02-09-2013, 22:27
Quelle tristesse, mes chers enfants ! Mon week-end avait pourtant si bien commencé…
Mes sœurs et moi étions invitées à rendre visite à nos congénères de Sainte-Éthon-du Cloaque, célèbres dans tous les couvents de France et de Navarre pour leur tourte aux asperges, et c’est en compagnie du Père Vayres et du Père d’Yssion, bergers de paroisses voisines, que nous nous y rendîmes en bus, à grand renfort de psaumes et de cantiques menés par notre chauffeuse du jour, la Sœur Hèletonne. Une fois arrivées à Sainte-Éthon, nous nous mîmes de suite au travail pour aider nos hôtes, qui avaient également invité six autres couvents et une bonne douzaine de curés du cru à leur fête annuelle en l’honneur de leur sainte patronne, une brave femme de l’époque des Francs (ceux de Pépin le Bref, pas ceux de Balladur) qui périt noyée dans un marais lorsque les gens de son village décidèrent qu’ils ne supporteraient pas une minute de plus de son prêchin.
Tout cela fut bien agréable, et les tourtes meilleures encore que l’année dernière, mais je dois bien l’avouer mes piou-pious, je ne pensais qu’à une chose : la rencontre de nos biquettes le lendemain face aux parvenus de Montécarl’. Un pneu crevé sur le chemin du retour me fit d’ailleurs presque rater le début du match. Mais grâce aux bras musclés du Père d’Yssion, nous nous retrouvâmes tous les trois (lui, moi et le Père Vayres, qui s’invita à nous joindre et que j’aurais baffé si je n’avais voulu faire bonne impression auprès du Père d’Yssion) devant le petit poste dans la cuisine.
Pour une fois, ce ne fut pas du Molière, mais plutôt une tragédie en quatre actes, digne d’Eschyle…
Acte I : Où l’OM piétine, et les Principautaires s’installent
[Début de match poussif, les deux équipes sont prudentes, mais Monaco prend progressivement le contrôle du ballon]
4ème : Falcao change ses chaussures. Diawara se fait les ischios. Mendes entre à sa place. Baup se gratte le crâne.
9ème : Toulalan doit lui aussi sortit. On croit d’abord à de fortes démangeaisons pubiennes, mais en fait non, c’est musculaire.
11ème : Frappe de l’extérieur de Payet, pas assez appuyée. Subasic se couche facilement sur sa gauche.
13ème : Fabinho déborde, perd sa chaussure droite et adresse un bon centre en retrait pour Ferreira-Carrasco, qui frappe à côté malgré une position idéale dans la surface.
21ème : Beau drop de Kurzawa de 40 mètres en coin, qui passe juste à côté des barres. Jonny Wilkinson n’a qu’à bien se tenir.
Acte II : Où l’OM pousse et met à mal son adversaire
[Les biquettes vont visiblement mieux, avec du jeu en triangle et beaucoup de mouvement, sous l’impulsion du fils d’Abedi et du petit Matthieu]
22ème : Un beau mouvement voit Valbuena décaler Fanni sur la droite de la surface, mais le centre en retrait passe derrière Gignac et Ayew.
24ème : Corner venant de la gauche, Mendes place sa tête à côté.
26ème : Sur un ballon mal dégagé, Gignac récupère dans l’axe à 20 mètres et frappe. Juste à côté.
31ème : Carton mérité pour Carvalho, qui ne manque pas l’occasion de faire le pitre.
37ème : Sur une belle séquence de passes, Valbuena décale Fanni à droite, dont le centre de volée trouve Ayew au bord de la surface. La frappe du droit de ce dernier manque le cadre.
38ème : Bon centre de Valbuena de la droite, repris de la tête par Gignac, mais c’est trop décroisé et ça passe à gauche du but.
43ème : Festival d’André Ayew dans la surface suivi d’un petit ballon en retrait qui oblige Carvalho à concéder un corner.
44ème : Corner sortant brossé par Valbuena de la droite. Mendes surgit au deuxième poteau, saute plus haut qu’Abidal et crucifie Subasic. 1-0.
ENTR’ACTE
Acte III : Où l’OM est cueilli à froid, puis tente de se remettre sur de bons rails
47ème : Centre dégagé de la tête par Mendes, le ballon revient à gauche et s’en suit un centre assez bas. N’Koulou est en retard sur Moutinho, qui prolonge (ou pas) au premier poteau. Mendes perd de vue Falcao et ce dernier marque d’environ deux mètres. 1-1.
50ème : Ayew prend un jaune pour simulation dans la surface. Le Père d’Yssion et le Père Vayres en viennent presque aux mains sur la question de savoir s’il y a contact ou pas (le second nommé étant supporter de Nice, il nie en bloc). Il me faut furieusement jouer des cils pour rétablir le calme, même si l’envie d’en coller une au Père Vayres est toute aussi furieuse.
52ème : Bien servi par Valbuena, Ayew rentre dans la surface de la droite, fixe le défenseur et adresse une belle frappe qui s’écrase sur la base du poteau gauche.
53ème : Payet élimine son adversaire et sert Gignac, sur le côté gauche de la surface. Ce dernier tente sa spéciale, mais il est en déséquilibre au moment de frapper, et ça passe bien au-dessus.
Acte IV : Où l’OM perd de plus en plus le fil et les Monégasques enfoncent le clou
61ème : Corner joué à ras-de-terre par Moutinho de la droite. Fabinho frappe au-dessus de l’angle de la surface.
63ème : Corner de Moutinho de la gauche. Kurzawa reprend au premier poteau mais sa tête heurte le montant. Dans la foulée, le ballon revient sur Falcao qui a battu le piège du hors-jeu, seul mais dos au but. Il n’arrive pas à se retourner et le ballon est dégagé par Romao, bien revenu.
67ème : Dans un duel avec N’Koulou, Falcao plante sa cheville. Il revient sur le terrain mais sortira finalement à la 72ème, remplacé par Rivière.
74ème : Ayew perd le ballon dans sa moitié de terrain. Ocampos s’avance et frappe fort sur Mandanda, qui dévie au-dessus des deux poings.
78ème : Très belle passe en profondeur de Carrasco pour Rivière, qui se présente seul devant Mandanda, mais ce dernier est bien sorti et dégage le ballon dans ses pieds.
79ème : Bon ballon de Moutinho dans la course de Rivière, qui efface N’Koulou puis déborde Mendes en vitesse pure, avant de tromper Mandanda d’un plat du pied croisé. 1-2.
[Les espaces béants laissés dans l’axe du milieu par Imbula et Romao, qui pressent trop haut en sus de couvrir les côtés, ont finis par être fatals à l’OM. Cela se sentait venir. Baup se gratte le crâne de plus belle.]
85ème et 88ème : Baup fait des changements.
FIN
Je ne vais pas m’épancher sur les raisons tactico-techniques de la défaite de nos biquettes. Mon impression d’ensemble, c’est qu’il y a eu un gros coup de fatigue autour de l’heure de jeu, alors que jusque-là l’OM avait tenu tête à une très bonne équipe de Monaco, se créant même les meilleures occasions en première mi-temps. Il eût été inspiré sans doute d’amener un peu de sang neuf, de resserrer les lignes et d’éviter de se ruer à l’abordage face à un adversaire qui aime contrer à pleine vitesse. Peut-être cela servira-t-il de leçon… Mais passons aux notes de nos biquettes chéries :
Mandanda : 6/10. Il n’a pas eu tellement à faire, mais il l’a plutôt bien fait. Autoritaire dans les airs. Pas exempt de tout reproche sur le deuxième but, mais il ne peut rien sur le premier.
Fanni : 4/10. Assez solide en première mi-temps mais a peu apporté sur son côté. Beaucoup de mauvaises relances. Très laxiste dans le replacement en seconde période, où il a sombré défensivement.
N’Koulou : 5/10. Insuffisant. Plutôt bon avant la pause, mais à la peine par la suite. Inattentif sur le premier but, et son erreur d’anticipation contribue au deuxième.
Mendes : 5/10 (+1 pour son but). Comme N’Koulou, il a maîtrisé son sujet en première période, mais son manque de compétition s’est vu en seconde. Laisse Falcao partir dans son dos sur le premier but, et largement pris de vitesse sur le deuxième.
Mendy : 5/10. Il a encore beaucoup à apprendre, c’est évident. Tactiquement en défense, et techniquement dans ses relances. Cela dit, il représente une réelle menace pour la défense adverse, et il est présent dans les duels.
Romao : 5/10. Travail discret mais efficace en première mi-temps. Il sombre ensuite mais ce n’est pas totalement de sa faute, car il est souvent laissé seul face à deux, voire trois adversaires pour colmater les brèches.
Imbula : 5/10. Belle première mi-temps, avec quelques chevauchées qui laissent présager de lendemains meilleurs. Gros abattage, qu’il paie peut-être ensuite, trop facilement attiré par le ballon et laissant donc de gros espaces dans l’axe. A paru très fatigué à partir de l’heure de jeu.
Payet : 4/10. Clairement un jour sans. Il a peu touché le ballon, n’a su se démarquer assez souvent ni apporter de présence dans la surface adverse. Son seul mérite a été de ne pas complètement délaisser ses tâches défensives.
Valbuena : 5/10. A beaucoup tenté, surtout en deuxième mi-temps, mais avec très peu de réussite. Il a joué plus juste en deuxième partie de première mi-temps, sa meilleure période, orientant bien le jeu et plus collectif dans l’esprit. Visiblement énervé sur la fin avant sa sortie.
André Ayew : 8/10. Je l’aime d’amour, ce joueur ! Au four et au moulin du début à la fin, il a mené par l’exemple. On a vu à la fois son talent et sa hargne, et il aurait mérité de marquer. Qu’attend donc Baup pour lui donner le brassard ?
Gignac : 3/10. N’a jamais pris le dessus sur ses adversaires directs, et n’a pas marqué sur les trois occasions qu’il a eues. Trop peu de courses sans ballon, a passé beaucoup de son temps à regarder les autres jouer. Seul point à sa décharge : il a moins dézoné que d’habitude.
Khalifa, Jordan Ayew : Ont trop peu joué pour pouvoir émettre le moindre jugement.
Baup : 1/10. J’ai de l’estime pour cet homme après ce qu’il a réussi à faire la saison dernière, malgré un groupe limité et des moyens restreints. Mais je commence à en avoir ras la casquette de son attentisme pendant les matches. Le coaching pendant une rencontre est un élément très important du rôle de l’entraîneur, élément qu’Élie ne maîtrise absolument pas. Une reconfiguration s’imposait aux alentours de l’heure de jeu, voire lors du quart d’heure qui a suivi, où l’adversaire nous a systématiquement mis la tête sous l’eau avant de finalement marquer.
C’est tout pour cette fois, mes brebis égarées. Notre première véritable mise à l’épreuve a été un échec du point de vue comptable, mais il y a eu de bonnes choses, et l’arrivée d’un ailier talentueux devrait nous apporter plus d’allant dans les trente derniers mètres. Nous sommes meilleurs que la saison dernière, je n’en ai aucun doute. La question est : serons-nous suffisamment bons pour faire honneur au maillot en Ligue des Champions, voire en Ligue Europa, et surtout serons-nous capables d’accrocher le podium sur lequel les deux premières places semblent promises aux portefeuilles sans fond ? Nous verrons, mes piou-pious, nous verrons…
Mes sœurs et moi étions invitées à rendre visite à nos congénères de Sainte-Éthon-du Cloaque, célèbres dans tous les couvents de France et de Navarre pour leur tourte aux asperges, et c’est en compagnie du Père Vayres et du Père d’Yssion, bergers de paroisses voisines, que nous nous y rendîmes en bus, à grand renfort de psaumes et de cantiques menés par notre chauffeuse du jour, la Sœur Hèletonne. Une fois arrivées à Sainte-Éthon, nous nous mîmes de suite au travail pour aider nos hôtes, qui avaient également invité six autres couvents et une bonne douzaine de curés du cru à leur fête annuelle en l’honneur de leur sainte patronne, une brave femme de l’époque des Francs (ceux de Pépin le Bref, pas ceux de Balladur) qui périt noyée dans un marais lorsque les gens de son village décidèrent qu’ils ne supporteraient pas une minute de plus de son prêchin.
Tout cela fut bien agréable, et les tourtes meilleures encore que l’année dernière, mais je dois bien l’avouer mes piou-pious, je ne pensais qu’à une chose : la rencontre de nos biquettes le lendemain face aux parvenus de Montécarl’. Un pneu crevé sur le chemin du retour me fit d’ailleurs presque rater le début du match. Mais grâce aux bras musclés du Père d’Yssion, nous nous retrouvâmes tous les trois (lui, moi et le Père Vayres, qui s’invita à nous joindre et que j’aurais baffé si je n’avais voulu faire bonne impression auprès du Père d’Yssion) devant le petit poste dans la cuisine.
Pour une fois, ce ne fut pas du Molière, mais plutôt une tragédie en quatre actes, digne d’Eschyle…
Acte I : Où l’OM piétine, et les Principautaires s’installent
[Début de match poussif, les deux équipes sont prudentes, mais Monaco prend progressivement le contrôle du ballon]
4ème : Falcao change ses chaussures. Diawara se fait les ischios. Mendes entre à sa place. Baup se gratte le crâne.
9ème : Toulalan doit lui aussi sortit. On croit d’abord à de fortes démangeaisons pubiennes, mais en fait non, c’est musculaire.
11ème : Frappe de l’extérieur de Payet, pas assez appuyée. Subasic se couche facilement sur sa gauche.
13ème : Fabinho déborde, perd sa chaussure droite et adresse un bon centre en retrait pour Ferreira-Carrasco, qui frappe à côté malgré une position idéale dans la surface.
21ème : Beau drop de Kurzawa de 40 mètres en coin, qui passe juste à côté des barres. Jonny Wilkinson n’a qu’à bien se tenir.
Acte II : Où l’OM pousse et met à mal son adversaire
[Les biquettes vont visiblement mieux, avec du jeu en triangle et beaucoup de mouvement, sous l’impulsion du fils d’Abedi et du petit Matthieu]
22ème : Un beau mouvement voit Valbuena décaler Fanni sur la droite de la surface, mais le centre en retrait passe derrière Gignac et Ayew.
24ème : Corner venant de la gauche, Mendes place sa tête à côté.
26ème : Sur un ballon mal dégagé, Gignac récupère dans l’axe à 20 mètres et frappe. Juste à côté.
31ème : Carton mérité pour Carvalho, qui ne manque pas l’occasion de faire le pitre.
37ème : Sur une belle séquence de passes, Valbuena décale Fanni à droite, dont le centre de volée trouve Ayew au bord de la surface. La frappe du droit de ce dernier manque le cadre.
38ème : Bon centre de Valbuena de la droite, repris de la tête par Gignac, mais c’est trop décroisé et ça passe à gauche du but.
43ème : Festival d’André Ayew dans la surface suivi d’un petit ballon en retrait qui oblige Carvalho à concéder un corner.
44ème : Corner sortant brossé par Valbuena de la droite. Mendes surgit au deuxième poteau, saute plus haut qu’Abidal et crucifie Subasic. 1-0.
ENTR’ACTE
Acte III : Où l’OM est cueilli à froid, puis tente de se remettre sur de bons rails
47ème : Centre dégagé de la tête par Mendes, le ballon revient à gauche et s’en suit un centre assez bas. N’Koulou est en retard sur Moutinho, qui prolonge (ou pas) au premier poteau. Mendes perd de vue Falcao et ce dernier marque d’environ deux mètres. 1-1.
50ème : Ayew prend un jaune pour simulation dans la surface. Le Père d’Yssion et le Père Vayres en viennent presque aux mains sur la question de savoir s’il y a contact ou pas (le second nommé étant supporter de Nice, il nie en bloc). Il me faut furieusement jouer des cils pour rétablir le calme, même si l’envie d’en coller une au Père Vayres est toute aussi furieuse.
52ème : Bien servi par Valbuena, Ayew rentre dans la surface de la droite, fixe le défenseur et adresse une belle frappe qui s’écrase sur la base du poteau gauche.
53ème : Payet élimine son adversaire et sert Gignac, sur le côté gauche de la surface. Ce dernier tente sa spéciale, mais il est en déséquilibre au moment de frapper, et ça passe bien au-dessus.
Acte IV : Où l’OM perd de plus en plus le fil et les Monégasques enfoncent le clou
61ème : Corner joué à ras-de-terre par Moutinho de la droite. Fabinho frappe au-dessus de l’angle de la surface.
63ème : Corner de Moutinho de la gauche. Kurzawa reprend au premier poteau mais sa tête heurte le montant. Dans la foulée, le ballon revient sur Falcao qui a battu le piège du hors-jeu, seul mais dos au but. Il n’arrive pas à se retourner et le ballon est dégagé par Romao, bien revenu.
67ème : Dans un duel avec N’Koulou, Falcao plante sa cheville. Il revient sur le terrain mais sortira finalement à la 72ème, remplacé par Rivière.
74ème : Ayew perd le ballon dans sa moitié de terrain. Ocampos s’avance et frappe fort sur Mandanda, qui dévie au-dessus des deux poings.
78ème : Très belle passe en profondeur de Carrasco pour Rivière, qui se présente seul devant Mandanda, mais ce dernier est bien sorti et dégage le ballon dans ses pieds.
79ème : Bon ballon de Moutinho dans la course de Rivière, qui efface N’Koulou puis déborde Mendes en vitesse pure, avant de tromper Mandanda d’un plat du pied croisé. 1-2.
[Les espaces béants laissés dans l’axe du milieu par Imbula et Romao, qui pressent trop haut en sus de couvrir les côtés, ont finis par être fatals à l’OM. Cela se sentait venir. Baup se gratte le crâne de plus belle.]
85ème et 88ème : Baup fait des changements.
FIN
Je ne vais pas m’épancher sur les raisons tactico-techniques de la défaite de nos biquettes. Mon impression d’ensemble, c’est qu’il y a eu un gros coup de fatigue autour de l’heure de jeu, alors que jusque-là l’OM avait tenu tête à une très bonne équipe de Monaco, se créant même les meilleures occasions en première mi-temps. Il eût été inspiré sans doute d’amener un peu de sang neuf, de resserrer les lignes et d’éviter de se ruer à l’abordage face à un adversaire qui aime contrer à pleine vitesse. Peut-être cela servira-t-il de leçon… Mais passons aux notes de nos biquettes chéries :
Mandanda : 6/10. Il n’a pas eu tellement à faire, mais il l’a plutôt bien fait. Autoritaire dans les airs. Pas exempt de tout reproche sur le deuxième but, mais il ne peut rien sur le premier.
Fanni : 4/10. Assez solide en première mi-temps mais a peu apporté sur son côté. Beaucoup de mauvaises relances. Très laxiste dans le replacement en seconde période, où il a sombré défensivement.
N’Koulou : 5/10. Insuffisant. Plutôt bon avant la pause, mais à la peine par la suite. Inattentif sur le premier but, et son erreur d’anticipation contribue au deuxième.
Mendes : 5/10 (+1 pour son but). Comme N’Koulou, il a maîtrisé son sujet en première période, mais son manque de compétition s’est vu en seconde. Laisse Falcao partir dans son dos sur le premier but, et largement pris de vitesse sur le deuxième.
Mendy : 5/10. Il a encore beaucoup à apprendre, c’est évident. Tactiquement en défense, et techniquement dans ses relances. Cela dit, il représente une réelle menace pour la défense adverse, et il est présent dans les duels.
Romao : 5/10. Travail discret mais efficace en première mi-temps. Il sombre ensuite mais ce n’est pas totalement de sa faute, car il est souvent laissé seul face à deux, voire trois adversaires pour colmater les brèches.
Imbula : 5/10. Belle première mi-temps, avec quelques chevauchées qui laissent présager de lendemains meilleurs. Gros abattage, qu’il paie peut-être ensuite, trop facilement attiré par le ballon et laissant donc de gros espaces dans l’axe. A paru très fatigué à partir de l’heure de jeu.
Payet : 4/10. Clairement un jour sans. Il a peu touché le ballon, n’a su se démarquer assez souvent ni apporter de présence dans la surface adverse. Son seul mérite a été de ne pas complètement délaisser ses tâches défensives.
Valbuena : 5/10. A beaucoup tenté, surtout en deuxième mi-temps, mais avec très peu de réussite. Il a joué plus juste en deuxième partie de première mi-temps, sa meilleure période, orientant bien le jeu et plus collectif dans l’esprit. Visiblement énervé sur la fin avant sa sortie.
André Ayew : 8/10. Je l’aime d’amour, ce joueur ! Au four et au moulin du début à la fin, il a mené par l’exemple. On a vu à la fois son talent et sa hargne, et il aurait mérité de marquer. Qu’attend donc Baup pour lui donner le brassard ?
Gignac : 3/10. N’a jamais pris le dessus sur ses adversaires directs, et n’a pas marqué sur les trois occasions qu’il a eues. Trop peu de courses sans ballon, a passé beaucoup de son temps à regarder les autres jouer. Seul point à sa décharge : il a moins dézoné que d’habitude.
Khalifa, Jordan Ayew : Ont trop peu joué pour pouvoir émettre le moindre jugement.
Baup : 1/10. J’ai de l’estime pour cet homme après ce qu’il a réussi à faire la saison dernière, malgré un groupe limité et des moyens restreints. Mais je commence à en avoir ras la casquette de son attentisme pendant les matches. Le coaching pendant une rencontre est un élément très important du rôle de l’entraîneur, élément qu’Élie ne maîtrise absolument pas. Une reconfiguration s’imposait aux alentours de l’heure de jeu, voire lors du quart d’heure qui a suivi, où l’adversaire nous a systématiquement mis la tête sous l’eau avant de finalement marquer.
C’est tout pour cette fois, mes brebis égarées. Notre première véritable mise à l’épreuve a été un échec du point de vue comptable, mais il y a eu de bonnes choses, et l’arrivée d’un ailier talentueux devrait nous apporter plus d’allant dans les trente derniers mètres. Nous sommes meilleurs que la saison dernière, je n’en ai aucun doute. La question est : serons-nous suffisamment bons pour faire honneur au maillot en Ligue des Champions, voire en Ligue Europa, et surtout serons-nous capables d’accrocher le podium sur lequel les deux premières places semblent promises aux portefeuilles sans fond ? Nous verrons, mes piou-pious, nous verrons…