20-02-2009, 11:26
Citation :(Pour des raisons d'amères contraintes sportives, l'UEFA ne sera ni citée ni prise en compte dans cet édito. NDLR)
En espérant que ça ne fasse pas trop mal
Voir Le Mans et mourir. Vaincre Le Mans et sourire. Tout au long d'une saison, il y a de ci et là quelques confrontations qui ne soulèvent pas ou peu d'enthousiasme. L'adversaire du jour est du genre cyclothymique et aléatoire. Du genre à faire des trouvailles de joueurs, puis à les revendre rapidement. Un peu l'inverse de notre politique de recrutement en soit
Il y a évidemment une culture particulière chez les sarthois. Ils ne visent rien, et s'y tiennent. Et pourtant, il y a du ballon sur le circuit. On a coutume d'affirmer que les petits clubs sont les plus imprévisibles, et donc les plus dangereux. Ils n'échappent pas à cette règle. Toujours et encore, la rencontre contre nos phocéens devient immédiatement un enjeu particulier. Une sorte de syndrome de Coupe en plein championnat. Le favori et l'outsider, éternellement. Il faut avoir les reins solides pour affronter des blocs de terrine pendant 90 minutes et tenter de saisir un instant de grâce plongeant le cuir au fond des filets. A n'en point douter, ils vont jouer pour déjouer, et attendre pour surprendre. Leur mauvaise passe du moment est symptomatique d'un manque de motivation et d'un turn-over d'entraineur original (venir pour partir, Hiddink est un disciple de Jeandupeux). Méfiance tout de même. Il va galvaniser ses troupes et pas seulement pour le club. Souvenir, 1er octobre 1977, Marc Berdoll, marseillais, lui fracture sa carrière de joueur. A n'en pas douter, la douleur est toujours présente.
Discret dans les médias, et effacé dans le classement, je m'en veux d'avoir si peu de considération pour ce club. Il y a certainement de la ferveur et un fond de jeu dans la marmite. Sincèrement, je n'ai pas eu l'occasion d'en apercevoir une once. Il ne faudra pas s'attendre à du jeu, de l'envie ou du hourra-football. Ce sera dur et fastidieux pour nos poulains de décrocher la timbale. Et les scénarios sont assez simples à deviner. Bloc défensif regroupé, aspirant notre milieu de terrain, avec quelques assauts en contre-attaque en espérant piquer une banderille sur le dos de Dieu. Face à cette culture de la gagne typiquement Orange, là encore, scénario prévisible. Densifier le milieu de terrain, jouer sur la vitesse des ailes (s'il y en a), et apprendre en quelques jours à centrer sur la queue de cheval de l'ukrainien de Sao Paulo.
Pour aller au bout du micro-rêve de titiller le titre, il faut en passer par là, affronter des équipes au non-jeu flagrant qui misent sur un coup du sort pour relever la tête et reprendre une bouffée de confiance.
L'OM sert à ça. Permettre aux autres de se jauger. On est une sorte de maitre-étalon de la forme du moment. Perdre contre nous n'est pas forcément mal pris. Ricardo l'admet. Ce n'est pas si grave. Faire match nul contre nous, c'est gonfler le torse et affirmer haut et fort que les débats étaient équilibrés. Et gagner contre nous, c'est devenir un cador temporaire, réussissant un exploit médiatique. J'avoue, personnellement, c'est lassant. Et tant mieux si Paris et Bordeaux prennent une place plus importante sur la vitrine et les écrans de la ligue. Ca fait des vacances pour les nerfs.
Il ne faut pas se leurrer non plus, on est critique vis-à-vis de nos 11 gaillards, mais c'est juste qu'on les aime bien. Si si. Presque tous. Et qu'on y croit un peu quand même. Tout pessimiste qu'on soit, on tient tous une petite chandelle discrète sous le maillot. Une nouvelle victoire ferait forcément du bien. 3 points dans la besace, la tête sur les épaules et le regard vers la tête du classement. De la qualité, on en a, et pratiquement à tous les niveaux, de la cage à la pointe. Du solide en défense, du talentueux au milieu et du technique en attaque, avec un sorcier à la baguette et un banc qui s'étoffe. Bouffée d'optimisme. Poumons remplis d'envie. On sert les dents et les fesses, on joue sérieusement en écoutant ce que dit le lion de Rekem et tout devrait se passer sans anicroche.
Nom d'un footsie, ma petite équipe ne doit pas connaitre pas la crise !