22-01-2005, 21:29
![[Image: bog2gp.png]](http://img46.exs.cx/img46/1792/bog2gp.png)
Comme le disait Honoré, qui s’y connaissait en Comédie Humaine" Une superstition vaut une espérance ". Si l’on étudie les m½urs du supporter marseillais devant le spectacle de son équipe favorite, on prend vite conscience de la sagesse du propos.
Ah ! cette préparation méticuleuse qui anime le supporter de base, rien n’est laissé au hasard, tout est configuré, paramétré, aligné. C’est que tout à son importance.
L’Opiomane lâche provisoirement le mulot pour l’amulette, le bleu blanc du Forum pour le gri-gri du salon, l’occulte enfoui dans la profondeur du canapé, ses coussins fétiches à portée de main, les pieds sur les chaussons, prêt à bondir si le score tourne en sa faveur. Il s’entoure de fluide favorable, il y a le fana du fanta, l’acoquiné au coca, certain adhère au scotch, un autre préfère le confort définitif de la bière. Les voyants sont au vert, les voyeurs sont au verre. Mais ne croyez pas qu’il soit superstitieux, ah non surtout pas ça porte malheur !
La télécommande dans la main, instrument " téléprathique " s’il en est, le match étant retransmit sur une chaîne payante il est bien question ici de transmission dépensée ! Le cérémonial bien en place, il croise les doigts pour que les attaquants messins touchent du bois, que nos esprits frappeurs se fassent entendre, il s’arrange parfois pour éloigner les éléments féminins du poste, il vaut mieux l’éviter comme le suggère un supporter Bouddhiste ( ou Doubiste ) de mes connaissances. La superstition c’est bien l’art de se mettre en règle avec les coïncidences.
Alors que nous a-t-il concocté Troussier, notre sorcier blanc, son action au sein du club ce n’est pas de la poudre de Perrinpinpin, Mais honneur aux mosellans.
Saint Symphorien est bourré, un saint canonisé d’excès de canons ?
Possible car l’ami Rabel se montre très convivial dans ces contrées.
Dans la cage le grand Grégory Wimbee dirigeant une défense à trois éléments
Meniri entouré de Borbiconi et Pompière, Allegro et Signorino occupant leurs couloirs respectifs, un milieu composé du capitaine Proment entouré de Leca et d’Avezac, enfin le duo d’attaque reconstitué Tum et son compère Gueye espérant retrouver un peu de cette magie noire du début de saison.
Absent Renouard suspendu et Ribery mis en examen médical et, on le murmure, peut-être judiciaire.
Chez les aimables visiteurs, on retrouve la composition des derniers matchs avec Ecker prenant la place de Méité blessé.
Capitaine Barthez devant une défense à trois éléments Fred Dehu entouré de ses stoppeurs Ecker et Beye, sur les côtés Ferreira et Olembe …Au milieu Pedretti forme avec son compère Costa le duo de récupérateurs, Samir Nasri dans une position relativement libre est chargé d’animer l’attaque en pourvoyant le duo Marlet Luyindula de ses caviars habituels.
La rencontre est dirigée par Bruno Ruffray un arbitre fédéral de Basse Normandie.
Sauzee et Gueguette étant de la partie, celle-ci s’annonce sur le mode des souvenirs, ceux des victoires tout terrain. Les conditions de jeu sont bonnes, dans ce stade à l’anglaise 27 000 spectateurs encouragent bruyamment leurs équipes favorites avec un contingent sonore d’un millier de Marseillais. C’est un OM agressif rentrant bien dans la partie qui pose les premières banderilles obtenant son premier corner au bout de deux minutes de jeu. Les Messins obéissant aux consignes de Jeannot Fernandez s’efforcent de faire front et nous assistons à une furieuse bataille au milieu de terrain dans un espace limité où la qualité technique bien supérieure des Marseillais propose de meilleures solutions. Le jeu se déplace d’un côté à l’autre, les locaux recherchant en profondeur le puissant Tum et le filiforme Gueye sosie d’un ancien messin le Monégasque Adebayor. On constate chez les visiteurs une carence sur les côtés, mal récurrent, les attaquants manquant sérieusement de soutien dans ces zones. A la 19ème minute, sur une absence défensive de Salomon Olembe, Dehu est obligé de commettre une faute sur Tum et le coup franc qui s’ensuit, tiré par Avezac trouve la tête de Meniri qui cadre trop son ballon heureusement pour Barthez qui s’en sort d’une claquette dont il a le secret. L’OM combine parfaitement avec un Péguy Luyindula très agressif accomplissant un gros travail défensif, récupérant avec bonheur les relances marseillaises, ne perdant aucuns ballons. Nous sommes à la 23ème minute de jeu Nasri avec son brio habituel se bat côté gauche et obtient un corner, tiré par Pedretti il est repris au premier poteau par Beye qui le dévie sur Luyindula idéalement placé au deuxième poteau. D’un habile plat du pied la nouvelle idole marseillaise ouvre le score. Un but qui ressemble dans sa conception au premier but marseillais à Lille avec les mêmes acteurs, Marlet ce soir là jouant le rôle du buteur. Le travail de Troussier à l’entraînement portant une nouvelle fois ses fruits. Les olympiens maîtrisant le jeu au milieu de terrain, faisant preuve de solidité derrière avec un trio défensif remarquable, Dehu commandant sa défense avec autorité, mettant hors jeu régulièrement les attaquants messins, puissants mais naïfs, bien secondé par un Beye coureur qui n’hésite pas à aller au marquage et un Ecker, heureuse surprise, excellent dans le domaine aérien et très bon dans le placement.
Le déficit se situant sur les côtés, Ferreira n’apportant pas ce qu’on est en droit d’attendre offensivement et commettant de nombreux coups francs devant le rapide Avezac.Quant à Olembe, je n’aurai pas la cruauté de décrire sa participation. Fort heureusement, Ribery étant absent le couloir droit offensif messins n’est pas très efficace. Les Marseillais atteindront la mi-temps en contrôlant les locaux grâce à un milieu efficace depuis quelques matchs, Costa superbe et généreux, Pedretti précis et travailleur, Samir Nasri, un frais beau gars, jeune premier qui confirme de tournage en tournage, sans être aucunement troublé par les projecteurs médiatiques. Fabien Barthez par des sorties aériennes décisives annihilera les rares velléités offensives des mosellans et quand ça presse trop, il ne porte pas pour autant la croix de Lorraine" Oh les gars ! Je n’ai pas quatre bras ! " Qu’il leur crie ! Et ceux-ci s’exécutent et colmatent les brèches.
La pause intervient sur une impression de sérénité dégagée par les Marseillais au calme enfin olympien.
Pas de changement au début des quarante cinq dernières minutes, Luyindula continue son pressing sur les défenseurs, Marlet multipliant les appels, Dehu continue à mettre le puissant Tum hors jeu, seul le véloce Avezac pose problème et permet une poussée messine. Les Marseillais subissent mais ne rompent pas ce qui est une nouveauté par rapport à naguère. Chacun accompli sa tache, enfin presque…Troussier sentant le danger Avezac remplace Ferreira par N’Diaye avec un résultat immédiat Sylvain rentrant tout de suite dans la partie, apportant le surnombre devant ne négligeant pas le travail défensif, coulissant à bon escient quand les adversaires attaquent plein axe. Péguy Luyindula continuant à ne pas perdre un ballon, permettant à ses partenaires de remonter, se situant- entre deux lignes et gênant considérablement les grenats. Dans son jeu médiocre même Olembe aura sa minute de gloire, une succession de trois tirs consécutifs nous laissant des regrets sur son potentiel inexploité ! Le dernier quart d’heure verra les Marseillais un peu baisser de pied physiquement, à l’image de Costa qui a beaucoup donné jusqu’alors mais l’efficacité de Beye conjuguée à la belle rentrée de N’Diaye, le sérieux de Dehu et d’Ecker, le brio de Barthez, cette solidarité retrouvée accompagnera l’OM vers une nouvelle victoire. La 86ème minute illustrera parfaitement ce nouvel état d’esprit, sur une balle en profondeur, Marlet par son pressing sur le porteur du ballon obtiendra un corner. Les trois minutes de temps additionnel ne changeront rien à l’affaire, à la bonne affaire qui est pour l’OM. Pendant que Metz y dort c’est plutôt fructidor pour l’OM : trois points engrangés pour l’hiver, troisième victoire consécutive, le supporter se conforte dans le bien fondé de ses choix quant aux joueurs attentifs à la parole du coach : "Matons messins droit obus ",ils ont saisi le Metz sage .
Cétacé
ça me touche que tu penses à moi !!!
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l'expérience ayant montré que sans rosé à la mi-temps l'Om va dans le rouge. J'ose pas essayer le blanc.
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