’est un record qui est sympa. Comme le record de traversée de l’Atlantique.
Battre le record ça serait vraiment une grande marque de compétence tout simplement. Ce qui m’intéresserait: l’avenir de l’OM. Dans deux mois on rebat les cartes avec les personnes qui ont la charge de donner le feu vert pour continuer mais il faut leur demander si eux aussi ont envie de rester. Ou que je reste. Un mariage c’est deux parties. Ce n’est pas simplement mon idée. Ce message n’est pas d’actualité. Moi j’ai différentes possibilités de motivation. Plus que je n’ai pas envie de faire une Coupe du Monde ? Ce que j’ai envie de faire une Champion's League ? Je me poserai question de savoir si je préfère faire la Coupe du Monde 2006 ou une Champion's League ? C’est moi qui donnerait ma réponse en fonction de mes aspirations, de mes motivations. Ensuite est-ce que le projet sportif est bien en phase avec de l’ensemble d’éléments pour lesquels je peux m’inscrire ? Est- ce que les personnes qui ont la charge de me faire prendre ces décisions sont d’accord pour céder un certain nombre d’aspects de leurs prérogatives ? Ensuite est- ce que sur le plan physique je peux continuer ? Autant de choses qui appartiennent à ces cartes que je rebrasserai en son temps. Aujourd’hui il est trop tôt pour savoir si on va atteindre ses objectifs et pour spéculer sur l’avenir. Simplement l’avenir c’est d’être calé comment on fait dans une dynamique ou on atteint notre objectif et où on prend des points. Aujourd’hui c’est ça qui m’intéresse ce ne sont pas les deux mois.
Vous donnerez votre décision avant la fin mai ?
Ça sera le moment où on décidera tous de dire tel joueur doit nous quitter, tel joueur doit rester. Oui, ça sera avant fait mai.
Pour Monaco vous allez faire confiance à Barry et continuer à jouer avec deux attaquants ou est- ce que vous allez changer de système ?
De toute façon il n’y a que deux attaquants. Ça veut dire que si on commence avec deux, il n’y aura plus personne sur le banc. On est obligé aussi de tenir compte de ceux qui commencent, de ceux qui terminent. Commencer avec deux c’est facile et effectivement je peux, dans une logique de rester avec deux, de faire confiance à Barry, il nous apportera de la profondeur, son insouciance, peut-être sa faim. Il a quand même pas mal de caractère. En même temps on sait qu’un match ça se gagne sur la fin et on est pas sûr qu’il fera une heure et demie. A partir de là vous avez déjà une réponse. Effectivement il va falloir qu’on garde un caractère profond, il faudra toujours qu’on fasse sentir à Monaco qu’à tout moment on peut les gêner, pousser. En même temps possibilité éventuellement en deuxième mi-temps de renforcer cet état là voire d’apporter des modifications mais toujours en gardant de la profondeur. Ça on ne peut le faire qu’avec les joueurs que l’on a. Aujourd’hui les seuls deux attaquants types sont Luyindula et Barry. En sachant que Péguy n’est pas un joueur de profondeur. C’est un joueur d’encrage qui va venir, qui va caler… le seul joueur profond c’est Barry. C’est tout. Il n’y a pas d’autres joueurs. Aujourd’hui je ne sais pas comment je vais jouer. Je ne peux pas me positionner. Soit je mets toutes les cartes d’entrée et il ne me restera rien, ou j’en ai qu’une et après j’en mettrais une deuxième. J’en mettrais une deuxième pour renforcer la première où j’enlève la première et je mets la deuxième. On reste dans la même configuration. Je n’ai pas trop le choix. Il est trop tôt et je ne veux quand même pas à dévoiler toutes mes batteries à notre ami Deschamps.
Vous allez donc jouer le contre ?
Non parce qu’on ne sait pas le faire ça. On ne va pas changer les choses. On aura une bonne assise, on aura les rentrées d’Olembé, de Cheyrou, il y a aussi le petit Begiorgi qui va intégrer le groupe dans la semaine. C’est un jeune du centre qui est très intéressant et qui est partant éventuellement. Ce sont des joueurs qui viennent avec leur jeunesse comme est venu Yahiaoui, Nasri, Taiwo, c’est aussi des joueurs qui peuvent nous rendre service. Ces joueurs disposent aujourd’hui de conditions, d’arguments qui font qu’on peut aussi les voir.
Fiorese ?
Non je ne crois pas. Il reprend je l’ai vu hier. D’ici là il peut se passer encore beaucoup de choses. On verra vendredi. Pour l’instant je ne veux pas spéculer. Je ne peux pas malheureusement.
Ça sera un match tactique ?
Tous les matchs sont tactiques. Tactique c’est quoi ? Organisation. Mais nous, on n’a pas trop le choix parce qu’on est quand même limité dans notre configuration. On n’a pas trop de possibilité de rechange.
A Monaco il va falloir faire résultat ?
On est d’accord. On a le statut de deuxième qu’il faut consolider, assumer.
Un match nul suffirait ?
Encore une fois je préfère m’inscrire sur les temps de passage qui fait qu’on est un plus deux sur les deux cycles. On a passé la barre des 51points. On est l’équipe qui a coupé l’élan aux Lensois. On retiendra ça. Sur les cinq derniers matchs, on est l’équipe qui a pris le plus de points avec Lyon. Premières équipes françaises à avoir pris les 10 points, c’est Lyon et Marseille. Monaco n'en a pris que 4 et Auxerre deux. Ça ce sont des critères. Malgré ce qu’on peut dire sur nous… c’est vrai que si on avait fait un super match et si on avait pris 4 à 0 vous auriez dit oui mais vous avez bien joué mais vous en avez pris quatre. C’est vrai que vous auriez été plus sympa. Mais je préfère retenir que nous avons pris 10 points sur les 15 et on est avec Lyon l’équipe qui est été à ce niveau-là, la plus costaud. On a passé la barre de 51 points. On est l’équipe qui a coupé l’élan à Lens. Il fallait quand même aller la chercher la victoire ! Je vous rappelle aussi que c’est la première fois que l’équipe ayant été menée, à gagné. Ça, pour l’entraîneur, ce sont des critères importants. Souvenez-vous ce qu’on disait, oui vous avez eu du mou en seconde mi-temps… Là ce sont des critères objectifs. On est deuxième avec une petite avance mais rien n’est joué. Tout est fragile. On le voit toutes les semaines. On doit rester humble.
Vos adversaires ont un match en retard ?
Quand je dis que tout est fragile…Demain tout peut être remis en cause. On sait que ça ne va pas être facile jusqu’au bout. Si on est second ou troisième du championnat et qu’en allant faire un nul à Bordeaux on est deuxième, on sait que c’est une configuration qui peut aussi exister. Vous imaginez qu’on va aller à Bordeaux avec six points d’avance ? Il ne faut pas rêver. Tout le monde voudrait qu’on aille au dernier match avec six points d’avance. Non ça va se jouer aux deux derniers matches la qualification pour la champions League. Ça serait tellement facile de vous dire ne vous inquiétez pas, à 8 journée de la fin, on aura les points d’avance pour être tranquille. Non. Je vous dis non il va falloir serrer les dents jusqu’au bout. Rien ne sera acquis. C’est bien pour la beauté du championnat.
Psychologiquement ce match contre Monaco sera plus important qu’un autre match ?
Non parce que ça veut dire qu’on joue notre classement et nos objectifs sur Monaco. Non. Ce n’est pas le match de Monaco qui fait que on saura si on est en champion's League ou si on n’y est pas. Il restera encore huit journées. Vingt quatre points en jeu. Si on fait une contre-performance contre Monaco, au pire on peut être qu’à moins un, aux cas où ils gagnent demain. S’ils gagnaient demain ils auront moins deux par rapport à nous avec le même nombre de matchs, s’ils nous battent, plus un. Nous on aura moins un. Donc on sera toujours dans les conditions de croire. Pourquoi Guy Roux qui a 9 points d’écart dit nous on y croit ? Le problème c’est que une équipe qui a huit points de retard qui marque trois points, donc qui reste à cinq points, est positif. Par contre une équipe qui a trois points d’avance et qui perd un point, est négative. Là c’est un problème essentiellement de contexte psychologique. Aujourd’hui donc ne nous trompons pas d’analyse. Les gens qui sont à neuf points et qui ont grappillé un point et qui se disent tout est possible. Nous on a perdu un point mais on a toujours 8 points d’avance. Comme le disait si bien Paul LeGuen il y a une semaine, on n’est pas fâché d’être deuxième aujourd’hui avec trois points d’avance sur le troisième.
Vous préférez être chasseur ou chassé ?
Etre chassé ce n’est pas facile. Vous êtes chasseur c’est plus facile. Mais lorsque vous êtes chasseur, vous êtes obligé de tenir compte des résultats des autres. Lorsque vous êtes chassés, ça ne tient qu’à vous. Être chassé c’est le tennisman au troisième set qui n’arrive pas à conclure. La question il est trop tôt pour la poser. Indirectement je préfère être le chassé parce qu’on se dit, ça ne tient qu’à nous. Etre chasseur ça tient des autres. Alors choisir je préfère être chassé.
Le résultat et le contenu du match de Monaco à Strasbourg peut influencer votre équipe de départ ?
Non parce que je n’ai pas de marge de man½uvre. Ça va se jouer entre 12 ou 13 joueurs et l’équipe partira par rapport à ça. Ce qui peut nous intéresser demain c’est que s’il y a une contre performance de Monaco, on sait que notre deuxième place est acquise déjà. C’est le côté comptable. On sait que si demain ils ne prennent qu'un point, ils seront à quatre points de nous. A partir de là on sait que avant de jouer contre eux, on est toujours deuxième. Nous notre objectif c’est le classement. On tient compte de ça. On ne joue pas pour faire un beau match mais pour être placé à l’arrivée. C’est le gars qui fait le tour de France, qui a perdu 25 secondes, mais qui est toujours premier.
Que deviennent les joueurs que vous aviez écarté la semaine dernière ?
Ils reviennent dans le groupe aujourd’hui. Il y a 25 joueurs qui reviennent dans le groupe. Moi j’ai pris un train en marche, il y a des wagons, je n’ai pas le temps de savoir si le wagon ne tire pas. Nous sommes dans une dynamique d’atteindre des résultats. Moi je suis venu dans ce cadre et mon problème c’est l’équipe, les joueurs, la Commanderie et préparer le match. Ce qu’il y a au-dessus ce n’est pas pour moi. Je ne veux pas me disperser. Moi j’ai un projet, c’est un projet de joueurs ayant projet d’équipe à constituer, un projet de résultat et une dynamique de projet sur l’avenir. Actuellement bon boulot c’est ça. Moi je ne suis pas venu pour prendre l’OM. Je suis venu pour prendre l’équipe de Marseille. C’était ça ma démarche. Peut-être que si on m’avait dit est- ce que tu veux prendre l’OM, j'aurais dis non ça ne m’intéresse pas. Je viens pour prendre l’équipe. Je viens en tant que technicien de terrain. Maintenant si on me dit est- ce que tu veux rester en tant que techniciens de l’OM, c’est un autre débat. Es ce que j’ai envie de le faire ? Ça c’est autre chose. Mais l’équipe oui, ça m’intéresse. Je vais le faire, c’est du terrain. Ma démarche moi c’est le terrain, mes joueurs, mes objectifs à atteindre et les résultats à obtenir.
Vous ne regrettez pas d’être venu ?
Non. Je vous dis que moi j’avais envie de faire du terrain, je m’épanouis. Je n’ai pas à jouer sur le mercato et aujourd’hui mes joueurs me prouvent que j’ai eu raison. Donc je continue dans cet esprit là. Maintenant la politique technique de l’OM c’est une autre démarche. Es ce que j’en ai la motivation ? Les compétences ? C’est autre chose. Mais là aujourd’hui je suis bien. Tout le monde est là. Les retardataires sont là, ceux qui sont un peu frustrés ou un peu déçus, ils sont toujours là. On va essayer de les relancer, de redynamiser, de leur expliquer de ne pas lâcher. Ça sera notre force. Si vous me prouvez demain qu’on aura de bons résultats en disant toi tu n'as pas fait ton travail, je ne veux plus te voir, si vous me prouvez que ça, ça va nous faire gagner, peut-être que je vais aller avec vous. Mais je ne suis pas convaincu. Donc on va essayer de consolider tout ça et c’est mon rôle. En fin de saison on fera le point. D’abord il faut amener le train à bon port. On met du charbon dans la machine pour prendre la vitesse. On en est là. Après on verra si on changera les wagons, si on mettra des rails sympas, si on s’arrêtera à plusieurs gares ou si moi, en tant que chef de gare j’aurai une casquette. Pour l’instant c’est bleu de travail, bleu de chauffe et on a tous nos bleus de chauffe. On est tous à cette démarche et ça, ça me plaît bien. C’est à l’image de ce qu’on a fait dimanche. On était en bleu de chauffe et on a fait un match ou on a été chercher le résultat.
L’arbitre est le garant, le médiateur du jeu. Sans arbitre il n’y aurait pas de football. Sans respect des règles, c’est le chaos. C’est une mauvaise nouvelle parce que des arbitres dénoncent le fait qu’ils arrêtent. On sait que c’est un métier difficile, que ce sont des hommes. On sait qu’ils doivent prendre des décisions en direct. C’est plus facile de juger les décisions de l’arbitre lorsqu’on est assis dans un fauteuil. Moi je m’associerais plus dans le fait qu’il faut respecter les règles. Il y a des principes à respecter. L’arbitre est un homme qui prend des décisions. On doit les respecter. On peut toujours polémiquer, contester les décisions mais moi je préfère en inscrire un petit peu dans les attitudes et que les acteurs ont dans le rugby. Eux aussi font des erreurs mais personne ne « moufte » lorsque la décision est prise. Je préfère m’inscrire dans ce cycle de là plutôt que dans un cycle infernal où on remet en cause ces hommes. Je préfère le dialogue. Il y a une semaine à Saint-Étienne j’ai vécu une expérience assez intéressante de dialogue avec l’arbitre. (Il rappelle l’affaire Costa) Je m’inscrirais beaucoup plus dans cet esprit de renforcer les décisions de l’arbitre en ayant un dialogue plus ouvert et plus franc.
Que pensez-vous de la vidéo ?
Nous on voit les images en différé. C’est plus facile de commenter, d’analyser éventuellement de polémiquer. Les personnes qui ont la charge de gérer le jeu doivent prendre une décision en direct. Pourquoi pas la vidéo ? Les rugbymans l’utilisent.
Pourquoi, après chaque but ce ne pas attendre les trois lampes vertes qui s’allumeraient en haut du stade pour dire que le but est validé. Dans cet esprit on peut renforcer la décision de l’arbitre. Mais aujourd’hui c’est respect de la décision de l’arbitre. Il faut que les acteurs le comprennent.
L’arrêt définitif d’un arbitre ?
C’est une mauvaise nouvelle. C’est une dérive. La dérive c’est que ces gens arrêtent parce qu’ils n’y a pas de respect des règles, des décisions. A partir de là c’est une dérive du football.
Vous confirmez que vous voulez battre la durée de longévité de Courbis ?
Je vous remercie de la sollicitude que vous me portez en vous intéressant à mon avenir. Moi ce qui m’intéresse c’est l’avenir de l’OM. Pas le record de longévité. Ce qui m’intéresse c’est les résultats de l’OM, les deux prochains mois. C’est dans cet esprit que je m’inscris. Je suis en immersion totale dans ce projet avec l’ensemble de mes partenaires que compose l’ensemble les joueurs, les dirigeants, les supporteurs et vous. On représente cet appareil. Mon avenir personnel ne m’intéresse pas. Il est en relation au projet sportif, à l’avenir du club, à la volonté de ceux qui ont la charge aujourd’hui de renouveller les contra,t de savoir s’ils sont toujours intéressés par le projet de cet entraîneur etc… Mon avenir n’est pas en relation directe avec mon aspiration. Il est lié aussi à un ensemble de choses. Le fait de rester 29 mois, c’est sur que c’est un record qui est difficile à battre surtout dans un contexte de métier d’entraîneur. Mon objectif ce n’est pas de battre un record. C’est d’amener l’OM dans une place qui lui permettra d’entrevoir et de consolider sa politique technique pour l’avenir. Ç’est là que je m’inscris. Ensuite on verra si ça se fait avec moi ou avec un autre. Pour battre le record il me reste encore beaucoup de temps à faire, est-ce que j’aurai éventuellement l’occasion de le battre ? C’est une autre question.
Vous en avez envie ?
A l’heure qu’il est, on ne sait pas. Vous faites la différence entre l’aspect professionnel, l’aspect privé, l’aspect éventuellement médical. Respectez au moins cela. Puis on sait que ce sont les joueurs qui font l’entraîneur. Quel que soit l’entraîneur ça ne change pas.
Mais vous travaillez déjà pour la saison prochaine ?
Mon travail s’inscrit sur les 10 prochaines années. Ça je peux vous le prouver. Dans ma vision, ma façon de nous projeter dans l’avenir. Ma vision est sur les 10 prochaines années. Pas sur le match suivant, pas sur les deux mois suivants. Sur 10 ans. Ça veut dire que la campagne d’organisation que j’essaye de mettre en place c’est une organisation sur les 10 ans.
Maintenant est-ce que ça colle à la philosophie des gens qui ont la décision de recevoir ces idées ? J’ai toujours fonctionné comme ça. Quand je parle comme ça, je parle "entendre Olympique de Marseille". Maintenant vous savez très bien qu’il peut y avoir 20 entraîneurs. C’est comme un gouvernement. C’est pas parce que le premier ministre va partir que tout va changer. Aujourd’hui tout ce que font les ministres est un projet qui s’inscrit sur les 10 prochaines années mais ils savent très bien que ce n’est pas eux qui conduiront ça. Aujourd’hui je ne peux pas dire que je m’inscris sur les 10 prochaines années et que je vais rester 10 ans. Ça, ça serait impossible. Mon travail, ma philosophie et préparer la saison, bien sûr qu’on y pense. Maintenant est-ce que au mois de juin ça sera moi qui sera l’entraîneur ? Mais ça n’a pas d’importance. L’entraîneur dans ce cas là il va représenter 20 % de problème. Ce qui est important de savoir c’est presque qu’on va avoir l’équipe qu’il faut, l’argent qu’il faut, est-ce que la politique technique va s’inscrire sur différents aspects. Ensuite l’entraîneur avec sa casquette et son sifflet qui fait courir les joueurs c’est quoi ? 10%. Ce n’est pas ça qui va faire gagner l’Olympique de Marseille.
Mais dans l’interview de TF1 vous étiez positif ?
Ce sont des mots qui sont lancés à la volée comme ça. Je pense qu’il ne faut pas les retenir dans un sens formel et officiel. Vous connaissez les relations que j’ai avec Arribart, il a voulu qu’on en parle et moi je préfère dire bien oui il reste 29 mois à tirer alors pourquoi pas. C’est un record qui est sympa. Comme le record de traversée de l’Atlantique.
Battre le record ça serait vraiment une grande marque de compétence tout simplement. Ce qui m’intéresserait: l’avenir de l’OM. Dans deux mois on rebat les cartes avec les personnes qui ont la charge de donner le feu vert pour continuer mais il faut leur demander si eux aussi ont envie de rester. Ou que je reste. Un mariage c’est deux parties. Ce n’est pas simplement mon idée. Ce message n’est pas d’actualité. Moi j’ai différentes possibilités de motivation. Plus que je n’ai pas envie de faire une Coupe du Monde ? Ce que j’ai envie de faire une Champion's League ? Je me poserai question de savoir si je préfère faire la Coupe du Monde 2006 ou une Champion's League ? C’est moi qui donnerait ma réponse en fonction de mes aspirations, de mes motivations. Ensuite est-ce que le projet sportif est bien en phase avec de l’ensemble d’éléments pour lesquels je peux m’inscrire ? Est- ce que les personnes qui ont la charge de me faire prendre ces décisions sont d’accord pour céder un certain nombre d’aspects de leurs prérogatives ? Ensuite est- ce que sur le plan physique je peux continuer ? Autant de choses qui appartiennent à ces cartes que je rebrasserai en son temps. Aujourd’hui il est trop tôt pour savoir si on va atteindre ses objectifs et pour spéculer sur l’avenir. Simplement l’avenir c’est d’être calé comment on fait dans une dynamique ou on atteint notre objectif et où on prend des points. Aujourd’hui c’est ça qui m’intéresse ce ne sont pas les deux mois.
Vous donnerez votre décision avant la fin mai ?
Ça sera le moment où on décidera tous de dire tel joueur doit nous quitter, tel joueur doit rester. Oui, ça sera avant fait mai.
Pour Monaco vous allez faire confiance à Barry et continuer à jouer avec deux attaquants ou est- ce que vous allez changer de système ?
De toute façon il n’y a que deux attaquants. Ça veut dire que si on commence avec deux, il n’y aura plus personne sur le banc. On est obligé aussi de tenir compte de ceux qui commencent, de ceux qui terminent. Commencer avec deux c’est facile et effectivement je peux, dans une logique de rester avec deux, de faire confiance à Barry, il nous apportera de la profondeur, son insouciance, peut-être sa faim. Il a quand même pas mal de caractère. En même temps on sait qu’un match ça se gagne sur la fin et on est pas sûr qu’il fera une heure et demie. A partir de là vous avez déjà une réponse. Effectivement il va falloir qu’on garde un caractère profond, il faudra toujours qu’on fasse sentir à Monaco qu’à tout moment on peut les gêner, pousser. En même temps possibilité éventuellement en deuxième mi-temps de renforcer cet état là voire d’apporter des modifications mais toujours en gardant de la profondeur. Ça on ne peut le faire qu’avec les joueurs que l’on a. Aujourd’hui les seuls deux attaquants types sont Luyindula et Barry. En sachant que Péguy n’est pas un joueur de profondeur. C’est un joueur d’encrage qui va venir, qui va caler… le seul joueur profond c’est Barry. C’est tout. Il n’y a pas d’autres joueurs. Aujourd’hui je ne sais pas comment je vais jouer. Je ne peux pas me positionner. Soit je mets toutes les cartes d’entrée et il ne me restera rien, ou j’en ai qu’une et après j’en mettrais une deuxième. J’en mettrais une deuxième pour renforcer la première où j’enlève la première et je mets la deuxième. On reste dans la même configuration. Je n’ai pas trop le choix. Il est trop tôt et je ne veux quand même pas à dévoiler toutes mes batteries à notre ami Deschamps.
Vous allez donc jouer le contre ?
Non parce qu’on ne sait pas le faire ça. On ne va pas changer les choses. On aura une bonne assise, on aura les rentrées d’Olembé, de Cheyrou, il y a aussi le petit Begiorgi qui va intégrer le groupe dans la semaine. C’est un jeune du centre qui est très intéressant et qui est partant éventuellement. Ce sont des joueurs qui viennent avec leur jeunesse comme est venu Yahiaoui, Nasri, Taiwo, c’est aussi des joueurs qui peuvent nous rendre service. Ces joueurs disposent aujourd’hui de conditions, d’arguments qui font qu’on peut aussi les voir.
Fiorese ?
Non je ne crois pas. Il reprend je l’ai vu hier. D’ici là il peut se passer encore beaucoup de choses. On verra vendredi. Pour l’instant je ne veux pas spéculer. Je ne peux pas malheureusement.
Ça sera un match tactique ?
Tous les matchs sont tactiques. Tactique c’est quoi ? Organisation. Mais nous, on n’a pas trop le choix parce qu’on est quand même limité dans notre configuration. On n’a pas trop de possibilité de rechange.
A Monaco il va falloir faire résultat ?
On est d’accord. On a le statut de deuxième qu’il faut consolider, assumer.
Un match nul suffirait ?
Encore une fois je préfère m’inscrire sur les temps de passage qui fait qu’on est un plus deux sur les deux cycles. On a passé la barre des 51points. On est l’équipe qui a coupé l’élan aux Lensois. On retiendra ça. Sur les cinq derniers matchs, on est l’équipe qui a pris le plus de points avec Lyon. Premières équipes françaises à avoir pris les 10 points, c’est Lyon et Marseille. Monaco n'en a pris que 4 et Auxerre deux. Ça ce sont des critères. Malgré ce qu’on peut dire sur nous… c’est vrai que si on avait fait un super match et si on avait pris 4 à 0 vous auriez dit oui mais vous avez bien joué mais vous en avez pris quatre. C’est vrai que vous auriez été plus sympa. Mais je préfère retenir que nous avons pris 10 points sur les 15 et on est avec Lyon l’équipe qui est été à ce niveau-là, la plus costaud. On a passé la barre de 51 points. On est l’équipe qui a coupé l’élan à Lens. Il fallait quand même aller la chercher la victoire ! Je vous rappelle aussi que c’est la première fois que l’équipe ayant été menée, à gagné. Ça, pour l’entraîneur, ce sont des critères importants. Souvenez-vous ce qu’on disait, oui vous avez eu du mou en seconde mi-temps… Là ce sont des critères objectifs. On est deuxième avec une petite avance mais rien n’est joué. Tout est fragile. On le voit toutes les semaines. On doit rester humble.
Vos adversaires ont un match en retard ?
Quand je dis que tout est fragile…Demain tout peut être remis en cause. On sait que ça ne va pas être facile jusqu’au bout. Si on est second ou troisième du championnat et qu’en allant faire un nul à Bordeaux on est deuxième, on sait que c’est une configuration qui peut aussi exister. Vous imaginez qu’on va aller à Bordeaux avec six points d’avance ? Il ne faut pas rêver. Tout le monde voudrait qu’on aille au dernier match avec six points d’avance. Non ça va se jouer aux deux derniers matches la qualification pour la champions League. Ça serait tellement facile de vous dire ne vous inquiétez pas, à 8 journée de la fin, on aura les points d’avance pour être tranquille. Non. Je vous dis non il va falloir serrer les dents jusqu’au bout. Rien ne sera acquis. C’est bien pour la beauté du championnat.
Psychologiquement ce match contre Monaco sera plus important qu’un autre match ?
Non parce que ça veut dire qu’on joue notre classement et nos objectifs sur Monaco. Non. Ce n’est pas le match de Monaco qui fait que on saura si on est en champion's League ou si on n’y est pas. Il restera encore huit journées. Vingt quatre points en jeu. Si on fait une contre-performance contre Monaco, au pire on peut être qu’à moins un, aux cas où ils gagnent demain. S’ils gagnaient demain ils auront moins deux par rapport à nous avec le même nombre de matchs, s’ils nous battent, plus un. Nous on aura moins un. Donc on sera toujours dans les conditions de croire. Pourquoi Guy Roux qui a 9 points d’écart dit nous on y croit ? Le problème c’est que une équipe qui a huit points de retard qui marque trois points, donc qui reste à cinq points, est positif. Par contre une équipe qui a trois points d’avance et qui perd un point, est négative. Là c’est un problème essentiellement de contexte psychologique. Aujourd’hui donc ne nous trompons pas d’analyse. Les gens qui sont à neuf points et qui ont grappillé un point et qui se disent tout est possible. Nous on a perdu un point mais on a toujours 8 points d’avance. Comme le disait si bien Paul LeGuen il y a une semaine, on n’est pas fâché d’être deuxième aujourd’hui avec trois points d’avance sur le troisième.
Vous préférez être chasseur ou chassé ?
Etre chassé ce n’est pas facile. Vous êtes chasseur c’est plus facile. Mais lorsque vous êtes chasseur, vous êtes obligé de tenir compte des résultats des autres. Lorsque vous êtes chassés, ça ne tient qu’à vous. Être chassé c’est le tennisman au troisième set qui n’arrive pas à conclure. La question il est trop tôt pour la poser. Indirectement je préfère être le chassé parce qu’on se dit, ça ne tient qu’à nous. Etre chasseur ça tient des autres. Alors choisir je préfère être chassé.
Le résultat et le contenu du match de Monaco à Strasbourg peut influencer votre équipe de départ ?
Non parce que je n’ai pas de marge de man½uvre. Ça va se jouer entre 12 ou 13 joueurs et l’équipe partira par rapport à ça. Ce qui peut nous intéresser demain c’est que s’il y a une contre performance de Monaco, on sait que notre deuxième place est acquise déjà. C’est le côté comptable. On sait que si demain ils ne prennent qu'un point, ils seront à quatre points de nous. A partir de là on sait que avant de jouer contre eux, on est toujours deuxième. Nous notre objectif c’est le classement. On tient compte de ça. On ne joue pas pour faire un beau match mais pour être placé à l’arrivée. C’est le gars qui fait le tour de France, qui a perdu 25 secondes, mais qui est toujours premier.
Que deviennent les joueurs que vous aviez écarté la semaine dernière ?
Ils reviennent dans le groupe aujourd’hui. Il y a 25 joueurs qui reviennent dans le groupe. Moi j’ai pris un train en marche, il y a des wagons, je n’ai pas le temps de savoir si le wagon ne tire pas. Nous sommes dans une dynamique d’atteindre des résultats. Moi je suis venu dans ce cadre et mon problème c’est l’équipe, les joueurs, la Commanderie et préparer le match. Ce qu’il y a au-dessus ce n’est pas pour moi. Je ne veux pas me disperser. Moi j’ai un projet, c’est un projet de joueurs ayant projet d’équipe à constituer, un projet de résultat et une dynamique de projet sur l’avenir. Actuellement bon boulot c’est ça. Moi je ne suis pas venu pour prendre l’OM. Je suis venu pour prendre l’équipe de Marseille. C’était ça ma démarche. Peut-être que si on m’avait dit est- ce que tu veux prendre l’OM, j'aurais dis non ça ne m’intéresse pas. Je viens pour prendre l’équipe. Je viens en tant que technicien de terrain. Maintenant si on me dit est- ce que tu veux rester en tant que techniciens de l’OM, c’est un autre débat. Es ce que j’ai envie de le faire ? Ça c’est autre chose. Mais l’équipe oui, ça m’intéresse. Je vais le faire, c’est du terrain. Ma démarche moi c’est le terrain, mes joueurs, mes objectifs à atteindre et les résultats à obtenir.
Vous ne regrettez pas d’être venu ?
Non. Je vous dis que moi j’avais envie de faire du terrain, je m’épanouis. Je n’ai pas à jouer sur le mercato et aujourd’hui mes joueurs me prouvent que j’ai eu raison. Donc je continue dans cet esprit là. Maintenant la politique technique de l’OM c’est une autre démarche. Es ce que j’en ai la motivation ? Les compétences ? C’est autre chose. Mais là aujourd’hui je suis bien. Tout le monde est là. Les retardataires sont là, ceux qui sont un peu frustrés ou un peu déçus, ils sont toujours là. On va essayer de les relancer, de redynamiser, de leur expliquer de ne pas lâcher. Ça sera notre force. Si vous me prouvez demain qu’on aura de bons résultats en disant toi tu n'as pas fait ton travail, je ne veux plus te voir, si vous me prouvez que ça, ça va nous faire gagner, peut-être que je vais aller avec vous. Mais je ne suis pas convaincu. Donc on va essayer de consolider tout ça et c’est mon rôle. En fin de saison on fera le point. D’abord il faut amener le train à bon port. On met du charbon dans la machine pour prendre la vitesse. On en est là. Après on verra si on changera les wagons, si on mettra des rails sympas, si on s’arrêtera à plusieurs gares ou si moi, en tant que chef de gare j’aurai une casquette. Pour l’instant c’est bleu de travail, bleu de chauffe et on a tous nos bleus de chauffe. On est tous à cette démarche et ça, ça me plaît bien. C’est à l’image de ce qu’on a fait dimanche. On était en bleu de chauffe et on a fait un match ou on a été chercher le résultat.
!!! En plus dans dix ans il sera loin sûrement 
C'est un truc à couler çà!
t'as pris ton petit cachet rose 
