10-01-2005, 22:57
Comment réagir à Lille avec ces joueurs, cette équipe, quelle est la solution ?
Il y a des solutions. Je ne suis pas un gars qui va fuir ses responsabilités. Au contraire je suis quelqu’un qui va affronter la situation présente en trouvant les solutions adéquates. Bien évidemment cette élimination quelque part nous laisse un goût d’amertume mais on doit ressortir plus fort de cette épreuve douloureuse d’abord pour rebondir le plus vite possible sur notre championnat, parce qu’il ne nous reste que le championnat. J’ai envie de dire que la coupe c’est un parfum particulier en citant des exemples qui ne sont pas des excuses bien évidemment. On prend le cas de Saint-Étienne qui mène 2 0. Quand on mène 2 0 qu’on est une équipe de L1 qui joue contre une équipe deux rangs inférieure, on ne peut pas imaginer non plus qu’on va se faire remonter au score et en prendre trois. On a vu d’autres exemples. En coupe d’Angleterre Manchester United contre une quatrième division a fait 0 à 0 à domicile. Ils sont obligés de faire le match retour chez une quatrième division. On a vu aussi Manchester City sortir par une troisième division. Ce ne sont pas des excuses, c’est la coupe. Nous étions prévenus. On avait préparé psychologiquement ce match en disant un homme averti en vaut deux. Es ce que c’est une surprise ?
Ce n’est pas une surprise on était avertis. On savait que le parfum de la coupe était un peu particulier. Moi j’ai vu une équipe qui se battait, une équipe costaud en termes de talent, en termes d’expérience.
On en discutait la veille souvenez vous. C’est vrai que dans cette équipe je pensais aussi au groupe. Je sais qu’il y avait des joueurs qui avaient besoin de jouer. Comme Peggy qui ne jouait plus, Ecker, c’est différent il remplaçait Méïté suspendu mais des joueurs comme Cheyrou, Batlles, comme N’Diaye etc, même s’ils devaient compenser les absences de certains joueurs pour des raisons de blessures ou de suspension, j’estime toujours que c’était une équipe offensive expérimentée et largement costaud pour se qualifier. L’entame du match me donne raison. Nous menons au score, c’était important nous avons la maîtrise du ballon, 70% du temps et finalement nous avons été confrontés à ne pas savoir gérer ce rapport de force à notre avantage.
On l’a vu contre Auxerre. Je me pose la question est ce qu’on a la qualité ou la confiance pour pouvoir gérer ce rapport de force favorable. On ne va pas réécrire l’historie mais j’ai envie de vous dire si on été allés jouer à Angers, on aurait peut-être eu un rapport de force 50 50, on aurait été plus réactifs qu’actifs et je me demande si là on n’aurait pas ramené la victoire.
Comment on peut conclure cet épisode regrettable ? c’est de dire que de toute façon, nous avions les moyens de battre Angers en tout cas sur au vue du score et du scénario de la première mi-temps. Nous avions suffisamment de joueurs de qualité pour faire la différence. Cependant nous ne savons pas utiliser intelligemment ce rapport de force parce qu’on est lents, on garde le ballon, on n’est pas capable de jouer en vitesse, de faire des centres précis de faire des passes décisives, on sait q’on va avoir des ballons donc on laisse filer le temps et à l’arrivée le rapport de force est inverse. Et plus il s’inverse plus on prend un handicap de trois buts ensuite il y a une réaction ou on doit aller chercher le ballon dans les pieds ou on n’a pas ces ressources nécessaires pour le faire même si dans les 20 dernières minutes il y a un baroud d’honneur, une volonté de porter le ballon, on est éliminés, on le paye cash, c’est la grosse surprise, on est éliminés. Nous sommes humiliés vous l’avez écrit et réécrit. Avec le recul c’est un goût amer que nous avons dans la gorge, c’est clair, on en est conscients qu’on est passés au travers mais encore une fois ça ne doit pas remettre en cause nos objectifs. On va vite rebondir, se servir de cette épreuve pour être plus forts. Etre plus forts c’est comprendre pourquoi on a perdu, acquérir d’autres connaissances en corrigeant et en travaillant parce que nous sommes dans une logique d’obtenir des résultats.
Vous dites je connais la solution, le problème est identifié quelle garanties avez-vous qu’à Lille ça va se passer différemment ?
Parce que j’ai confiance dans le groupe. Je le répète et je ne vais pas dire que j’ai confiance dans le groupe et cinq minutes après vous dire que je retire cette confiance. C’est valable pour la question que vous allez me poser pour le mercato. Quelqu’un qui agirait comme ça ne serait pas mon ami.
Je veux travailler avec ce groupe, je lui fais confiance, je veux le faire grandir, l’étoffer c’est ma façon à moi de le respecter.
Le problème qu’il faut se poser, vous avez bien compris que dans le contexte marseillais, dans l’environnement marseillais, j’ai le sentiment que chaque match qui est mal négocié est considéré comme une catastrophe, la fin des haricots, la fin du monde, comme le début de la fin, un certain nombre de choses qui n’engendrent pas de la confiance. Ca c’est l’environnement. Aujourd’hui, c’est quoi retrouver la confiance ? celle qui justement va répondre à votre question, parce que c’est un problème de confiance. On sait que c’est lié à une succession de résultats qui vont amener les joueurs à moins douter, à mieux s’exprimer et automatiquement à prendre plus de risque et on n’y est pas, on n’a toujours pas ces références.
Est ce que la confiance est de dire à mes joueurs ce soir il faut tout gagner, il faut aller à Lille pour gagner, il faut arriver deuxième du championnat, au contraire je dis que c’est un message qui va inverser le problème parce que maintenant j’espère qu’on va respirer. On n’a plus rien. On n’a que le championnat. Il reste 19 matchs, il y a 57 points à prendre. Est ce qu’aujourd’hui la confiance consiste à dire les gars il y reste 19 matchs à jouer il faut prendre 57 points. Vous croyez que si je dis ça aujourd’hui ils vont avoir confiance ? Non je dis attendez il y a 57 points à prendre, il y a 19 matchs, pour être champion il faut je pense statistiquement sur les dix dernières années entre 71 et 72 points pour être deuxième il faut 66 points et troisième il faut 63 ou 64 points. Aujourd’hui on a 29 points. J’ai fais ce calcul. Si on gagne tout chez nous et on fait un nul à l’extérieur on est dans la fourchette de prendre 37 point on se retrouver avec 66 points, on est deuxième. Donc j’ai relativisé tout ça, il ne s’agit pas de dire on va tout gagner et dès qu’on perd un match c’est la fin des haricots, parce que cette communication de la catastrophe j’ai l’impression de la faire à chaque match.
On a le sentiment ici qu’on attend le match suivant et on déclare la guerre lorsque ça ne va pas. Non on va inscrire le match de Lille dans un projet intelligent de dire que sur la durée on va avoir droit à l’erreur, on va avoir des jokers et c’est l’ensemble de tout cela qui fait que l’équipe de l’OM est toujours en phase avec ses objectifs. Il ne s’agit pas de mettre la pression aux joueurs sur chaque match en disant il faut gagner, et si vous ne gagnez pas vous êtes des charlots, des guignols et vous allez descendre en DII et on a tout perdu et c’est la fin des haricots et le début de la fin. Parce que c’est ça qui fait qu’aujourd’hui on a trop de pression et que les joueurs ne croient plus en cet objectif de dire il faut être européen, il faut tout gagner. Moi je crois qu’il faut qu’on garde la tête froide et qu’on est une communication plus intelligente.
En tout cas moi je vais relativiser tout ça et je vais inscrire ce championnat qui est notre seul objectif dans une phase beaucoup plus intelligente où les joueurs vont s’y retrouver. Je ne vais pas demander à mes joueurs de sauter 2m60, il n’y arriveront pas, mais je vais leur dire vous allez sauter 1m20 et vous allez y arriver. Et c’est l’addition de tout ça qui fait que l’équipe va prendre conscience de ses valeurs et qui risque de terminer avec un bâton d’honneur. Moi j’y crois à ça.
C’est dans cet esprit que je veux inscrire ma communication. Faire confiance à mes joueurs bosser avec eux, les étoffer les faire grandir, les respecter et trouver ensemble les solutions qui vont les aider à atteindre les objectifs. Et pour le moment mathématiquement nous sommes toujours dans cette voie.
Les joueurs sont toujours fragiles moralement ?
J’ai répondu à cette question en disant la confiance sera liée à l’association d’un certain nombre de performances. Ensuite la confiance sera liée à un message qui ne mettra pas trop de pression sur ce groupe et au contraire de relativiser l’ensemble des contre performances. Vous n’imaginez pas qu’on va prendre 57 points tout de même ? Cette statistique là n’existe pas. Vous pouvez imaginer qu’à l’intérieur des 19 matchs, il y aura des contre-performances. Même pour Lyon. Donc déjà savoir qu’il y aura des contre-performances, est ce qu’on peut appeler ça comme ça si l’adversaire est plus fort ou si ça s’est mal passé. Bon on acceptera dignement parce que le sport c’est aussi un vainqueur et un vaincu. Déjà l’idée de dire qu’il y aura des jokers mais que perdre des matchs ça ne remet rien en cause sur les objectifs, ça c’est un message qu’on doit tenir.
Ensuite je pense qu’effectivement j’ai ma part de responsabilité. C’est quand même moi qui vais faire l’équipe, l’équipe elle m’appartient. Moi j’ai un groupe, je le fais travailler, je le mets en confiance, je veux garder le même groupe je veux le faire grandir. Mais à un moment ou à un autre il y a une équipe. L’équipe c’est 11 qui vont commencer. Ca ça m’appartient, c’est ma propriété, c’est moi qui fais l’équipe et c’est moi qui vais prendre les joueurs qui sont à même de répondre. Ce n’est pas simplement l’association du passé ou du talent des joueurs, c’est l’association du joueur que vous sentez de celui qui va avoir moins faim parce que j’ai ressenti un joueur qui est plus caritatif mais qui a moins faim, il y a aussi la gestion du groupe.
C’est ma façon de le manager, de le faire bosser, de le resserrer de faire douter, de provoquer. Ce sont les ingrédients dont j’ai la responsabilité et quelque part je ne sais pas si vous vous souvenez de ma discussion avant le match en vous disant j’associe un ensemble de valeurs qui pour moi sont largement suffisantes pour se qualifier et je vous avais dit ce n’est peut-être pas la meilleure équipe. Je ne sais pas si vous vous rappelez de ce que je vous disais. Donc c’est delà qu’il faut faire la différence entre l’association des talents et l’association des valeurs psychologiques pour aller chercher le match avoir une volonté, de l’abnégation. Donc c’est pour ça que quelque part on partage les responsabilités et moi je me sens pleinement responsable de l’équipe que j’ai mise contre Angers.
Je ne veux pas fuir ces responsabilités là. C’est pour vous montrer que le talent n’est pas suffisant s’il n’y a pas le c½ur. Donc j’ai ma part de responsabilité dans la question que vous venez de poser. Je dois aussi détecter ceux qui se cachent, ceux qui ne veulent pas jouer le jeu, ceux qui se planquent, ceux qui n’ont pas les qualités pour le faire, ceux qui n’ont pas les capacités mentales pour résoudre le problème. Ca c’est un problème purement de groupe parce qu’il y a un joueur qui peut être en méforme, un joueur qui peut se blesser, et ne pas avoir ce courage de détecter ça c’est mettre en péril la performance de l’équipe. On est bien d‘accord ? Et se cacher en disant moi j’ai perdu mais attendez… Non c’est ma responsabilité je ne vais pas me cacher en disant j’ai mis la meilleure équipe parce que vous vous attendiez ces noms. Non ce ne sont pas des noms qui vont jouer ce sont des potentialités des comportements des attitudes.
Les absents sont coupables de...
Les deux absents Bamogo et Ecker qui sont habituellement dans le groupe sont blessés. Les autres c’est le choix de l’entraîneur. Il n’y a pas d’ambiguïté.
L’équipe a manqué d’envie contre Angers. On peut attendre une équipe modifiée à Lille ?
L’envie on parle aspect conquête, aller chercher les ballons se battre etc. je suis d’accord avec vous. Cette envie on n’en avait pas besoin en début de match. On est tombés sur un adversaire faible, qui ne jouait pas qui nous redonnait tous les ballons et qui faisait que défendre, nous après dix minutes on menait au score et on avait la possession du ballon non pas parce qu’on allait le chercher mais parce qu’ils nous le redonnait.
Nous étions confrontés à un rapport de force favorable ou nous étions en mesure de construire des attaques et dans ce projet de rapport de force favorable on a fait preuve de déficit de vitesse d’intelligence technique, on n’a pas fait un centre, pas fait un tir, pas fait une fois un une deux, un décalage. Quand vous faites le contenu, vous dites vous avez le ballon, les autres ils ont peur, à un moment ils ne touchaient même plus le ballon, il nous regardaient et à partir de là à la fin il n’y a rien d’efficace. Pas d’occase, pas de centre, pourquoi parce qu’on se dit j’ai raté mon premier centre, mon deuxième mais de toute façon i y en a 50 qui vont venir.
Donc il n’y a pas cette de volonté. Et c’est peut-être là qu’il y a une preuve de suffisance. Le gars il va se dire mais comme de toutes façon on va répéter encore une fois, j’aurai un énième ballon, un énième ballon, un énième ballon et ce énième ballon fait que nous n’avons pas trouvé l’assise pour pouvoir conclure qui fait qu’ à la mi-temps, l’adversaire qui rentre se dit mais il n’y a que un à zéro !
Tout peut arriver ? Ce fait de ne pas conclure fait que l’adversaire se dit bon c’est vrai qu’on n’a pas touché le ballon mais c’est la coupe les gars ! Donc il y a ce rapport de force qui se modifie sur ce but égalisateur qui appartient au jeu, un à un. A partir de là il y a le rapport 50/50 et dans le rapport 50/50 ça veut dire il faut aller chercher le ballon dans les pieds. A 50/50 ils ont autant le ballon que vous. Alors qu’avant pourquoi avoir envie d’aller le chercher ? Non la première partie c’est l’intelligence d’utiliser le ballon, la technique, la capacité tactique et surtout la simplicité qui aurait amené cette machine marseillaise à jouer rapidement avec simplicité qui fait qu’on aurait marqué un, deux, trois buts et l’affaire était pliée.
Ca on a été incapables de le faire. Et ça c’est la valeur individuelle de chaque joueur qui n’a pas su, pour excès de suffisance, de ne pas conclure. C’est le gars qui a 5 penaltys qui les met 5 fois à côté. Qu’est ce que vous allez me dire ? De toute façon vous ne les travaillez pas à l’entraînement. Au pire je serais encore responsable.
D’accord ? Donc le jeu il appartient au joueur. Moi je suis responsable du tableau d’affichage. Mais le gars qui a dix centres et qui en met 8 dans le dos de l’adversaire, il y a aussi un problème technique. Donc l’envie on n’en avait pas besoin. Ensuite il y a eu cette période noire entre la 55ème et la 75ème où là on perd le rapport de force, il faut se battre et en plus on prend ce but. Non seulement le rapport s’inverse, mais en plus on prend trois buts. Donc il y a un tel handicap qui fait qu’au niveau du coaching on modifie on prend des risques derrière on enlève un défenseur central on met trois attaquants devant et l’adversaire lui trois buts d’avance il ne bouge plus. On sait que le rapport s’inverse, on sait qu’on a le ballon et là quelque part sur les 20 dernière minutes, je ne reproches pas de la suffisance aux joueurs, je sens qu’ils on voulu y aller, ils ont poussé, on aurait pu égaliser à la 90ème si le ballon de Peggy est chanceux on aurait pu s’en prendre un 4ème, mais on a quand même fait un baroud d’honneur. On l’a fait avec nos valeurs. Peut-être qu’on a manqué d’intelligence dans certains choix, dans certains centres, dans l’utilisation du ballon, on n’a peut être pas eu la chance qu’il fallait, en tout cas on a été incapables de marquer ce troisième but.
Le ballon il est plus chez eux que chez nous même si quelques fois on est obligé de prendre des risques derrière. Moi je ne reproche pas l’envie. On n’avait pas besoin d’utiliser cette envie, d’aller au delà de nous même. On pouvait gagner ce match sur nos valeurs intrinsèques, nos valeurs d’expérience. On pouvait gagner notre match sur la différence qui existe entre un joueur d’Angers et un jouer de l’OM en terme de valeur technique. Par contre entre le rapport qui s’est inversé, il nous fallait des valeurs telles que la vaillance etc.… On n’avait peut-être pas les ressources nécessaires… Mais le problème est là comment changer le comportement des joueurs, pas celui de l’entraîneur mais des joueurs ?
A Lille…
Vous oubliez une donnée à Lille on sera dans le rapport 50/50 dans ce rapport là on est mieux. On est plus fort en réaction qu’en action. On n’a peut être pas les qualités dans la gestion de notre ballon, la simplicité, la précision, la recherche du ballon qui fait qu’on va être plus offensifs, plus méchants, c’est plus une qualité tactique que nous n’avons pas quand on a un rapport de force favorable. Vous verrez que sur un rapport égalitaire ou négatif, un peut à l’image du match de Lyon, je pense qu’on a une équipe en terme de spécialités plus capable de réagir que d’agir. On n’a pas l’équipe capable de man½uvrer et de nous mettre à l’abri.
Pour être dans les trois premiers il faut réagir ?
Sur les 19 matchs qu’on va jouer, il y en a une bonne dizaine à la maison et je pense qu’on sera sur un rapport de force favorable. Aujourd’hui le passé a fait qu’effectivement tous les matchs à domicile, on ne peut pas dire qu’il y a eu de grosses perfs. Les matchs gagnés ce n’était pas sous la résultante de l’actif. On n’a pas les qualités pour pouvoir se rassurer et conclure des situations que l’action amène. Etre actif c’est avoir le ballon pour soit. Les fondamentaux du ballon c’est avoir la balle pour soit. Ces fondamentaux là on ne les a pas. On n’a peut être pas les qualités pour le faire et ça j’en doute lorsque je vois la liste des joueurs et on a peut être aussi un problème de confiance. Cette confiance on ne l’a pas parce qu’on n’arrive pas à additionner trois bonnes perfs. Le match d’hier ne va pas nous donner raison. Je pense que nous avons un déficit de confiance lié au fait que nous n’additionnons pas nos victoires. Si on gagne tout va bien si on ne gagne pas ça y est vous êtes des guignols. Donc on n’appuie pas le prochain match sur une série, des temps de passage, une logique de dire on a fait une contre performance mais ça ne remet rien en cause au contraire… La façon dont l’environnement analyse le match mal négocié en déclarant la guerre, ou la catastrophe ou l’humiliation, des choses que vous utilisez vous pour la presse pure et qui appartient sûrement à l’évènement mais nous en interne on n’a pas le droit d’utiliser ce message là. Et c’est ce que j’essaye de faire comprendre à mon club.
Nous en terme de communication il faut qu’on puisse dire attendez c’est mal parti, on a fait des contre performance mais on assis le club. A la fin de la saison le club de l’OM ne va pas mourir ? Il va bien repartir ? Repartir c’est asseoir le club sur de la durée, des racines. Des bâtiments se construisent, des effectifs vont être changés, de nouveaux joueurs vont arriver, il y a un centre de formation qui va être modifié, des gens vont partir, d’autres arriver. C’est aussi ça l’OM. Aujourd’hui on ne doit pas masquer la stratégie de l’OM sur le match de demain en disant si ça ne va pas on vous traite de guignol. Ca ça appartient à l’environnement et on ne va pas le changer mais en interne on doit rassurer nos joueurs.
Nous on a nos responsabilités pour rassurer nos joueurs. C’est pour ça que je me suis permis de dire maintenant on va respirer on n’a plus que le championnat. On va respirer. On ne va pas aborder tous nos matchs avec le couperet sous la gorge. Là c’est du match couperet qu’on a. Non. Moi je dis demain on n’est pas dans un match couperet. Je veux inscrire mes objectifs dans la durée, sur des étapes et des temps de passages. Au bout du mois de janvier je dirais si on est en déficit sur nos temps de passages ou en excédent sur nos temps de passages. Les 5 matchs suivants je le redirai. Et etc.… A quatre matchs de la fin je vous dirais nous sommes dans le temps, il faudra prendre 80% des points ou au contraire je dirai c’est mort. Lorsque je dirais mathématiquement c’est mort, ça ne vaudra pas dire que l’OM est mort. Moi je veux le dire ça. Je veux avoir une communication d’homme d’entreprise. Je ne veux pas tomber dans le piège de la communication catastrophe que je suis entrain de faire chaque fois que l’on perd un match. On analysera la défaite, les raisons, si je suis le premier à ne pas fuir mes responsabilités mas je me sens aussi un homme d’entreprise par rapport à la construction d’un club. Ce n’est pas uniquement l’équipe, c’est tout un ensemble et l’OM ne sera pas mort, on va repartir, on va reconstruire. Il y a eu des erreurs de faites. Pourquoi ? Comment ? Un effectif mal construit pourquoi et comment ? C’est ça l’OM aussi je ne veux pas m’y écarter.
Ne faut-il pas secouer les joueurs plutôt que les rassurer ?
Ouais… Hier mon message a été un message ferme. Des gens ont parlé de respect, je ne vais pas les citer ils se reconnaîtront. Il y en a qui parlent de droit. Mais il n’y aura pas de respect et de droit sans devoirs. La fermeté c’est de rappeler aux joueurs qu’il y a des devoirs dans leur profession en terme d’organisation de discipline et qu’à partir de la on ne pourra utiliser son droit que lorsqu’on aura respecté les devoirs qui appartiennent à une politique ambitieuse qu’est celle de l’OM. Donc les secouer comme de pruniers moi je n’y crois pas. Il ne s’agit pas non plus de blesser les gens et qu’ensuite ils ne puissent plus être exploitables. Les rassurer c’est une façon quelque part de leur faire prendre conscience qu’il y a un certain nombre d’efforts à faire et finalement la meilleure secousse c’est le choix. Si je décide demain de raccourcir le groupe et que je vais dire de 26 à partir de jeudi 16 restent avec moi 18 vont en haut, c’est une façon de faire prendre conscience. Si je dis toi tu joues, toi tu ne joues pas, c’est une façon de faire prendre conscience et quelque par celui qui ne joue pas a deux façons de réagir, soit le gars il dit ça y est je suis dans le trou j’ai 5 sur 20 l’entraîneur ne m’aime pas la prochaine fois j’aurais 2 sur vingt ou vous avez celui qui dit j’ai 5 sur 20 l’entraîneur m’a sorti je vais travailler pour avoir 10 sur 20 demain. Vous allez voir la façon dont les joueurs vont réagir sur la façon donc moi je les provoque en fonction de mes choix. C’est mon boulot. La notion de secouer il ne s’agit pas d’arriver et dire les 4 vérités. Moi je fais toujours confiance à ce groupe mais en même temps à l’intérieur je vais choisir ceux qui sont capables de répondre. Je ne suis pas dupe, je sais à qui j’ai à faire et c’est à moi de détecter les forces en présence.
Comment faire encore confiance à certains joueurs ?
Est-ce que j’ai le choix ? Quelle est ma man½uvre ? Bien sur que j’ai d’autres joueurs dans le groupe. Ca ne m’inquiète pas je vais le faire ça. Je vais mettre les joueurs remplaçants. Il y aura des changements demain. Je voudrais en faire plus mais il y a des postes où je n’ai pas le choix. Il y aura au moins 3 ou 4 changements. Parce que l’équipe sera constituée différemment stratégiquement on sera sur un rapport différent etc.…
Après le coaching ceux qui sont là pour renforcer ce qui se passe bien ou modifier ce qui se passe mal. Quand à la 75 ème minute je décide de sortir un défenseur central que je passe à une défense à 4 que je garde 3 attaquants et qu’on a une présence c’est du coaching. Alors que vous allez dire enfin il a mis trois attaquants. Mais trois attaquants plus Nasri plus une présence on est resté vingt minutes devant mais on n’a pas plus d’occasions, marquer des buts c’est pas simplement mettre 5 attaquants devant. C’est aussi un équilibre pour ne pas prendre trois buts. Il ne s’agit pas de partir comme des fous à l’abordage. Vous avez vu qu’en terme de coaching il y a eu des modifications parce qu’on rentrait dans le mur. Il y a une approche ça passe, ça ne passe pas mais en tout cas son a essayé.
On attend quoi à Lille ?
On va à Lille avec une détermination qui appartient aux objectifs qu’on doit atteindre. Moi je préfère garder l’image du match contre Lyon, d’abord pour dire qu’on est capables d’élever notre niveau de jeu, ça c’est en référence du match de bouse qu’on vient de faire contre Angers. Mais le match d’Angers j’ai envie de le mettre sur le même pied d’égalité que le match d’Auxerre. C‘est différent parce c’est une grosse équipe qui va être européenne, qui est dans le top 4 français depuis 10 ans, qui joue la coupe d’Europe depuis 10 ans qui a été capable d’aller gagner à Glasgow après leur victoire ici mais même si nous étions en rodage, il nous a manqué peut être ce que vous reprochez l’envie, la qualité ou la confiance. Quelque part avec plus de confiance, de chance on aurait égaliser voire gagner ce match. On n’avait pas besoin de faire un super exploit pour battre Auxerre en tout cas sur la vue du match. Pour en revenir à Lille je préfère avoir la référence de Lyon. Elle est deuxième en championnat elle vient de se qualifier en coupe de France sans faire un grand match. Les joueurs sont plus en confiance que nous, c’est le match phare, le match avancé. Aujourd’hui il suffit de lire la presse pour comprendre que la pression est sur les épaules de Lille. C’est bien qu’on parle de nous, mais la pression est sur les épaules de Lille. C’est une situation qui me plait bien, on va aller là bas pour les emmerder, pour montrer que nous sommes en référence avec ce qu’on a fait contre Lyon. Qu’on a été éliminés ça nous fait mal mais on va rebondir en mettant des valeurs fraîches, de nouveaux joueurs et ça n’empêche pas que le groupe va être concerné. On va là bas avec des ambitions affichées.
Vous faites des changements mais vous dites ne pas avoir le choix. Vous allez avoir du sang neuf pendant ce mercato ?
Je répète je fais confiance au groupe, je ne crois pas à l’homme providentiel. C’est clair. Je connais les problèmes d’adaptations. Maintenant si on a des opportunités au mercato pour doubler certains poste, oui, pour doubler certains postes. Je renforce un certain nombre de poste pour que ce groupe soit plus fort. Je fais confiance au groupe et on va terminer comme ça. Si on a une opportunité on ne s’en privera pas.
Un couloir gauche, un milieu, un devant ?
Ce ne sont pas des aberrations. On n’a qu’un poste à gauche actuellement.
Si vous prenez un renfort à gauche par exemple Olembé restera titulaire. ?
Je viens de dire doubler les postes.
Vous êtes en désaccord avec pape Diouf ?
Non l’électrochoc, je l’ai expliqué à ma façon. Je ne suis pas en désaccord avec Pape on a utilisé les mêmes mots. Lui a utilisé le mot électrochoc, moi je l’ai expliqué à ma manière. Soit on est agressif soit on fait prendre conscience à la personne que si elle ne change pas elle va avoir des problèmes. L’électrochoc c’est est ce qu’il faut secouer les joueurs ? Ca c’est la façon agressive qui appartient au vestiaire. Je peux dire à la mi-temps, les gars on n’y est pas. A la mi-temps on n’a qu’une minute pour parler aux joueurs. On ne peut pas dire ce que dirait un professeur d’université.
Diouf parle de faute professionnelle ?
Je me méfie toujours de la façon dont sont retranscrits les propos. Je ne rentrerai pas dans les conflits. Je suis en accord parfait avec la politique qui est menée par le Manager général qui est Pape Diouf. Je suis en accord parfait sur la réflexion que nous menons sur le mercato. Je suis en accord parfait sur le fait qu’il dit il faut un électrochoc, ça, ça me parait évident ça peut être quoi électrochoc, c’est resserrer le groupe, faire monter certains, faire venir des joueurs au mercato moi je dis c’est pour doubler les postes. Faire confiance au groupe c’est une façon de lui mettre la pression, de dire qu’il faut arrêter et qu’on va jouer la deuxième place et la coupe d’Europe en gagnant tous les matchs, je ne m’inscris pas là-dessus, je m’inscris plus sur une durée. Le match de demain je l’inscris dans une série et je veux respirer. Le championnat c’est 19 matchs, 57 points. C’est ça le message que je tiens en tant que technicien en regard de mes joueurs et du groupe auquel je fais confiance. Je suis en accord avec pape Diouf sur tout ce qu’il a dit.
Les supporters sont…
Moi les supporters je les trouve parfait. C’est ce que j’ai dis à mes joueurs vous avez la chance d’être dans une situation très confortable. Ca peut changer si les joueurs ne se battent pas si on donne le sentiment de ne rien donner. Les supporters, on n’a pas gagné à Lyon mais ils étaient satisfaits. Je suis convaincu que si on avait perdu ils auraient dit on a perdu mais si vous continuez comme ça on va gagner des matchs. Les supporters veulent la victoire, vous ne croyez pas que nous on a envie de la victoire ? Le supporter il est bien à sa place, il nous encourage et aujourd’hui il nous laisse travailler. Diaboliser les supporters comme on veut le faire croire, moi je di non. J’ai le sentiment que nous sommes bien entourés. Quand je dis j’ai un goût d’amertume sur le match d’hier je pense à ces gars là qui ne pouvaient pas penser un seul instant que nous allions être éliminés. Même si je sais que ce n’est pas les mêmes supporters en coupe de France qu’en Championnat, quelque part ils étaient présents. Mais je discute avec eux, pour le moment il suffit d’aller sur les sites internet vous vous apercevez qu’il y a une grande déception mais les gens sont assez positifs. C’est intéressant d‘aller sur les sites des supporters.
Pour reprendre une expression de Pape Diouf, nous sommes aujourd’hui au milieu du guet. C’est un état d’équilibre qui peut passer d‘un côté ou de l’autre. Mon petit calcul peut rassurer l’environnement même si vous votre boulot c’est d’être attentif à la catastrophe, ou à la performance. Vous faites votre boulot moi j’ai ma communication à faire valoir. Je ne veux pas être pris au dépourvu être un pompier de service à chaque match mal négocié. Je m’inscris dans une logique de construction, de club, une logique qui s’inscrit dans une durée en tenant compte que tout ne sera pas gagné. On peut très bien être à la fin du mois de janvier être 7ème du championnat à 4 points de nos objectifs. Est-ce pour autant une situation catastrophe ? Je préfère être 7ème à 4 points de mes objectifs que 4ème à 12 points de mes objectifs. Vous comprenez bien que ce n’est pas un problème de place. C’est un problème de points. Je peux être au dernier match à 3 points de objectifs. Vous direz il suffit d’aller gagner à Bordeaux et vous êtes dedans. Si on jour mathématiquement c’est fini on dira c’est fini. Il y aura sûrement des raisons. On a vu un club gagner un titre à la dernière journée, on ne va pas le citer. Il y a eu un concours de circonstance… C’est dans cet esprit que je m’inscris. Je ne veux pas m’inscrire sur une communication catastrophe, un environnement qui a tendance à analyser le match à négocier comme la fin des haricots. Non.
Faire confiance à des jeunes ça peut être une solution ?
Bien sur que ça peut être une solution. Il y a eu des messages de donnés. Quand Yahiaoui est dans le groupe des 16…
Il y a une erreur de casting dans le choix des hommes ?
Non. L’objectif c’est qu’il faut être bon à chaque match. Le marathon on le court tous les dimanches. Il faut être prêt tous les dimanches. Donc on doit imaginer qu’il y a des délais de forme, des soucis de psychologie, des joueurs qui ont moins envie, moins faim des joueurs blessés qui reviennent de blessure. Et les jeunes il faut bien qu’ils rentrent à un moment donné. On a tous été jeunes. Tous ceux qui sont aujourd’hui expérimentés ont eu ce passage. Il ne faut pas l’omettre en disant les plus expérimentés n’ont pas fait leur boulot parce qu’il y a un jeune qui joue. Non il y a un équilibre à trouver, il faut faire souffler, remettre la concurrence, c’est cette cuisine là…
Il y a des solutions. Je ne suis pas un gars qui va fuir ses responsabilités. Au contraire je suis quelqu’un qui va affronter la situation présente en trouvant les solutions adéquates. Bien évidemment cette élimination quelque part nous laisse un goût d’amertume mais on doit ressortir plus fort de cette épreuve douloureuse d’abord pour rebondir le plus vite possible sur notre championnat, parce qu’il ne nous reste que le championnat. J’ai envie de dire que la coupe c’est un parfum particulier en citant des exemples qui ne sont pas des excuses bien évidemment. On prend le cas de Saint-Étienne qui mène 2 0. Quand on mène 2 0 qu’on est une équipe de L1 qui joue contre une équipe deux rangs inférieure, on ne peut pas imaginer non plus qu’on va se faire remonter au score et en prendre trois. On a vu d’autres exemples. En coupe d’Angleterre Manchester United contre une quatrième division a fait 0 à 0 à domicile. Ils sont obligés de faire le match retour chez une quatrième division. On a vu aussi Manchester City sortir par une troisième division. Ce ne sont pas des excuses, c’est la coupe. Nous étions prévenus. On avait préparé psychologiquement ce match en disant un homme averti en vaut deux. Es ce que c’est une surprise ?
Ce n’est pas une surprise on était avertis. On savait que le parfum de la coupe était un peu particulier. Moi j’ai vu une équipe qui se battait, une équipe costaud en termes de talent, en termes d’expérience.
On en discutait la veille souvenez vous. C’est vrai que dans cette équipe je pensais aussi au groupe. Je sais qu’il y avait des joueurs qui avaient besoin de jouer. Comme Peggy qui ne jouait plus, Ecker, c’est différent il remplaçait Méïté suspendu mais des joueurs comme Cheyrou, Batlles, comme N’Diaye etc, même s’ils devaient compenser les absences de certains joueurs pour des raisons de blessures ou de suspension, j’estime toujours que c’était une équipe offensive expérimentée et largement costaud pour se qualifier. L’entame du match me donne raison. Nous menons au score, c’était important nous avons la maîtrise du ballon, 70% du temps et finalement nous avons été confrontés à ne pas savoir gérer ce rapport de force à notre avantage.
On l’a vu contre Auxerre. Je me pose la question est ce qu’on a la qualité ou la confiance pour pouvoir gérer ce rapport de force favorable. On ne va pas réécrire l’historie mais j’ai envie de vous dire si on été allés jouer à Angers, on aurait peut-être eu un rapport de force 50 50, on aurait été plus réactifs qu’actifs et je me demande si là on n’aurait pas ramené la victoire.
Comment on peut conclure cet épisode regrettable ? c’est de dire que de toute façon, nous avions les moyens de battre Angers en tout cas sur au vue du score et du scénario de la première mi-temps. Nous avions suffisamment de joueurs de qualité pour faire la différence. Cependant nous ne savons pas utiliser intelligemment ce rapport de force parce qu’on est lents, on garde le ballon, on n’est pas capable de jouer en vitesse, de faire des centres précis de faire des passes décisives, on sait q’on va avoir des ballons donc on laisse filer le temps et à l’arrivée le rapport de force est inverse. Et plus il s’inverse plus on prend un handicap de trois buts ensuite il y a une réaction ou on doit aller chercher le ballon dans les pieds ou on n’a pas ces ressources nécessaires pour le faire même si dans les 20 dernières minutes il y a un baroud d’honneur, une volonté de porter le ballon, on est éliminés, on le paye cash, c’est la grosse surprise, on est éliminés. Nous sommes humiliés vous l’avez écrit et réécrit. Avec le recul c’est un goût amer que nous avons dans la gorge, c’est clair, on en est conscients qu’on est passés au travers mais encore une fois ça ne doit pas remettre en cause nos objectifs. On va vite rebondir, se servir de cette épreuve pour être plus forts. Etre plus forts c’est comprendre pourquoi on a perdu, acquérir d’autres connaissances en corrigeant et en travaillant parce que nous sommes dans une logique d’obtenir des résultats.
Vous dites je connais la solution, le problème est identifié quelle garanties avez-vous qu’à Lille ça va se passer différemment ?
Parce que j’ai confiance dans le groupe. Je le répète et je ne vais pas dire que j’ai confiance dans le groupe et cinq minutes après vous dire que je retire cette confiance. C’est valable pour la question que vous allez me poser pour le mercato. Quelqu’un qui agirait comme ça ne serait pas mon ami.
Je veux travailler avec ce groupe, je lui fais confiance, je veux le faire grandir, l’étoffer c’est ma façon à moi de le respecter.
Le problème qu’il faut se poser, vous avez bien compris que dans le contexte marseillais, dans l’environnement marseillais, j’ai le sentiment que chaque match qui est mal négocié est considéré comme une catastrophe, la fin des haricots, la fin du monde, comme le début de la fin, un certain nombre de choses qui n’engendrent pas de la confiance. Ca c’est l’environnement. Aujourd’hui, c’est quoi retrouver la confiance ? celle qui justement va répondre à votre question, parce que c’est un problème de confiance. On sait que c’est lié à une succession de résultats qui vont amener les joueurs à moins douter, à mieux s’exprimer et automatiquement à prendre plus de risque et on n’y est pas, on n’a toujours pas ces références.
Est ce que la confiance est de dire à mes joueurs ce soir il faut tout gagner, il faut aller à Lille pour gagner, il faut arriver deuxième du championnat, au contraire je dis que c’est un message qui va inverser le problème parce que maintenant j’espère qu’on va respirer. On n’a plus rien. On n’a que le championnat. Il reste 19 matchs, il y a 57 points à prendre. Est ce qu’aujourd’hui la confiance consiste à dire les gars il y reste 19 matchs à jouer il faut prendre 57 points. Vous croyez que si je dis ça aujourd’hui ils vont avoir confiance ? Non je dis attendez il y a 57 points à prendre, il y a 19 matchs, pour être champion il faut je pense statistiquement sur les dix dernières années entre 71 et 72 points pour être deuxième il faut 66 points et troisième il faut 63 ou 64 points. Aujourd’hui on a 29 points. J’ai fais ce calcul. Si on gagne tout chez nous et on fait un nul à l’extérieur on est dans la fourchette de prendre 37 point on se retrouver avec 66 points, on est deuxième. Donc j’ai relativisé tout ça, il ne s’agit pas de dire on va tout gagner et dès qu’on perd un match c’est la fin des haricots, parce que cette communication de la catastrophe j’ai l’impression de la faire à chaque match.
On a le sentiment ici qu’on attend le match suivant et on déclare la guerre lorsque ça ne va pas. Non on va inscrire le match de Lille dans un projet intelligent de dire que sur la durée on va avoir droit à l’erreur, on va avoir des jokers et c’est l’ensemble de tout cela qui fait que l’équipe de l’OM est toujours en phase avec ses objectifs. Il ne s’agit pas de mettre la pression aux joueurs sur chaque match en disant il faut gagner, et si vous ne gagnez pas vous êtes des charlots, des guignols et vous allez descendre en DII et on a tout perdu et c’est la fin des haricots et le début de la fin. Parce que c’est ça qui fait qu’aujourd’hui on a trop de pression et que les joueurs ne croient plus en cet objectif de dire il faut être européen, il faut tout gagner. Moi je crois qu’il faut qu’on garde la tête froide et qu’on est une communication plus intelligente.
En tout cas moi je vais relativiser tout ça et je vais inscrire ce championnat qui est notre seul objectif dans une phase beaucoup plus intelligente où les joueurs vont s’y retrouver. Je ne vais pas demander à mes joueurs de sauter 2m60, il n’y arriveront pas, mais je vais leur dire vous allez sauter 1m20 et vous allez y arriver. Et c’est l’addition de tout ça qui fait que l’équipe va prendre conscience de ses valeurs et qui risque de terminer avec un bâton d’honneur. Moi j’y crois à ça.
C’est dans cet esprit que je veux inscrire ma communication. Faire confiance à mes joueurs bosser avec eux, les étoffer les faire grandir, les respecter et trouver ensemble les solutions qui vont les aider à atteindre les objectifs. Et pour le moment mathématiquement nous sommes toujours dans cette voie.
Les joueurs sont toujours fragiles moralement ?
J’ai répondu à cette question en disant la confiance sera liée à l’association d’un certain nombre de performances. Ensuite la confiance sera liée à un message qui ne mettra pas trop de pression sur ce groupe et au contraire de relativiser l’ensemble des contre performances. Vous n’imaginez pas qu’on va prendre 57 points tout de même ? Cette statistique là n’existe pas. Vous pouvez imaginer qu’à l’intérieur des 19 matchs, il y aura des contre-performances. Même pour Lyon. Donc déjà savoir qu’il y aura des contre-performances, est ce qu’on peut appeler ça comme ça si l’adversaire est plus fort ou si ça s’est mal passé. Bon on acceptera dignement parce que le sport c’est aussi un vainqueur et un vaincu. Déjà l’idée de dire qu’il y aura des jokers mais que perdre des matchs ça ne remet rien en cause sur les objectifs, ça c’est un message qu’on doit tenir.
Ensuite je pense qu’effectivement j’ai ma part de responsabilité. C’est quand même moi qui vais faire l’équipe, l’équipe elle m’appartient. Moi j’ai un groupe, je le fais travailler, je le mets en confiance, je veux garder le même groupe je veux le faire grandir. Mais à un moment ou à un autre il y a une équipe. L’équipe c’est 11 qui vont commencer. Ca ça m’appartient, c’est ma propriété, c’est moi qui fais l’équipe et c’est moi qui vais prendre les joueurs qui sont à même de répondre. Ce n’est pas simplement l’association du passé ou du talent des joueurs, c’est l’association du joueur que vous sentez de celui qui va avoir moins faim parce que j’ai ressenti un joueur qui est plus caritatif mais qui a moins faim, il y a aussi la gestion du groupe.
C’est ma façon de le manager, de le faire bosser, de le resserrer de faire douter, de provoquer. Ce sont les ingrédients dont j’ai la responsabilité et quelque part je ne sais pas si vous vous souvenez de ma discussion avant le match en vous disant j’associe un ensemble de valeurs qui pour moi sont largement suffisantes pour se qualifier et je vous avais dit ce n’est peut-être pas la meilleure équipe. Je ne sais pas si vous vous rappelez de ce que je vous disais. Donc c’est delà qu’il faut faire la différence entre l’association des talents et l’association des valeurs psychologiques pour aller chercher le match avoir une volonté, de l’abnégation. Donc c’est pour ça que quelque part on partage les responsabilités et moi je me sens pleinement responsable de l’équipe que j’ai mise contre Angers.
Je ne veux pas fuir ces responsabilités là. C’est pour vous montrer que le talent n’est pas suffisant s’il n’y a pas le c½ur. Donc j’ai ma part de responsabilité dans la question que vous venez de poser. Je dois aussi détecter ceux qui se cachent, ceux qui ne veulent pas jouer le jeu, ceux qui se planquent, ceux qui n’ont pas les qualités pour le faire, ceux qui n’ont pas les capacités mentales pour résoudre le problème. Ca c’est un problème purement de groupe parce qu’il y a un joueur qui peut être en méforme, un joueur qui peut se blesser, et ne pas avoir ce courage de détecter ça c’est mettre en péril la performance de l’équipe. On est bien d‘accord ? Et se cacher en disant moi j’ai perdu mais attendez… Non c’est ma responsabilité je ne vais pas me cacher en disant j’ai mis la meilleure équipe parce que vous vous attendiez ces noms. Non ce ne sont pas des noms qui vont jouer ce sont des potentialités des comportements des attitudes.
Les absents sont coupables de...
Les deux absents Bamogo et Ecker qui sont habituellement dans le groupe sont blessés. Les autres c’est le choix de l’entraîneur. Il n’y a pas d’ambiguïté.
L’équipe a manqué d’envie contre Angers. On peut attendre une équipe modifiée à Lille ?
L’envie on parle aspect conquête, aller chercher les ballons se battre etc. je suis d’accord avec vous. Cette envie on n’en avait pas besoin en début de match. On est tombés sur un adversaire faible, qui ne jouait pas qui nous redonnait tous les ballons et qui faisait que défendre, nous après dix minutes on menait au score et on avait la possession du ballon non pas parce qu’on allait le chercher mais parce qu’ils nous le redonnait.
Nous étions confrontés à un rapport de force favorable ou nous étions en mesure de construire des attaques et dans ce projet de rapport de force favorable on a fait preuve de déficit de vitesse d’intelligence technique, on n’a pas fait un centre, pas fait un tir, pas fait une fois un une deux, un décalage. Quand vous faites le contenu, vous dites vous avez le ballon, les autres ils ont peur, à un moment ils ne touchaient même plus le ballon, il nous regardaient et à partir de là à la fin il n’y a rien d’efficace. Pas d’occase, pas de centre, pourquoi parce qu’on se dit j’ai raté mon premier centre, mon deuxième mais de toute façon i y en a 50 qui vont venir.
Donc il n’y a pas cette de volonté. Et c’est peut-être là qu’il y a une preuve de suffisance. Le gars il va se dire mais comme de toutes façon on va répéter encore une fois, j’aurai un énième ballon, un énième ballon, un énième ballon et ce énième ballon fait que nous n’avons pas trouvé l’assise pour pouvoir conclure qui fait qu’ à la mi-temps, l’adversaire qui rentre se dit mais il n’y a que un à zéro !
Tout peut arriver ? Ce fait de ne pas conclure fait que l’adversaire se dit bon c’est vrai qu’on n’a pas touché le ballon mais c’est la coupe les gars ! Donc il y a ce rapport de force qui se modifie sur ce but égalisateur qui appartient au jeu, un à un. A partir de là il y a le rapport 50/50 et dans le rapport 50/50 ça veut dire il faut aller chercher le ballon dans les pieds. A 50/50 ils ont autant le ballon que vous. Alors qu’avant pourquoi avoir envie d’aller le chercher ? Non la première partie c’est l’intelligence d’utiliser le ballon, la technique, la capacité tactique et surtout la simplicité qui aurait amené cette machine marseillaise à jouer rapidement avec simplicité qui fait qu’on aurait marqué un, deux, trois buts et l’affaire était pliée.
Ca on a été incapables de le faire. Et ça c’est la valeur individuelle de chaque joueur qui n’a pas su, pour excès de suffisance, de ne pas conclure. C’est le gars qui a 5 penaltys qui les met 5 fois à côté. Qu’est ce que vous allez me dire ? De toute façon vous ne les travaillez pas à l’entraînement. Au pire je serais encore responsable.
D’accord ? Donc le jeu il appartient au joueur. Moi je suis responsable du tableau d’affichage. Mais le gars qui a dix centres et qui en met 8 dans le dos de l’adversaire, il y a aussi un problème technique. Donc l’envie on n’en avait pas besoin. Ensuite il y a eu cette période noire entre la 55ème et la 75ème où là on perd le rapport de force, il faut se battre et en plus on prend ce but. Non seulement le rapport s’inverse, mais en plus on prend trois buts. Donc il y a un tel handicap qui fait qu’au niveau du coaching on modifie on prend des risques derrière on enlève un défenseur central on met trois attaquants devant et l’adversaire lui trois buts d’avance il ne bouge plus. On sait que le rapport s’inverse, on sait qu’on a le ballon et là quelque part sur les 20 dernière minutes, je ne reproches pas de la suffisance aux joueurs, je sens qu’ils on voulu y aller, ils ont poussé, on aurait pu égaliser à la 90ème si le ballon de Peggy est chanceux on aurait pu s’en prendre un 4ème, mais on a quand même fait un baroud d’honneur. On l’a fait avec nos valeurs. Peut-être qu’on a manqué d’intelligence dans certains choix, dans certains centres, dans l’utilisation du ballon, on n’a peut être pas eu la chance qu’il fallait, en tout cas on a été incapables de marquer ce troisième but.
Le ballon il est plus chez eux que chez nous même si quelques fois on est obligé de prendre des risques derrière. Moi je ne reproche pas l’envie. On n’avait pas besoin d’utiliser cette envie, d’aller au delà de nous même. On pouvait gagner ce match sur nos valeurs intrinsèques, nos valeurs d’expérience. On pouvait gagner notre match sur la différence qui existe entre un joueur d’Angers et un jouer de l’OM en terme de valeur technique. Par contre entre le rapport qui s’est inversé, il nous fallait des valeurs telles que la vaillance etc.… On n’avait peut-être pas les ressources nécessaires… Mais le problème est là comment changer le comportement des joueurs, pas celui de l’entraîneur mais des joueurs ?
A Lille…
Vous oubliez une donnée à Lille on sera dans le rapport 50/50 dans ce rapport là on est mieux. On est plus fort en réaction qu’en action. On n’a peut être pas les qualités dans la gestion de notre ballon, la simplicité, la précision, la recherche du ballon qui fait qu’on va être plus offensifs, plus méchants, c’est plus une qualité tactique que nous n’avons pas quand on a un rapport de force favorable. Vous verrez que sur un rapport égalitaire ou négatif, un peut à l’image du match de Lyon, je pense qu’on a une équipe en terme de spécialités plus capable de réagir que d’agir. On n’a pas l’équipe capable de man½uvrer et de nous mettre à l’abri.
Pour être dans les trois premiers il faut réagir ?
Sur les 19 matchs qu’on va jouer, il y en a une bonne dizaine à la maison et je pense qu’on sera sur un rapport de force favorable. Aujourd’hui le passé a fait qu’effectivement tous les matchs à domicile, on ne peut pas dire qu’il y a eu de grosses perfs. Les matchs gagnés ce n’était pas sous la résultante de l’actif. On n’a pas les qualités pour pouvoir se rassurer et conclure des situations que l’action amène. Etre actif c’est avoir le ballon pour soit. Les fondamentaux du ballon c’est avoir la balle pour soit. Ces fondamentaux là on ne les a pas. On n’a peut être pas les qualités pour le faire et ça j’en doute lorsque je vois la liste des joueurs et on a peut être aussi un problème de confiance. Cette confiance on ne l’a pas parce qu’on n’arrive pas à additionner trois bonnes perfs. Le match d’hier ne va pas nous donner raison. Je pense que nous avons un déficit de confiance lié au fait que nous n’additionnons pas nos victoires. Si on gagne tout va bien si on ne gagne pas ça y est vous êtes des guignols. Donc on n’appuie pas le prochain match sur une série, des temps de passage, une logique de dire on a fait une contre performance mais ça ne remet rien en cause au contraire… La façon dont l’environnement analyse le match mal négocié en déclarant la guerre, ou la catastrophe ou l’humiliation, des choses que vous utilisez vous pour la presse pure et qui appartient sûrement à l’évènement mais nous en interne on n’a pas le droit d’utiliser ce message là. Et c’est ce que j’essaye de faire comprendre à mon club.
Nous en terme de communication il faut qu’on puisse dire attendez c’est mal parti, on a fait des contre performance mais on assis le club. A la fin de la saison le club de l’OM ne va pas mourir ? Il va bien repartir ? Repartir c’est asseoir le club sur de la durée, des racines. Des bâtiments se construisent, des effectifs vont être changés, de nouveaux joueurs vont arriver, il y a un centre de formation qui va être modifié, des gens vont partir, d’autres arriver. C’est aussi ça l’OM. Aujourd’hui on ne doit pas masquer la stratégie de l’OM sur le match de demain en disant si ça ne va pas on vous traite de guignol. Ca ça appartient à l’environnement et on ne va pas le changer mais en interne on doit rassurer nos joueurs.
Nous on a nos responsabilités pour rassurer nos joueurs. C’est pour ça que je me suis permis de dire maintenant on va respirer on n’a plus que le championnat. On va respirer. On ne va pas aborder tous nos matchs avec le couperet sous la gorge. Là c’est du match couperet qu’on a. Non. Moi je dis demain on n’est pas dans un match couperet. Je veux inscrire mes objectifs dans la durée, sur des étapes et des temps de passages. Au bout du mois de janvier je dirais si on est en déficit sur nos temps de passages ou en excédent sur nos temps de passages. Les 5 matchs suivants je le redirai. Et etc.… A quatre matchs de la fin je vous dirais nous sommes dans le temps, il faudra prendre 80% des points ou au contraire je dirai c’est mort. Lorsque je dirais mathématiquement c’est mort, ça ne vaudra pas dire que l’OM est mort. Moi je veux le dire ça. Je veux avoir une communication d’homme d’entreprise. Je ne veux pas tomber dans le piège de la communication catastrophe que je suis entrain de faire chaque fois que l’on perd un match. On analysera la défaite, les raisons, si je suis le premier à ne pas fuir mes responsabilités mas je me sens aussi un homme d’entreprise par rapport à la construction d’un club. Ce n’est pas uniquement l’équipe, c’est tout un ensemble et l’OM ne sera pas mort, on va repartir, on va reconstruire. Il y a eu des erreurs de faites. Pourquoi ? Comment ? Un effectif mal construit pourquoi et comment ? C’est ça l’OM aussi je ne veux pas m’y écarter.
Ne faut-il pas secouer les joueurs plutôt que les rassurer ?
Ouais… Hier mon message a été un message ferme. Des gens ont parlé de respect, je ne vais pas les citer ils se reconnaîtront. Il y en a qui parlent de droit. Mais il n’y aura pas de respect et de droit sans devoirs. La fermeté c’est de rappeler aux joueurs qu’il y a des devoirs dans leur profession en terme d’organisation de discipline et qu’à partir de la on ne pourra utiliser son droit que lorsqu’on aura respecté les devoirs qui appartiennent à une politique ambitieuse qu’est celle de l’OM. Donc les secouer comme de pruniers moi je n’y crois pas. Il ne s’agit pas non plus de blesser les gens et qu’ensuite ils ne puissent plus être exploitables. Les rassurer c’est une façon quelque part de leur faire prendre conscience qu’il y a un certain nombre d’efforts à faire et finalement la meilleure secousse c’est le choix. Si je décide demain de raccourcir le groupe et que je vais dire de 26 à partir de jeudi 16 restent avec moi 18 vont en haut, c’est une façon de faire prendre conscience. Si je dis toi tu joues, toi tu ne joues pas, c’est une façon de faire prendre conscience et quelque par celui qui ne joue pas a deux façons de réagir, soit le gars il dit ça y est je suis dans le trou j’ai 5 sur 20 l’entraîneur ne m’aime pas la prochaine fois j’aurais 2 sur vingt ou vous avez celui qui dit j’ai 5 sur 20 l’entraîneur m’a sorti je vais travailler pour avoir 10 sur 20 demain. Vous allez voir la façon dont les joueurs vont réagir sur la façon donc moi je les provoque en fonction de mes choix. C’est mon boulot. La notion de secouer il ne s’agit pas d’arriver et dire les 4 vérités. Moi je fais toujours confiance à ce groupe mais en même temps à l’intérieur je vais choisir ceux qui sont capables de répondre. Je ne suis pas dupe, je sais à qui j’ai à faire et c’est à moi de détecter les forces en présence.
Comment faire encore confiance à certains joueurs ?
Est-ce que j’ai le choix ? Quelle est ma man½uvre ? Bien sur que j’ai d’autres joueurs dans le groupe. Ca ne m’inquiète pas je vais le faire ça. Je vais mettre les joueurs remplaçants. Il y aura des changements demain. Je voudrais en faire plus mais il y a des postes où je n’ai pas le choix. Il y aura au moins 3 ou 4 changements. Parce que l’équipe sera constituée différemment stratégiquement on sera sur un rapport différent etc.…
Après le coaching ceux qui sont là pour renforcer ce qui se passe bien ou modifier ce qui se passe mal. Quand à la 75 ème minute je décide de sortir un défenseur central que je passe à une défense à 4 que je garde 3 attaquants et qu’on a une présence c’est du coaching. Alors que vous allez dire enfin il a mis trois attaquants. Mais trois attaquants plus Nasri plus une présence on est resté vingt minutes devant mais on n’a pas plus d’occasions, marquer des buts c’est pas simplement mettre 5 attaquants devant. C’est aussi un équilibre pour ne pas prendre trois buts. Il ne s’agit pas de partir comme des fous à l’abordage. Vous avez vu qu’en terme de coaching il y a eu des modifications parce qu’on rentrait dans le mur. Il y a une approche ça passe, ça ne passe pas mais en tout cas son a essayé.
On attend quoi à Lille ?
On va à Lille avec une détermination qui appartient aux objectifs qu’on doit atteindre. Moi je préfère garder l’image du match contre Lyon, d’abord pour dire qu’on est capables d’élever notre niveau de jeu, ça c’est en référence du match de bouse qu’on vient de faire contre Angers. Mais le match d’Angers j’ai envie de le mettre sur le même pied d’égalité que le match d’Auxerre. C‘est différent parce c’est une grosse équipe qui va être européenne, qui est dans le top 4 français depuis 10 ans, qui joue la coupe d’Europe depuis 10 ans qui a été capable d’aller gagner à Glasgow après leur victoire ici mais même si nous étions en rodage, il nous a manqué peut être ce que vous reprochez l’envie, la qualité ou la confiance. Quelque part avec plus de confiance, de chance on aurait égaliser voire gagner ce match. On n’avait pas besoin de faire un super exploit pour battre Auxerre en tout cas sur la vue du match. Pour en revenir à Lille je préfère avoir la référence de Lyon. Elle est deuxième en championnat elle vient de se qualifier en coupe de France sans faire un grand match. Les joueurs sont plus en confiance que nous, c’est le match phare, le match avancé. Aujourd’hui il suffit de lire la presse pour comprendre que la pression est sur les épaules de Lille. C’est bien qu’on parle de nous, mais la pression est sur les épaules de Lille. C’est une situation qui me plait bien, on va aller là bas pour les emmerder, pour montrer que nous sommes en référence avec ce qu’on a fait contre Lyon. Qu’on a été éliminés ça nous fait mal mais on va rebondir en mettant des valeurs fraîches, de nouveaux joueurs et ça n’empêche pas que le groupe va être concerné. On va là bas avec des ambitions affichées.
Vous faites des changements mais vous dites ne pas avoir le choix. Vous allez avoir du sang neuf pendant ce mercato ?
Je répète je fais confiance au groupe, je ne crois pas à l’homme providentiel. C’est clair. Je connais les problèmes d’adaptations. Maintenant si on a des opportunités au mercato pour doubler certains poste, oui, pour doubler certains postes. Je renforce un certain nombre de poste pour que ce groupe soit plus fort. Je fais confiance au groupe et on va terminer comme ça. Si on a une opportunité on ne s’en privera pas.
Un couloir gauche, un milieu, un devant ?
Ce ne sont pas des aberrations. On n’a qu’un poste à gauche actuellement.
Si vous prenez un renfort à gauche par exemple Olembé restera titulaire. ?
Je viens de dire doubler les postes.
Vous êtes en désaccord avec pape Diouf ?
Non l’électrochoc, je l’ai expliqué à ma façon. Je ne suis pas en désaccord avec Pape on a utilisé les mêmes mots. Lui a utilisé le mot électrochoc, moi je l’ai expliqué à ma manière. Soit on est agressif soit on fait prendre conscience à la personne que si elle ne change pas elle va avoir des problèmes. L’électrochoc c’est est ce qu’il faut secouer les joueurs ? Ca c’est la façon agressive qui appartient au vestiaire. Je peux dire à la mi-temps, les gars on n’y est pas. A la mi-temps on n’a qu’une minute pour parler aux joueurs. On ne peut pas dire ce que dirait un professeur d’université.
Diouf parle de faute professionnelle ?
Je me méfie toujours de la façon dont sont retranscrits les propos. Je ne rentrerai pas dans les conflits. Je suis en accord parfait avec la politique qui est menée par le Manager général qui est Pape Diouf. Je suis en accord parfait sur la réflexion que nous menons sur le mercato. Je suis en accord parfait sur le fait qu’il dit il faut un électrochoc, ça, ça me parait évident ça peut être quoi électrochoc, c’est resserrer le groupe, faire monter certains, faire venir des joueurs au mercato moi je dis c’est pour doubler les postes. Faire confiance au groupe c’est une façon de lui mettre la pression, de dire qu’il faut arrêter et qu’on va jouer la deuxième place et la coupe d’Europe en gagnant tous les matchs, je ne m’inscris pas là-dessus, je m’inscris plus sur une durée. Le match de demain je l’inscris dans une série et je veux respirer. Le championnat c’est 19 matchs, 57 points. C’est ça le message que je tiens en tant que technicien en regard de mes joueurs et du groupe auquel je fais confiance. Je suis en accord avec pape Diouf sur tout ce qu’il a dit.
Les supporters sont…
Moi les supporters je les trouve parfait. C’est ce que j’ai dis à mes joueurs vous avez la chance d’être dans une situation très confortable. Ca peut changer si les joueurs ne se battent pas si on donne le sentiment de ne rien donner. Les supporters, on n’a pas gagné à Lyon mais ils étaient satisfaits. Je suis convaincu que si on avait perdu ils auraient dit on a perdu mais si vous continuez comme ça on va gagner des matchs. Les supporters veulent la victoire, vous ne croyez pas que nous on a envie de la victoire ? Le supporter il est bien à sa place, il nous encourage et aujourd’hui il nous laisse travailler. Diaboliser les supporters comme on veut le faire croire, moi je di non. J’ai le sentiment que nous sommes bien entourés. Quand je dis j’ai un goût d’amertume sur le match d’hier je pense à ces gars là qui ne pouvaient pas penser un seul instant que nous allions être éliminés. Même si je sais que ce n’est pas les mêmes supporters en coupe de France qu’en Championnat, quelque part ils étaient présents. Mais je discute avec eux, pour le moment il suffit d’aller sur les sites internet vous vous apercevez qu’il y a une grande déception mais les gens sont assez positifs. C’est intéressant d‘aller sur les sites des supporters.
Pour reprendre une expression de Pape Diouf, nous sommes aujourd’hui au milieu du guet. C’est un état d’équilibre qui peut passer d‘un côté ou de l’autre. Mon petit calcul peut rassurer l’environnement même si vous votre boulot c’est d’être attentif à la catastrophe, ou à la performance. Vous faites votre boulot moi j’ai ma communication à faire valoir. Je ne veux pas être pris au dépourvu être un pompier de service à chaque match mal négocié. Je m’inscris dans une logique de construction, de club, une logique qui s’inscrit dans une durée en tenant compte que tout ne sera pas gagné. On peut très bien être à la fin du mois de janvier être 7ème du championnat à 4 points de nos objectifs. Est-ce pour autant une situation catastrophe ? Je préfère être 7ème à 4 points de mes objectifs que 4ème à 12 points de mes objectifs. Vous comprenez bien que ce n’est pas un problème de place. C’est un problème de points. Je peux être au dernier match à 3 points de objectifs. Vous direz il suffit d’aller gagner à Bordeaux et vous êtes dedans. Si on jour mathématiquement c’est fini on dira c’est fini. Il y aura sûrement des raisons. On a vu un club gagner un titre à la dernière journée, on ne va pas le citer. Il y a eu un concours de circonstance… C’est dans cet esprit que je m’inscris. Je ne veux pas m’inscrire sur une communication catastrophe, un environnement qui a tendance à analyser le match à négocier comme la fin des haricots. Non.
Faire confiance à des jeunes ça peut être une solution ?
Bien sur que ça peut être une solution. Il y a eu des messages de donnés. Quand Yahiaoui est dans le groupe des 16…
Il y a une erreur de casting dans le choix des hommes ?
Non. L’objectif c’est qu’il faut être bon à chaque match. Le marathon on le court tous les dimanches. Il faut être prêt tous les dimanches. Donc on doit imaginer qu’il y a des délais de forme, des soucis de psychologie, des joueurs qui ont moins envie, moins faim des joueurs blessés qui reviennent de blessure. Et les jeunes il faut bien qu’ils rentrent à un moment donné. On a tous été jeunes. Tous ceux qui sont aujourd’hui expérimentés ont eu ce passage. Il ne faut pas l’omettre en disant les plus expérimentés n’ont pas fait leur boulot parce qu’il y a un jeune qui joue. Non il y a un équilibre à trouver, il faut faire souffler, remettre la concurrence, c’est cette cuisine là…