27-10-2004, 08:40
Retranscrit par MV d'OMNET. merci à lui
Bouchet : les 4 vérités
Une fois de plus, Christophe Bouchet était l’un des invités de l’émission d’OMTV « La semaine en ballon ». Il en a profité pour revenir sur les derniers événements qui concernent l'OM.
Le match de Lens
Comme beaucoup d’observateurs, le président olympien pense que l’OM aurait largement pu faire mieux à Lens. Mais comme on a l’habitude de le dire en pareille situation, il souligne que ce n’est qu’à la fin de la saison qu’on pourra juger si telle ou telle performance aura été bonne ou pas. En l’occurrence, Marseille aurait pu effectivement rattraper les deux points perdus à domicile contre St Etienne, mais ce n’est pas non plus chaque année que l’OM parviendra à revenir avec un point de Lens…
Inefficacité offensive et psychologie
Quand on lui parle du manque de buts de ses attaquants avec le doute qui s’est installé, Bouchet évoque le début de saison d’un certain… Drogba l’an passé. "L’exemple de Drogba est judicieux. L’année dernière, il doutait sur tout le mois d’août, on s’en souvient mal… Mais on avait gagné 13 points sur 15 et donc personne n’en parlait. C’est Mido qui marquait et on pensait même que l’avant-centre de Marseille, ce serait Mido. Comme quoi, les gens ont la mémoire courte […] parce qu’en fait Didier doutait énormément à ce moment-là".
Pour en revenir à cette saison, Christophe Bouchet ne pense pas que le problème est individuel. Il ajoute même que si problème il y a, "il n’est pas individuel dans la défaite, il n’est pas individuel dans la victoire, ni dans la défense et ni dans l’attaque. C’est un problème collectif". Pour le président, le fait de partir d’un bloc et d’une défense solide pour construire, ce n’est jamais une mauvaise idée et après le reste viendra.
C’est quoi un "tueur" ?
José la caution Marseillaise évoquait, il y a quelques temps, l’absence d’un "tueur", de l’expression être capable de tuer le match. Le président de l’OM se pose alors la question : "Qui c’est le tueur à Lyon ? Qui fait gagner Lyon systématiquement ? Et bien, c’est Juninho, c’est lui rapporte 15 points chaque saison". Dans le même ordre d'idée, le président de l’OM poursuit : "Qui c’était le tueur, il y a deux ans à l’Olympique de Marseille ? Van Buyten… Donc, moi je pense que c’est plus une question d’état d’esprit que de finition".
Par rapport au recrutement
Christophe Bouchet ne souhaite pas évoquer l’arrivée éventuelle d’un renfort au mercato en ce moment. "Sincèrement, soit on s’est tous trompé, mais alors tous… soit il y a une vérité dans ce groupe et c’est ce que je pense". Même s’il reconnaît avoir eu une phrase malheureuse, disant que ce groupe était le meilleur groupe que l’OM avait eu depuis dix ans, le président de l’OM semble avoir une grosse confiance dans l’équipe de cette année.
La stabilité !
On croit rêver quand Christophe Bouchet déclare haut et fort qu’il n’y a qu’une vérité dans le football (en comparant son équipe avec celle de Lyon), c’est la stabilité ! Du coup, il s’explique en précisant que "le transfert de Didier nous a un peu perturbé dans ce schéma là et c’est ça le vrai problème. La vérité, je le répète, elle est dans la stabilité et tous les clubs qui réussissent ont une stabilité, et il n’y a pas de contre-exemples. Maintenant, c’est vrai qu’il faut y arriver et que c’est compliqué surtout dans des clubs comme Marseille où historiquement, tout le monde a pris l’habitude d’un immense chantier chaque saison".
La pression marseillaise…
Toujours pour faire le parallèle avec Lyon, Bouchet précise que des clubs comme l’OM et le PSG partent chaque année avec 15 points de moins. Il prend pour exemple les critiques qui sont tombées sur l’Olympique de Marseille qui a fait match nul à Lens et à contrario, rien ne s’est passé à Lyon, auteur pourtant d’une vraie contre-performance sur le terrain d’Istres. Il va même plus loin en précisant que Lyon, malgré ses titres acquis ses dernières saisons, n’est toujours pas une équipe attendue comme l’OM et que même le président rennais lui a fait remarquer, par exemple, que le match contre l’OM avait une saveur tout à fait différente que celui face à Lyon.
Cet excès de pression doit pouvoir être positif mais là encore, le président Bouchet a son explication. "Il faut passer une certaine barrière. Quand on a passé cette barrière là et que l’équipe est super solide comme elle l’était l’année dernière en UEFA, c’est vrai que du coup, cela s’inverse. Cela peut presque donner un plus. Mais tant que vous n’avez pas franchi le point d’équilibre, c’est plutôt négatif".
A propos de Monaco…
La réception de Monaco ce vendredi relance encore le problème douloureux qu’il y a entre Monaco et les autres clubs de Ligue 1. Interrogé pour savoir si l’OM aurait pu se payer un Chevanton ou un Saviola, le président est catégorique: "Non, c’est strictement impossible" pour des raisons financières évidemment. Même si le président Bouchet ne tient pas de nouveau à polémiquer, il rejoint l’opinion de Jean-Michel Pierre Mondy quand ce dernier avance qu’en pouvant recruter trois joueurs de ce calibre là (Chevanton, Saviola et Kallon) en si peu de temps, "la vie est plus belle…"
La suite de la saison
Bouchet évoque aussi la suite de la saison et précise que les grosses confrontations vont donner le ton : "Monaco et les deux matches contre Paris vont donner la tonalité. On saura plus concrètement où en est. Se mesurer à des formations plus huppées sur le papier ou prétendues meilleures dans le jeu est susceptible de déclencher quelque chose chez nous. Ces rendez-vous tombent bien. Ils seront extrêmement instructifs."
La différence avec les autres clubs européens
Pour le dernier sujet évoqué dans l’émission, les chiffres avancés sont éloquents. L’inégalité est telle qu’elle atteint son paroxysme quand Bouchet déclare : "Le salaire de Ronaldinho au Barça couvre les trois-quarts de la masse salariale de l’Olympique de Marseille et les salaires ajoutés de Eto’o et Ronaldinho couvrent la totalité du club phocéen". Vu sous cet angle là, cela laisse particulièrement à réfléchir et on comprend peut-être mieux pourquoi certaines stars ne jouent pas sur la Canebière.
Bouchet : les 4 vérités
Une fois de plus, Christophe Bouchet était l’un des invités de l’émission d’OMTV « La semaine en ballon ». Il en a profité pour revenir sur les derniers événements qui concernent l'OM.
Le match de Lens
Comme beaucoup d’observateurs, le président olympien pense que l’OM aurait largement pu faire mieux à Lens. Mais comme on a l’habitude de le dire en pareille situation, il souligne que ce n’est qu’à la fin de la saison qu’on pourra juger si telle ou telle performance aura été bonne ou pas. En l’occurrence, Marseille aurait pu effectivement rattraper les deux points perdus à domicile contre St Etienne, mais ce n’est pas non plus chaque année que l’OM parviendra à revenir avec un point de Lens…
Inefficacité offensive et psychologie
Quand on lui parle du manque de buts de ses attaquants avec le doute qui s’est installé, Bouchet évoque le début de saison d’un certain… Drogba l’an passé. "L’exemple de Drogba est judicieux. L’année dernière, il doutait sur tout le mois d’août, on s’en souvient mal… Mais on avait gagné 13 points sur 15 et donc personne n’en parlait. C’est Mido qui marquait et on pensait même que l’avant-centre de Marseille, ce serait Mido. Comme quoi, les gens ont la mémoire courte […] parce qu’en fait Didier doutait énormément à ce moment-là".
Pour en revenir à cette saison, Christophe Bouchet ne pense pas que le problème est individuel. Il ajoute même que si problème il y a, "il n’est pas individuel dans la défaite, il n’est pas individuel dans la victoire, ni dans la défense et ni dans l’attaque. C’est un problème collectif". Pour le président, le fait de partir d’un bloc et d’une défense solide pour construire, ce n’est jamais une mauvaise idée et après le reste viendra.
C’est quoi un "tueur" ?
José la caution Marseillaise évoquait, il y a quelques temps, l’absence d’un "tueur", de l’expression être capable de tuer le match. Le président de l’OM se pose alors la question : "Qui c’est le tueur à Lyon ? Qui fait gagner Lyon systématiquement ? Et bien, c’est Juninho, c’est lui rapporte 15 points chaque saison". Dans le même ordre d'idée, le président de l’OM poursuit : "Qui c’était le tueur, il y a deux ans à l’Olympique de Marseille ? Van Buyten… Donc, moi je pense que c’est plus une question d’état d’esprit que de finition".
Par rapport au recrutement
Christophe Bouchet ne souhaite pas évoquer l’arrivée éventuelle d’un renfort au mercato en ce moment. "Sincèrement, soit on s’est tous trompé, mais alors tous… soit il y a une vérité dans ce groupe et c’est ce que je pense". Même s’il reconnaît avoir eu une phrase malheureuse, disant que ce groupe était le meilleur groupe que l’OM avait eu depuis dix ans, le président de l’OM semble avoir une grosse confiance dans l’équipe de cette année.
La stabilité !
On croit rêver quand Christophe Bouchet déclare haut et fort qu’il n’y a qu’une vérité dans le football (en comparant son équipe avec celle de Lyon), c’est la stabilité ! Du coup, il s’explique en précisant que "le transfert de Didier nous a un peu perturbé dans ce schéma là et c’est ça le vrai problème. La vérité, je le répète, elle est dans la stabilité et tous les clubs qui réussissent ont une stabilité, et il n’y a pas de contre-exemples. Maintenant, c’est vrai qu’il faut y arriver et que c’est compliqué surtout dans des clubs comme Marseille où historiquement, tout le monde a pris l’habitude d’un immense chantier chaque saison".
La pression marseillaise…
Toujours pour faire le parallèle avec Lyon, Bouchet précise que des clubs comme l’OM et le PSG partent chaque année avec 15 points de moins. Il prend pour exemple les critiques qui sont tombées sur l’Olympique de Marseille qui a fait match nul à Lens et à contrario, rien ne s’est passé à Lyon, auteur pourtant d’une vraie contre-performance sur le terrain d’Istres. Il va même plus loin en précisant que Lyon, malgré ses titres acquis ses dernières saisons, n’est toujours pas une équipe attendue comme l’OM et que même le président rennais lui a fait remarquer, par exemple, que le match contre l’OM avait une saveur tout à fait différente que celui face à Lyon.
Cet excès de pression doit pouvoir être positif mais là encore, le président Bouchet a son explication. "Il faut passer une certaine barrière. Quand on a passé cette barrière là et que l’équipe est super solide comme elle l’était l’année dernière en UEFA, c’est vrai que du coup, cela s’inverse. Cela peut presque donner un plus. Mais tant que vous n’avez pas franchi le point d’équilibre, c’est plutôt négatif".
A propos de Monaco…
La réception de Monaco ce vendredi relance encore le problème douloureux qu’il y a entre Monaco et les autres clubs de Ligue 1. Interrogé pour savoir si l’OM aurait pu se payer un Chevanton ou un Saviola, le président est catégorique: "Non, c’est strictement impossible" pour des raisons financières évidemment. Même si le président Bouchet ne tient pas de nouveau à polémiquer, il rejoint l’opinion de Jean-Michel Pierre Mondy quand ce dernier avance qu’en pouvant recruter trois joueurs de ce calibre là (Chevanton, Saviola et Kallon) en si peu de temps, "la vie est plus belle…"
La suite de la saison
Bouchet évoque aussi la suite de la saison et précise que les grosses confrontations vont donner le ton : "Monaco et les deux matches contre Paris vont donner la tonalité. On saura plus concrètement où en est. Se mesurer à des formations plus huppées sur le papier ou prétendues meilleures dans le jeu est susceptible de déclencher quelque chose chez nous. Ces rendez-vous tombent bien. Ils seront extrêmement instructifs."
La différence avec les autres clubs européens
Pour le dernier sujet évoqué dans l’émission, les chiffres avancés sont éloquents. L’inégalité est telle qu’elle atteint son paroxysme quand Bouchet déclare : "Le salaire de Ronaldinho au Barça couvre les trois-quarts de la masse salariale de l’Olympique de Marseille et les salaires ajoutés de Eto’o et Ronaldinho couvrent la totalité du club phocéen". Vu sous cet angle là, cela laisse particulièrement à réfléchir et on comprend peut-être mieux pourquoi certaines stars ne jouent pas sur la Canebière.