16-08-2007, 18:54
Comment analyses-tu le début de saison du groupe ?
Il est clair que quand la réussite nest pas là, que les résultats ne sont pas tout à fait conformes à ce quon attend, on se pose des questions. Si on avait les réponses, le problème ne se poserait plus. Je pense quaucun dentre vous ne pourrait aujourdhui nous susurrer une réponse définitive dans ce qui apparemment semble ne pas aller dans la machine Olympienne. Cest vrai que la responsabilité nous incombe et cest à nous, et pas à vous, de trouver des solutions. Mais on sy penche. On essaye de réfléchir aujourdhui, de comprendre un peu.
Quest ce qui fait que la machine nest pas véritablement partie ?
Beaucoup de raisons peuvent être avancées. La première, qui nest pas la moindre, cest peut-être des raisons dordre psychologique. On peut penser que de porter la lourde étiquette de favori, quelque part ça peut être paralysant. Cest vrai que quand, comme en ce début de saison, le calendrier a été présenté de manière tout à fait favorable pour notre équipe, cest aussi quon le veuille ou pas, une autre forme de, pas de pression, mais dincommodité.
Quand on rencontre une équipe qui monte comme Strasbourg dentrée, quand on rencontre une équipe comme Valenciennes ou comme Caen, cest vrai quà la lecture première du calendrier, on avait tout de suite limpression quau terme de cette première série de 4 ou 5 premiers matchs, léquipe devait quasiment compter le maximum de points. Hors il savère que ce nest pas le cas. Ça ajoute à la responsabilité des joueurs et les uns et les autres ont tellement envie de bien faire que parfois, on sait que à vouloir trop prouver, finalement on ne prouve rien. Mais il y a aujourdhui je pense, un manque de confiance au fil du groupe et ce manque de confiance là peut seffacer avec une victoire probante et moi je me fais dautant moins de souci quen tout état de cause, le championnat commence à peine. On nen est quà la troisième journée.
Souvenez vous la saison dernière. On commence le championnat en boulet de canon, après on traverse cette période très difficile de deux mois que vous avez tous vécu en plein hiver. On est relégué des prétendants aux places dhonneur et qui a vécu plus ou moins les ambitions qui étaient les nôtres. A 7 journées de la fin quand Lens est venu nous battre ici et comptait plus de dix points davance sur nous, à ce moment-là personne naurait osé parier un kopeck sur la possibilité que lOM aurait de finir à la 2e place.
Je pense quaujourdhui cest prématuré de tirer des bilans ou dêtre alarmiste. Je pense que lOM a un effectif de qualité. En suivant ce que vous avez dit, je navais pas vu autant de qualité dans leffectif mais vous mavez ouvert les yeux. Donc je continue à penser que cet effectif est de qualité puisque vous vous êtes de qualité et vous connaissez bien votre métier, donc si vous lavez dit, il faut le croire, laissons le temps au temps, et on verra.
Mais il ny a pas daméliorations dans le jeu ?
Je suis daccord, mais moi ce que jaimerais quon mexplique ce quest le fond de jeu. Le fond de jeu cest lexplication commode quon peut coller à un échec. Est-ce que le fond de jeu cest une philosophie de jeu, cest-à-dire une définition dun jeu collectif, ou est-ce que le fond de jeu cest cette manière que parfois certaines équipes utilisent, des passes redoublement, on se donne la balle latéralement. Quand on mexpliquera ce quest le fond de jeu, je commencerai à comprendre.
Cest vrai que cette équipe-là aujourdhui ne sest pas encore exprimée complètement sur le plan collectif et sur le plan individuel. On a beau manquer de fond de jeu, quand les individualités sexpriment pleinement et sont en pleine possession de leurs moyens, elles sont capables dassurer des résultats. Cest vrai que quand les individualités sexpriment véritablement à leur tempo à leur carat le plus fort, en règle générale le collectif suit. On peut oser plus parce quon se retrouve plus, sur le plan physique on est tous sur le même point. Etre physiquement au point, cest quand même avoir cette capacité de courir longtemps, le plus longtemps possible, cest être tactiquement au point, sauter haut et aller vite. Après les choses senchaînent.
Il faut quil y ait une expression individuelle complète pour que lexpression collective puisse se dérouler. On a fait des matchs qui nétaient pas pleins, à Strasbourg, ici contre Rennes, ou surtout hier en première mi-temps, mais cest lexpression individuelle des uns et des autres qui donne cette impression de pauvreté collective.
Pourtant je ne connais pas déquipe qui avait cette capacité collective dimposer son rythme dimposer son jeu à un adversaire sans lutilisation des qualités individuelles des uns et des autres. Quand les joueurs sexprimeront pleinement, quand ils auront retrouvé la confiance et quils exprimeront ce pourquoi on les a pris et pourquoi vous-même avez pensé quon avait fait un bon recrutement, forcement le collectif va suivre.
Cest dû à limplication des joueurs ou à la manière dont ils sont utilisés ?
La question peut se poser de savoir si les joueurs sont utilisés rationnellement. Mais si jen crois une expérience récente, cest-à-dire la saison dernière, cest avec le même entraîneur que léquipe type a été configurée. Donc, a priori, il doit savoir lutilisation quil doit faire de chaque joueur. Je ne crois pas aujourdhui à une mauvaise utilisation. Il y a chez les uns et les autres aujourdhui une sorte de retenue due à plusieurs facteurs, qui font quaujourdhui on na pas cette expression totale.
Je reste persuadé que les choses vont aller mieux. Il y a des risques quand on est à Marseille. A Marseille, limpatience et lempressement font partie du décor. Quand les résultats ne sont pas là, le public est impatient, grognon, et cest vrai quil peut avoir une manifestation bruyante qui peut aussi être paralysante pour les joueurs et qui peut ne pas faciliter le retour à un rythme de croisière. Cest un risque. Vous me demanderiez aujourdhui mon souci cest celui-là.
Jai peur quil y ait une telle impatience que le public manifeste cette impatience et que ça arrive à paralyser les joueurs. Cest mon seul souci. Si on y va dun rythme et dun pas cohérent tous ensemble, si on admet ensemble en analysant et non pas en faisant de linformation spectacle, si on veut admettre les choses, il faut comprendre quon ne peut pas du jour au lendemain, présenter une équipe qui pétarade. Ce nest pas possible. Si les joueurs sont bons, si le recrutement vous a paru cohérent et intelligent, laissez nous ce petit moment nécessaire pour peut-être faire les réajustements nécessaires.
Il arrivera un moment où il sera temps de faire un bilan. On ne peut pas le faire après trois journées. Ce nest pas difficile aujourdhui de critiquer vertement les prestations et ce qui se passe et à la lueur dun succès qui peut se dessiner rapidement, de dire la machine sest relancée. On ne va pas expliquer pourquoi la machine sest enrayée. On nexpliquera pas plus pour la machine sest subitement mise à marcher. Je crois que cest parfois dans lobservation, le discernement quon peut arriver à essayer de comprendre les choses.
Mais les erreurs de Beye hier ?
Le but quon prend, légalisation de Valenciennes, cest une erreur individuelle. Si cette erreur navait pas été commise, on aurait peut-être pu gagner. Voilà une explication qui me paraît en tout cas rationnelle. On pouvait ne pas être très bon à Valenciennes et peut-être quon aurait pu sortir vainqueur à condition de ne pas commettre derreur individuelle. On en a commis une, on la payé cash. Dans le football aussi lerreur fait partie du jeu et pour cette erreur-là, à mon avis lexplication retenue est un manque certain de concentration.
Le mercato est terminé ?
Tant quon nest pas au 31 le mercato reste ouvert. Il peut y avoir des départs qui nappelleraient pas de nouvelles arrivées. Sur ce point, je reste prudent.
Tu parles de réajustements. Un autre attaquant est possible ?
On va faire le point. On va laisser passer un certain nombre de matchs. On pense au match de dimanche, on va se rencontrer de nouveau et discuter pour voir ce qui apparaitrait à nos yeux comme un élément à corriger.
Dimanche il faut gagner ?
Il faut toujours gagner. Tous les matchs sont importants. Espérons que ce match soit le déclic. Cest un match important quil faut gagner.
Vous allez réunir les joueurs ?
On ne sait jamais quel est le bon moment pour réunir tout le monde. On le suppose parfois. Avant notre match à Saint-Etienne javais estimé quil fallait parler ce soir-là avec les joueurs dune manière très forte. Je lai fait. Aujourdhui je nestime pas quil faille réunir tout le monde après le match à Valenciennes et avant le match contre Nancy. Arrivera le moment où il faudra peut-être parler avec les uns et les autres essayer dapprofondir la réflexion certainement.
Tu na pas envie de pousser un coup de gueule ?
Si jétais sûr quen poussant une gueulante jallais gagner dimanche Il ne suffit pas de parler à un groupe de joueur pour dire, jai parlé, jai tapé sur la table. Si tu gueules et que ton équipe perd le dimanche suivant, à quoi ça sert ? Quand on veut faire passer un message, il y a une méthode. Quand vous avez face à vous 20 ou 25 joueurs et que vous tenez un discours uniforme, chaque joueur pensera que le discours ne lui appartient pas mais quil appartient au voisin dà côté.
À un moment donné pour faire passer son message, il y a dautres méthodes que celle qui consiste à regrouper tout le monde et à pousser des gueulantes. Il y a un discours dordre collectif quon peut tenir mais il y a aussi des démarches individuelles à entreprendre pour que chacun ait conscience de ce qui est lobjectif recherché. Avant Saint-Etienne, jai eu limpression dêtre entendu et écouté. Dans le vestiaire par moments, jai aussi limpression que le discours tenu par Albert Emon est entendu. Ça a été le cas à Troyes la saison dernière après une première mi-temps catastrophique. Pareil à Saint-Etienne. Cest en fonction des moments.
Cest vrai que les mots peuvent compter. Mais tenir un discours pour dire "jai parlé aux joueurs" souvent le discours est comme ce témoin quon passe à lautre. Les joueurs ne lécoutent pas vraiment. Chacun à sa personnalité, sa manière de voir les choses mais le but recherché est lefficacité.
Tu vas parler individuellement à certains ?
Non je ne pense pas quil y en ait besoin... je peux parler aux joueurs au téléphone aussi.
On a vu José la caution Marseillaise au bord du terrain, il peut aider Emon justement à parler aux joueurs ?
José répondrait le mieux, mais José est très proche du groupe, de léquipe. Vous nêtes pas là tous les jours, vous le regrettez, je sais, jai connu le temps béni où on était tous les jours auprès des joueurs et on entrait dans les vestiaires, aujourdhui il y a des jours douverture mais peut-être que les jours douverture José est là et vous ne le voyez pas.
José pourrait pousser un coup de gueule ?
Non il a cette réputation dêtre un sanguin, mais José est un modérateur. Je vous étonne. Il a un fond beaucoup plus important que ses coups de gueule.
Emon nest pas menacé ?
Jattendais la question. Je savais quelle viendrait. Après trois matchs, Albert Emon menacé alors quil nous a mené en Champions League... Attendons, nous avons tout le temps. Ce qui ne mempêche pas de redire ce que jai toujours dit : la situation dun entraîneur est toujours fonction dun contexte. Je le dis toujours. Lannée dernière quand on me demandait si Albert et moi on allait sauter, jentendais que Mourinho sauterait, peut-être que Wenger sauterait, jétais en bonne compagnie.
Si lOM perd dimanche ?
On continuera notre vie, on va essayer de trouver des solutions, on va se mettre des carapaces parce quon sait que les coups vont venir, on essayera dêtre très fort comme on la fait dans certaines périodes de turbulences, on essayera de repartir. On éprouvera de la déception de lamertume, cest vrai. Mais je ne peux pas dire quon doit impérativement gagner par tous les moyens...
Je veux gagner dimanche, je crois que certains dentre vos aussi, malheureusement le résultat, ça ne se décrète pas. On va tout faire pour que ce soit positif, mais si le résultat nétait pas là je ne vais pas dire Emon casse-toi, pousser une gueulante. Il faudra réfléchir, essayer davancer encore en sachant quon va vivre une semaine terrible, une semaine pénible une semaine pas agréable. Je préfère ma semaine après Saint-Etienne lannée dernière.
Il est clair que quand la réussite nest pas là, que les résultats ne sont pas tout à fait conformes à ce quon attend, on se pose des questions. Si on avait les réponses, le problème ne se poserait plus. Je pense quaucun dentre vous ne pourrait aujourdhui nous susurrer une réponse définitive dans ce qui apparemment semble ne pas aller dans la machine Olympienne. Cest vrai que la responsabilité nous incombe et cest à nous, et pas à vous, de trouver des solutions. Mais on sy penche. On essaye de réfléchir aujourdhui, de comprendre un peu.
Quest ce qui fait que la machine nest pas véritablement partie ?
Beaucoup de raisons peuvent être avancées. La première, qui nest pas la moindre, cest peut-être des raisons dordre psychologique. On peut penser que de porter la lourde étiquette de favori, quelque part ça peut être paralysant. Cest vrai que quand, comme en ce début de saison, le calendrier a été présenté de manière tout à fait favorable pour notre équipe, cest aussi quon le veuille ou pas, une autre forme de, pas de pression, mais dincommodité.
Quand on rencontre une équipe qui monte comme Strasbourg dentrée, quand on rencontre une équipe comme Valenciennes ou comme Caen, cest vrai quà la lecture première du calendrier, on avait tout de suite limpression quau terme de cette première série de 4 ou 5 premiers matchs, léquipe devait quasiment compter le maximum de points. Hors il savère que ce nest pas le cas. Ça ajoute à la responsabilité des joueurs et les uns et les autres ont tellement envie de bien faire que parfois, on sait que à vouloir trop prouver, finalement on ne prouve rien. Mais il y a aujourdhui je pense, un manque de confiance au fil du groupe et ce manque de confiance là peut seffacer avec une victoire probante et moi je me fais dautant moins de souci quen tout état de cause, le championnat commence à peine. On nen est quà la troisième journée.
Souvenez vous la saison dernière. On commence le championnat en boulet de canon, après on traverse cette période très difficile de deux mois que vous avez tous vécu en plein hiver. On est relégué des prétendants aux places dhonneur et qui a vécu plus ou moins les ambitions qui étaient les nôtres. A 7 journées de la fin quand Lens est venu nous battre ici et comptait plus de dix points davance sur nous, à ce moment-là personne naurait osé parier un kopeck sur la possibilité que lOM aurait de finir à la 2e place.
Je pense quaujourdhui cest prématuré de tirer des bilans ou dêtre alarmiste. Je pense que lOM a un effectif de qualité. En suivant ce que vous avez dit, je navais pas vu autant de qualité dans leffectif mais vous mavez ouvert les yeux. Donc je continue à penser que cet effectif est de qualité puisque vous vous êtes de qualité et vous connaissez bien votre métier, donc si vous lavez dit, il faut le croire, laissons le temps au temps, et on verra.
Mais il ny a pas daméliorations dans le jeu ?
Je suis daccord, mais moi ce que jaimerais quon mexplique ce quest le fond de jeu. Le fond de jeu cest lexplication commode quon peut coller à un échec. Est-ce que le fond de jeu cest une philosophie de jeu, cest-à-dire une définition dun jeu collectif, ou est-ce que le fond de jeu cest cette manière que parfois certaines équipes utilisent, des passes redoublement, on se donne la balle latéralement. Quand on mexpliquera ce quest le fond de jeu, je commencerai à comprendre.
Cest vrai que cette équipe-là aujourdhui ne sest pas encore exprimée complètement sur le plan collectif et sur le plan individuel. On a beau manquer de fond de jeu, quand les individualités sexpriment pleinement et sont en pleine possession de leurs moyens, elles sont capables dassurer des résultats. Cest vrai que quand les individualités sexpriment véritablement à leur tempo à leur carat le plus fort, en règle générale le collectif suit. On peut oser plus parce quon se retrouve plus, sur le plan physique on est tous sur le même point. Etre physiquement au point, cest quand même avoir cette capacité de courir longtemps, le plus longtemps possible, cest être tactiquement au point, sauter haut et aller vite. Après les choses senchaînent.
Il faut quil y ait une expression individuelle complète pour que lexpression collective puisse se dérouler. On a fait des matchs qui nétaient pas pleins, à Strasbourg, ici contre Rennes, ou surtout hier en première mi-temps, mais cest lexpression individuelle des uns et des autres qui donne cette impression de pauvreté collective.
Pourtant je ne connais pas déquipe qui avait cette capacité collective dimposer son rythme dimposer son jeu à un adversaire sans lutilisation des qualités individuelles des uns et des autres. Quand les joueurs sexprimeront pleinement, quand ils auront retrouvé la confiance et quils exprimeront ce pourquoi on les a pris et pourquoi vous-même avez pensé quon avait fait un bon recrutement, forcement le collectif va suivre.
Cest dû à limplication des joueurs ou à la manière dont ils sont utilisés ?
La question peut se poser de savoir si les joueurs sont utilisés rationnellement. Mais si jen crois une expérience récente, cest-à-dire la saison dernière, cest avec le même entraîneur que léquipe type a été configurée. Donc, a priori, il doit savoir lutilisation quil doit faire de chaque joueur. Je ne crois pas aujourdhui à une mauvaise utilisation. Il y a chez les uns et les autres aujourdhui une sorte de retenue due à plusieurs facteurs, qui font quaujourdhui on na pas cette expression totale.
Je reste persuadé que les choses vont aller mieux. Il y a des risques quand on est à Marseille. A Marseille, limpatience et lempressement font partie du décor. Quand les résultats ne sont pas là, le public est impatient, grognon, et cest vrai quil peut avoir une manifestation bruyante qui peut aussi être paralysante pour les joueurs et qui peut ne pas faciliter le retour à un rythme de croisière. Cest un risque. Vous me demanderiez aujourdhui mon souci cest celui-là.
Jai peur quil y ait une telle impatience que le public manifeste cette impatience et que ça arrive à paralyser les joueurs. Cest mon seul souci. Si on y va dun rythme et dun pas cohérent tous ensemble, si on admet ensemble en analysant et non pas en faisant de linformation spectacle, si on veut admettre les choses, il faut comprendre quon ne peut pas du jour au lendemain, présenter une équipe qui pétarade. Ce nest pas possible. Si les joueurs sont bons, si le recrutement vous a paru cohérent et intelligent, laissez nous ce petit moment nécessaire pour peut-être faire les réajustements nécessaires.
Il arrivera un moment où il sera temps de faire un bilan. On ne peut pas le faire après trois journées. Ce nest pas difficile aujourdhui de critiquer vertement les prestations et ce qui se passe et à la lueur dun succès qui peut se dessiner rapidement, de dire la machine sest relancée. On ne va pas expliquer pourquoi la machine sest enrayée. On nexpliquera pas plus pour la machine sest subitement mise à marcher. Je crois que cest parfois dans lobservation, le discernement quon peut arriver à essayer de comprendre les choses.
Mais les erreurs de Beye hier ?
Le but quon prend, légalisation de Valenciennes, cest une erreur individuelle. Si cette erreur navait pas été commise, on aurait peut-être pu gagner. Voilà une explication qui me paraît en tout cas rationnelle. On pouvait ne pas être très bon à Valenciennes et peut-être quon aurait pu sortir vainqueur à condition de ne pas commettre derreur individuelle. On en a commis une, on la payé cash. Dans le football aussi lerreur fait partie du jeu et pour cette erreur-là, à mon avis lexplication retenue est un manque certain de concentration.
Le mercato est terminé ?
Tant quon nest pas au 31 le mercato reste ouvert. Il peut y avoir des départs qui nappelleraient pas de nouvelles arrivées. Sur ce point, je reste prudent.
Tu parles de réajustements. Un autre attaquant est possible ?
On va faire le point. On va laisser passer un certain nombre de matchs. On pense au match de dimanche, on va se rencontrer de nouveau et discuter pour voir ce qui apparaitrait à nos yeux comme un élément à corriger.
Dimanche il faut gagner ?
Il faut toujours gagner. Tous les matchs sont importants. Espérons que ce match soit le déclic. Cest un match important quil faut gagner.
Vous allez réunir les joueurs ?
On ne sait jamais quel est le bon moment pour réunir tout le monde. On le suppose parfois. Avant notre match à Saint-Etienne javais estimé quil fallait parler ce soir-là avec les joueurs dune manière très forte. Je lai fait. Aujourdhui je nestime pas quil faille réunir tout le monde après le match à Valenciennes et avant le match contre Nancy. Arrivera le moment où il faudra peut-être parler avec les uns et les autres essayer dapprofondir la réflexion certainement.
Tu na pas envie de pousser un coup de gueule ?
Si jétais sûr quen poussant une gueulante jallais gagner dimanche Il ne suffit pas de parler à un groupe de joueur pour dire, jai parlé, jai tapé sur la table. Si tu gueules et que ton équipe perd le dimanche suivant, à quoi ça sert ? Quand on veut faire passer un message, il y a une méthode. Quand vous avez face à vous 20 ou 25 joueurs et que vous tenez un discours uniforme, chaque joueur pensera que le discours ne lui appartient pas mais quil appartient au voisin dà côté.
À un moment donné pour faire passer son message, il y a dautres méthodes que celle qui consiste à regrouper tout le monde et à pousser des gueulantes. Il y a un discours dordre collectif quon peut tenir mais il y a aussi des démarches individuelles à entreprendre pour que chacun ait conscience de ce qui est lobjectif recherché. Avant Saint-Etienne, jai eu limpression dêtre entendu et écouté. Dans le vestiaire par moments, jai aussi limpression que le discours tenu par Albert Emon est entendu. Ça a été le cas à Troyes la saison dernière après une première mi-temps catastrophique. Pareil à Saint-Etienne. Cest en fonction des moments.
Cest vrai que les mots peuvent compter. Mais tenir un discours pour dire "jai parlé aux joueurs" souvent le discours est comme ce témoin quon passe à lautre. Les joueurs ne lécoutent pas vraiment. Chacun à sa personnalité, sa manière de voir les choses mais le but recherché est lefficacité.
Tu vas parler individuellement à certains ?
Non je ne pense pas quil y en ait besoin... je peux parler aux joueurs au téléphone aussi.
On a vu José la caution Marseillaise au bord du terrain, il peut aider Emon justement à parler aux joueurs ?
José répondrait le mieux, mais José est très proche du groupe, de léquipe. Vous nêtes pas là tous les jours, vous le regrettez, je sais, jai connu le temps béni où on était tous les jours auprès des joueurs et on entrait dans les vestiaires, aujourdhui il y a des jours douverture mais peut-être que les jours douverture José est là et vous ne le voyez pas.
José pourrait pousser un coup de gueule ?
Non il a cette réputation dêtre un sanguin, mais José est un modérateur. Je vous étonne. Il a un fond beaucoup plus important que ses coups de gueule.
Emon nest pas menacé ?
Jattendais la question. Je savais quelle viendrait. Après trois matchs, Albert Emon menacé alors quil nous a mené en Champions League... Attendons, nous avons tout le temps. Ce qui ne mempêche pas de redire ce que jai toujours dit : la situation dun entraîneur est toujours fonction dun contexte. Je le dis toujours. Lannée dernière quand on me demandait si Albert et moi on allait sauter, jentendais que Mourinho sauterait, peut-être que Wenger sauterait, jétais en bonne compagnie.
Si lOM perd dimanche ?
On continuera notre vie, on va essayer de trouver des solutions, on va se mettre des carapaces parce quon sait que les coups vont venir, on essayera dêtre très fort comme on la fait dans certaines périodes de turbulences, on essayera de repartir. On éprouvera de la déception de lamertume, cest vrai. Mais je ne peux pas dire quon doit impérativement gagner par tous les moyens...
Je veux gagner dimanche, je crois que certains dentre vos aussi, malheureusement le résultat, ça ne se décrète pas. On va tout faire pour que ce soit positif, mais si le résultat nétait pas là je ne vais pas dire Emon casse-toi, pousser une gueulante. Il faudra réfléchir, essayer davancer encore en sachant quon va vivre une semaine terrible, une semaine pénible une semaine pas agréable. Je préfère ma semaine après Saint-Etienne lannée dernière.
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