02-03-2004, 05:24
(Modification du message : 02-03-2004, 19:23 par boeuf mode.)
Avis de grand froid
Dnipropetrovsk, cité fondée au XVIIIe siècle par le prince Potemkine. Savez bien, le cuirassé éponyme immortalisé par Ferrat. Un peu plus un million d'âmes. Point de passage obligé des croisières sur le Dniepr. Karl Marx est le nom de l'artère principale de la ville. Meteor est celui de son stade de football. A distance raisonnable de Tchernobyl. Gageons donc que l'enceinte ukrainienne, estampillée au nom d'une marque de houblon fermenté, ne soit pas mercredi le lieu où l'OM explosera en ce seizième de finale retour de la coupe UEFA.
Le match aller, encore tout frais dans nos mémoires, ne fut pas loin s'en faut, une partie de plaisir. Il fallut un vrai-faux penalty un tantinet gaguesque de notre chasseur d'ivoire et l'indulgence d'un grec en noir pour assurer le minimum vital. Pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour constater l'indigence de ce pâle succès. Après une entame aussi courte que correcte, l'OM avait rapidement renoué avec ses vieux démons. Aucune assise dans le jeu, manque d'inspiration patent, mouvements stéréotypés, fébrilité défensive. Ajoutez à cette liste de maux tout ce que bon vous semble...
J'expire et pas vraiment Shakespeare ! A l'issue de la rencontre, la caution Marseillaise, dépité, avait lâché un pathétique : "ce serait bien qu'on passe ce tour afin qu'au moins les gens se contentent à voir une grande équipe". Dure réalité où l'on en était à espérer regarder évoluer l'équipe d'en face. La chimère avait remplacé la Bonne-mère et le principe de réalité s'était substitué au principe de plaisir. De l'anti-Freud post-Lacanien en quelque sorte...
En attendant le Barça, la Roma, l'Inter ou autre Liverpool, il s'agissait pour l'heure de Dniepropetrovsk. Bis repetita placent. Bonjour les retrouvailles. On savait désormais que les petits hommes slaves n'avaient pas les pieds plats. Encore moins carrés. Vifs et techniques, à l'image de l'excellent Nazarenko, ils avaient par instants procurer des sueurs froides à notre divin chauve. Le son du montant droit avait même retenti sur un tir de Yezersky. Du bois dont on fait les pipes. Un avis de grand froid avait soudain traversé le Vélodrome...
La seule chose qui rassure est que le Dnipro aime à évoluer en contre. Là, au moins, on ne sera pas obligé de faire le jeu. Vous me direz, ça tombe bien, on sait pas trop. M'enfin, à nous donc de les prendre à leur propre piège. Voir venir et frapper brutalement là où ça fait mal. Du moins au début tant qu'on reste sur un score vierge. Si l'on prend un pion d'entrée, la donne n'est bien évidemment plus la même. Un partout la balle au centre et c'est le palpitant de tout un chacun qui bat brusquement la chamade.
Bon une qualification pour les huitièmes, c'est pas le sacré Graal ni même le nirvana. Ça ressemble plus à une voie de garage qu'à un hypothétique boulevard du crépuscule. Allez, on va pas en faire des quintaux si on sort. Quoique ? Même si l'essentiel reste cette satanée Ligue 1, il serait somme toute opportun pour le moral des troupes de revenir de ce périple oriental avec un ticket gagnant. Pour que l'espoir renaisse et qu'on succombe encore une fois cette saison aux charmes indicibles des joutes européennes.
D'aucuns objecteront : z'avez qu'à voir, Drogba, dans quel état il est ! Soyons fous, faisons fi des lourdeurs du calendrier afin de goûter à nouveau l'ivresse des grands soirs. Avoir toujours le choix dans la date, c'est juste bon pour les contrepets ou pour les obsessionnels... Qu'on se le dise, y'a eu du mieux face aux Aiglons. Les olympiens, à l'image du très prometteur Flamini, ont enfin joué beaucoup plus haut que d'habitude. Ils ont évolué en bloc soudé et ont effectué un notable pressing sur les volatiles.
Après avoir sécurisé son assise défensive, le coach au crane lisse poserait-il son empreinte sur l'animation du jeu ? Mine de peler des ½ufs, notre José est -il aussi nigaud que les caciques du gazon vert le clament à tort et à travers ? Dans l'attente d'une réponse éventuelle et pour conclure cette bafouille, espérons tout de même qu'on ne va pas hériter mercredi en guise d'aire de jeu d'un champ de topinambours congelés...
boeuf mode:mf_apple:
Dnipropetrovsk, cité fondée au XVIIIe siècle par le prince Potemkine. Savez bien, le cuirassé éponyme immortalisé par Ferrat. Un peu plus un million d'âmes. Point de passage obligé des croisières sur le Dniepr. Karl Marx est le nom de l'artère principale de la ville. Meteor est celui de son stade de football. A distance raisonnable de Tchernobyl. Gageons donc que l'enceinte ukrainienne, estampillée au nom d'une marque de houblon fermenté, ne soit pas mercredi le lieu où l'OM explosera en ce seizième de finale retour de la coupe UEFA.
Le match aller, encore tout frais dans nos mémoires, ne fut pas loin s'en faut, une partie de plaisir. Il fallut un vrai-faux penalty un tantinet gaguesque de notre chasseur d'ivoire et l'indulgence d'un grec en noir pour assurer le minimum vital. Pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour constater l'indigence de ce pâle succès. Après une entame aussi courte que correcte, l'OM avait rapidement renoué avec ses vieux démons. Aucune assise dans le jeu, manque d'inspiration patent, mouvements stéréotypés, fébrilité défensive. Ajoutez à cette liste de maux tout ce que bon vous semble...
J'expire et pas vraiment Shakespeare ! A l'issue de la rencontre, la caution Marseillaise, dépité, avait lâché un pathétique : "ce serait bien qu'on passe ce tour afin qu'au moins les gens se contentent à voir une grande équipe". Dure réalité où l'on en était à espérer regarder évoluer l'équipe d'en face. La chimère avait remplacé la Bonne-mère et le principe de réalité s'était substitué au principe de plaisir. De l'anti-Freud post-Lacanien en quelque sorte...
En attendant le Barça, la Roma, l'Inter ou autre Liverpool, il s'agissait pour l'heure de Dniepropetrovsk. Bis repetita placent. Bonjour les retrouvailles. On savait désormais que les petits hommes slaves n'avaient pas les pieds plats. Encore moins carrés. Vifs et techniques, à l'image de l'excellent Nazarenko, ils avaient par instants procurer des sueurs froides à notre divin chauve. Le son du montant droit avait même retenti sur un tir de Yezersky. Du bois dont on fait les pipes. Un avis de grand froid avait soudain traversé le Vélodrome...
La seule chose qui rassure est que le Dnipro aime à évoluer en contre. Là, au moins, on ne sera pas obligé de faire le jeu. Vous me direz, ça tombe bien, on sait pas trop. M'enfin, à nous donc de les prendre à leur propre piège. Voir venir et frapper brutalement là où ça fait mal. Du moins au début tant qu'on reste sur un score vierge. Si l'on prend un pion d'entrée, la donne n'est bien évidemment plus la même. Un partout la balle au centre et c'est le palpitant de tout un chacun qui bat brusquement la chamade.
Bon une qualification pour les huitièmes, c'est pas le sacré Graal ni même le nirvana. Ça ressemble plus à une voie de garage qu'à un hypothétique boulevard du crépuscule. Allez, on va pas en faire des quintaux si on sort. Quoique ? Même si l'essentiel reste cette satanée Ligue 1, il serait somme toute opportun pour le moral des troupes de revenir de ce périple oriental avec un ticket gagnant. Pour que l'espoir renaisse et qu'on succombe encore une fois cette saison aux charmes indicibles des joutes européennes.
D'aucuns objecteront : z'avez qu'à voir, Drogba, dans quel état il est ! Soyons fous, faisons fi des lourdeurs du calendrier afin de goûter à nouveau l'ivresse des grands soirs. Avoir toujours le choix dans la date, c'est juste bon pour les contrepets ou pour les obsessionnels... Qu'on se le dise, y'a eu du mieux face aux Aiglons. Les olympiens, à l'image du très prometteur Flamini, ont enfin joué beaucoup plus haut que d'habitude. Ils ont évolué en bloc soudé et ont effectué un notable pressing sur les volatiles.
Après avoir sécurisé son assise défensive, le coach au crane lisse poserait-il son empreinte sur l'animation du jeu ? Mine de peler des ½ufs, notre José est -il aussi nigaud que les caciques du gazon vert le clament à tort et à travers ? Dans l'attente d'une réponse éventuelle et pour conclure cette bafouille, espérons tout de même qu'on ne va pas hériter mercredi en guise d'aire de jeu d'un champ de topinambours congelés...
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