08-03-2013, 22:05
Comme dans un jeu vidéo, on aimerait tous avoir plusieurs vies et pouvoir recommencer la partie aux passages clés, pour voir qu'elles auraient été les conséquences de la prise d'une autre décision. Car en réalité, il n'y a pas de retour en arrière possible. C'est marche ou crève. Pas le temps de lambiner aux intersections, de tester la route quelques kilomètres avant de rebrousser chemin. Chaque décision emmène irrémédiablement à un autre croisement.
Ainsi va la vie, on est un peu tous la somme de ces choix accumulés année après année. En tous cas, lui aussi se pose souvent la question, allongé le soir sur son lit XXL dans la chambre cossue du Sofitel dans laquelle il séjourne depuis janvier. Où serait-il? Que ferait-il s'il n'était pas parti là-bas?
Sur la route de sa vie, il n'a pas pris les plus belles avenues. A vrai dire, c'est plutôt un adepte des chemins détournés. Lui, pour aller de Paris à Roubaix, il ferait comme ces énergumènes à vélo et galérerait sur les routes pavées rendues glissantes par la pluie plutôt que de prendre l'A1 en se donnant le luxe de s'arrêter à un Autogrill manger un succulent poulet-frites.
Au final, malgré un parcours cahotique voire improbable, il est là. Tranquille, à feuilleter la carte du room service. Son prochain choix cornélien sera de choisir entre caviar de Russie et homard de Fonseca. La vie est belle depuis qu'il est arrivé dans la cité phocéenne. Il est là car, comme dirait Djibril Cissé, tous les chemins mènent à la Lazio de Rome ou à l'Olympique de Marseille...
Dimanche dernier, son coach n'avait pas non plus le droit de revenir en arrière. L'équipe était pourtant menée par cette armée de canassons de Troyes. La honte. Elie aurait aimé avoir le droit de recommencer la partie, tel un joueur peu émérite de Football Manager. Au pifomètre (de l'anglais "Big fuckin' nose"), il a fait sortir Joe Barton. Le mou du genou du banc devait bien tenter un truc. Il a lancé le frêle lionceau de la Terenga, qui s'est chargé en deux coups de cuillère à pot de remettre l'équipe dans le droit chemin, après pourtant une première occasion vendangée. La vie n'est donc qu'une question de timing... et de perséverance.
Cette évidence s'adresse à tous les amoureux du ballon, mais aussi à tous les amoureux transis, qu'ils badent leur voisine de palier, la nouvelle stagiaire, ou cette petite catin du boulevard Michelet. Le plaisir vient à point, à qui sait attendre et s'en donner les moyens...
Cette approche lui correspond parfaitement en tous cas. Il a bourlingué aux quatre coins de l'Europe, pour un parcours au moins aussi improbable que celui en dent de scie de l'OM cette saison. La fin de la foire arrive, les supporters vachards ne comptent déjà plus les bouses offertes par nos 11 biquettes. Sacré pied de nez de Dame Nature nonobstant... Mais il reste pourtant plein d'interrogations. Quel est son vrai niveau? Et celui de son équipe?
Trop soucieux de se faire bien voir par la belle matronne slave, tout le monde au club joue un peu trop aux montagnes russes. S'il a signé une entrée convaincante dimanche dernier, rien ne dit qu'il n'offrira pas le contre victorieux à l'OL à cause d'un dribble-chat loupé... Lui, il symbolise à lui seul l'énigme qu'est l'équipe olympienne cette saison.
Tous les deux, ils sont décriés mais toujours dans la course. Semblant fragiles et prêts à rompre, mais capables d'éclairs de génie. Elle, c'est l'OM. Lui, c'est Modou Sougou.
Ainsi va la vie, on est un peu tous la somme de ces choix accumulés année après année. En tous cas, lui aussi se pose souvent la question, allongé le soir sur son lit XXL dans la chambre cossue du Sofitel dans laquelle il séjourne depuis janvier. Où serait-il? Que ferait-il s'il n'était pas parti là-bas?
Sur la route de sa vie, il n'a pas pris les plus belles avenues. A vrai dire, c'est plutôt un adepte des chemins détournés. Lui, pour aller de Paris à Roubaix, il ferait comme ces énergumènes à vélo et galérerait sur les routes pavées rendues glissantes par la pluie plutôt que de prendre l'A1 en se donnant le luxe de s'arrêter à un Autogrill manger un succulent poulet-frites.
Au final, malgré un parcours cahotique voire improbable, il est là. Tranquille, à feuilleter la carte du room service. Son prochain choix cornélien sera de choisir entre caviar de Russie et homard de Fonseca. La vie est belle depuis qu'il est arrivé dans la cité phocéenne. Il est là car, comme dirait Djibril Cissé, tous les chemins mènent à la Lazio de Rome ou à l'Olympique de Marseille...
Dimanche dernier, son coach n'avait pas non plus le droit de revenir en arrière. L'équipe était pourtant menée par cette armée de canassons de Troyes. La honte. Elie aurait aimé avoir le droit de recommencer la partie, tel un joueur peu émérite de Football Manager. Au pifomètre (de l'anglais "Big fuckin' nose"), il a fait sortir Joe Barton. Le mou du genou du banc devait bien tenter un truc. Il a lancé le frêle lionceau de la Terenga, qui s'est chargé en deux coups de cuillère à pot de remettre l'équipe dans le droit chemin, après pourtant une première occasion vendangée. La vie n'est donc qu'une question de timing... et de perséverance.
Cette évidence s'adresse à tous les amoureux du ballon, mais aussi à tous les amoureux transis, qu'ils badent leur voisine de palier, la nouvelle stagiaire, ou cette petite catin du boulevard Michelet. Le plaisir vient à point, à qui sait attendre et s'en donner les moyens...
Cette approche lui correspond parfaitement en tous cas. Il a bourlingué aux quatre coins de l'Europe, pour un parcours au moins aussi improbable que celui en dent de scie de l'OM cette saison. La fin de la foire arrive, les supporters vachards ne comptent déjà plus les bouses offertes par nos 11 biquettes. Sacré pied de nez de Dame Nature nonobstant... Mais il reste pourtant plein d'interrogations. Quel est son vrai niveau? Et celui de son équipe?
Trop soucieux de se faire bien voir par la belle matronne slave, tout le monde au club joue un peu trop aux montagnes russes. S'il a signé une entrée convaincante dimanche dernier, rien ne dit qu'il n'offrira pas le contre victorieux à l'OL à cause d'un dribble-chat loupé... Lui, il symbolise à lui seul l'énigme qu'est l'équipe olympienne cette saison.
Tous les deux, ils sont décriés mais toujours dans la course. Semblant fragiles et prêts à rompre, mais capables d'éclairs de génie. Elle, c'est l'OM. Lui, c'est Modou Sougou.