13-04-2008, 08:42
Ah, mes poussinets !
La vie est cruelle ! La vie est belle et rebelle !
Passer de l'effervescence du Vélodrome et la fessade donnée à des lyonnais imbus (quel pied !) à la Moselle, du côté de Metz, à une semaine d'intervalle, cela vous flanque par terre la géographie mentale d'une défroquée, pourtant habituée aux chambards de la vie.
Carmencita, ma copine de palier, avec qui je fis le voyage, goulotait dans sa flasque un élixir amoureux qu'elle avait pris grand soin à préparer, sans savoir à la santé de qui il fallait trinquer, haussant des épaules accablées quand la conversation roulait vers le foot. Pour elle, ce sport était avant tout beaucoup d'hommes, parmi lesquels elle espérait trouver son prince charmant.
Une telle révélation, à quelques heures du coup d'envoi, vous dépouille un poussin sans bouger une plume à la poule ! Sans aller jusqu'à évoquer des signes improbables, je peux dire que la perplexité possède, elle aussi, de canaux impénétrables.
Ca tombe bien, Metz est une ville de ponts.
Des ponts et des îles se reliant par des noms que l'apostat reçoit comme autant de symboles : le pont des morts, le pont des grilles, le Moyen pont... Le pont de la préfecture ! Cela ne ressemble pas aux « Amants de Vérone », version in de l'après guerre du célèbre « Romeo et Juliette », il y manque un pont...
Ah, « Le pont des Soupirs » ! « Les Amants de Vérone »... Venise !... Shakespeare, Jacques Prevert... Marseille... L'OM !... De tout ça, Carmencita n'avait rien à timbrer. Elle a horreur des histoires tragiques. Le huis clos l'asphyxiait !
Sachant que le FC Metz est en L2 et que l'équipe des grenats n'a plus rien à espérer cette saison ; sachant que le match (comme toujours avec l'OM) se joue à guichets fermés, mes petites fesses rebondies sentaient le coup sec de la déconvenue, à deux pas de Nancy que nous avions dans le collimateur et bientôt, je l'espérais, dans le rétroviseur, à condition que nos fantasques olympiens ne se laissent pas aller à la facilité en terre lorraine, d'autant que parmi les poursuivants le coup de chignole avait opéré son trou.. Ce qu'il y a de déplorable chez certaines équipes de la L1, c'est qu'elles attendent l'arrivée de l'OM pour racheter une virginité perdue tout au long de la saison. Battre l'OM. La belle affaire !
A cette idée, j'avais les cornettes rétroversées ! Il ne faut jamais négliger plus petit que soi...
Pour la circonstance et pour respect à l'égard de l'équipe de Carlo, je m'étais nippée en dégriffé dans la boutique de mon ami Théodorus-Cornelius, un batave totalement à dreuz, au goût non équivoque. Pantalon-fuseau noir, chemisier blanc, blazer en velours de couleur grenat, avec col à revers, bordures passepoilée, coupe princesse. Avec ça, mes bottines noires, rehaussées d'une paire de chaussettes repliées couleur grenat. La classe, ce Théo !
Seule fantaisie, un foulard de soie ciel et blanc pour seule touche olympienne. Dans les travées, à mon passage, le kop des grenats riboulait un max.
Dégageant la banane par le mauvais bout, l'équipe olympienne n'a pas tardé à se faire sonner les cloches. Dès la 3ème minute Barbosa, sur une erreur collective en défense, ajustait Mandanda. Mon string disparaissait dans le brouillard !
Puis vint l'égalisation sur un très beau mouvement Bonnart, Nasri, Akalé et l'ouverture du pied de Cissé... Je me dilatais totalement. Ouf !
Les notes ? Mes fesses ! Victoire poussive et collective. Podium. Point, ligne !
Merci Lille !
Mandanda : Le grand chat Bleu n'y peut rien, la défense est à l'ouest. Une mauvaise relance en début de seconde mi-temps. Nerveux. Comme tout le monde.
Bonnart : Excellent, comme souvent. Toujours dans les bons coups. Le gendre que toute belle-mère souhaite avoir, même quand il se trompe.
Rodriguez : Il est là, mais bon, faut comprendre...
Cana : Jouer les pompiers ne lui réussit que moyennemment. Pas mal d'erreurs à la relance. Il faut l'éloigner de la défense. C'est un milieu. Panique à bord
Taïwo : Discret. Discret. Qui a dit discret ?
M'Bami : Il s'est désabonné. Des sueurs froides !
Zenden : Malgré sa mésentente au milieu avec M'Bami, c'est pas son style, de belles choses...
Akalé : Plutôt bon. A beaucoup bougé. Dans le bon sens. Vu d'où il revient...
Nasri : Nous l'avons assez critiqué le minot. Il mérite mille baisers pour ce but de 25m sous la barre de Marichez. Carmencita n'en pouvait plus ! Podium !
Niang : Tir sur la transversale. Chaud, chaud, chaud... Remplacé par Kaboré, pas le temps de le noter.
Cissé : Pour son but égalisateur et ses retours défensifs, je lui dois des excuses.
Gerets : Très mécontent à la mi-temps. Il a su mettre de l'ordre dans la boutique et assure le coup de gueule !
Arbitrage : Rien à signaler concernant M. Malige. Propre.
Conclusion : Reste 5 matchs, l'OM déboulonne Nancy grâce à Lille, mais comme toujours, l'OM joue beaucoup mieux les grands que les petits !
Prolongements : « Ces feuilles peuvent donc être regardées comme l'appendice de mes « Confessions »... La faute à Rousseau !
Epilogue ? A nous Bordeaux ?...
Mon string se dissipe !
La vie est cruelle ! La vie est belle et rebelle !
Passer de l'effervescence du Vélodrome et la fessade donnée à des lyonnais imbus (quel pied !) à la Moselle, du côté de Metz, à une semaine d'intervalle, cela vous flanque par terre la géographie mentale d'une défroquée, pourtant habituée aux chambards de la vie.
Carmencita, ma copine de palier, avec qui je fis le voyage, goulotait dans sa flasque un élixir amoureux qu'elle avait pris grand soin à préparer, sans savoir à la santé de qui il fallait trinquer, haussant des épaules accablées quand la conversation roulait vers le foot. Pour elle, ce sport était avant tout beaucoup d'hommes, parmi lesquels elle espérait trouver son prince charmant.
Une telle révélation, à quelques heures du coup d'envoi, vous dépouille un poussin sans bouger une plume à la poule ! Sans aller jusqu'à évoquer des signes improbables, je peux dire que la perplexité possède, elle aussi, de canaux impénétrables.
Ca tombe bien, Metz est une ville de ponts.
Des ponts et des îles se reliant par des noms que l'apostat reçoit comme autant de symboles : le pont des morts, le pont des grilles, le Moyen pont... Le pont de la préfecture ! Cela ne ressemble pas aux « Amants de Vérone », version in de l'après guerre du célèbre « Romeo et Juliette », il y manque un pont...
Ah, « Le pont des Soupirs » ! « Les Amants de Vérone »... Venise !... Shakespeare, Jacques Prevert... Marseille... L'OM !... De tout ça, Carmencita n'avait rien à timbrer. Elle a horreur des histoires tragiques. Le huis clos l'asphyxiait !
Sachant que le FC Metz est en L2 et que l'équipe des grenats n'a plus rien à espérer cette saison ; sachant que le match (comme toujours avec l'OM) se joue à guichets fermés, mes petites fesses rebondies sentaient le coup sec de la déconvenue, à deux pas de Nancy que nous avions dans le collimateur et bientôt, je l'espérais, dans le rétroviseur, à condition que nos fantasques olympiens ne se laissent pas aller à la facilité en terre lorraine, d'autant que parmi les poursuivants le coup de chignole avait opéré son trou.. Ce qu'il y a de déplorable chez certaines équipes de la L1, c'est qu'elles attendent l'arrivée de l'OM pour racheter une virginité perdue tout au long de la saison. Battre l'OM. La belle affaire !
A cette idée, j'avais les cornettes rétroversées ! Il ne faut jamais négliger plus petit que soi...
Pour la circonstance et pour respect à l'égard de l'équipe de Carlo, je m'étais nippée en dégriffé dans la boutique de mon ami Théodorus-Cornelius, un batave totalement à dreuz, au goût non équivoque. Pantalon-fuseau noir, chemisier blanc, blazer en velours de couleur grenat, avec col à revers, bordures passepoilée, coupe princesse. Avec ça, mes bottines noires, rehaussées d'une paire de chaussettes repliées couleur grenat. La classe, ce Théo !
Seule fantaisie, un foulard de soie ciel et blanc pour seule touche olympienne. Dans les travées, à mon passage, le kop des grenats riboulait un max.
Dégageant la banane par le mauvais bout, l'équipe olympienne n'a pas tardé à se faire sonner les cloches. Dès la 3ème minute Barbosa, sur une erreur collective en défense, ajustait Mandanda. Mon string disparaissait dans le brouillard !
Puis vint l'égalisation sur un très beau mouvement Bonnart, Nasri, Akalé et l'ouverture du pied de Cissé... Je me dilatais totalement. Ouf !
Les notes ? Mes fesses ! Victoire poussive et collective. Podium. Point, ligne !
Merci Lille !
Mandanda : Le grand chat Bleu n'y peut rien, la défense est à l'ouest. Une mauvaise relance en début de seconde mi-temps. Nerveux. Comme tout le monde.
Bonnart : Excellent, comme souvent. Toujours dans les bons coups. Le gendre que toute belle-mère souhaite avoir, même quand il se trompe.
Rodriguez : Il est là, mais bon, faut comprendre...
Cana : Jouer les pompiers ne lui réussit que moyennemment. Pas mal d'erreurs à la relance. Il faut l'éloigner de la défense. C'est un milieu. Panique à bord
Taïwo : Discret. Discret. Qui a dit discret ?
M'Bami : Il s'est désabonné. Des sueurs froides !
Zenden : Malgré sa mésentente au milieu avec M'Bami, c'est pas son style, de belles choses...
Akalé : Plutôt bon. A beaucoup bougé. Dans le bon sens. Vu d'où il revient...
Nasri : Nous l'avons assez critiqué le minot. Il mérite mille baisers pour ce but de 25m sous la barre de Marichez. Carmencita n'en pouvait plus ! Podium !
Niang : Tir sur la transversale. Chaud, chaud, chaud... Remplacé par Kaboré, pas le temps de le noter.
Cissé : Pour son but égalisateur et ses retours défensifs, je lui dois des excuses.
Gerets : Très mécontent à la mi-temps. Il a su mettre de l'ordre dans la boutique et assure le coup de gueule !
Arbitrage : Rien à signaler concernant M. Malige. Propre.
Conclusion : Reste 5 matchs, l'OM déboulonne Nancy grâce à Lille, mais comme toujours, l'OM joue beaucoup mieux les grands que les petits !
Prolongements : « Ces feuilles peuvent donc être regardées comme l'appendice de mes « Confessions »... La faute à Rousseau !
Epilogue ? A nous Bordeaux ?...
Mon string se dissipe !