10-08-2008, 00:38
Totalement à l'ouest !
Heureuse de vous retrouver, les pioupious !
J'ai pleins de choses à raconter. Que voulez-vous, je suis pipelette, j'adore ça !
Après un p'tit séjour rapidos chez Ingrid, une ex-frangine capucine qui vit séquestrée au diable vauvert, que j'avais quittée en abandonnant le noviciat y a perpète et pour qui je garde un reste d'affection, je fus heureuse de la revoir, mais tout aussi heureuse de la quitter. Dare-dare, je l'abandonnai à ses capucinades sur la dérive des moeurs et à ses lamentations discrètes pour me consacrer à des choses plus pratiques.
J'allais planter ma tente dans la région de Rennes, pas loin du stade de la route de Lorient (si, un peu quand même) pour assister au premier match de l'OM cette saison. J'adore la Bretagne. Magnifique pays à l'imaginaire éblouissant ! Mais quel temps dégueu chez les druides ! Beaucoup moins cependant que certaines régions saisies par des tornades estivales inopinées, je l'avoue. Calfeutrée dans ma toile, j'entendais le bruit des gouttes cherchant à la perforer en écoutant les infos nationales où, une pluie d'un autre genre, perforait les ondes avec intention délibérée de décerveler à jamais le troupeau de ruminants parti recharger les accus partout dans l'hexagone avant de revenir écouter du Carla B. sur des ondes en se rendant au boulot.
A défaut de tragédie grecque, je suivais le mercato olympien qui prenait avec les transferts de Ben Arfa et Baky Koné des allures de novela brésilienne. Le titre aurait pu se traduire par « A tort ou à raison, le suprême mensonge » ! Autre chose que « Plus belle la vie », même si cette dernière génère pour la production le même type de revenus.
Un été couci-couça, malgré un recrutement olympien très à mon goût. C'est tout juste si Raymond D. ne me manquait pas au milieu d'un Tour de France auto-nettoyant et des Olympiades en perspective aussi propres que le très catastrophique biotope chinois et une mise en scène dont le coût fait à lui seul rêver des continents en pleine indigence.
Heureusement que sortant de son silence, inhabituel chez lui, Domenech est venu détendre un zygomatique un tantinet figé. Ses déclarations de ce mois d'août m'ont aidée à mettre le pied à l'étrier pour une saison 2008/2009 qui s'annonce déjà palpitante. Lyon, Bordeaux, Marseille, Sainté, PSG, Lille... Les perturbateurs ne manquent pas. Sortez les mouchoirs, il va y avoir des larmes à essuyer d'ici la fin de l'exercice. Comme disait Antoine Blondin : «L'homme se distingue de l'animal en ceci qu'il est doué d'arrière-pensées.».
Et mon fripier dans tout ça ?
A peine les collections d'été mises en vitrine et après avoir affiché le moins 50% dès la fin juillet, Théodorus Cornélius, arpentait déjà le Sentier pour préparer la rentrée. Malgré un optimisme inébranlable, il affichait, lui aussi, ses 50% de remise en humeur chagrine. Le pouvoir d'achat en déconfiture pour cause de crise économique et d'une politique intérieure basée sur le leurre le rendaient morose.
Cornélius, agitant ses bras à la manière d'un golfeur désabusé, tapant avec un club imaginaire en faisant le tour de la moquette de sa boutique, visant les portants où s'alignaient les jolis invendus, m'entrepris d'entrée de jeu : « Ah, te voilà !... 50 au dessous du par !... Des nouvelles de Lorik ? Et Hatem, tu le trouves comment ?... Génial !... Quelle horreur !
Il agitait les tissus en passant. Quand je pense que le seul luxe que les français sont en mesure d'assouvir (médiocrement !) est uniquement basé sur l'alimentaire !... J'ai préparé ton colis. Cadeau ! Pour ton OM, je suis prêt à tout... » Je ne pouvais que m'incliner. Comme le souligne Erby, notre Pape du brocard : « C'est pas le pastis qu'est cher... c'est l'eau ! »
En ouvrant le colis de Cornelius, je découvrais un pantalon largo blanc en coton bio. Classique mais ultra élégant. Coupe cintrée et bas large avec ourlet. Un chemisier blanc satiné à manches longues avec cravate amovible, légèrement serré à la taille. Écharpe de soie bleu olympien et une mantille noire, ravissante, avec motif guirlandes de fleurs épanouies et arrondi sur la tête, années 20/30, au cas où la fraîcheur bretonne ne vienne à surprendre mes épaules et une coiffure léonine. Dans le colis, Cornel avait ajouté un mot : « Comme d'habitude, tu seras sublime et l'OM aussi ! »
Ah, oui, détail croustillant, les pioupious. En arrivant au stade, j'ai croisé, le Raymond D. Il avait sans doute des choses à observer. Mon avis ? S'il est nul comme entraîneur, en vrai, en tant que mec, je vous le dis les filles, il ne froisse pas le turban !
Et le match dans tout ça ? Après la triangulaire PSG/Briand/Rennes, un coup pour rien, en attendant mieux. Des départs non compensés pour l'instant et un Guytoune qui « parle trop », selon le discret Wiltord en personne, Rennes était prenable par un OM à la préparation rigoureuse, malgré un Pagis et Leroy trouvant la chose excitante le match n'était pas gagné d'avance. Avec cela, Rennes avait l'avantage d'avoir repris la compétition avec la coupe à toto. Un bien pour un mal ? J'avais envie de tenter le coup...
Pour le moral. Pour la confiance à l'extérieur. Pour les objectifs, l'OM avait la pression avec lui, l'important étant le tour préliminaire chez les norvégiens de Brann trois jours plus tard. J'avais le string qui collait au train, tant le début de saison de l'année dernière est encore incrusté dans mon frontal.
C'est ça l'OM. Même fort, il me fout la pétoche. Surtout qu'il faut une fois pour toutes assimiler l'adéquation : battre l'OM est plus important que battre l'OL ou Bordeaux pour n'importe quelle équipe de L1. C'est ça le prestige ! Autour du camping, les druides étaient très motivés !
Et comme d'habitude, on prend un pion d'entrée de jeu. Les boules ! Thomert qui ne marque presque jamais nous en plante un à la sixième alors même que malgré la poussée bretonne, on ne voyait pas le feu envahir le lac. Aïe , aïe, aïe ! Heureusement, 22 minutes plus loin, Koné (12e), Ben Arfa (14e), Niang (28e) affichaient de quoi me faire bicher dans les travées rennaises. 3-1 à la mi-temps, j'ôtais ma mantille. Chaud les druides !
Mais au 2ème but de Thomert 6 minutes après la reprise, je reprenais la mantille en serrant le tout, égrenant les minutes comme une future damnée, vouée à boire la tasse dans une mer trop salée.
Tout est bien qui finit mal avec une pluie de buts dans un final de tourmente et de plaisir médiatique. Pensez, 8 buts pour un seul match, soit plus du tiers des neuf match programmés ce soir. Quatre buts partout. Terrible et regrettable pour l'OM qui pouvait espérer mieux. Mais sans surprise en ce qui concerne un début de championnat, les défenses se montrant toujours perméables.
Espérons que la défense olympienne se montrera moins généreuse lors du tour préliminaire mercredi prochain en Norvège.
Mandanda (7) : Une bonne équipe a besoin d'un grand gardien. C'est lui, malgré son coup de boule dans ses filets.
Bonnart (5,5) Il faut qu'il revienne dans le rythme, vite. Le tour préliminaire est là.
Hilton (5,5) Peut et doit mieux faire. C'est lui le patron. Lui manque la voix.
Erbate (5,5) Surprenant ce joueur. Finira par s'imposer. Dégage pas mal de sang froid. Le réglage viendra.
Taïwo (6) Bien physiquement et en prime tape du bois.
Cana (5,5) Capitaine courage est un peu brouillon. Se disperse parfois à grandes enjambées.
M'Bami (5) Sa coupe de cheveux à la carotte lui fait oublier qu'il est un milieu défensif et qu'il ne doit pas trop s'éloigner de son compère du milieu, Lorik.
Koné (6,5) Pour le mouvement, pour les solutions qu'il propose, pour le but qu'il marque.
Ben Arfa (7) Pour sa grande classe, pour ses perforations, pour son talent et pour son but.
Niang (7) Allez, lui aussi est encore là pour flanquer le désordre dans la défense adverse et pour marquer son but habituel.
Cissé (5,5) Il était là. Il fait son poids
Cheyrou : Entré à la 54e, pas le temps de voir venir.
Grandin : Se met à danser à la 77e et marque. Bien.
Zenden : 87e Il est beau, ce gars, les pioupious !
Eric : Il rumine déjà !
Les arbitres : cléments, comme le climat.
Et un grand bravo à Rennes qui n'a jamais baissé les bras. Le foot c'est 94 minutes, un point c'est tout.
Après quoi, les pioupious, je vais me dormir les yeux avec un plaisir mitigé.
Heureuse de vous retrouver, les pioupious !
J'ai pleins de choses à raconter. Que voulez-vous, je suis pipelette, j'adore ça !
Après un p'tit séjour rapidos chez Ingrid, une ex-frangine capucine qui vit séquestrée au diable vauvert, que j'avais quittée en abandonnant le noviciat y a perpète et pour qui je garde un reste d'affection, je fus heureuse de la revoir, mais tout aussi heureuse de la quitter. Dare-dare, je l'abandonnai à ses capucinades sur la dérive des moeurs et à ses lamentations discrètes pour me consacrer à des choses plus pratiques.
J'allais planter ma tente dans la région de Rennes, pas loin du stade de la route de Lorient (si, un peu quand même) pour assister au premier match de l'OM cette saison. J'adore la Bretagne. Magnifique pays à l'imaginaire éblouissant ! Mais quel temps dégueu chez les druides ! Beaucoup moins cependant que certaines régions saisies par des tornades estivales inopinées, je l'avoue. Calfeutrée dans ma toile, j'entendais le bruit des gouttes cherchant à la perforer en écoutant les infos nationales où, une pluie d'un autre genre, perforait les ondes avec intention délibérée de décerveler à jamais le troupeau de ruminants parti recharger les accus partout dans l'hexagone avant de revenir écouter du Carla B. sur des ondes en se rendant au boulot.
A défaut de tragédie grecque, je suivais le mercato olympien qui prenait avec les transferts de Ben Arfa et Baky Koné des allures de novela brésilienne. Le titre aurait pu se traduire par « A tort ou à raison, le suprême mensonge » ! Autre chose que « Plus belle la vie », même si cette dernière génère pour la production le même type de revenus.
Un été couci-couça, malgré un recrutement olympien très à mon goût. C'est tout juste si Raymond D. ne me manquait pas au milieu d'un Tour de France auto-nettoyant et des Olympiades en perspective aussi propres que le très catastrophique biotope chinois et une mise en scène dont le coût fait à lui seul rêver des continents en pleine indigence.
Heureusement que sortant de son silence, inhabituel chez lui, Domenech est venu détendre un zygomatique un tantinet figé. Ses déclarations de ce mois d'août m'ont aidée à mettre le pied à l'étrier pour une saison 2008/2009 qui s'annonce déjà palpitante. Lyon, Bordeaux, Marseille, Sainté, PSG, Lille... Les perturbateurs ne manquent pas. Sortez les mouchoirs, il va y avoir des larmes à essuyer d'ici la fin de l'exercice. Comme disait Antoine Blondin : «L'homme se distingue de l'animal en ceci qu'il est doué d'arrière-pensées.».
Et mon fripier dans tout ça ?
A peine les collections d'été mises en vitrine et après avoir affiché le moins 50% dès la fin juillet, Théodorus Cornélius, arpentait déjà le Sentier pour préparer la rentrée. Malgré un optimisme inébranlable, il affichait, lui aussi, ses 50% de remise en humeur chagrine. Le pouvoir d'achat en déconfiture pour cause de crise économique et d'une politique intérieure basée sur le leurre le rendaient morose.
Cornélius, agitant ses bras à la manière d'un golfeur désabusé, tapant avec un club imaginaire en faisant le tour de la moquette de sa boutique, visant les portants où s'alignaient les jolis invendus, m'entrepris d'entrée de jeu : « Ah, te voilà !... 50 au dessous du par !... Des nouvelles de Lorik ? Et Hatem, tu le trouves comment ?... Génial !... Quelle horreur !
Il agitait les tissus en passant. Quand je pense que le seul luxe que les français sont en mesure d'assouvir (médiocrement !) est uniquement basé sur l'alimentaire !... J'ai préparé ton colis. Cadeau ! Pour ton OM, je suis prêt à tout... » Je ne pouvais que m'incliner. Comme le souligne Erby, notre Pape du brocard : « C'est pas le pastis qu'est cher... c'est l'eau ! »
En ouvrant le colis de Cornelius, je découvrais un pantalon largo blanc en coton bio. Classique mais ultra élégant. Coupe cintrée et bas large avec ourlet. Un chemisier blanc satiné à manches longues avec cravate amovible, légèrement serré à la taille. Écharpe de soie bleu olympien et une mantille noire, ravissante, avec motif guirlandes de fleurs épanouies et arrondi sur la tête, années 20/30, au cas où la fraîcheur bretonne ne vienne à surprendre mes épaules et une coiffure léonine. Dans le colis, Cornel avait ajouté un mot : « Comme d'habitude, tu seras sublime et l'OM aussi ! »
Ah, oui, détail croustillant, les pioupious. En arrivant au stade, j'ai croisé, le Raymond D. Il avait sans doute des choses à observer. Mon avis ? S'il est nul comme entraîneur, en vrai, en tant que mec, je vous le dis les filles, il ne froisse pas le turban !
Et le match dans tout ça ? Après la triangulaire PSG/Briand/Rennes, un coup pour rien, en attendant mieux. Des départs non compensés pour l'instant et un Guytoune qui « parle trop », selon le discret Wiltord en personne, Rennes était prenable par un OM à la préparation rigoureuse, malgré un Pagis et Leroy trouvant la chose excitante le match n'était pas gagné d'avance. Avec cela, Rennes avait l'avantage d'avoir repris la compétition avec la coupe à toto. Un bien pour un mal ? J'avais envie de tenter le coup...
Pour le moral. Pour la confiance à l'extérieur. Pour les objectifs, l'OM avait la pression avec lui, l'important étant le tour préliminaire chez les norvégiens de Brann trois jours plus tard. J'avais le string qui collait au train, tant le début de saison de l'année dernière est encore incrusté dans mon frontal.
C'est ça l'OM. Même fort, il me fout la pétoche. Surtout qu'il faut une fois pour toutes assimiler l'adéquation : battre l'OM est plus important que battre l'OL ou Bordeaux pour n'importe quelle équipe de L1. C'est ça le prestige ! Autour du camping, les druides étaient très motivés !
Et comme d'habitude, on prend un pion d'entrée de jeu. Les boules ! Thomert qui ne marque presque jamais nous en plante un à la sixième alors même que malgré la poussée bretonne, on ne voyait pas le feu envahir le lac. Aïe , aïe, aïe ! Heureusement, 22 minutes plus loin, Koné (12e), Ben Arfa (14e), Niang (28e) affichaient de quoi me faire bicher dans les travées rennaises. 3-1 à la mi-temps, j'ôtais ma mantille. Chaud les druides !
Mais au 2ème but de Thomert 6 minutes après la reprise, je reprenais la mantille en serrant le tout, égrenant les minutes comme une future damnée, vouée à boire la tasse dans une mer trop salée.
Tout est bien qui finit mal avec une pluie de buts dans un final de tourmente et de plaisir médiatique. Pensez, 8 buts pour un seul match, soit plus du tiers des neuf match programmés ce soir. Quatre buts partout. Terrible et regrettable pour l'OM qui pouvait espérer mieux. Mais sans surprise en ce qui concerne un début de championnat, les défenses se montrant toujours perméables.
Espérons que la défense olympienne se montrera moins généreuse lors du tour préliminaire mercredi prochain en Norvège.
Mandanda (7) : Une bonne équipe a besoin d'un grand gardien. C'est lui, malgré son coup de boule dans ses filets.
Bonnart (5,5) Il faut qu'il revienne dans le rythme, vite. Le tour préliminaire est là.
Hilton (5,5) Peut et doit mieux faire. C'est lui le patron. Lui manque la voix.
Erbate (5,5) Surprenant ce joueur. Finira par s'imposer. Dégage pas mal de sang froid. Le réglage viendra.
Taïwo (6) Bien physiquement et en prime tape du bois.
Cana (5,5) Capitaine courage est un peu brouillon. Se disperse parfois à grandes enjambées.
M'Bami (5) Sa coupe de cheveux à la carotte lui fait oublier qu'il est un milieu défensif et qu'il ne doit pas trop s'éloigner de son compère du milieu, Lorik.
Koné (6,5) Pour le mouvement, pour les solutions qu'il propose, pour le but qu'il marque.
Ben Arfa (7) Pour sa grande classe, pour ses perforations, pour son talent et pour son but.
Niang (7) Allez, lui aussi est encore là pour flanquer le désordre dans la défense adverse et pour marquer son but habituel.
Cissé (5,5) Il était là. Il fait son poids
Cheyrou : Entré à la 54e, pas le temps de voir venir.
Grandin : Se met à danser à la 77e et marque. Bien.
Zenden : 87e Il est beau, ce gars, les pioupious !
Eric : Il rumine déjà !
Les arbitres : cléments, comme le climat.
Et un grand bravo à Rennes qui n'a jamais baissé les bras. Le foot c'est 94 minutes, un point c'est tout.
Après quoi, les pioupious, je vais me dormir les yeux avec un plaisir mitigé.