08-01-2005, 04:53
Il y un groupe de 18 joueurs concerné par la feuille de match. Il est toujours assez large parce que nous sommes toujours dans une phase de familiarisation des joueurs à la façon dont je conçois le management. Donc je fais participer en général un groupe assez large. Il y a un calendrier chargé au mois de janvier et c’est une façon de préparer les joueurs qui vont vivre une mise au vert, la causerie, l’entraînement de la veille et c’est un ensemble de choses, de gens qui vont être le plus prêt possible pour pallier à une éventuelle absence. Il y a ceux qui ne sont pas pris, choix de l’entraîneur et les écartés pour des problèmes de santé. Fiorese et Hemdani reprendront dimanche, Ferreira a un problème de cheville.
Le Groupe ?
Je vais le dire moi parce vous vous m’amener à donner l’équipe… Je vais brouiller les cartes. Il y a Yahiaoui, Nasri, N’Diaye, Beye Dehu, Ecker, Olembé, Pédretti, Costa, Batlles, Cheyrou, Bamogo Barry, Luyndula, Marlet, Barthes Gavanon.
Suspendus : Coke, Méïté Ferreira. Les non-retenus : Christanval, Ribaud, Arphexad et Rais.
Barthez OK ?
Il a un petit problème au doigt mais en principe… Les 18 qui sont sur le pont sont au vert, sereins. C’est le premier match de la saison 2005, c’est un match de Coupe de France donc c’est une bonne raison pour comprendre que nous avons bien préparé le départ. Une trêve c’est une coupure ça peut engendrer une baisse de vigilance c’est pour cette raison que le stage de Cap Breton a été important, il a été bénéfique et nous avons continué sur cette lancée au cours de cette semaine. En sachant également que nous avons un mois de janvier important…
Le départ de Lizarazu qui parle d’une libération ?
Je suis surpris de son départ. J’ai lu ce matin un article dans l’équipe. Aujourd’hui je suis déçu parce que je pense qu’il aurait pu manifester autre chose par rapport au club qui lui a fait confiance cet été, qui a beaucoup investi en le faisant venir et même je suis déçu par rapport à ses coéquipiers. Lui a réglé le problème en tant qu’individu. Moi j’ai des responsabilités collectives, je lui ai toujours dit que je comptais sur lui lorsque je suis arrivé, j’ai dis je fais confiance au groupe, on repart on remet le compteurs à zéro, je n’ai pas d’a priori, et je lui ai dis en personne que je comptais sur lui. Parce que j’estime qu’il avait suffisamment d’expérience pour apporter au groupe son expérience, en tant que modèle, en tant de fédérateur, c’est ce qu’on demande à un joueur d’expérience.
Il avait sans aucun doute des a priori en tout cas en ce qui me concerne, c’est ce que j’ai pu voir dans la presse, on peut même pensé qu’il était même braqué sur ces a priori. Lui il me voyait comme quelqu’un de rigide, d’autoritaire, ça c’est des choses qu’il s’était fait dans sa tête. Il y a eu comme il l’a dit lui-même soit disant une incompatibilité mais je peux vous affirmer que moi j’ai toujours eu un message fédérateur pour compter sur lui. Il n’a pas joué à Caen comme d’autres. Je pense à Pédretti, Luyindula, il y en avait d ‘autres encore si on compte par rapport à 26. Je jouais sur la dynamique de Caen, c’est des choix de l’entraîneur mais moi j’ai toujours eu un message clair vis-à-vis du groupe et ma priorité est collective.
Il n’a jamais été exclu du groupe. Il a simplement été non retenu sur la feuille de match en sachant qu’il a eu aussi des problèmes de santé. Contre Lyon, il a été malade la veille. En début de saison il a eu aussi des problèmes médicaux. Je suis surpris qu’il soit parti parce qu’il faisait partie du groupe, je suis déçu de ses déclarations parce qu’il en fait une question un peu personnelle, je pense qu’il aurait pu manifester autre chose, pas par rapport à moi, un entraîneur en s’en fout, mais par rapport au groupe, il aurait pu avoir une autre attitude par rapport à la confiance du club qui attendait beaucoup de la part de Liza. Bon le football va très vite, Liza est parti et l’OM est demain devant un match très important et c’est sur ça que moi je veux maintenant me concentrer.
C’est peut-être mieux d’avoir tourner cette page ?
Notre association a été de courte durée. On n’a pas eu beaucoup de temps pour le remettre en selle. Si lui met ça sur le compte de l’incompatibilité, je pense que tout ça serait rentré dans le rang avec le temps si éventuellement il y avait de sa part une incompatibilité. Quelque part on perd quelqu’un d’important à un poste important. Il ne faut pas oublier que lorsque je suis venu il y a un mois, le groupe n’était pas au mieux. Je parle de groupe collectivement et on peut même imaginer que Liza en personne n’était pas au mieux. Il suffit de voir la presse pour voir que vous étiez tous d’accord pour dire qu’il était en déficit physique, en déficit de rythme qu’il avait même un problème de confiance, c’était ça les informations qui existaient lorsque je suis arrivé.
On peut imaginer, à l’image de ce qui se passe aujourd’hui, que le groupe a repris une certaine confiance. Si Liza n’avait pas eu ses problèmes de santé, ça aurait pu se passer différemment même si Liza était un peu braqué sur la façon dont il me recevait, dont il me concevait, parce que je pars du principe qu’il avait des a priori au départ. Il n’était pas le seul. Donc tout ça se tasse avec le temps. Donc voilà l’association a été de très courte de temps on peut imaginer que nous n’avons pas eu le temps de se connaître.
D’autres joueurs ne comprenaient pas ?
Non, ce n’est pas ça que je veux dire. Je venais d’un milieu exotique. Il y a toujours une observation. Quand je dis il y a priori, c’est a priori de l’image que je donnais quand je suis arrivé. Mais ces a priori existent je pense de l’arrivée de n’importe quelle personne. Il existait des gens qui voulaient voir mais pas simplement des joueurs. Il y avait vous, les dirigeants, les supporteurs, tout un ensemble. La mayonnaise ne prend pas comme ça rapidement. Donc sans aucun doute lorsque je suis arrivé j’ai été dépeint comme quelqu’un qui arrivait d’une autre planète. C’était l’idée que moi j’en avais. Je trouve le groupe serein, il suffit de voir leur réponse sur le terrain dans leur détermination. Vous avez vu que l’ambiance est bonne, que ça se passe bien. Même si au départ je savais qu’il y avait des inhibitions, mais elles étaient dues à la confiance. Lorsqu’on regarde le passé on n’a pas de grosse performance. Est-ce qu battre Toulouse est une grosse performance ? Battre Bastia ou Strasbourg est une grosse performance lorsqu’on joue à l’OM ? Lorsque vous faites le passé des matchs aller, il n’y a pas suffisamment de belles performances pour rassurer à la fois nos supporteurs et nous-même. La référence c’est lyon. C’est même pas une victoire. Vous vous êtes contenté d’un nul pour dire c’est une référence. Mais vous ne l’avez pas jugé en tant que résultat mais en tant que contenu. On a vu de la détermination, des joueurs qui se sont associés pour garder un résultat, on s’est battu donc c’est une référence mais la vrai référence ça sera lorsqu’on ira gagner des matchs à l’extérieur chez des clients qu’on connaît tous. A partir de là, ça va générer une autre tenue, un autre comportement. Aujourd’hui on n’a pas encore ça. Il y a quand même des inhibitions. Un manque de confiance. Cette confiance va venir avec les résultats.
Il faut battre Angers et sans prolongations ?
L’important c’est de gagner. On le sait, il y a suffisamment d’histoire dans ce parfum particulier qu’est la coupe de France. J’ai lu ce matin une statistique qui dit que sur des rencontres L 1 L2 c’est du 50/50. On verra ce soir. Aucune statistique montre que la L1 est favori. C’est l’histoire. C’est valable dans le monde entier. Tomber dans le piège que le match est gagné d’avance, serait dangereux. Etre une grande équipe c’est savoir que rien n’est gagné d’avance, savoir qu’il faudra être à 100% contre une équipe mal classée en L2 qui viendra automatiquement jouer ici qui n’a rien à perdre et qui voudra faire un coup. On en a eu déjà un avant goût, lundi contre Cannes pour dire qu’il y a des joueurs professionnels qui jouent dans ces équipes, que l’équipe de Cannes a été conquérante, elle a joué pour gagner le match. Ce match a été une véritable répétition générale. On s’est préparé dans cet état d’esprit. Ca serait une erreur de penser que le match est gagné d’avance et ça serait une erreur et dangereux de penser que le match sera facile. C’est le parfum, moi et les joueurs avons eu la déception d’une élimination précoce. Même Barcelone ou le Réal se font sortir en Coupe du Roi. On a suffisamment d’exemples pour comprendre que c’est le premier match de la saison, donc de l’importance de la dynamique que ça pourrait apporter en ce mois de janvier. Une qualification nous mettrait dans une compétition que les marseillais n’ont pas gagné depuis 1989. Ça fait 15 ans alors que dans ces 15 années il y a eu la grande période de l’OM.
Avant la trêve vous regrettiez un problème physique…
On s’est bien préparé physiquement avec des séances dynamiques, toniques, après la trêve on peut pas travailler comme en début de saison. On a derrière nous une préparation assez physique, tonique pour qu’on soit prêt rapidement parce qu’on n’a pas eu beaucoup d’arrêt. Il faut être prêt demain et mardi les joueurs ont été sensibilisés, repositionner musculairement et au niveau cardiaque pour répondre à des efforts d’intensité assez importants. En sachant qu’on va retrouver dans quelques temps encore 10 jours où là on peut faire récupérer des joueurs. On est obligé de préparer notre physique en tenant des petites plages de récupération qu’on va avoir au cours de la saison grâce à l’équipe de France en sachant que les internationaux ne bénéficieront pas de ces avantages.
Vous pensez à Angers ou déjà à Lille ?
Angers est une étape importante. On prépare chaque match à sa juste valeur mais bien évidemment demain il y a un groupe qui comprend ceux qui ont été non retenue et ceux qui sont en phase de récupération. Il y a un travail supplémentaire parce qu’on sait que tout le monde ne pourra pas jouer en même temps, on a besoin de tout le monde sur l’ensemble de la saison. On a focalisé tous nos esprits pour le match de demain parce qu’on sait ce que ça va générer. Donc on n’a pas intérêt à jouer le match de mardi avant le match de demain. Ensuite, on a suffisamment de joueurs prêts, qui reviennent pour ensuite concevoir une équipe qui ira jouer à Lille.
Ce matin on a vu beaucoup d’engagements à l’entraînement Vous acceptez des risques éventuels ?
Vous parlez en terme de blessure ? Mais bon c’est comme ça. Ils sont professionnels. Ils doivent être habitués à être tonique dans leurs rapports, avec le ballon, l’adversaire. On s’entraîne comme on va jouer. Vu de l’extérieur vous pensez à des risques mais ce sont des joueurs qui mettent leur c½ur à 200 tous les matins, ils frottent leurs muscles entre eux. Dans les vestiaires il y a des poches de glace sur les muscles, ils prennent un bain de 20 minutes, ils se font massés. Ils mettent de la détermination et le corps subit les évènements. La restauration, la récupération, le sommeil, l’hydratation font partie intégrante de l’entraînement même si vous ne voyez pas ce bloc. Peut être beaucoup plus en ce mois de janvier où on a des matchs tous les trois jours. C’est l’esprit. Ca chauffe les muscles, ça tamponne mais sa reste tout de même dans le respect et l’intégrité physique du partenaire. Mais c’est l’esprit qui est bon. Mais si vous vous retenez vous vous blessez. Si vous y allez franchement des fois, ça frotte un peu, mais ça fait partie du jeu.
Il y avait ça lorsque vous êtes arrivé ?
D’abord on a eu une première phase où il n’y avait pas trop d’opposition, c’était une phase de mise en place des rôles que j’attends, de chaque spécificité au service d’un collectif. Les positionner en communication, en partenariat pour répondre aux exigences du système. Du système à trois qui pressent avec une défense à plat qui monte qui décompresse, avec un défenseur central qui peut venir presser, des attaquants qui viennent décrocher, des milieux qui viennent changer.
Donc tous ces codes de communications pour faire trois passes de suite, se mettre en position de tir, de centrer donc la première partie de mon travail a été de travailler sur cette communication de maintenir un niveau physique et d’ordonner les joueurs dans leurs responsabilités de façon à ce qu’ils prennent confiance et leur plaisir dans ce cadre. Si possible que le gain du match se fasse dans ce cadre. Les gars s’associaient et ensuite arrivaient à dépasser ce cadre pour que chaque joueur puisse dire ce cadre c’est pour éviter de faire n’importe quoi, c’est pour éviter de courir n’importe où.
Ce cadre c’est simplement une gestion dans les efforts pour éviter une perte d’homme dans l’équilibre etc etc… Lorsque tout ça est digéré comme c’est le cas en ce moment, ensuite il y a la reprise de position de l’individu au service. Le gars sait que ce cadre va l’aider à ne pas faire n’importe quoi, donc maintenant il y a l’investissement. Ce qu’on n’avait pas vu contre Auxerre mais qu’on a vu contre Lyon. Le groupe monte en puissance, le groupe est serein, il prend confiance à l’intérieur de ce cadre, nous leur faisons confiance dans notre façon de communiquer avec eux donc cette sérénité on peut la caractériser par ce fameux engagement. C’est des réponses qui se mettent en place.
Vous ne craignez pas que demain les joueurs ne cherchent un peu trop à jouer face à une équipe de L2 ?
Ca sera à moi de ne pas tomber dans le piège. On peut penser que le rapport de force de demain sera du 70 / 30. On va encore avoir la ballon comme contre Auxerre, on a la man½uvre, c’est là, le piège. Il faudra trouver un équilibre pour ne pas oublier la percussion. Etre offensif et aussi savoir ressortir pour reconstruire une vague pour apporter une déferlante, mauvais jeu de mot en ce moment, mais il faut apporter cette puissance devant le but avec ce mouvement à trois, quatre, cinq six. Il y aura le rapport de force pour nous. A Lyon on était à 50/50 et finalement ce rapport de force là est un rapport de réaction. Lorsqu’on a un rapport supérieur à 50% nous sommes en rapport d’action et l’action et la réaction sont deux mondes à part. En infériorité vous êtes en situation de réaction, ça veut dire contre attaque. On sait ce que ça fait la réaction du Sénégal face à la France alors la France était supérieure. Un match ne se gagne pas simplement parce que vous avez le ballon dans les pieds. On le sait on l’a payé cash et ça sera à nous de trouver la bonne solution à ne pas tomber dans ce piège.
Vous comptez aussi sur l’étincelle du joueur qui ferait la différence ?
Mon travail c’est d’assurer au moins 60% d’une tenue, ça va suffire pour gagner certains matchs, le rôle de l’entraîneur adverse est le même donc on va s’opposer, on ne sait pas si les 60% de mon travail vont être supérieur aux 60% de l’entraîneur adverse et si c’est bloqué est ce que les joueurs de l’OM sont plus forts que les joueurs d’Angers ? On s’apercevra que sur la feuille de match on doit être les plus forts donc on peut imaginer qu’individuellement les joueurs de l’OM seront plus à même de faire la différence dans la technique, la passe, le contrôle la qualité de la passe, d’un coup de pied arrêté, d’un jeu de tête les joueurs de l’OM sont en théorie supérieurs à ceux d’Angers. La différence on la fera sur la qualité des joueurs. Même une petite équipe peut bien jouer sans gagner. Il faudra un investissement individuel.
Mais il faudra vite marquer ?
Là on parle de stratégie…. Ce genre de match doit se gagner en première mi-temps… (Il développe ses idées mais demande de ne pas en faire état… ) Et précise qu’il y aura des moments où il ne pourra pas répondre à ce genre de question…
On ne diabolise pas l’adversaire. On le respecte mais on est chez nous c’est aussi un élément qui pèse dans la balance.
Vous dites aussi que le match va se gagner dans le couloir ?
Posez la question à Louis Acariès. Lorsque je vois comment les boxeurs sont surchauffés dans le couloir, je crois que c’est un élément clef ; On ne pourrait pas imaginer qu’un boxeur arrive sur le ring les épaules basses ou que l’équipe de France de Bernard Laporte arrive les épaules basses. Ça nécessite un gainage du corps, un port de cou. Les boxeurs font ça dès la pesée. Moi je crois en ces phases avant la compétition. Il y aura un combat dans la course, le bruit du ballon, un combat aérien. Le premier ballon demain c’est un combat aérien. Il va falloir montrer que c’est nous qui allons gagner ce premier ballon. Ensuite tout va s’enchaîner. Au premier ballon on verra l’esprit de l’équipe.
Le mercato Un arrière gauche arrive ?
Il y a ce poste à renforcer. C’est la priorité du moment. Mon objectif c’est de renforcer l’OM dans ce secteur. On a des options mais je n’ai rien à dire sur ces options. On a ce jeune qui joue à gauche…
Vous avez des noms, Dos Santos ?
Je le connais. J’aime bien. C’est un gars bien.
Mais allez y donnez moi d‘autres noms on peut prendre des idées…
Le Groupe ?
Je vais le dire moi parce vous vous m’amener à donner l’équipe… Je vais brouiller les cartes. Il y a Yahiaoui, Nasri, N’Diaye, Beye Dehu, Ecker, Olembé, Pédretti, Costa, Batlles, Cheyrou, Bamogo Barry, Luyndula, Marlet, Barthes Gavanon.
Suspendus : Coke, Méïté Ferreira. Les non-retenus : Christanval, Ribaud, Arphexad et Rais.
Barthez OK ?
Il a un petit problème au doigt mais en principe… Les 18 qui sont sur le pont sont au vert, sereins. C’est le premier match de la saison 2005, c’est un match de Coupe de France donc c’est une bonne raison pour comprendre que nous avons bien préparé le départ. Une trêve c’est une coupure ça peut engendrer une baisse de vigilance c’est pour cette raison que le stage de Cap Breton a été important, il a été bénéfique et nous avons continué sur cette lancée au cours de cette semaine. En sachant également que nous avons un mois de janvier important…
Le départ de Lizarazu qui parle d’une libération ?
Je suis surpris de son départ. J’ai lu ce matin un article dans l’équipe. Aujourd’hui je suis déçu parce que je pense qu’il aurait pu manifester autre chose par rapport au club qui lui a fait confiance cet été, qui a beaucoup investi en le faisant venir et même je suis déçu par rapport à ses coéquipiers. Lui a réglé le problème en tant qu’individu. Moi j’ai des responsabilités collectives, je lui ai toujours dit que je comptais sur lui lorsque je suis arrivé, j’ai dis je fais confiance au groupe, on repart on remet le compteurs à zéro, je n’ai pas d’a priori, et je lui ai dis en personne que je comptais sur lui. Parce que j’estime qu’il avait suffisamment d’expérience pour apporter au groupe son expérience, en tant que modèle, en tant de fédérateur, c’est ce qu’on demande à un joueur d’expérience.
Il avait sans aucun doute des a priori en tout cas en ce qui me concerne, c’est ce que j’ai pu voir dans la presse, on peut même pensé qu’il était même braqué sur ces a priori. Lui il me voyait comme quelqu’un de rigide, d’autoritaire, ça c’est des choses qu’il s’était fait dans sa tête. Il y a eu comme il l’a dit lui-même soit disant une incompatibilité mais je peux vous affirmer que moi j’ai toujours eu un message fédérateur pour compter sur lui. Il n’a pas joué à Caen comme d’autres. Je pense à Pédretti, Luyindula, il y en avait d ‘autres encore si on compte par rapport à 26. Je jouais sur la dynamique de Caen, c’est des choix de l’entraîneur mais moi j’ai toujours eu un message clair vis-à-vis du groupe et ma priorité est collective.
Il n’a jamais été exclu du groupe. Il a simplement été non retenu sur la feuille de match en sachant qu’il a eu aussi des problèmes de santé. Contre Lyon, il a été malade la veille. En début de saison il a eu aussi des problèmes médicaux. Je suis surpris qu’il soit parti parce qu’il faisait partie du groupe, je suis déçu de ses déclarations parce qu’il en fait une question un peu personnelle, je pense qu’il aurait pu manifester autre chose, pas par rapport à moi, un entraîneur en s’en fout, mais par rapport au groupe, il aurait pu avoir une autre attitude par rapport à la confiance du club qui attendait beaucoup de la part de Liza. Bon le football va très vite, Liza est parti et l’OM est demain devant un match très important et c’est sur ça que moi je veux maintenant me concentrer.
C’est peut-être mieux d’avoir tourner cette page ?
Notre association a été de courte durée. On n’a pas eu beaucoup de temps pour le remettre en selle. Si lui met ça sur le compte de l’incompatibilité, je pense que tout ça serait rentré dans le rang avec le temps si éventuellement il y avait de sa part une incompatibilité. Quelque part on perd quelqu’un d’important à un poste important. Il ne faut pas oublier que lorsque je suis venu il y a un mois, le groupe n’était pas au mieux. Je parle de groupe collectivement et on peut même imaginer que Liza en personne n’était pas au mieux. Il suffit de voir la presse pour voir que vous étiez tous d’accord pour dire qu’il était en déficit physique, en déficit de rythme qu’il avait même un problème de confiance, c’était ça les informations qui existaient lorsque je suis arrivé.
On peut imaginer, à l’image de ce qui se passe aujourd’hui, que le groupe a repris une certaine confiance. Si Liza n’avait pas eu ses problèmes de santé, ça aurait pu se passer différemment même si Liza était un peu braqué sur la façon dont il me recevait, dont il me concevait, parce que je pars du principe qu’il avait des a priori au départ. Il n’était pas le seul. Donc tout ça se tasse avec le temps. Donc voilà l’association a été de très courte de temps on peut imaginer que nous n’avons pas eu le temps de se connaître.
D’autres joueurs ne comprenaient pas ?
Non, ce n’est pas ça que je veux dire. Je venais d’un milieu exotique. Il y a toujours une observation. Quand je dis il y a priori, c’est a priori de l’image que je donnais quand je suis arrivé. Mais ces a priori existent je pense de l’arrivée de n’importe quelle personne. Il existait des gens qui voulaient voir mais pas simplement des joueurs. Il y avait vous, les dirigeants, les supporteurs, tout un ensemble. La mayonnaise ne prend pas comme ça rapidement. Donc sans aucun doute lorsque je suis arrivé j’ai été dépeint comme quelqu’un qui arrivait d’une autre planète. C’était l’idée que moi j’en avais. Je trouve le groupe serein, il suffit de voir leur réponse sur le terrain dans leur détermination. Vous avez vu que l’ambiance est bonne, que ça se passe bien. Même si au départ je savais qu’il y avait des inhibitions, mais elles étaient dues à la confiance. Lorsqu’on regarde le passé on n’a pas de grosse performance. Est-ce qu battre Toulouse est une grosse performance ? Battre Bastia ou Strasbourg est une grosse performance lorsqu’on joue à l’OM ? Lorsque vous faites le passé des matchs aller, il n’y a pas suffisamment de belles performances pour rassurer à la fois nos supporteurs et nous-même. La référence c’est lyon. C’est même pas une victoire. Vous vous êtes contenté d’un nul pour dire c’est une référence. Mais vous ne l’avez pas jugé en tant que résultat mais en tant que contenu. On a vu de la détermination, des joueurs qui se sont associés pour garder un résultat, on s’est battu donc c’est une référence mais la vrai référence ça sera lorsqu’on ira gagner des matchs à l’extérieur chez des clients qu’on connaît tous. A partir de là, ça va générer une autre tenue, un autre comportement. Aujourd’hui on n’a pas encore ça. Il y a quand même des inhibitions. Un manque de confiance. Cette confiance va venir avec les résultats.
Il faut battre Angers et sans prolongations ?
L’important c’est de gagner. On le sait, il y a suffisamment d’histoire dans ce parfum particulier qu’est la coupe de France. J’ai lu ce matin une statistique qui dit que sur des rencontres L 1 L2 c’est du 50/50. On verra ce soir. Aucune statistique montre que la L1 est favori. C’est l’histoire. C’est valable dans le monde entier. Tomber dans le piège que le match est gagné d’avance, serait dangereux. Etre une grande équipe c’est savoir que rien n’est gagné d’avance, savoir qu’il faudra être à 100% contre une équipe mal classée en L2 qui viendra automatiquement jouer ici qui n’a rien à perdre et qui voudra faire un coup. On en a eu déjà un avant goût, lundi contre Cannes pour dire qu’il y a des joueurs professionnels qui jouent dans ces équipes, que l’équipe de Cannes a été conquérante, elle a joué pour gagner le match. Ce match a été une véritable répétition générale. On s’est préparé dans cet état d’esprit. Ca serait une erreur de penser que le match est gagné d’avance et ça serait une erreur et dangereux de penser que le match sera facile. C’est le parfum, moi et les joueurs avons eu la déception d’une élimination précoce. Même Barcelone ou le Réal se font sortir en Coupe du Roi. On a suffisamment d’exemples pour comprendre que c’est le premier match de la saison, donc de l’importance de la dynamique que ça pourrait apporter en ce mois de janvier. Une qualification nous mettrait dans une compétition que les marseillais n’ont pas gagné depuis 1989. Ça fait 15 ans alors que dans ces 15 années il y a eu la grande période de l’OM.
Avant la trêve vous regrettiez un problème physique…
On s’est bien préparé physiquement avec des séances dynamiques, toniques, après la trêve on peut pas travailler comme en début de saison. On a derrière nous une préparation assez physique, tonique pour qu’on soit prêt rapidement parce qu’on n’a pas eu beaucoup d’arrêt. Il faut être prêt demain et mardi les joueurs ont été sensibilisés, repositionner musculairement et au niveau cardiaque pour répondre à des efforts d’intensité assez importants. En sachant qu’on va retrouver dans quelques temps encore 10 jours où là on peut faire récupérer des joueurs. On est obligé de préparer notre physique en tenant des petites plages de récupération qu’on va avoir au cours de la saison grâce à l’équipe de France en sachant que les internationaux ne bénéficieront pas de ces avantages.
Vous pensez à Angers ou déjà à Lille ?
Angers est une étape importante. On prépare chaque match à sa juste valeur mais bien évidemment demain il y a un groupe qui comprend ceux qui ont été non retenue et ceux qui sont en phase de récupération. Il y a un travail supplémentaire parce qu’on sait que tout le monde ne pourra pas jouer en même temps, on a besoin de tout le monde sur l’ensemble de la saison. On a focalisé tous nos esprits pour le match de demain parce qu’on sait ce que ça va générer. Donc on n’a pas intérêt à jouer le match de mardi avant le match de demain. Ensuite, on a suffisamment de joueurs prêts, qui reviennent pour ensuite concevoir une équipe qui ira jouer à Lille.
Ce matin on a vu beaucoup d’engagements à l’entraînement Vous acceptez des risques éventuels ?
Vous parlez en terme de blessure ? Mais bon c’est comme ça. Ils sont professionnels. Ils doivent être habitués à être tonique dans leurs rapports, avec le ballon, l’adversaire. On s’entraîne comme on va jouer. Vu de l’extérieur vous pensez à des risques mais ce sont des joueurs qui mettent leur c½ur à 200 tous les matins, ils frottent leurs muscles entre eux. Dans les vestiaires il y a des poches de glace sur les muscles, ils prennent un bain de 20 minutes, ils se font massés. Ils mettent de la détermination et le corps subit les évènements. La restauration, la récupération, le sommeil, l’hydratation font partie intégrante de l’entraînement même si vous ne voyez pas ce bloc. Peut être beaucoup plus en ce mois de janvier où on a des matchs tous les trois jours. C’est l’esprit. Ca chauffe les muscles, ça tamponne mais sa reste tout de même dans le respect et l’intégrité physique du partenaire. Mais c’est l’esprit qui est bon. Mais si vous vous retenez vous vous blessez. Si vous y allez franchement des fois, ça frotte un peu, mais ça fait partie du jeu.
Il y avait ça lorsque vous êtes arrivé ?
D’abord on a eu une première phase où il n’y avait pas trop d’opposition, c’était une phase de mise en place des rôles que j’attends, de chaque spécificité au service d’un collectif. Les positionner en communication, en partenariat pour répondre aux exigences du système. Du système à trois qui pressent avec une défense à plat qui monte qui décompresse, avec un défenseur central qui peut venir presser, des attaquants qui viennent décrocher, des milieux qui viennent changer.
Donc tous ces codes de communications pour faire trois passes de suite, se mettre en position de tir, de centrer donc la première partie de mon travail a été de travailler sur cette communication de maintenir un niveau physique et d’ordonner les joueurs dans leurs responsabilités de façon à ce qu’ils prennent confiance et leur plaisir dans ce cadre. Si possible que le gain du match se fasse dans ce cadre. Les gars s’associaient et ensuite arrivaient à dépasser ce cadre pour que chaque joueur puisse dire ce cadre c’est pour éviter de faire n’importe quoi, c’est pour éviter de courir n’importe où.
Ce cadre c’est simplement une gestion dans les efforts pour éviter une perte d’homme dans l’équilibre etc etc… Lorsque tout ça est digéré comme c’est le cas en ce moment, ensuite il y a la reprise de position de l’individu au service. Le gars sait que ce cadre va l’aider à ne pas faire n’importe quoi, donc maintenant il y a l’investissement. Ce qu’on n’avait pas vu contre Auxerre mais qu’on a vu contre Lyon. Le groupe monte en puissance, le groupe est serein, il prend confiance à l’intérieur de ce cadre, nous leur faisons confiance dans notre façon de communiquer avec eux donc cette sérénité on peut la caractériser par ce fameux engagement. C’est des réponses qui se mettent en place.
Vous ne craignez pas que demain les joueurs ne cherchent un peu trop à jouer face à une équipe de L2 ?
Ca sera à moi de ne pas tomber dans le piège. On peut penser que le rapport de force de demain sera du 70 / 30. On va encore avoir la ballon comme contre Auxerre, on a la man½uvre, c’est là, le piège. Il faudra trouver un équilibre pour ne pas oublier la percussion. Etre offensif et aussi savoir ressortir pour reconstruire une vague pour apporter une déferlante, mauvais jeu de mot en ce moment, mais il faut apporter cette puissance devant le but avec ce mouvement à trois, quatre, cinq six. Il y aura le rapport de force pour nous. A Lyon on était à 50/50 et finalement ce rapport de force là est un rapport de réaction. Lorsqu’on a un rapport supérieur à 50% nous sommes en rapport d’action et l’action et la réaction sont deux mondes à part. En infériorité vous êtes en situation de réaction, ça veut dire contre attaque. On sait ce que ça fait la réaction du Sénégal face à la France alors la France était supérieure. Un match ne se gagne pas simplement parce que vous avez le ballon dans les pieds. On le sait on l’a payé cash et ça sera à nous de trouver la bonne solution à ne pas tomber dans ce piège.
Vous comptez aussi sur l’étincelle du joueur qui ferait la différence ?
Mon travail c’est d’assurer au moins 60% d’une tenue, ça va suffire pour gagner certains matchs, le rôle de l’entraîneur adverse est le même donc on va s’opposer, on ne sait pas si les 60% de mon travail vont être supérieur aux 60% de l’entraîneur adverse et si c’est bloqué est ce que les joueurs de l’OM sont plus forts que les joueurs d’Angers ? On s’apercevra que sur la feuille de match on doit être les plus forts donc on peut imaginer qu’individuellement les joueurs de l’OM seront plus à même de faire la différence dans la technique, la passe, le contrôle la qualité de la passe, d’un coup de pied arrêté, d’un jeu de tête les joueurs de l’OM sont en théorie supérieurs à ceux d’Angers. La différence on la fera sur la qualité des joueurs. Même une petite équipe peut bien jouer sans gagner. Il faudra un investissement individuel.
Mais il faudra vite marquer ?
Là on parle de stratégie…. Ce genre de match doit se gagner en première mi-temps… (Il développe ses idées mais demande de ne pas en faire état… ) Et précise qu’il y aura des moments où il ne pourra pas répondre à ce genre de question…
On ne diabolise pas l’adversaire. On le respecte mais on est chez nous c’est aussi un élément qui pèse dans la balance.
Vous dites aussi que le match va se gagner dans le couloir ?
Posez la question à Louis Acariès. Lorsque je vois comment les boxeurs sont surchauffés dans le couloir, je crois que c’est un élément clef ; On ne pourrait pas imaginer qu’un boxeur arrive sur le ring les épaules basses ou que l’équipe de France de Bernard Laporte arrive les épaules basses. Ça nécessite un gainage du corps, un port de cou. Les boxeurs font ça dès la pesée. Moi je crois en ces phases avant la compétition. Il y aura un combat dans la course, le bruit du ballon, un combat aérien. Le premier ballon demain c’est un combat aérien. Il va falloir montrer que c’est nous qui allons gagner ce premier ballon. Ensuite tout va s’enchaîner. Au premier ballon on verra l’esprit de l’équipe.
Le mercato Un arrière gauche arrive ?
Il y a ce poste à renforcer. C’est la priorité du moment. Mon objectif c’est de renforcer l’OM dans ce secteur. On a des options mais je n’ai rien à dire sur ces options. On a ce jeune qui joue à gauche…
Vous avez des noms, Dos Santos ?
Je le connais. J’aime bien. C’est un gars bien.
Mais allez y donnez moi d‘autres noms on peut prendre des idées…