14-12-2012, 20:23
(Modification du message : 15-12-2012, 00:05 par IrishCoffee.)
Toulouse. La ville rose. Fille du soleil, droite et fière, tournée à la fois vers son riche passé et vers l'avenir. Comme jadis les comtes de Toulouse régnaient sur le Midi, la ville rayonne aujourd'hui sur toute l'Europe de par son industrie aéronautique et aérospatiale. Mais si l'esprit y est depuis longtemps célébré et cultivé, avec notamment une des plus anciennes universités de France, le corps n'y est pas en reste.
Toulouse est ville de rugby, et depuis la fin des années soixante-dix le Stade Toulousain est peu à peu devenu l'âme du rugby français, dépositaire de ce french flair qu'évoquent anglo-saxons et ovaliens de l'hémisphère Sud avec un mélange de respect et de perplexité. Le jeu en mouvement, créatif et imprévisible, qui donne le tournis à l'adversaire et le laisse assis sur son fondement. Des Villepreux, Skrela et Rives aux Castaignède, Michalak et Médard, le Stade a fourni à l'équipe de France depuis des décennies nombre de ses joueurs les plus marquants, et surtout les plus talentueux.
Le football, quant à lui, a connu une histoire mouvementée dans la ville rose. Le Toulouse Football Club est fondé en 1937, mais il meurt en 1967 alors qu'il vient de connaître ses premières heures européennes. Il renaît en 1970 sous le nom d'Union Sportive Toulouse, et reprend son nom en 1979 alors que le club est en D2. Les années quatre-vingts voient le TFC retrouver la D1, et les joueurs marquants du club se nomment Lopez, Tarantini, Lopez, Domergue, Bergeroo, Stopyra ou encore Beto Marcico, mais lors de la décénnie suivante le club fait l'ascenseur entre la D1 et la D2, et ne retrouvera durablement l'élite qu'en 2003. La suite, Elie Baup la connaît bien, car il y a contribué en menant le club à sa seule participation en Ligue des Champions –ou plutôt, à son Tour Préliminaire, lors duquel Toulouse prend notamment une belle râclée à Anfield.
Fin de la partie Wikipédia.
Autant le rugby des rouge et noir est réputé pour sa finesse et sa verve offensive, autant le jeu du Téfécé version Casanova est à base de rigueur et de solidité. Avec Capoue et Sissoko au cœur du jeu, la génération golgoths de la formation à la française y est bien représentée, et si l'ami Élie a la mauvaise idée de remettre en place le duo Kabourrin-Chèvrou au milieu de terrain, l'OM risque fort de se faire mettre en bouche, mastiquer et recracher dans ce secteur de jeu essentiel. Mais au vu de la plupart des prestations de Joey Barton depuis la fin de sa suspension, je doute que Baup commette l'erreur de ne pas l'aligner pour cette rencontre qui risque d'être très, très musclée. Et bizarrement, ce ne sont pas les réactions potentielles de Barton qui m'inquiètent, mais plutôt celles de Jordan Ayew et Amalfitano, voire de Kaboré et de Gignac si ces derniers jouent.
Mais il y a du ballon aussi au Téfécé, avec les Didot, Tabanou, Ben Yedder et autres Regattin. C'est d'ailleurs une équipe qui a un bel équilibre, avec des latéraux de bonne qualité en M'Bengue et Aurier. Il va falloir que l'OM fasse un bon match, et surtout sur le plan collectif, pour aller chercher des points au Stadium, même si Toulouse traverse en ce moment une phase assez difficile avec une victoire seulement lors de ses sept dernières sorties. Seulement voilà, pour ce qui est de relancer les équipes en proie au doute et sujettes à une mauvaise série, l'OM est souvent très fort. Et de toute façon, les statistiques ne signifient souvent pas grand'chose au football, n'en déplaise à Geoffroy Garétier.
Ça va probablement se jouer sur des détails, des centimètres en trop ou en moins, un dixième de seconde d'anticipation ou de retard, une faute sifflée ou pas –bref, tout ce qui fait que le football de haut niveau, et ce surtout en Ligue 1, reste quand même une sacrée loterie de bien des manières. Et oui, je sais, 'haut niveau' et 'Ligue 1' dans la même phrase, ça fait tache (ou ça fait rire, voire les deux, c'est selon), mais maintenant qu'on a des mégalomanes au portefeuille sans fond qui font venir les meilleurs joueurs du monde dans notre championnat tout pourri, peut-être est-ce légèrement moins incongru.
Puisque les stats ne veulent pas dire grand'chose, et que de toute façon je ne sais pas comment terminer ce pseudo-édito, en voilà quelques-unes au hasard, pêchées sur la Toile bien sûr :
L'OM n'a fait aucun match nul à l'extérieur cette saison en L1. Six victoires et Trois défaites.
Sept des neuf derniers matches entre le TFC et l'OM se sont terminées par un nul.
L'OM est invaincu lors de ses six derniers déplacements au Stadium. Deux victoires et quatre nuls.
Gignac a marqué 21 de ses 57 buts en Ligue 1 au Stadium, donc un peu plus d'un tiers.
Ben Yedder est le meilleur buteur à domicile en Ligue 1, avec sept buts inscrits au Stadium.
Voilà, vous savez tout. Sauf qu'en fait vous ne savez rien. Seul Geoffroy Garétier sait tout. Bernard Pivot, à la rigueur. Mais pas vous, et certainement pas moi.
Bonne journée/soirée/nuit, selon votre 'Localisation' (sauf pour celui qui a mis 'dans ton cul', je ne sais plus qui c'est. Lui, je lui souhaite surtout bon courage).
Et allez l'OM !
Toulouse est ville de rugby, et depuis la fin des années soixante-dix le Stade Toulousain est peu à peu devenu l'âme du rugby français, dépositaire de ce french flair qu'évoquent anglo-saxons et ovaliens de l'hémisphère Sud avec un mélange de respect et de perplexité. Le jeu en mouvement, créatif et imprévisible, qui donne le tournis à l'adversaire et le laisse assis sur son fondement. Des Villepreux, Skrela et Rives aux Castaignède, Michalak et Médard, le Stade a fourni à l'équipe de France depuis des décennies nombre de ses joueurs les plus marquants, et surtout les plus talentueux.
Le football, quant à lui, a connu une histoire mouvementée dans la ville rose. Le Toulouse Football Club est fondé en 1937, mais il meurt en 1967 alors qu'il vient de connaître ses premières heures européennes. Il renaît en 1970 sous le nom d'Union Sportive Toulouse, et reprend son nom en 1979 alors que le club est en D2. Les années quatre-vingts voient le TFC retrouver la D1, et les joueurs marquants du club se nomment Lopez, Tarantini, Lopez, Domergue, Bergeroo, Stopyra ou encore Beto Marcico, mais lors de la décénnie suivante le club fait l'ascenseur entre la D1 et la D2, et ne retrouvera durablement l'élite qu'en 2003. La suite, Elie Baup la connaît bien, car il y a contribué en menant le club à sa seule participation en Ligue des Champions –ou plutôt, à son Tour Préliminaire, lors duquel Toulouse prend notamment une belle râclée à Anfield.
Fin de la partie Wikipédia.
Autant le rugby des rouge et noir est réputé pour sa finesse et sa verve offensive, autant le jeu du Téfécé version Casanova est à base de rigueur et de solidité. Avec Capoue et Sissoko au cœur du jeu, la génération golgoths de la formation à la française y est bien représentée, et si l'ami Élie a la mauvaise idée de remettre en place le duo Kabourrin-Chèvrou au milieu de terrain, l'OM risque fort de se faire mettre en bouche, mastiquer et recracher dans ce secteur de jeu essentiel. Mais au vu de la plupart des prestations de Joey Barton depuis la fin de sa suspension, je doute que Baup commette l'erreur de ne pas l'aligner pour cette rencontre qui risque d'être très, très musclée. Et bizarrement, ce ne sont pas les réactions potentielles de Barton qui m'inquiètent, mais plutôt celles de Jordan Ayew et Amalfitano, voire de Kaboré et de Gignac si ces derniers jouent.
Mais il y a du ballon aussi au Téfécé, avec les Didot, Tabanou, Ben Yedder et autres Regattin. C'est d'ailleurs une équipe qui a un bel équilibre, avec des latéraux de bonne qualité en M'Bengue et Aurier. Il va falloir que l'OM fasse un bon match, et surtout sur le plan collectif, pour aller chercher des points au Stadium, même si Toulouse traverse en ce moment une phase assez difficile avec une victoire seulement lors de ses sept dernières sorties. Seulement voilà, pour ce qui est de relancer les équipes en proie au doute et sujettes à une mauvaise série, l'OM est souvent très fort. Et de toute façon, les statistiques ne signifient souvent pas grand'chose au football, n'en déplaise à Geoffroy Garétier.
Ça va probablement se jouer sur des détails, des centimètres en trop ou en moins, un dixième de seconde d'anticipation ou de retard, une faute sifflée ou pas –bref, tout ce qui fait que le football de haut niveau, et ce surtout en Ligue 1, reste quand même une sacrée loterie de bien des manières. Et oui, je sais, 'haut niveau' et 'Ligue 1' dans la même phrase, ça fait tache (ou ça fait rire, voire les deux, c'est selon), mais maintenant qu'on a des mégalomanes au portefeuille sans fond qui font venir les meilleurs joueurs du monde dans notre championnat tout pourri, peut-être est-ce légèrement moins incongru.
Puisque les stats ne veulent pas dire grand'chose, et que de toute façon je ne sais pas comment terminer ce pseudo-édito, en voilà quelques-unes au hasard, pêchées sur la Toile bien sûr :
L'OM n'a fait aucun match nul à l'extérieur cette saison en L1. Six victoires et Trois défaites.
Sept des neuf derniers matches entre le TFC et l'OM se sont terminées par un nul.
L'OM est invaincu lors de ses six derniers déplacements au Stadium. Deux victoires et quatre nuls.
Gignac a marqué 21 de ses 57 buts en Ligue 1 au Stadium, donc un peu plus d'un tiers.
Ben Yedder est le meilleur buteur à domicile en Ligue 1, avec sept buts inscrits au Stadium.
Voilà, vous savez tout. Sauf qu'en fait vous ne savez rien. Seul Geoffroy Garétier sait tout. Bernard Pivot, à la rigueur. Mais pas vous, et certainement pas moi.
Bonne journée/soirée/nuit, selon votre 'Localisation' (sauf pour celui qui a mis 'dans ton cul', je ne sais plus qui c'est. Lui, je lui souhaite surtout bon courage).
Et allez l'OM !