01-12-2007, 02:33
Ouverture au noir
"Plus tard, je pourrai dire que j’ai appartenu à l’un des plus grands clubs français, que j’ai porté son maillot, même si ça n’a été que pendant quelques minutes. J’aurais bien voulu faire lever le Vélodrome." Ainsi parlait le grand Matt Moussilou, philosophe émérite exilé au Qatar tandis que le club qu’il venait de quitter s'envolait pour le grand nord affronter une équipe avec laquelle il avait jadis brillé de quelques feux.
Gambit ou gamberge ?
Période de Noël approchant, les magasins des rues marseillaises commencent leurs décorations clignotantes. Une féérie de couleurs, de néons, tout ceci chatoie dans la nuit méditerranéenne.
Une larme coule le long de sa joue.Il aurait aimé voir ce spectacle. Il aurait aimé retourner en enfance le temps d'une ballade le long des vitrines, les étoiles dans ses yeux faisant écho aux luminaires.
"Mais qu'est-ce que je suis venu foutre ici bon sang ! Un Noël à 30°, ce n'est pas un Noël !"
"Calme toi. Je t'ai dit que cet exil était pour ton bien."
A l'autre bout du fil, son agent, son père spirituel, l'ami des moments difficiles, et Zidane sait qu'il y en a eu par palettes.
"Ecoute Matt, si tu veux un jour à nouveau briller de mille feux, fais ta saison, et reviens en Europe pour devenir titulaire dans un grand club. Regarde Kader Keita. Mauvais exemple. Regarde Dessailly, consultant pour Bet&Win. La classe non ? Matt ? Matt ?"
Il a coupé la visioconférence. Voir le visage de son agent éclairé par les guirlandes de Noël lui a foutu le cafard.
"Briller de mille feux, briller de mille feux... Et ta Merco neuve, elle brille de mille feux grâce à l'argent du transfert de qui, grossiste ?!"
Il lève la tête, regarde à sa gauche. L'entraînement a recommencé.
Défense française
"Djib, c'est moi, Matt, là, la passe ...
- Hein, quoi, c'est à moi, l'homme aux deux plaques par an, que tu parles ? C'est pas marqué Fiorèse, là.
- Samir, là, je suis démarqué et de ce côté c'est Cédric dans le but, en train de reprendre la marche, il ya une chance.
- Mouais bof, tu vas encore la rater, la marche !
- Mamad, dis, comment tu fais pour toujours réussir à piquer la place de l'attaquant titulaire ?
- Travailler plus pour marquer plus, qu'on m'a dit au Sénégal. Me demande bien d'où ils m'ont sorti ça, d'ailleurs ...
- Mathieu, et toi, comment tu fais, t'es tout petit ?
- Tu vois ma coupe de cheveux ? Elle a tout d'une grande !"
Trois dribbles et un toro plus loin, il se réveille en sueur.
Oh mon Diouf, ce n'était qu'un cauchemar ! D'un bond hors du lit - aussi vif qu'à la grande époque - il file à la fenêtre pour vérifier. Là, las, il ne voit que le désert, le golf, le Golfe et la mosquée.
Le coup du berger qatari
Triste, dépité, que ne donnerait-il pas pour voir pour quitter l'île du Fioul pour retrouver Lille ou le Frioul ?
Pas grand chose en fait, à peine quelques roupies de sansonnet, si l'on en croit la déclaration du stratège à nos éminents confrères de Football 365 : "Sinon, le Qatar, c’est vraiment magnifique. Il y a tout, on ne manque de rien. Le litre d’essence coûte dix centimes contre un euro cinquante en France. Il fait trente degrés, les installations sont magnifiques. Franchement, la France ne me manque pas."
Elle est pas belle, la vie ? Lui, au moins, ne se fera pas croquer les mollets par les cadors de Claude...
"Plus tard, je pourrai dire que j’ai appartenu à l’un des plus grands clubs français, que j’ai porté son maillot, même si ça n’a été que pendant quelques minutes. J’aurais bien voulu faire lever le Vélodrome." Ainsi parlait le grand Matt Moussilou, philosophe émérite exilé au Qatar tandis que le club qu’il venait de quitter s'envolait pour le grand nord affronter une équipe avec laquelle il avait jadis brillé de quelques feux.
Gambit ou gamberge ?
Période de Noël approchant, les magasins des rues marseillaises commencent leurs décorations clignotantes. Une féérie de couleurs, de néons, tout ceci chatoie dans la nuit méditerranéenne.
Une larme coule le long de sa joue.Il aurait aimé voir ce spectacle. Il aurait aimé retourner en enfance le temps d'une ballade le long des vitrines, les étoiles dans ses yeux faisant écho aux luminaires.
"Mais qu'est-ce que je suis venu foutre ici bon sang ! Un Noël à 30°, ce n'est pas un Noël !"
"Calme toi. Je t'ai dit que cet exil était pour ton bien."
A l'autre bout du fil, son agent, son père spirituel, l'ami des moments difficiles, et Zidane sait qu'il y en a eu par palettes.
"Ecoute Matt, si tu veux un jour à nouveau briller de mille feux, fais ta saison, et reviens en Europe pour devenir titulaire dans un grand club. Regarde Kader Keita. Mauvais exemple. Regarde Dessailly, consultant pour Bet&Win. La classe non ? Matt ? Matt ?"
Il a coupé la visioconférence. Voir le visage de son agent éclairé par les guirlandes de Noël lui a foutu le cafard.
"Briller de mille feux, briller de mille feux... Et ta Merco neuve, elle brille de mille feux grâce à l'argent du transfert de qui, grossiste ?!"
Il lève la tête, regarde à sa gauche. L'entraînement a recommencé.
Défense française
"Djib, c'est moi, Matt, là, la passe ...
- Hein, quoi, c'est à moi, l'homme aux deux plaques par an, que tu parles ? C'est pas marqué Fiorèse, là.
- Samir, là, je suis démarqué et de ce côté c'est Cédric dans le but, en train de reprendre la marche, il ya une chance.
- Mouais bof, tu vas encore la rater, la marche !
- Mamad, dis, comment tu fais pour toujours réussir à piquer la place de l'attaquant titulaire ?
- Travailler plus pour marquer plus, qu'on m'a dit au Sénégal. Me demande bien d'où ils m'ont sorti ça, d'ailleurs ...
- Mathieu, et toi, comment tu fais, t'es tout petit ?
- Tu vois ma coupe de cheveux ? Elle a tout d'une grande !"
Trois dribbles et un toro plus loin, il se réveille en sueur.
Oh mon Diouf, ce n'était qu'un cauchemar ! D'un bond hors du lit - aussi vif qu'à la grande époque - il file à la fenêtre pour vérifier. Là, las, il ne voit que le désert, le golf, le Golfe et la mosquée.
Le coup du berger qatari
Triste, dépité, que ne donnerait-il pas pour voir pour quitter l'île du Fioul pour retrouver Lille ou le Frioul ?
Pas grand chose en fait, à peine quelques roupies de sansonnet, si l'on en croit la déclaration du stratège à nos éminents confrères de Football 365 : "Sinon, le Qatar, c’est vraiment magnifique. Il y a tout, on ne manque de rien. Le litre d’essence coûte dix centimes contre un euro cinquante en France. Il fait trente degrés, les installations sont magnifiques. Franchement, la France ne me manque pas."
Elle est pas belle, la vie ? Lui, au moins, ne se fera pas croquer les mollets par les cadors de Claude...