25-10-2007, 18:34
Ah la Bourgogne, ses petits vins, ses petits fromages, ses gros repas...
Je suis fan. Et par conséquent à deux doigts de vous faire un exposé pagistral sur la Bourgogne. Mais comme nous ne sommes pas sur le blog d’Enrico Bernardo et que le cénacle opiomane me stipendie pour cet abscons édito, passons à un sujet plus futile. Le match. Sans grandiloquence.
Là on quitte les domaines prestigieux pour entrer dans le barrio Bourguignon, c’est moins marrant, c’est le Doubs. C’est idoine pour notre odalisque albiceste qui y était encore en plein tout récemment. Notre nouveau sorcier belge, qui n’est pas le premier foutriquet venu, en a plus ou moins sorti ses troupes depuis qu’il a décidé de relever le défi abstrus d’aider l’OM.
Qui sait, ce changement d’entraîneur sera peut-être cathartique et permettra de délivrer l’effectif olympien de l’ergastule de sa pauvreté tactique. Car il n’y a qu’ainsi que notre ohème cacochyme arrêtera de se baguenauder dans la L1 Mandarine. Ce n’est pas en se comportant comme lors des vacances tactiques de l’ère Bébert qu’on sortira de l'albuginée du championnat, la compétition de Moustache n’est pas gourgandine, plutôt frigide en fait. Il faut forcer pour s’imposer, chez elle règnent le pressing, les défenses compactes et le 4-5-1. Et sans un minimum de science collective nos pioupious ne pourront jamais entamer la palingénésie que nous autres espérons indéfectiblement depuis le 27 mai 1993. Pour la couronne de Roi de France c’est évidemment superfétatoire d’espérer, donc avant tout sortons de ce classement fangeux, ce qui passera par ce match.
Logique vu nos résultats depuis le début de saison qu’il soit dur de s’ébaudir d’un match en ce moment, dans l’équipe la confiance ne règne pas encore et l’humeur n’est pas tout à fait heureuse, classement oblige.
La défaite ?
Honni soit qui y pense.
Seule une prière jaculatoire peut nous sortir de l’ornière ?
Non dis-je, l’esprit de Raymond G. inspire le thaumaturge Gerets, abordons ce déplacement avec un esprit positif.
N’est pas keyser qui veut.
Les éléments sont avec nous, essayons de continuer la vague série de matchs sans défaite. Car depuis que c'est "Belga Powa", on voit du foot et, mis à par chez ces fifres de Saintétiennois, il y a résultat à chaque fin de match. Un match comme celui de mercredi contre Porto, avec l'Abbé Raymond, pour sûr qu'il aurait fini en déroute. Mais grâce à l'apport non pas de Bernard mais d'Eric, nos protégés ont presque réussi un inédit, le hold-up à domicile. Merci à cette nouvelle force mentale, on peut désormais croire raisonnablement à une victoire à chaque match, Liverpool et Porto sont des évidences. Donc Sochaux, une marche bien moins ardue et bien plus à notre portée.
Contrairement aux précédentes saisons, les Sochaliens sont de bien tendres lionceaux énurétiques, une attaque vénielle, un milieu absent et une défense naïve. Les départs de Leroy et Ziani ont transformé le bon cru 07 en un vinaigre 08 dont on ne se servirait à peine pour nettoyer l’argenterie. Malgré son récent match nul chez le second Nancy, Sochal reste l’une des rares équipes en dessous de l’OM au classement. Une équipe en dessous de tout donc. Le match est à la portée de nos ouailles.
Deux, trois horions de la défense centrale devraient calmer les jeunes avants du mastard Plessis. Et au pire, derrière eux on trouve un juvénile gardien dont on ne saurait fustiger l’impéritie. Au milieu le fantasme mamacassien redevient gattusesque, le jeu collectif au milieu s’améliore, l’efficacité approche. Devant, Mamadou Niang notre impavide ailier éburnéen devient vaguement plus efficace que le buteur putatif, notre arlésien flavescent. On s’en satisfera avec plaisir, car sur le banc ne reste que le malitorne et sa progéria endémique..
Sans être condescendants, puisque nous sommes en pleine remontée du niveau de jeu et du mental, étant donné que l’effectif concocté par l’aréopage dirigeant est plus à l’aise à l’extérieur et enfin que l’OM rencontre des quasinoffensifs, on ne devrait théoriquement pas trop craindre de ce match. Sauf keyser. La seul vraie crainte serait de crier “inique l’arbitre !” Mais nous ne sommes pas sur le site du méphistophélique Pierre Mondy.
La ferveur immarcescible des ultras en déplacements sera aussi une force dans le froid de Montbéliard, nonobstant ces sycophantes de MTP, supporteurs putatifs, un brin flagorneurs envers le lippu captieux qui nous préside et dont l’inextinguible glossolalie touffue lasse le quidam onychophagique fatigué des oraisons spécieuses...
Allez, arrêtons de procrastiner les victoires, offrons-nous en une ce soir, et il sera plus simple qu’à Auxerre d’enjoindre José à accorder une bacchanale où les joueurs pourront poculer. Sans trop forcer, car la très prestigieuse Coupe de la Ligue, chère à Moustache et Mathildien arrive bientôt. Il est temps de savoir si nous misons sur le bon cheval, car nous allons bientôt savoir si nos poulains sauront résister au rythme des matchs tous les 3 jours.
Une péroraison ? Et bien je ne saurais dire pourquoi, mais je sens la déréliction arriver avec ces salmigondis... Solécisme ?