24-01-2004, 22:16
OM 1 – PSG 2 : Coupe sombre
Enjeu trois étoiles au guide Michelet dans un Vélodrome avide de revanche et prêt à s’enflammer pour la cuisine épicée du nouveau chef la caution Marseillaise (et Millau). Concoctée par un facétieux hasard, cette troisième confrontation de rang entre les deux équipes en Coupe de France était l’occasion rêvée pour l’ancien Minot de démontrer que le retour à un discours identitaire pouvait constituer l’antidote à la litanie de défaites récoltées contre l’ennemi intime sous l’ère Perrin. ‘’Valoriser nos racines marseillaises’’, voilà le credo de Joselito. La semaine précédant le match fut à ce titre un ‘’amusant’’ revival nineties, avec l’impayable Bernard Mendy dans le rôle du provocateur à la petite semaine, et un florilège d’échanges aigres-doux rapportés avec gourmandise par une presse complaisante.
L’entraîneur phocéen n’a vraisemblablement pas eu d’états d’âme pour composer son équipe puisque, de blessures longue durée en sélections africaines, il ne disposait que de 13 professionnels valides - dont un blondinet malingre qui fait office de gardien remplaçant et un international surcôté encore convalescent. L’OM se présente dans un 4-4-2 de facture classique, avec devant Barthez, une défense composée de quatre arrières centraux de métier, un milieu constitué de Skacel à gauche, Johansen à droite, Celestini et Meriem au centre, charge à ce dernier d’animer le jeu et de servir Drogba et Sytchev devant. Du côté parisien, Letizi remplace comme annoncé Alonzo blessé derrière une athlétique ligne défensive Heinze-Dehu-Pierre Fanfan-Mendy, la paire Cana-Rocchi est à la récupération, encadrée par le talentueux Juan Pablo Sorin et Fabrice ‘’Louganis’’ Fiorèse, alors que le public marseillais à le privilège d’assister à la première titularisation du poison Ljuboja en soutien de Pauleta.
Première mi-temps
Testostérone, baffes, torgnoles, tacles au genou, intimidations ‘’old school’’, bref, on s’amuse comme on peut, sous l’½il sévère mais juste de Monsieur Poulat… Quelques éclairs dans la grisaille malgré tout
1ere minute : Jeu en triangle des Parisiens, remise acrobatique de Fiorese pour Sorin, dont le tir tendu est sorti de sa lucarne par un Barthez inspiré
9eme minute : Longue ouverture de Mendy pour Pauleta dans le dos de notre défense centrale toujours aussi remarquable de vivacité et de complémentarité, le serial buteur portugais s’accompagne le ballon de la cuisse, et crucifie Barthez (un peu court sur ce coup) d’un puissant tir du droit à ras de terre. Coup de bambou.
21eme : Letizi sort devant Drogba et repousse le ballon dans les pieds de Skacel, qui fidèle à lui-même, tire sur le remplaçant d’Alonzo. Corner joliment délivré par Camel Meriem. Tête de Drogba juste à côté.
34eme : Heinze perd le ballon devant Johansen (sa seule contribution du match), DD récupère, efface José Karl d’un grand pont, devance Dehu et mystifie Letizi d’un petit tir croisé du droit. Du grand art !
39eme : Sytchev enrhume Dehu d’une belle feinte de corps mais s’enflamme et rate le cadre. Je vous livre le commentaire de Foot365 ‘’Mais quel geste, c'est du Pelé !!!!’’
Deuxième mi-temps
Le prometteur Flamini remplace l’ectoplasmique Johansen, tandis qu’en face, Hugo Leal a pris la place de Fiorese victime d’un traumatisme du poignet. L’ambiance sur le terrain semble un tantinet moins délétère. Marseille pousse maladroitement, usant et abusant comme à l’accoutumée de longs ballons vers Drogba (Alain, es-tu là ?). Le jeu appliqué et beaucoup mieux structuré des Parisiens leur permet d’obtenir les meilleures occasions (50eme, Pauleta dévisse du plat du pied sur un centre en retrait parfait de Ljuboja ; 52eme, tentative de lob d’Hugo Leal juste au-dessus ; 60eme, frappe de Sorin repoussée par Barthez). Entre temps, Pauleta, après s’être fait (involontairement) aplatir le poignet par Meité, sera remplacé hâtivement par Reinaldo alors qu’il aurait sans doute pu continuer la partie. A priori, l’OM ne perd pas au change. A priori seulement…
La dernière demi-heure du temps réglementaire est marseillaise, mais les brouillonnes velléités offensives des Olympiens sont désespérément… inoffensives. Barry prend la place d’un Sytchev suractif mais toujours improductif, sans que cela ne change quoi que ce soit au problème. La balle de match revient même à ce diable de Ljuboja, d’un joli tir bien capté par Barthez, au sortir d’un nouveau tour de passe-passe devant l’ombre du fantôme de Van Buyten.
Prolongations
Trente minutes de rab, le temps pour tous ceux qui n’ont pas encore récolté de carton jaune de se rattraper… Trente minutes intenses et étouffantes, avec deux équipes se rendant coup pour coup, mais au cours desquelles le destin va vite choisir son camp.
102eme minute : sur l’aile gauche, Reinaldo bénéficie d’un contre favorable et délivre un centre parfait sur Juan Pablo Sorin, qui plombe l’ambiance d’une astucieuse tête piquée… L’Argentin au look de hard-rocker est-allemand exulte. OM le maudit ?
La suite n’est que frustration, malgré l’entrée de Marlet à la place de Johnny Ecker qui aura donc réussi l’exploit de ne pas prendre le moindre carton dans un match pareil…
Enième désillusion, cinquième défaite de rang contre les Parisiens… Mais pouvait-on raisonnablement espérer autre chose avec autant d’insuffisances et de défaillances individuelles en défense ? Oui, l’esprit était là… mais le talent ailleurs !
Enjeu trois étoiles au guide Michelet dans un Vélodrome avide de revanche et prêt à s’enflammer pour la cuisine épicée du nouveau chef la caution Marseillaise (et Millau). Concoctée par un facétieux hasard, cette troisième confrontation de rang entre les deux équipes en Coupe de France était l’occasion rêvée pour l’ancien Minot de démontrer que le retour à un discours identitaire pouvait constituer l’antidote à la litanie de défaites récoltées contre l’ennemi intime sous l’ère Perrin. ‘’Valoriser nos racines marseillaises’’, voilà le credo de Joselito. La semaine précédant le match fut à ce titre un ‘’amusant’’ revival nineties, avec l’impayable Bernard Mendy dans le rôle du provocateur à la petite semaine, et un florilège d’échanges aigres-doux rapportés avec gourmandise par une presse complaisante.
L’entraîneur phocéen n’a vraisemblablement pas eu d’états d’âme pour composer son équipe puisque, de blessures longue durée en sélections africaines, il ne disposait que de 13 professionnels valides - dont un blondinet malingre qui fait office de gardien remplaçant et un international surcôté encore convalescent. L’OM se présente dans un 4-4-2 de facture classique, avec devant Barthez, une défense composée de quatre arrières centraux de métier, un milieu constitué de Skacel à gauche, Johansen à droite, Celestini et Meriem au centre, charge à ce dernier d’animer le jeu et de servir Drogba et Sytchev devant. Du côté parisien, Letizi remplace comme annoncé Alonzo blessé derrière une athlétique ligne défensive Heinze-Dehu-Pierre Fanfan-Mendy, la paire Cana-Rocchi est à la récupération, encadrée par le talentueux Juan Pablo Sorin et Fabrice ‘’Louganis’’ Fiorèse, alors que le public marseillais à le privilège d’assister à la première titularisation du poison Ljuboja en soutien de Pauleta.
Première mi-temps
Testostérone, baffes, torgnoles, tacles au genou, intimidations ‘’old school’’, bref, on s’amuse comme on peut, sous l’½il sévère mais juste de Monsieur Poulat… Quelques éclairs dans la grisaille malgré tout
1ere minute : Jeu en triangle des Parisiens, remise acrobatique de Fiorese pour Sorin, dont le tir tendu est sorti de sa lucarne par un Barthez inspiré
9eme minute : Longue ouverture de Mendy pour Pauleta dans le dos de notre défense centrale toujours aussi remarquable de vivacité et de complémentarité, le serial buteur portugais s’accompagne le ballon de la cuisse, et crucifie Barthez (un peu court sur ce coup) d’un puissant tir du droit à ras de terre. Coup de bambou.
21eme : Letizi sort devant Drogba et repousse le ballon dans les pieds de Skacel, qui fidèle à lui-même, tire sur le remplaçant d’Alonzo. Corner joliment délivré par Camel Meriem. Tête de Drogba juste à côté.
34eme : Heinze perd le ballon devant Johansen (sa seule contribution du match), DD récupère, efface José Karl d’un grand pont, devance Dehu et mystifie Letizi d’un petit tir croisé du droit. Du grand art !
39eme : Sytchev enrhume Dehu d’une belle feinte de corps mais s’enflamme et rate le cadre. Je vous livre le commentaire de Foot365 ‘’Mais quel geste, c'est du Pelé !!!!’’
Deuxième mi-temps
Le prometteur Flamini remplace l’ectoplasmique Johansen, tandis qu’en face, Hugo Leal a pris la place de Fiorese victime d’un traumatisme du poignet. L’ambiance sur le terrain semble un tantinet moins délétère. Marseille pousse maladroitement, usant et abusant comme à l’accoutumée de longs ballons vers Drogba (Alain, es-tu là ?). Le jeu appliqué et beaucoup mieux structuré des Parisiens leur permet d’obtenir les meilleures occasions (50eme, Pauleta dévisse du plat du pied sur un centre en retrait parfait de Ljuboja ; 52eme, tentative de lob d’Hugo Leal juste au-dessus ; 60eme, frappe de Sorin repoussée par Barthez). Entre temps, Pauleta, après s’être fait (involontairement) aplatir le poignet par Meité, sera remplacé hâtivement par Reinaldo alors qu’il aurait sans doute pu continuer la partie. A priori, l’OM ne perd pas au change. A priori seulement…
La dernière demi-heure du temps réglementaire est marseillaise, mais les brouillonnes velléités offensives des Olympiens sont désespérément… inoffensives. Barry prend la place d’un Sytchev suractif mais toujours improductif, sans que cela ne change quoi que ce soit au problème. La balle de match revient même à ce diable de Ljuboja, d’un joli tir bien capté par Barthez, au sortir d’un nouveau tour de passe-passe devant l’ombre du fantôme de Van Buyten.
Prolongations
Trente minutes de rab, le temps pour tous ceux qui n’ont pas encore récolté de carton jaune de se rattraper… Trente minutes intenses et étouffantes, avec deux équipes se rendant coup pour coup, mais au cours desquelles le destin va vite choisir son camp.
102eme minute : sur l’aile gauche, Reinaldo bénéficie d’un contre favorable et délivre un centre parfait sur Juan Pablo Sorin, qui plombe l’ambiance d’une astucieuse tête piquée… L’Argentin au look de hard-rocker est-allemand exulte. OM le maudit ?
La suite n’est que frustration, malgré l’entrée de Marlet à la place de Johnny Ecker qui aura donc réussi l’exploit de ne pas prendre le moindre carton dans un match pareil…
Enième désillusion, cinquième défaite de rang contre les Parisiens… Mais pouvait-on raisonnablement espérer autre chose avec autant d’insuffisances et de défaillances individuelles en défense ? Oui, l’esprit était là… mais le talent ailleurs !