24-04-2013, 21:18 (Modification du message : 24-04-2013, 21:19 par Mazargues.)
(24-04-2013, 20:51)Boban13 a écrit : C'est quoi cette démonstration Nil ? C'est un peu par l'absurde.
Alors parce qu'ailleurs y a des trucs qui se font, ici on devrait aussi le faire ?
Et la notion d'évolution des mentalités et des sociétés ? Tu parles de l'Asie ou l'Afrique, mais peut-être que leurs sociétés ont tout simplement 100 ans de retard sur ce point là. Donc, les citer à titre d'exemple...
Ou d'avance, ou de côté. Elles sont tout simplement différentes.
Et je ne crois pas qu'elles soient très ouvertes au "mariage pour tous" d'ailleurs, même si les partisans ont utilisé leur exemple pour illustrer d'autres approches de la filiation.
Je voulais préciser que, comme les autres messages d'ailleurs, je ne m'en prends pas à Nil. Je crois que tu avais parlé de ta situation maritale.
Si je posais la question, c'est que j'ai vraiment pris conscience de ce qu'était une grossesse quand j'ai suivi celle de ma copine, et ce n'est pas rien (et elle s'est passée tout à fait bien). Je ne parle même pas de l'accouchement où là j'étais limite comme ça
(24-04-2013, 21:18)Mazargues a écrit : Je voulais préciser que, comme les autres messages d'ailleurs, je ne m'en prends pas à Nil. Je crois que tu avais parlé de ta situation maritale.
Si je posais la question, c'est que j'ai vraiment pris conscience de ce qu'était une grossesse quand j'ai suivi celle de ma copine, et ce n'est pas rien (et elle s'est passée tout à fait bien). Je ne parle même pas de l'accouchement où là j'étais limite comme ça
+1
Après avoir vécu ça en tant que "copilote", tu ne peux pas imaginer à quel point ce qui se passe est fort, puissant, pour le "pilote" : la maman.
24-04-2013, 21:56 (Modification du message : 24-04-2013, 21:56 par Darkfly.)
(24-04-2013, 21:55)Boban13 a écrit :
(24-04-2013, 21:46)EFC a écrit : Ca devait pas être aussi puissant que la vidéo postée ci-dessus et que personne (snif) n'a eu le courage de commenter.
Ché pas. J'ai quand même eu le temps de lui donner un nom et de me prendre d'affection pour lui. Puis j'ai tiré la chasse.
24-04-2013, 22:08 (Modification du message : 24-04-2013, 22:09 par Mazargues.)
(24-04-2013, 21:45)Boban13 a écrit : Un jour, j'ai chié un truc tellement puissant, que je me suis senti presque comme une mère. Si si.
Ne rigole pas, il paraît que c'est ça. Puissance 10.
(24-04-2013, 21:55)Boban13 a écrit : Ché pas. J'ai quand même eu le temps de lui donner un nom et de me prendre d'affection pour lui. Puis j'ai tiré la chasse.
Il y a cette réplique quasi exacte dans le film Brooklyn Boogie C'est Michael J.Fox qui est train de disserter sur la vie qui la tient.
(24-04-2013, 20:51)Boban13 a écrit : C'est quoi cette démonstration Nil ? C'est un peu par l'absurde.
Alors parce qu'ailleurs y a des trucs qui se font, ici on devrait aussi le faire ?
Oui et non.
Il faut voir à long terme.
Déjà, sans même voir à long terme, tu as le présent. Le présent, c'est quoi ? Environ 1000 enfants en France déjà nés de mères porteuses à l'étranger. Ils ont un statut un peu spécial à cause de la loi actuelle. Taubira a balancé une circulaire il y a quelques mois afin d'arranger ça, ce qui a créé un taulé car les opposants y voyait une officialisation de la GPA.
Maintenant, je te fais une petite prévision d'un reportage de France 2 en 2023, dans 10 ans donc.
"Le Président Copé a montré toute son opposition à la proposition de loi du député PS Gamba visant à légaliser la GPA. En effet, aujourd'hui, 10 000 enfants par an naissent à l'étranger de mères porteuses mais arrivent en France. Cela implique un triple problème. Tout d'abord, les parents vivent loin de la mère porteuse et ne peuvent donc pas avoir un réel suivi. De plus, les pays étrangers profitent de l'interdiction en France pour pratiquer des prix abusifs. Enfin, les arnaques se multiplient."
Ceci est bien entendu une fiction
Sans rire, le problème n'est pas que la GPA soit autorisée ailleurs et non en France. Le problème, c'est qu'elle est accessible à n'importe qui et que cela revient sur le territoire après coup (donc c'est différent par exemple d'un pays qui légaliserait les drogues dures, la drogue ne revient pas en France ensuite). A ce compte là, il faut carrément interdire tout ce qui porte à la GPA sur le territoire et donc bannir tout enfant né de la GPA, même s'il vient du Royaume-Uni et des Pays-Bas (pays autorisant la GPA aux hétéros). Au moins ce serait logique. Ou alors, c'est juste avantager les Français disposant des moyens financiers de le faire, ceci avec des règles venues d'ailleurs et pas toujours fabuleuses selon les pays.
Il faut être cohérent. Si l'on va jusqu'au bout de la logique, il faut dissuader les Français d'avoir recours à la GPA à l'étranger. Ou alors il faut l'autoriser mais avec des règles très strictes (interdiction de monnayer plus que de raison la GPA, nom de la vraie mère sur les papiers de l'enfant, etc.), comme cela se fait au Royaume-Uni.
La situation actuelle, elle n'a pas de sens en tout cas. Soit on sévit (et ça se tient), soit on ouvre. Mais aujourd'hui, des hétéros n'ont qu'à faire quelques kilomètres pour accéder à la GPA. Pour les homos, c'est plus compliqué, il faut aller en Amérique du Nord (et peut-être dans certains pays asiatiques, je ne sais plus).
D'accord Nil. Je comprends parfaitement ton argument. Mais s’assoir sur beaucoup de principe parce qu'on peut contourner la règle, ce n'est pas non plus une manière de régler les problèmes.
Ah mais je suis bien d'accord. D'ailleurs, je n'ai jamais dit que j'étais pour la GPA (son utilité même me semble de toute façon limitée, et cela implique de nombreuses difficultés voire des risques pour la mère, donc...). Cela dit, ce n'est pas parce que je suis contre quelque chose que je suis pour son interdiction. Je suis contre les baggies portés sous les fesses, je ne vais pas demander leur interdiction pour autant (ok mauvais exemple ).
La seule question qui m'importe, c'est juste si cela fait du tort à des personnes précisément. En l'occurrence ici, l'enfant et la mère porteuse. Les "principes" et autres idées subjectives plus ou moins préconçues par notre éducation, notre environnement et notre expérience, je ne suis pas sûr que ça compte. Après, que ce soit difficile en tant que mère-porteuse d'abandonner son enfant à un autre couple, ça, c'est le problème de la mère avant tout, on a pas à se mettre à sa place, sauf si bien sûr elle a été forcée d'être mère porteuse (mais c'est un autre problème).