13-03-2004, 09:30
(Modification du message : 14-03-2004, 02:10 par boeuf mode.)
Bon, t'arrives sur un site un peu fumeux, la gueule enfarinée, des valoches sous les lampions à faire pâlir le vestibule du Waldorf-Astoria. Tu viens de remiser gaillardement ton service trois-pièces au vestiaire, tu t'apprêtes à faire la vaisselle de la chose mais avant tu veux quand même tailler une mini-bavette franco de port et d'emballage avec tes potes de la toile. Une causerie sans langue de bois (dont on fait les pipes) sur les aléas (jette ta veste) de l'OM. C'est là que tu zieutes le titre de la bafouille à la une et que tu te dis dans ta Ford intérieure en simili-skaï, punaise, ça craint du boudin, le mec va me causer de poésie…
Là, t'es prêt à raccrocher les crampons pour le compte… Attends tu viens pas là pour te prendre la tête avec des mal armés, des prés verts, des appeaux linéaires, des beaux de l'air ou autre vers l'aine. Toi ce qui te botte, c'est la taille du tour de cuisse d'Habib Beye ou le nombre de matchs joués en Gambardella par Flamini avec les juniors. Point barre. Le reste, tu t'en tapes le coquillard sur une bassine en fonte. T'es tout prêt à mettre les adjas quand le prosateur te dit soudain et pas à Issoudun avec un trémolo dans la voix : " vous barrez pas les aminches, je voulais juste écrire sonné avec 4-1"…
C'est à ce moment-là de la partie que tu commences à phosphorer dur. Arf, y'avait un jeu de maux. Pas drôle. Sonné avec 4-1… Ça remue des choses qui fâchent. Octobre noir. C'était à la Meinau chez les buveurs de Riesling. A l'époque, tout baignait dans l'huile ou presque. Ton club chéri caracolait joyeusement en deuxième position du championnat gaulois. Tu te voyais déjà en haut de l'affiche avec une qualif les doigts dans le pif pour la Ligue des Crampons. Bon, y'avait bien eu un p'tit couac contre les extra-terrestres de l'Oréal (prononcez le Real en spagouin) et leurs improbables coupes de douilles. Mais eux, c'était pas pareil, ils arrivaient d'une autre galaxie…
Parenthèse capillaire. De la divine tonsure de double Z au pubis ronaldien en passant par les multiples expérimentations du mari de la spice girl, Florentino Pérez avait pas à se faire des cheveux blancs pour occuper ses vieux jours. Avec ce qu'il avait en magasin, il pouvait se reconvertir quand il voulait dans un salon de coiffure pour vielles peaux en mal de lifting. Il lui manquait juste en stock la version blaireau façon Ljuboja mais ça c'est une autre histoire… Fermons la parenthèse et revenons à cet automne meurtrier.
Tout baignait disais-je quand, entre la poire et le fromage, le staff dirigeant phocéen avait annoncé, la nouille en fleur et fier comme un bar-tabac, l'arrivée imminente en provenance de Manchester d'un divin chauve, portier de son état. Dire que ça avait déstabilisé le groupe, est désormais un doux euphémisme. Le cauchemar avait commencé illico presto par une claque alsacienne. Il s'était prolongé par une cascade de contre-performances diverses et avariées et avait abouti au limogeage d'un scribouilleur sur cahiers à spirales. Bonjour le séisme. De l'art d'accommoder les restes aurait pu écrire à posteriori mon Bouchet…
Ce 17 octobre avait sonné le glas des ambitions olympiennes. Ce diable de Ljuboja, parti depuis sous des cieux franciliens, nous avait durement châtiés avec son comparse Niang. Dimanche, le sénef est incertain. Allez, on va pas pleurer des larmes de crocodiles sur son sort. A part çà, outre le capitaine Christian Bassila suspendu, signalons entre autres les absences de Dutruel et de Mouloungui en purgatoire avec la CFA. Le Racing pourra néanmoins s'appuyer sur les Farnerud Bros et le très dangereux Le Pen. Ajoutons qu'à cette occasion, on retrouvera une vieille connaissance, le dénommé Chapuis.Tout ce petit monde évolue désormais sous le coaching très offensif de Kombouaré et sous la présidence d'un novice de 74 printemps, répondant au patronyme teuton d'Egon Gindorf.
Celui-là, on peut dire que c'est un cas. Quand il a repris l'affaire en mai dernier pour un euro symbolique au groupe ricain IMG-Mc Cormack, le club affichait une perte sèche de onze millions d'euros. Ça calme, il aurait pu se la jouer sans problème vieil homme et l'amer. Rien de tout ça. Avec un enthousiasme de jouvenceau, le voilà qui a déjà réduit la dette de près de neuf millions et qui gère son turbin en bon père de famille. Un brin paternaliste sous les aisselles, il aime à s'encanailler dans le kop local et va même jusqu'à offrir aux ultras, les jours de grand froid, des saucisses traditionnelles ou de la soupe de pois local. Imaginez une seconde notre Bouchet distribuant une ration de bouillabaisse et une dose de pastaga à chaque membre des virages… On croit rêver !
Loin de toutes ces extrapolations alimentaires, l'la caution Marseillaise continue de gonfler le moral de ses troupes. Le nul à Anfield lui a refilé la trique. "Je pense avoir trouvé une certaine assise dans mon équipe" déclare-t-il à qui veut bien l'entendre. D'où son dilemme à faire tourner. Même si y'en a pas mal qu'ont besoin de souffler, pas sûr que les réserves soient au niveau mental des titulaires. Tandis que Beye, Flamini et, à un moindre niveau N'Diaye, semblent symboliser ce renouveau phocéen à la fois généreux et guerrier, on sent bien que l'OM est plus que jamais sous Drogba-dépendance. Si on le sèvre brutalement de son narcotique ivoirien, on craint des effets secondaires. Un genre de manque de but et pas seulement dans la vie…
boeuf mode :canotier:
Là, t'es prêt à raccrocher les crampons pour le compte… Attends tu viens pas là pour te prendre la tête avec des mal armés, des prés verts, des appeaux linéaires, des beaux de l'air ou autre vers l'aine. Toi ce qui te botte, c'est la taille du tour de cuisse d'Habib Beye ou le nombre de matchs joués en Gambardella par Flamini avec les juniors. Point barre. Le reste, tu t'en tapes le coquillard sur une bassine en fonte. T'es tout prêt à mettre les adjas quand le prosateur te dit soudain et pas à Issoudun avec un trémolo dans la voix : " vous barrez pas les aminches, je voulais juste écrire sonné avec 4-1"…
C'est à ce moment-là de la partie que tu commences à phosphorer dur. Arf, y'avait un jeu de maux. Pas drôle. Sonné avec 4-1… Ça remue des choses qui fâchent. Octobre noir. C'était à la Meinau chez les buveurs de Riesling. A l'époque, tout baignait dans l'huile ou presque. Ton club chéri caracolait joyeusement en deuxième position du championnat gaulois. Tu te voyais déjà en haut de l'affiche avec une qualif les doigts dans le pif pour la Ligue des Crampons. Bon, y'avait bien eu un p'tit couac contre les extra-terrestres de l'Oréal (prononcez le Real en spagouin) et leurs improbables coupes de douilles. Mais eux, c'était pas pareil, ils arrivaient d'une autre galaxie…
Parenthèse capillaire. De la divine tonsure de double Z au pubis ronaldien en passant par les multiples expérimentations du mari de la spice girl, Florentino Pérez avait pas à se faire des cheveux blancs pour occuper ses vieux jours. Avec ce qu'il avait en magasin, il pouvait se reconvertir quand il voulait dans un salon de coiffure pour vielles peaux en mal de lifting. Il lui manquait juste en stock la version blaireau façon Ljuboja mais ça c'est une autre histoire… Fermons la parenthèse et revenons à cet automne meurtrier.
Tout baignait disais-je quand, entre la poire et le fromage, le staff dirigeant phocéen avait annoncé, la nouille en fleur et fier comme un bar-tabac, l'arrivée imminente en provenance de Manchester d'un divin chauve, portier de son état. Dire que ça avait déstabilisé le groupe, est désormais un doux euphémisme. Le cauchemar avait commencé illico presto par une claque alsacienne. Il s'était prolongé par une cascade de contre-performances diverses et avariées et avait abouti au limogeage d'un scribouilleur sur cahiers à spirales. Bonjour le séisme. De l'art d'accommoder les restes aurait pu écrire à posteriori mon Bouchet…
Ce 17 octobre avait sonné le glas des ambitions olympiennes. Ce diable de Ljuboja, parti depuis sous des cieux franciliens, nous avait durement châtiés avec son comparse Niang. Dimanche, le sénef est incertain. Allez, on va pas pleurer des larmes de crocodiles sur son sort. A part çà, outre le capitaine Christian Bassila suspendu, signalons entre autres les absences de Dutruel et de Mouloungui en purgatoire avec la CFA. Le Racing pourra néanmoins s'appuyer sur les Farnerud Bros et le très dangereux Le Pen. Ajoutons qu'à cette occasion, on retrouvera une vieille connaissance, le dénommé Chapuis.Tout ce petit monde évolue désormais sous le coaching très offensif de Kombouaré et sous la présidence d'un novice de 74 printemps, répondant au patronyme teuton d'Egon Gindorf.
Celui-là, on peut dire que c'est un cas. Quand il a repris l'affaire en mai dernier pour un euro symbolique au groupe ricain IMG-Mc Cormack, le club affichait une perte sèche de onze millions d'euros. Ça calme, il aurait pu se la jouer sans problème vieil homme et l'amer. Rien de tout ça. Avec un enthousiasme de jouvenceau, le voilà qui a déjà réduit la dette de près de neuf millions et qui gère son turbin en bon père de famille. Un brin paternaliste sous les aisselles, il aime à s'encanailler dans le kop local et va même jusqu'à offrir aux ultras, les jours de grand froid, des saucisses traditionnelles ou de la soupe de pois local. Imaginez une seconde notre Bouchet distribuant une ration de bouillabaisse et une dose de pastaga à chaque membre des virages… On croit rêver !
Loin de toutes ces extrapolations alimentaires, l'la caution Marseillaise continue de gonfler le moral de ses troupes. Le nul à Anfield lui a refilé la trique. "Je pense avoir trouvé une certaine assise dans mon équipe" déclare-t-il à qui veut bien l'entendre. D'où son dilemme à faire tourner. Même si y'en a pas mal qu'ont besoin de souffler, pas sûr que les réserves soient au niveau mental des titulaires. Tandis que Beye, Flamini et, à un moindre niveau N'Diaye, semblent symboliser ce renouveau phocéen à la fois généreux et guerrier, on sent bien que l'OM est plus que jamais sous Drogba-dépendance. Si on le sèvre brutalement de son narcotique ivoirien, on craint des effets secondaires. Un genre de manque de but et pas seulement dans la vie…
boeuf mode :canotier: