28-01-2020, 23:51
Strasbourg histoire de premier titre.
Samedi 26 juin 1971,
Division 1, 38e journée ( l'OM - Champion de France) à Marseille, au Stade Vélodrome :
OLYMPIQUE DE MARSEILLE - STRASBOURG 6 - 3 (5-1)
39 856 spectateurs.
Buts : J.Bonnel, 12', J.Bonnel, 21', J.Skoblar, 24', Gilles Leclerc, 33', J.Skoblar, 34', Ch.Loubet, 43' ; J.Skoblar, 51', Dario Grava, 54', Marc Molitor, 63'.
OM : J.-P.Escale - J.-P.Lopez, J.-L.Hodoul, J.Zwunka, E.Kula - J.Novi, J.Bonnel - R.Magnusson, G.Gress, J.Skoblar, Ch.Loubet (puis D.Couécou, 50e). Entraîneur : L.Leduc.
Un peu à l’instar de cette saison, (la 36ème journée en 2010), ce samedi là, l’OM, qui s’est assuré le titre avant la dernière journée (à la 37ème et avant dernière journée, chez le Red-Star à St Ouen) joue, pour offrir le spectacle aux public venu nombreux supporter leur OM sur cette ultime journée de championnat.
Une saison quasi parfaite, durant laquelle Lucien Leduc viendra remplacer Mario Zatelli, simplement contrarié par trois pénalty ratés. L’un à Rennes par Josip qui nous prive d’une finale de coupe de France 1-0 puis 1-2, le but à l’extérieur ne comptant pas encore double, l’OM est donc éliminé, puis deux autres pénos ratés encore par Josip et un autre par Jacky Novi, nous élimant prématurément de la coupe de l’UEFA, alors ville des foires (2-0 puis 0-2)
Saison 1970/1971, L’OM et St Etienne sont au coude-à-coude. St Etienne avec 51 points l’OM avec 53 points. Mais la différence de but est telle qu’il faudrait d’abord une défaite de l’OM et une victoire écrasante des verts à Nantes par 4 buts d’écarts pour nous empêcher d’avoir ce titre.
Pour la lère fois, St Etienne se retrouve « dans le rétroviseur » de l’OM, formule souvent employée par le président des verts de l’époque, Mr Roger Rocher, à l’encontre de l’OM qui à, jusqu’alors, il est vrai, terminé second derrière les verts, avant cette saison, de mettre un terme à la suprématie des Larqué, Herbin, Keita, et compagnie...
Evidemment le stade est archi comble 40 000 supporters sont venus assister en direct au sacre de l’OM, 23 ans après le dernier titre en 1948, juste après guerre. L’attente a été encore plus longue pour le peuple marseillais que ces 17 dernières années.
La saison a été marqué par la capacité de l’OM à prendre beaucoup de points à l’extérieur, tandis qu’au Vélodrome les gains de matches s’avéraient extrêmement plus délicats. Nombreux furent matches nuls : Red-Star 1-1, Nîmes 2-2, Nantes 2-2, St Etienne 2-2, Lyon 2-2 ou Sochaux 2-2 qui fera dire à Mario Zatelli que " le public marseillais était difficile".
Je me souviens d’un 2-2 contre Sochaux, après avoir mené 2-0 au Vélodrome. Et bien il a fallu attendre jusqu'a très tard dans la nuit pour quitter le stade, tant la colère des supporters et les confrontations avec les CRS qui ont suivi ont duré.
Tandis qu’a l’extérieur l’OM se baladait, 4-1, à Lyon 3-0, à Bastia, au final, 23 points (victoires à deux points) de glanés sur des terrains tout aussi hostiles qu’aujourd’hui.
L’attaque de feu (94 buts) de l’OM avait décidé de s’en donner a cœur joie. C’est le dernier match de Charly Loubet au Vélodrome, le sacre est programmé.
Un autre enjeu se joue entre l’OM et St Etienne c’est celui du titre de meilleur buteur français. Entre Josip Skoblar, l’aigle dalmate et Salif Kieta, le diamant vert qui obtiendra ce titre de goleador ?
Ils sont tous deux également au coude-à-coude, non seulement pour le titre de meilleur buteur français, mais également européen, le célèbre soulier d’argent européen. Tous deux sont à 41 buts, de vrais buteurs, percutants et fracassants comme l’était Josip, ondulant et chatoyant comme l’était Salif.
Les deux merveilles du championnat français s’affrontent à distance. L’un dans un Vélodrome en folie, l’autre à Nantes dans un stade Marcel Saupin, plein comme un œuf. … Les verts qui ne disposent plus dans leur rang de Carnus et Bosquié licencié par le président stéphanois, car coupable d’avoir annoncé leur transfert pour la saison suivante à ….l’OM.
Ce soir là je suis comme souvent, en populaire pour voir mes idoles de plus près: Escale-Lopez-Hodoul-Zwunka-Kula-Bonnel-Novi-Gress-Magnusson-Skoblar-Loubet.
Les 40 000 spectateurs assistent à un véritable feu d’artifice de la part des olympiens, qui chose plutôt rare, jouent dans un sublime maillot rouge.
Dés la 12ème minute Joseph Bonnel ouvre les hostilités, ça fait 1-0 et ça flingue dans tous les sens, dés lors on se dit qu’on va voir un véritable festival. Jo Bonnel encore ; 21ème. Pour le 2-0
Les baladeurs n’existant pas encore, certains supporters, radio collé à l‘oreille apprennent et diffusent largement l’info selon laquelle Salif Keita vient de marquer à Nantes, il faut que Josip marque son but. Chose faite à la 24ème minute, puis dix minutes plus tard de nouveau. La marque est aggravée par Charly Loubet (5-1 à la pause), c’est de la folie à Michelet, avant que le Roi Josip avant l’heure de jeu, clôture la marque pour l’OM à la 51ème (un symbole) 44 buts Soulier d’Or. Salif Keita restant à 42 buts soulier d’argent.
Joseph Bonnel ce soir là a éclaboussé le match de sa classe et ce n’est pas pour rien qu’il figurait dans l’équipe des 110 ans de l’OM. Je me souviens qu’il s’effaçait pour que Skoblar engrange les buts, il e cherchait et lui apportait les ballons sur des plateaux en argent en l’accompagnant de signes de la main pour lui dire de frapper au but….Enorme !
Strasbourg qui pouvait éviter la relégation s’il avait évolué ailleurs qu’à Marseille lors de cette 38èmejournée, marquera trois buts à Jean Paul Escale mon idole de toujours, contrarié par le fait de voir arriver Bosquié mais surtout Carnus qui lui piquera sa place…est-ce pour ça que sur le troisième but Strasbourgeois de Hervé Molitor il laissera glisser entre ses mains ce ballon pourtant anodin ? On ne le saura jamais.
6-3 un match d’anthologie, une immense clameur s’élève au dessus du Vélodrome. Certains, qui exagéré à peine, diront qu’ils ont entendu cette clameur jusqu’à St Antoine.
Pour ma part, à 17 ans, je vis ça comme un premier grand bonheur, fier des mes couleurs, de ma ville, de mon club, je suis fou de joie. Comme beaucoup je saute au dessus des barrières devant les virages nord, je pénètre sur la pelouse, traverse la surface de réparation ou Josip majestueux, bras tendus vers le ciel comme un aigle planant au dessus de sa proie, vient de célébrer son 3ème but.
Je cours vers lui, déjà bien entouré, je lui demande, en implorant sa bonté, son maillot rouge frappé du N°10, il me dit l’avoir promis à quelques d’autre. bouse alors comment c’est possible ça ?
Il me faut un souvenir, c’est la folie sur la pelouse, les joueurs, Skoblar en tête sont portés en triomphe. Les joueurs strasbourgeois, pour certains sont abasourdis, prostrés, assis ou allongés sur la pelouse, je m’approche comme un morfale de l’un d’eux et lui crie de me donner son maillot. Au bord de la crise de nerfs, par le fait des conséquences de cette défaite ainsi que de la dangerosité de cet envahissement du terrain, ce joueur dont je ne saurais dire qui il est, se met a éclater en sanglot, se prend la tête à deux mains et me hurle de le laisser tranquille, par respect je le laisse donc tranquille et m’en vais avec mes potes gambader en sautant, fou de joie, Cabrioles sur la pelouse, flatteries sur Magic Roger, je cherche mon idole de toujours Jean Paul Escale mais ne le vois plus. Tant pis, qu’importe, je me laisse emporter par la liesse populaire.
Je rentre chez moi, m’endort et rêve d’exploits de mon équipe.
En éliminant Strasbourg, ce serai un pas de plus vers un autre titre et AVB y tiens.
Alors pas les cons, mais méfi quand même.
Samedi 26 juin 1971,
Division 1, 38e journée ( l'OM - Champion de France) à Marseille, au Stade Vélodrome :
OLYMPIQUE DE MARSEILLE - STRASBOURG 6 - 3 (5-1)
39 856 spectateurs.
Buts : J.Bonnel, 12', J.Bonnel, 21', J.Skoblar, 24', Gilles Leclerc, 33', J.Skoblar, 34', Ch.Loubet, 43' ; J.Skoblar, 51', Dario Grava, 54', Marc Molitor, 63'.
OM : J.-P.Escale - J.-P.Lopez, J.-L.Hodoul, J.Zwunka, E.Kula - J.Novi, J.Bonnel - R.Magnusson, G.Gress, J.Skoblar, Ch.Loubet (puis D.Couécou, 50e). Entraîneur : L.Leduc.
Un peu à l’instar de cette saison, (la 36ème journée en 2010), ce samedi là, l’OM, qui s’est assuré le titre avant la dernière journée (à la 37ème et avant dernière journée, chez le Red-Star à St Ouen) joue, pour offrir le spectacle aux public venu nombreux supporter leur OM sur cette ultime journée de championnat.
Une saison quasi parfaite, durant laquelle Lucien Leduc viendra remplacer Mario Zatelli, simplement contrarié par trois pénalty ratés. L’un à Rennes par Josip qui nous prive d’une finale de coupe de France 1-0 puis 1-2, le but à l’extérieur ne comptant pas encore double, l’OM est donc éliminé, puis deux autres pénos ratés encore par Josip et un autre par Jacky Novi, nous élimant prématurément de la coupe de l’UEFA, alors ville des foires (2-0 puis 0-2)
Saison 1970/1971, L’OM et St Etienne sont au coude-à-coude. St Etienne avec 51 points l’OM avec 53 points. Mais la différence de but est telle qu’il faudrait d’abord une défaite de l’OM et une victoire écrasante des verts à Nantes par 4 buts d’écarts pour nous empêcher d’avoir ce titre.
Pour la lère fois, St Etienne se retrouve « dans le rétroviseur » de l’OM, formule souvent employée par le président des verts de l’époque, Mr Roger Rocher, à l’encontre de l’OM qui à, jusqu’alors, il est vrai, terminé second derrière les verts, avant cette saison, de mettre un terme à la suprématie des Larqué, Herbin, Keita, et compagnie...
Evidemment le stade est archi comble 40 000 supporters sont venus assister en direct au sacre de l’OM, 23 ans après le dernier titre en 1948, juste après guerre. L’attente a été encore plus longue pour le peuple marseillais que ces 17 dernières années.
La saison a été marqué par la capacité de l’OM à prendre beaucoup de points à l’extérieur, tandis qu’au Vélodrome les gains de matches s’avéraient extrêmement plus délicats. Nombreux furent matches nuls : Red-Star 1-1, Nîmes 2-2, Nantes 2-2, St Etienne 2-2, Lyon 2-2 ou Sochaux 2-2 qui fera dire à Mario Zatelli que " le public marseillais était difficile".
Je me souviens d’un 2-2 contre Sochaux, après avoir mené 2-0 au Vélodrome. Et bien il a fallu attendre jusqu'a très tard dans la nuit pour quitter le stade, tant la colère des supporters et les confrontations avec les CRS qui ont suivi ont duré.
Tandis qu’a l’extérieur l’OM se baladait, 4-1, à Lyon 3-0, à Bastia, au final, 23 points (victoires à deux points) de glanés sur des terrains tout aussi hostiles qu’aujourd’hui.
L’attaque de feu (94 buts) de l’OM avait décidé de s’en donner a cœur joie. C’est le dernier match de Charly Loubet au Vélodrome, le sacre est programmé.
Un autre enjeu se joue entre l’OM et St Etienne c’est celui du titre de meilleur buteur français. Entre Josip Skoblar, l’aigle dalmate et Salif Kieta, le diamant vert qui obtiendra ce titre de goleador ?
Ils sont tous deux également au coude-à-coude, non seulement pour le titre de meilleur buteur français, mais également européen, le célèbre soulier d’argent européen. Tous deux sont à 41 buts, de vrais buteurs, percutants et fracassants comme l’était Josip, ondulant et chatoyant comme l’était Salif.
Les deux merveilles du championnat français s’affrontent à distance. L’un dans un Vélodrome en folie, l’autre à Nantes dans un stade Marcel Saupin, plein comme un œuf. … Les verts qui ne disposent plus dans leur rang de Carnus et Bosquié licencié par le président stéphanois, car coupable d’avoir annoncé leur transfert pour la saison suivante à ….l’OM.
Ce soir là je suis comme souvent, en populaire pour voir mes idoles de plus près: Escale-Lopez-Hodoul-Zwunka-Kula-Bonnel-Novi-Gress-Magnusson-Skoblar-Loubet.
Les 40 000 spectateurs assistent à un véritable feu d’artifice de la part des olympiens, qui chose plutôt rare, jouent dans un sublime maillot rouge.
Dés la 12ème minute Joseph Bonnel ouvre les hostilités, ça fait 1-0 et ça flingue dans tous les sens, dés lors on se dit qu’on va voir un véritable festival. Jo Bonnel encore ; 21ème. Pour le 2-0
Les baladeurs n’existant pas encore, certains supporters, radio collé à l‘oreille apprennent et diffusent largement l’info selon laquelle Salif Keita vient de marquer à Nantes, il faut que Josip marque son but. Chose faite à la 24ème minute, puis dix minutes plus tard de nouveau. La marque est aggravée par Charly Loubet (5-1 à la pause), c’est de la folie à Michelet, avant que le Roi Josip avant l’heure de jeu, clôture la marque pour l’OM à la 51ème (un symbole) 44 buts Soulier d’Or. Salif Keita restant à 42 buts soulier d’argent.
Joseph Bonnel ce soir là a éclaboussé le match de sa classe et ce n’est pas pour rien qu’il figurait dans l’équipe des 110 ans de l’OM. Je me souviens qu’il s’effaçait pour que Skoblar engrange les buts, il e cherchait et lui apportait les ballons sur des plateaux en argent en l’accompagnant de signes de la main pour lui dire de frapper au but….Enorme !
Strasbourg qui pouvait éviter la relégation s’il avait évolué ailleurs qu’à Marseille lors de cette 38èmejournée, marquera trois buts à Jean Paul Escale mon idole de toujours, contrarié par le fait de voir arriver Bosquié mais surtout Carnus qui lui piquera sa place…est-ce pour ça que sur le troisième but Strasbourgeois de Hervé Molitor il laissera glisser entre ses mains ce ballon pourtant anodin ? On ne le saura jamais.
6-3 un match d’anthologie, une immense clameur s’élève au dessus du Vélodrome. Certains, qui exagéré à peine, diront qu’ils ont entendu cette clameur jusqu’à St Antoine.
Pour ma part, à 17 ans, je vis ça comme un premier grand bonheur, fier des mes couleurs, de ma ville, de mon club, je suis fou de joie. Comme beaucoup je saute au dessus des barrières devant les virages nord, je pénètre sur la pelouse, traverse la surface de réparation ou Josip majestueux, bras tendus vers le ciel comme un aigle planant au dessus de sa proie, vient de célébrer son 3ème but.
Je cours vers lui, déjà bien entouré, je lui demande, en implorant sa bonté, son maillot rouge frappé du N°10, il me dit l’avoir promis à quelques d’autre. bouse alors comment c’est possible ça ?
Il me faut un souvenir, c’est la folie sur la pelouse, les joueurs, Skoblar en tête sont portés en triomphe. Les joueurs strasbourgeois, pour certains sont abasourdis, prostrés, assis ou allongés sur la pelouse, je m’approche comme un morfale de l’un d’eux et lui crie de me donner son maillot. Au bord de la crise de nerfs, par le fait des conséquences de cette défaite ainsi que de la dangerosité de cet envahissement du terrain, ce joueur dont je ne saurais dire qui il est, se met a éclater en sanglot, se prend la tête à deux mains et me hurle de le laisser tranquille, par respect je le laisse donc tranquille et m’en vais avec mes potes gambader en sautant, fou de joie, Cabrioles sur la pelouse, flatteries sur Magic Roger, je cherche mon idole de toujours Jean Paul Escale mais ne le vois plus. Tant pis, qu’importe, je me laisse emporter par la liesse populaire.
Je rentre chez moi, m’endort et rêve d’exploits de mon équipe.
En éliminant Strasbourg, ce serai un pas de plus vers un autre titre et AVB y tiens.
Alors pas les cons, mais méfi quand même.