27-11-2004, 23:47
OM – Nantes : 3-1 : le mieux n’est pas l’ennemi du bien…
Après une semaine bien agitée du côté de la Commanderie, et en ce soir de ballon ovale vers Saint-Denis, c’est le retour de ce que nous appellerons « les fondamentaux » (comme le dirait si bien un certain Bernard Laporte). En effet, s’il y a une gigantesque place médiatique pour les frasques et soubresauts des dirigeants et autres entraîneurs d’un club comme l ‘OM, la vérité, elle, passe incontestablement par le terrain. Or, ce sont des canaris pas plus fringants que leurs adversaires phocéens qui se présentent sur cette pelouse si oubliée ces derniers temps…
La prolongation de la grève des supporters étant annoncée et le flou dans lequel se retrouve l’Olympique de Marseille à ce stade du championnat laissent planer un doute sur l’état psychologique des joueurs ciel et blanc pour aborder une rencontre plus que décisive pour l’avenir. Spectateurs incrédules au début du marasme, puis dans une complète expectative en attendant l’arrivée de l’autoritaire Philippe Troussier, on peut se demander tout simplement quel visage vont ils montrer ?
Composition des équipes
Olympique de Marseille : Barthez – Olembe, Dehu, Meïte, Ferreira – Costa, Pedretti, Battles, Fiorèse – Bamogo, Koke
Entraîneur intérimaire : Albert Emon
FC Nantes Atlantique : Landreau - : Cetto, Caceres, Guillon, Viveros - Yapi, Fae, Savinaud, Quint - Pujol – Bagayoko
Entraîneur : Loïc Amisse
C’est ainsi que l’arbitre, M. Viléo , s’apprête à donner le coup d’envoi, sous un ciel peu encombré et une température de 15 °, le Stade Vélodrome se remplissant peu à peu au cours des premières minutes…
I/ L’OM débloque timidement son jeu, les buts suivent…
Le match débute véritablement à la 10ème minute par l’intermédiaire d’une frappe de Costa dans l’axe à 20 mètres des buts nantais. La balle s’envole largement au-dessus. A la 15ème minute, coup franc pour Pedretti décalé sur la gauche de l’attaque marseillaise après une faute sur Olembe. Le milieu phocéen trouve la tête impeccable de Meite qui trompe Landreau sur sa droite.
20ème minute : Guillon fauche Fiorese au niveau du rond central : carton jaune. Deux minutes plus tard, superbe travail de koke sur son coté gauche, il remet sur batlles qui centre au second poteau dont la superbe reprise bat Landreau pour Fiorese sans concession.
24ème minute : l’OM obtient un corner après un petit numéro de Bamogo sur le flanc droit. Le ballon atterrit sur la tête de Koke qui tape le montant gauche des buts nantais. Landreau est tout heureux de retrouver la sphère dans sa niche.
A la 35ème minute, passe en profondeur vers Bamogo qui contrôle dans la surface, parvient a se retourner malgré un défenseur canari et tente sa chance. Landreau devie le cuir en corner au prix d’un arrêt de grande classe sur sa droite, à ras de terre. Trois minutes passent et Viveros est sanctionné d’un carton jaune après avoir balayé les deux jambes de Bamogo côté droit de l’attaque phocéenne.
II/ L’essentiel préservé…
A la 54ème minute, un centre de Bamogo de la gauche vers la droite en direction de Fiorèse trouve Quint à la réception. Le milieu de terrain nantais manque complètement son contrôle de la poitrine, ce qui profite à l’ex-parisien. Sa frappe est cependant contrée par Landreau. Dans la foulée, Koke, lancé en profondeur amène son défenseur nantais avant d’enrouler une bonne tentative de l’entrée gauche de la surface des jaunes. Trop enlevée pour inquiéter l’arrière-garde canarie.
Aux 18 mètres à la 58ème, Bagayoko récupère un mauvais tir de Savinaud et joue sur Yapi côté droit. La frappe du n°10, pas très puissante, est déviée légèrement par Meïte, ce qui trompe Fabien Barthez pour la réduction du score.
63ème minute : superbe ouverture de Costa dans la profondeur vers Fiorèse seul face à Landreau aux 6 mètres, mais l’attaquant marseillais manque un énième duel face au portier nantais. Dans la minute, sur un coup franc de Pedretti tiré le long de la ligne de touche de droite, Dehu s’élance pour placer une bonne tête qu’il catapulte légèrement sur le montant gauche.
Un tournant intervient dans la partie suite à la deuxième faute incontestable de Viveros sur Bamogo (66ème). Il est logiquement expulsé par M.Viléo, convaincu par son arbitre-assistant. A la 71ème, Bruno Cheyrou (qui a remplacé Koke) écope lui aussi d’un avertissement pour un tacle à retardement. Deux minutes plus tard, Bamogo contrôle au milieu de terrain puis lance le turbo vers les cages nantaises. Arrivé face à Landreau, il tergiverse bien trop longtemps pour parvenir à le battre.
A la 80ème, Cheyrou lancé en profondeur, se retrouve seul devant l’imbattable Landreau qui s’interpose une 1ère fois, puis se relève pour contrer la frappe de Batlles !!! La minute qui suit voit une longue touche au premier poteau parvenir à Fiorèse qui tente une astucieuse aile de pigeon qui frôle le poteau droit du but nantais.
83ème : tir de Cheyrou de 25 mètres bien cadré. Landreau arrête facilement des deux poings. Trois minutes s’écoulent avant qu’un bon coup franc de Pedretti de la droite vers la gauche ne soit repris par Dehu de la tête au second poteau. Le portier jaune et vert, décidément dans un grand soir, détourne une fois de plus en corner ! A la 90ème minute c’est Barthez qui y va de son carton jaune pour avoir trop patienté avant de dégager.
Deux minutes passent dans le temps additionnel, un contre est rondement mené par Cheyrou. Il ouvre vers Nasri (rentré en lieu et place de Fiorèse) qui centre instinctivement vers Marlet sans contrôle. L’attaquant phocéen, bien aidé par une mauvaise inspiration de Landreau, pousse le ballon au fond des filets d’une tête plongeante et clôture une rencontre assez encourageante pour les ciel et blanc.
Analyse
Il est certain que le contexte olympien de la semaine précédente ne facilitait en rien la tâche d’Albert Emon et celle des joueurs marseillais. Cependant, l’équipe a montré plus de combativité mais aussi de l’application avec le ballon. On notera les absences de Luyindula, N’Diaye et Hemdani, priés de rester chez eux par Emon…
Une fois n’est pas coutume, l’adversaire du soir ne s’est guère montré durant les 45 premières minutes. L’OM, par un pressing appuyé et une volonté de poser le jeu beaucoup plus évidente a très bien gêné les canaris. Résultat des courses : une première mi-temps très bien gérée et deux buts à la clé dont un de Meïte, qui restera pour nous le « Monsieur » de cette première période. Mickaël Landreau, véritable mur infranchissable aurait pu encaisser 5 à 6 buts lors de ce match où tout n’a pas été parfait côté phocéen.
En effet, dès le retour des vestiaires, Nantes a logiquement accentué son pressing et son agressivité sur le porteur du ballon marseillais. C’est ainsi que l’OM a reculé et n’a pu développer son jeu avec une fébrilité retrouvée et les mêmes problèmes de conservation de balle et de distribution de la sphère.
Heureusement, l’expulsion a non seulement offert des espaces, mais contraint les canaris à des efforts plus marqués et par conséquent plus pénalisants pour la fin de la rencontre. Les olympiens ont repris le dessus sur leurs adversaires et se sont appuyés sur un très bon Bamogo, remuant et rapide sur tout le front de l’attaque. Saluons également au passage la bonne performance d’un Eduardo Costa des grands soirs girondins. On espère le revoir aussi décidé et précis au milieu de terrain, ce qui compense la timidité d’un Pedretti se contentant de rester sobre et précis sur les ballons touchés (malgré encore quelques passes manquées).
Sans conteste, il y a eu du mieux ce soir au vélodrome, mais tout n’est pas encore fait. Il reste à progresser dans la constance du jeu, dans les transmissions, dans la finition (une fois de plus) puisque même avec un impressionnant Landreau en face, l’OM aurait pu creuser un très large écart avec des nantais bien peu convaincants voire affligeants à certains moments.
On attend donc avec curiosité et impatience l’entrée en scène d’un Philippe Troussier qui va devoir recadrer certains joueurs et les pousser à donner plus ou tout simplement à retrouver leur valeur et leur sérénité passées. Les supporters n’ayant pas eu l’air très farouches contre leur équipe, des encouragements se faisant même entendre par instant, l’équipe peut se servir de cette rencontre pour repartir de l’avant. Oui, l’essentiel a été préservé ce soir. Oui, il y a eu du mieux. Oui, il faut continuer à travailler et à progresser afin d’effacer les mauvais souvenirs de la saison et de recoller à la devise du club « Droit au But ».
Mathildien75
Après une semaine bien agitée du côté de la Commanderie, et en ce soir de ballon ovale vers Saint-Denis, c’est le retour de ce que nous appellerons « les fondamentaux » (comme le dirait si bien un certain Bernard Laporte). En effet, s’il y a une gigantesque place médiatique pour les frasques et soubresauts des dirigeants et autres entraîneurs d’un club comme l ‘OM, la vérité, elle, passe incontestablement par le terrain. Or, ce sont des canaris pas plus fringants que leurs adversaires phocéens qui se présentent sur cette pelouse si oubliée ces derniers temps…
La prolongation de la grève des supporters étant annoncée et le flou dans lequel se retrouve l’Olympique de Marseille à ce stade du championnat laissent planer un doute sur l’état psychologique des joueurs ciel et blanc pour aborder une rencontre plus que décisive pour l’avenir. Spectateurs incrédules au début du marasme, puis dans une complète expectative en attendant l’arrivée de l’autoritaire Philippe Troussier, on peut se demander tout simplement quel visage vont ils montrer ?
Composition des équipes
Olympique de Marseille : Barthez – Olembe, Dehu, Meïte, Ferreira – Costa, Pedretti, Battles, Fiorèse – Bamogo, Koke
Entraîneur intérimaire : Albert Emon
FC Nantes Atlantique : Landreau - : Cetto, Caceres, Guillon, Viveros - Yapi, Fae, Savinaud, Quint - Pujol – Bagayoko
Entraîneur : Loïc Amisse
C’est ainsi que l’arbitre, M. Viléo , s’apprête à donner le coup d’envoi, sous un ciel peu encombré et une température de 15 °, le Stade Vélodrome se remplissant peu à peu au cours des premières minutes…
I/ L’OM débloque timidement son jeu, les buts suivent…
Le match débute véritablement à la 10ème minute par l’intermédiaire d’une frappe de Costa dans l’axe à 20 mètres des buts nantais. La balle s’envole largement au-dessus. A la 15ème minute, coup franc pour Pedretti décalé sur la gauche de l’attaque marseillaise après une faute sur Olembe. Le milieu phocéen trouve la tête impeccable de Meite qui trompe Landreau sur sa droite.
20ème minute : Guillon fauche Fiorese au niveau du rond central : carton jaune. Deux minutes plus tard, superbe travail de koke sur son coté gauche, il remet sur batlles qui centre au second poteau dont la superbe reprise bat Landreau pour Fiorese sans concession.
24ème minute : l’OM obtient un corner après un petit numéro de Bamogo sur le flanc droit. Le ballon atterrit sur la tête de Koke qui tape le montant gauche des buts nantais. Landreau est tout heureux de retrouver la sphère dans sa niche.
A la 35ème minute, passe en profondeur vers Bamogo qui contrôle dans la surface, parvient a se retourner malgré un défenseur canari et tente sa chance. Landreau devie le cuir en corner au prix d’un arrêt de grande classe sur sa droite, à ras de terre. Trois minutes passent et Viveros est sanctionné d’un carton jaune après avoir balayé les deux jambes de Bamogo côté droit de l’attaque phocéenne.
II/ L’essentiel préservé…
A la 54ème minute, un centre de Bamogo de la gauche vers la droite en direction de Fiorèse trouve Quint à la réception. Le milieu de terrain nantais manque complètement son contrôle de la poitrine, ce qui profite à l’ex-parisien. Sa frappe est cependant contrée par Landreau. Dans la foulée, Koke, lancé en profondeur amène son défenseur nantais avant d’enrouler une bonne tentative de l’entrée gauche de la surface des jaunes. Trop enlevée pour inquiéter l’arrière-garde canarie.
Aux 18 mètres à la 58ème, Bagayoko récupère un mauvais tir de Savinaud et joue sur Yapi côté droit. La frappe du n°10, pas très puissante, est déviée légèrement par Meïte, ce qui trompe Fabien Barthez pour la réduction du score.
63ème minute : superbe ouverture de Costa dans la profondeur vers Fiorèse seul face à Landreau aux 6 mètres, mais l’attaquant marseillais manque un énième duel face au portier nantais. Dans la minute, sur un coup franc de Pedretti tiré le long de la ligne de touche de droite, Dehu s’élance pour placer une bonne tête qu’il catapulte légèrement sur le montant gauche.
Un tournant intervient dans la partie suite à la deuxième faute incontestable de Viveros sur Bamogo (66ème). Il est logiquement expulsé par M.Viléo, convaincu par son arbitre-assistant. A la 71ème, Bruno Cheyrou (qui a remplacé Koke) écope lui aussi d’un avertissement pour un tacle à retardement. Deux minutes plus tard, Bamogo contrôle au milieu de terrain puis lance le turbo vers les cages nantaises. Arrivé face à Landreau, il tergiverse bien trop longtemps pour parvenir à le battre.
A la 80ème, Cheyrou lancé en profondeur, se retrouve seul devant l’imbattable Landreau qui s’interpose une 1ère fois, puis se relève pour contrer la frappe de Batlles !!! La minute qui suit voit une longue touche au premier poteau parvenir à Fiorèse qui tente une astucieuse aile de pigeon qui frôle le poteau droit du but nantais.
83ème : tir de Cheyrou de 25 mètres bien cadré. Landreau arrête facilement des deux poings. Trois minutes s’écoulent avant qu’un bon coup franc de Pedretti de la droite vers la gauche ne soit repris par Dehu de la tête au second poteau. Le portier jaune et vert, décidément dans un grand soir, détourne une fois de plus en corner ! A la 90ème minute c’est Barthez qui y va de son carton jaune pour avoir trop patienté avant de dégager.
Deux minutes passent dans le temps additionnel, un contre est rondement mené par Cheyrou. Il ouvre vers Nasri (rentré en lieu et place de Fiorèse) qui centre instinctivement vers Marlet sans contrôle. L’attaquant phocéen, bien aidé par une mauvaise inspiration de Landreau, pousse le ballon au fond des filets d’une tête plongeante et clôture une rencontre assez encourageante pour les ciel et blanc.
Analyse
Il est certain que le contexte olympien de la semaine précédente ne facilitait en rien la tâche d’Albert Emon et celle des joueurs marseillais. Cependant, l’équipe a montré plus de combativité mais aussi de l’application avec le ballon. On notera les absences de Luyindula, N’Diaye et Hemdani, priés de rester chez eux par Emon…
Une fois n’est pas coutume, l’adversaire du soir ne s’est guère montré durant les 45 premières minutes. L’OM, par un pressing appuyé et une volonté de poser le jeu beaucoup plus évidente a très bien gêné les canaris. Résultat des courses : une première mi-temps très bien gérée et deux buts à la clé dont un de Meïte, qui restera pour nous le « Monsieur » de cette première période. Mickaël Landreau, véritable mur infranchissable aurait pu encaisser 5 à 6 buts lors de ce match où tout n’a pas été parfait côté phocéen.
En effet, dès le retour des vestiaires, Nantes a logiquement accentué son pressing et son agressivité sur le porteur du ballon marseillais. C’est ainsi que l’OM a reculé et n’a pu développer son jeu avec une fébrilité retrouvée et les mêmes problèmes de conservation de balle et de distribution de la sphère.
Heureusement, l’expulsion a non seulement offert des espaces, mais contraint les canaris à des efforts plus marqués et par conséquent plus pénalisants pour la fin de la rencontre. Les olympiens ont repris le dessus sur leurs adversaires et se sont appuyés sur un très bon Bamogo, remuant et rapide sur tout le front de l’attaque. Saluons également au passage la bonne performance d’un Eduardo Costa des grands soirs girondins. On espère le revoir aussi décidé et précis au milieu de terrain, ce qui compense la timidité d’un Pedretti se contentant de rester sobre et précis sur les ballons touchés (malgré encore quelques passes manquées).
Sans conteste, il y a eu du mieux ce soir au vélodrome, mais tout n’est pas encore fait. Il reste à progresser dans la constance du jeu, dans les transmissions, dans la finition (une fois de plus) puisque même avec un impressionnant Landreau en face, l’OM aurait pu creuser un très large écart avec des nantais bien peu convaincants voire affligeants à certains moments.
On attend donc avec curiosité et impatience l’entrée en scène d’un Philippe Troussier qui va devoir recadrer certains joueurs et les pousser à donner plus ou tout simplement à retrouver leur valeur et leur sérénité passées. Les supporters n’ayant pas eu l’air très farouches contre leur équipe, des encouragements se faisant même entendre par instant, l’équipe peut se servir de cette rencontre pour repartir de l’avant. Oui, l’essentiel a été préservé ce soir. Oui, il y a eu du mieux. Oui, il faut continuer à travailler et à progresser afin d’effacer les mauvais souvenirs de la saison et de recoller à la devise du club « Droit au But ».
Mathildien75