04-02-2023, 19:43
Mme le Juge aux Affaires Familiales,
Je vous saisis dans un contexte de 22ème journée de Ligue 1 décisive pour l’avenir de mon club et de mes supporters. Je veux vous informer de l’ambiance lourde au Stade Vélodrome à l’orée d’un match étant défini par certains médias comme un « derby de la Méditerranée ». En effet, l’Olympique (sic) Gymnaste Club de Nice se présentera face à mon Olympique de Marseille ce dimanche soir à 20h45 heure locale. Je tiens en propos liminaire à décorréler nos deux clubs qui sont de statuts totalement différents.
Quand l’OGC Nice cumule difficilement 4 titres de champion de France dans les années 50, 3 coupes nationales et 1 trophée des champions, l’OM peut se targuer modestement d’1 Ligue des Champions, 1 Coupe Intertoto, 10 championnats (n’en déplaisent à Noël Le Graët), 10 coupes de France et 3 Trophées des champions. Globalement, le palmarès marseillais est 3 fois plus riche que celui des niçois. Que dire de la victoire en Champions League de 1993 qui coupe court à toute comparaison avec n’importe quel club français ? Vous allez me questionner sur l’historique des matches au Vélodrome entre ces deux équipes en Ligue 1 et vous aurez raison. Sachez donc, Madame le Juge, que sur 53 rencontres, l’OM l’a emporté à 39 reprises pour seulement 8 nuls et 6 défaites. Là encore, je dis ouvertement qu’il n’y a pas de parallèle possible.
Lors du match aller, mon club s’est déplacé à l’Allianz Riviera de Nice quasiment traumatisé par des événements ayant impliqué notre capitaine lors de la saison précédente. C’est un lieu que je qualifierais de particulièrement hostile pour mes troupes et nos supporters en déplacement. En dépit de ces difficultés, l’Olympique de Marseille s’est imposé 3 à 0 sans aucune contestation face à une équipe locale ayant pourtant fait revenir un entraîneur aussi réputé que M. Lucien Favre. Il n’a pas su faire déjouer le onze d’Igor Tudor et s’est logiquement incliné devant les assauts de nos recrues Sanchez et Tavarès. Ainsi, le public rouge et noir n’a pas osé lancer la moindre bouteille sur l’un de nos joueurs cette fois.
Je tiens dans ce courrier à m’insurger fermement contre les agissements de mes homologues niçois lors du dernier mercato hivernal. Alors que je m’étais impliqué personnellement dans l’adoption du petit Terem Moffi, orphelin nigérian jouant à Lorient à l’époque, l’OGC Nice n’a pas hésité à faire capoter cette adoption pour en obtenir la garde exclusive. S’il s’est avéré qu’ils avaient un temps d’avance et que le gamin voulait jouer sur la Côte d’Azur, j’ai peu goûté le procédé employé. Il faut savoir que tant le propriétaire INEOS que le dénommé Florent Ghisolfi, directeur sportif du club, se comportent tels de fieffés crâneurs, image que nous évitons du côté de la Canebière. J’en veux pour preuve que ces flambeurs ont déboursé la modique somme de 35 millions d’euros pour régler l’affaire.
Suite à cet échec, l’OM a dû se rabattre sur l’adoption d’un petit portugais, Vitor Manuel Carvalho OIiveira, qui de ce fait se croit obligé de venger l’honneur de sa nouvelle famille dès ce dimanche soir. Croyez en notre faculté à le protéger en le gardant un peu sur le banc avant de le lancer contre le jeune Moffi. Il ne nous aura coûté que 32 millions, gage d’une moindre propension à nous enflammer par rapport au board azuréen. Je tiens également à vous rappeler l’odieuse machination niçoise du mois d’août 2022 quant à l’adoption de notre petit sénégalais Cheikh Bamba Dieng. Alors que la transaction semblait entendue, le staff médical de nos futurs adversaires a décelé un problème au genou de notre joueur mettant un terme aux négociations. La mauvaise foi de ces tristes sires a été récemment prouvée lorsque le même Dieng a été adopté par le FC Lorient sans condition et sans aucun problème de santé seulement six mois après l’épisode de Nice.
A ce stade de ma requête, il convient de rappeler les moyens colossaux du Gym en matière financière grâce à son propriétaire intronisé en août 2019. Les quelques apports de joueurs du dernier mercato et le changement de l’ex-entraîneur pour M. Didier Digard ont permis de relancer cette équipe. Après son bon résultat à Lens, elle évoluera sans doute dans un 5-4-1 difficile à bouger avec : Schmeichel – Lotomba, Dante, Todibo, Ndayishimiye, Mendy – Thuram, Diop, Boudaoui, Ramsey-Moffi. Comme nous ne sommes pas des crâneurs, nous leur opposerons modestement le onze suivant pour le moins classique : Pau Lopez – Balerdi, Gigot, Kolasinac – Clauss, Rongier, Veretout, Tavares – Under, Malinovskyi – Sanchez.
Concernant mes revendications dans ce contentieux, elles sont simples. Je demande que le Vidéo Assistant Referee présent dans le car pour « checker » les actions litigieuses se saisisse au plus vite des images pour prévenir l’arbitre principal d’éventuelles fautes ou hors-jeu. Nous avons subi des préjudices non appréciables dans un passé récent et souhaitons être correctement arbitrés à l’avenir. Nous demandons que le petit Moffi soit interdit de saccager le Stade Vélodrome par ses appels, buts, passes décisives ou encore par des fautes provoquées.
Bien évidemment, au vu du chiffre d’affaires de la société INEOS s’élevant à 80 milliards de dollars (en 2017) ainsi que 3 milliards d’euros de fonds propres, nous refusons de payer toute pension alimentaire à l’OGC Nice sous forme de points en Ligue 1 ou de futures adoptions dans le sens Bouches-du-Rhône>>>Alpes Maritimes. Nous revendiquons enfin la possibilité pour notre équipe d’effectuer son pressing tout-terrain de façon plus régulière et moins poussive que lors des dernières rencontres de Ligue 1. Elle pourra ainsi imposer sa « patte » sur le match et marquer un plus grand nombre de buts que son adversaire. Une interdiction de marquer prise contre les niçois serait d’ailleurs un atout considérable pour l’OM en cette période charnière du championnat de France de Ligue 1. En échange, nous concéderons à l’équipe adverse quelques rares occasions et nous engageons à multiplier des ballons vite récupérés par nos joueurs après une courte possession niçoise, de nombreux dribbles bien sentis pour les déstabiliser, plusieurs combinaisons en triangle ou plus simples, des décalages et des appels effectués dans le bon timing, des centres millimétrés pour scorer sans leur faire le moindre mal. Cela va de soi…
Ce courrier vous est adressé pour faire valoir ce que de droit.
Veuillez agréer, Madame le Juge, l’expression de mes sentiments distingués.
Pablo Longoria
Je vous saisis dans un contexte de 22ème journée de Ligue 1 décisive pour l’avenir de mon club et de mes supporters. Je veux vous informer de l’ambiance lourde au Stade Vélodrome à l’orée d’un match étant défini par certains médias comme un « derby de la Méditerranée ». En effet, l’Olympique (sic) Gymnaste Club de Nice se présentera face à mon Olympique de Marseille ce dimanche soir à 20h45 heure locale. Je tiens en propos liminaire à décorréler nos deux clubs qui sont de statuts totalement différents.
Quand l’OGC Nice cumule difficilement 4 titres de champion de France dans les années 50, 3 coupes nationales et 1 trophée des champions, l’OM peut se targuer modestement d’1 Ligue des Champions, 1 Coupe Intertoto, 10 championnats (n’en déplaisent à Noël Le Graët), 10 coupes de France et 3 Trophées des champions. Globalement, le palmarès marseillais est 3 fois plus riche que celui des niçois. Que dire de la victoire en Champions League de 1993 qui coupe court à toute comparaison avec n’importe quel club français ? Vous allez me questionner sur l’historique des matches au Vélodrome entre ces deux équipes en Ligue 1 et vous aurez raison. Sachez donc, Madame le Juge, que sur 53 rencontres, l’OM l’a emporté à 39 reprises pour seulement 8 nuls et 6 défaites. Là encore, je dis ouvertement qu’il n’y a pas de parallèle possible.
Lors du match aller, mon club s’est déplacé à l’Allianz Riviera de Nice quasiment traumatisé par des événements ayant impliqué notre capitaine lors de la saison précédente. C’est un lieu que je qualifierais de particulièrement hostile pour mes troupes et nos supporters en déplacement. En dépit de ces difficultés, l’Olympique de Marseille s’est imposé 3 à 0 sans aucune contestation face à une équipe locale ayant pourtant fait revenir un entraîneur aussi réputé que M. Lucien Favre. Il n’a pas su faire déjouer le onze d’Igor Tudor et s’est logiquement incliné devant les assauts de nos recrues Sanchez et Tavarès. Ainsi, le public rouge et noir n’a pas osé lancer la moindre bouteille sur l’un de nos joueurs cette fois.
Je tiens dans ce courrier à m’insurger fermement contre les agissements de mes homologues niçois lors du dernier mercato hivernal. Alors que je m’étais impliqué personnellement dans l’adoption du petit Terem Moffi, orphelin nigérian jouant à Lorient à l’époque, l’OGC Nice n’a pas hésité à faire capoter cette adoption pour en obtenir la garde exclusive. S’il s’est avéré qu’ils avaient un temps d’avance et que le gamin voulait jouer sur la Côte d’Azur, j’ai peu goûté le procédé employé. Il faut savoir que tant le propriétaire INEOS que le dénommé Florent Ghisolfi, directeur sportif du club, se comportent tels de fieffés crâneurs, image que nous évitons du côté de la Canebière. J’en veux pour preuve que ces flambeurs ont déboursé la modique somme de 35 millions d’euros pour régler l’affaire.
Suite à cet échec, l’OM a dû se rabattre sur l’adoption d’un petit portugais, Vitor Manuel Carvalho OIiveira, qui de ce fait se croit obligé de venger l’honneur de sa nouvelle famille dès ce dimanche soir. Croyez en notre faculté à le protéger en le gardant un peu sur le banc avant de le lancer contre le jeune Moffi. Il ne nous aura coûté que 32 millions, gage d’une moindre propension à nous enflammer par rapport au board azuréen. Je tiens également à vous rappeler l’odieuse machination niçoise du mois d’août 2022 quant à l’adoption de notre petit sénégalais Cheikh Bamba Dieng. Alors que la transaction semblait entendue, le staff médical de nos futurs adversaires a décelé un problème au genou de notre joueur mettant un terme aux négociations. La mauvaise foi de ces tristes sires a été récemment prouvée lorsque le même Dieng a été adopté par le FC Lorient sans condition et sans aucun problème de santé seulement six mois après l’épisode de Nice.
A ce stade de ma requête, il convient de rappeler les moyens colossaux du Gym en matière financière grâce à son propriétaire intronisé en août 2019. Les quelques apports de joueurs du dernier mercato et le changement de l’ex-entraîneur pour M. Didier Digard ont permis de relancer cette équipe. Après son bon résultat à Lens, elle évoluera sans doute dans un 5-4-1 difficile à bouger avec : Schmeichel – Lotomba, Dante, Todibo, Ndayishimiye, Mendy – Thuram, Diop, Boudaoui, Ramsey-Moffi. Comme nous ne sommes pas des crâneurs, nous leur opposerons modestement le onze suivant pour le moins classique : Pau Lopez – Balerdi, Gigot, Kolasinac – Clauss, Rongier, Veretout, Tavares – Under, Malinovskyi – Sanchez.
Concernant mes revendications dans ce contentieux, elles sont simples. Je demande que le Vidéo Assistant Referee présent dans le car pour « checker » les actions litigieuses se saisisse au plus vite des images pour prévenir l’arbitre principal d’éventuelles fautes ou hors-jeu. Nous avons subi des préjudices non appréciables dans un passé récent et souhaitons être correctement arbitrés à l’avenir. Nous demandons que le petit Moffi soit interdit de saccager le Stade Vélodrome par ses appels, buts, passes décisives ou encore par des fautes provoquées.
Bien évidemment, au vu du chiffre d’affaires de la société INEOS s’élevant à 80 milliards de dollars (en 2017) ainsi que 3 milliards d’euros de fonds propres, nous refusons de payer toute pension alimentaire à l’OGC Nice sous forme de points en Ligue 1 ou de futures adoptions dans le sens Bouches-du-Rhône>>>Alpes Maritimes. Nous revendiquons enfin la possibilité pour notre équipe d’effectuer son pressing tout-terrain de façon plus régulière et moins poussive que lors des dernières rencontres de Ligue 1. Elle pourra ainsi imposer sa « patte » sur le match et marquer un plus grand nombre de buts que son adversaire. Une interdiction de marquer prise contre les niçois serait d’ailleurs un atout considérable pour l’OM en cette période charnière du championnat de France de Ligue 1. En échange, nous concéderons à l’équipe adverse quelques rares occasions et nous engageons à multiplier des ballons vite récupérés par nos joueurs après une courte possession niçoise, de nombreux dribbles bien sentis pour les déstabiliser, plusieurs combinaisons en triangle ou plus simples, des décalages et des appels effectués dans le bon timing, des centres millimétrés pour scorer sans leur faire le moindre mal. Cela va de soi…
Ce courrier vous est adressé pour faire valoir ce que de droit.
Veuillez agréer, Madame le Juge, l’expression de mes sentiments distingués.
Pablo Longoria
"Chevalier, tu as dit que tu crois en un monde où les frères nés sous une mauvaise étoile peuvent vivre ensemble et que tu te battrais pour le construire. Aujourd'hui, sache que moi aussi je partage ton rêve." Bud d'Alcor