02-01-2007, 12:29
[SIZE=4]C&L de Mars'
Froid en novembre, Noël en décembre
[/SIZE]Entre la trève des footballeurs et celle des confiseurs, l'actualité olympienne reste bien moribonde. Plutôt que de s'enfiévrer à blanc sur les aléas désastreux inhérents à tout mercato marseillais, on se concentre sur l'essentiel : les fêtes de fin d'année. Avec en point d'orgue, l'antidote ultime contre la déprime du treizième émoi. J'ai nommé les plaisirs du pâté de faisan et autres lots de consolation.
Dimanche 24
Equilibre de la terreuR
Un ultime rush dans le tohu-bohu centrevillien a failli m'éjecter de la route, tout droit dans le Phocée. Il me manque un cadeau. Je ne sais pas quoi acheter à l'Oncle Tassos. Je l'imagine déjà débouler aux Lecques avec son kilo de tarama fluorescent, sa sempiternelle tarte aux mûres et son orgue Bontempi. Charlie aux Lecques, quoi... J'angoisse déjà à l'idée du cadeau que lui et ma tante vont m'offrir. Sans doute un gilet en mouton noir ou un porte-savon en forme de mérou albinos. A ce niveau-là, il s'agit d'un risque, pas d'une chance. Je me dois donc d'anticiper en et préparer une réplique cinglante à ce petit moment de solitude qui m'accompagnera sans doute au moment de saccager le mièvre emballage. L'an dernier, j'avais flairé l'arnaque. Devinant la fragilité du colis, je l'avais laissé échapper de mes petits doigts crochus, favorisant ainsi une lourde chute qui faisait honneur à la théorie de Newton. L'hideux vase crétois, tout de des popes et de moutons orné, s'était mû en un puzzle en terre cuite de toute beauuuuté. Je me retrouve donc rue de Rome avec pour mission de dégoter un cadeau pas cher, monstrueux de préférence. Une bougie de Noël en forme de lièvre variable, celui dont la couleur s'éclaircit avec la baisse de la température. Mon choix est fait. Pour 9 euros, je m'en sors comme un prince. Mais j'ai un peu honte en passant à la caisse, au moment de demander un papier-cadeau.
Lundi 25
Noël ô bal con
Cela fait quelques années que mes aïeux n'ont plus mal aux dents. Les générations se sont renouvellées. Maintenant, il y a des bébés. Et moi, j'ai franchi une marche sur l'escalier de la mort. Je ne suis plus celui qui, selon tout logique, devrait décéder en dernier. Cette manie de vouloir toujours endiguer le hasard par la statistique me perdra. Ce n'est pas le jour pour réfléchir à des trucs pareils. Bref. Ma petite nièce a déjà éclaté son calendrier au chocolat. Les plus anciens son affalés sur un immense sofa et somnolent la bouche ouverte, la mouche à l'oeil. Je me mets toujours à côté des vieux quand j'enfourne des chocolats emballés. Ils sont plus fun, mais souvent mauvais. Car 9 fois sur 10, il y a du Grand-Marnier à l'intérieur. Les septuagénaires en sont friands et je le sais. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le salé. Rhaaaaa ! Ces petits croûtons au jambon cru sur lit d'aïoli me crucifient sur le canapé. Je canarde de photos entre deux tranches de foie-gras. Et chaque fois que je bois du punch, je pense à Poncherello. La vie est belle. J'ai repris six fois du chevreuil, comme anesthésié de la sassiété. Pas de pain pas de fromage. Pas de clope non-plus. Je me tiens droit. Un espi saint, dans un corset. Espigoulinha fait honneur au rosé Chateau Fontvert. Christ a deux anniversaires, mais pas de fête. Il fallait bien combler un peu le vide.
Mardi 26
OpiOM c'était mieux Avent
Je pars au troquet effectuer un décrassage avec Carmelo Micchiche. Ce fleure bon le manteau neuf et les pichas croulent sous les bagouses, entre deux bips de leur nouveau cellulaire avec fonction zboub (en sus). Nous sommes bientôt en 2007. La cravate en cuir a été abolie depuis belle lurette. Mais la frange n'a pas été inhumée lors d'un barbecue avec Jeanne d'Arc. Et c'est bien regrettable. Dieu que cette nana en face de moi est moche. Elle serait condamnée à mort illico par le tribunal des grands queutards, si cela existait. On tchatche un peu de cette partie de Kach-Kach. Kachkar nous mettra-t-il un lapin aux Glaouis, devra-t-on se contenter du sirop des rables... Je finis mon Get27. C'est bien, le Get27. C'est comme du Plax, ça lève aussi la plaque d'enterre...
Heureusement que j'ai ma frontale Petzl, car mes phares me jouent des tours. Quand je rentre chez moi, opiOM ne s'affiche pas. Fanfarlo et Pixie fomentent la nouvelle moutûre.
Circonspect, j'appelle Pape Diouf, qui n'est au courant de rien : « Je nourris un contact permanent avec le président du site et je fais mienne la théorie selon laquelle j'aurais eu vent de ces projets de lifting d'opiOM. Toutefois, mon numéro de Tam-Tam reste à disposition de mon fils Jean-Prostate, pour m'informer du dossier, dans le cadre de l'évolution qui pourrait être la sienne ».
« C'est du nain porte quoi, affirme catégoriquement le sportif directeur, José la caution Marseillaise. Et comme d'habitude, c'est un homme issu du Peuple Marseillais qui porte le Chapot. »
Pourtant les fées sont là ! Une "Une" de toute beauté sur un fond couleur gateau Yabon. Tout ça pour nous. A nous les fils tordus des forums les jours précédant une bonne grosse branlée en finale de la Dubaï Cup. On s'en pourlèche les babines. Merci les gars, on surfe comme des gosses sur le net plus ultra, du domaine des joujous qui tuent leur race, comme disait Montaigne.
Mercredi 27
Aujourd'hui, je suis amouR
Mais en sortant de chez moi, j'ai pris ma honte. Ceinture attachée, néman débloqué et vitesse enclenchée. Un oeil rapide sur l'état de ma coiffure, de ma figure aussi car c'est dans le rétroviseur qu'on tricarde le mieux les pétugues. J'allume une clope façon beau gosse, véloce du briquet. Je regarde droit devant. Vroum ! Démarage fulgurant... sauf que j'avais passé la marche arrière. Ca m'apprendra à lire mes sms en manoeuvrant. J'entends mon voisin le blond se gausser depuis son balcon. Plus de peur que de mal. Me sentant l'âme un brin paysanne, je décide de passer par Carnoux. Voilà, je n'ai encore rien branlé aujourd'hui. C'est toujours ça de gagné contre l'ennemi. Les travailleurs ne pensent jamais assez à aller se promener l'après-midi. Alors que c'est rudement sympa.
Jeudi 28
Prophétie des hombrE
Il y a des jours où le ciel est sombre. En règle générale, il vient rarement à l'esprit de se poser la question "pourquoi ?". Sauf que j'ai décidé de défier les lois de l'indicible en trouvant une explication, même non-valable, à toute manifestation du sordide. J'échaffaude. D'abord parce qu'aujourd'hui, la brûme a gagné nos rivages. Beckham pourrait rompre le silence de la nuit en parachutant Victoria dans la ferveur torride des soirées-mousse marseillaises, bu Bazar à la Marronnaise, à deux pas du président Chirac dégustant une tête de veau dans un restaurant des Goudes. Bobo Baldé s'est gravement blessé. Cette fois, il semble remplir pour de bon tous les critères pour revêtir la tunique olympienne. Les nuages nous emplafonnent comme dans les documentaires sur les averses en Afrique, avec les séquences accélérées montrant les cumulo-nimbus débouler à vitesse grand V. Gohouri s'éloigne et signe au Borussia Mönchengladbach. Moratti n'a jamais été aussi proche de faire mieux que RLD. Eto'o avoue avoir réellement failli signer à l'OM. Le Pape et José sont en vacances et rentreront l'an prochain. L'OM tire Cambrai en Coupe de France. Et déjà, les premiers symptômes d'un recrutement à l'Arrache.
Vendredi 29
Fée délogéE
Virée, la vieille ! Celle-là même qui m'avait sommé de ne pas engager de travaux tant que sa petite-fille était en bas-âge. Celle-là même à qui j'avais répliqué en lui demandant de bien vouloir éviter toute grand-maternité pendant que j'abattais les cloisons à mains nues. La mauvaise villarde incarnée, faisant la loi du haut de son bail de 30 années de comérage de haut niveau. J'avais peur d'être accueilli à coup de galets, après 6 mois de longs et bruyants travaux. Et puis, il n'y a que des vieux dans cet immeuble. La rancoeur s'est installée dans les foyers des plus anciens. Particulièrement depuis que des ouvriers avaient euthanasié une vitre au bas de la cage d'escalier. La petite vieille du palier d'en face est un modèle de petite vieille. Toute gentille même si un peu ensuquée. Au moins, elle ne me fera pas d'histoires et respectera Rory Gallagher. La comptable du dessus est une vieille fille de pas en encore quarante ans, déjà acariâtre. La preuve, elle jour du piano et a un chat à la voix aigüe. Son futur voisin d'en face, le délogeur de mémé, est aussi guitariste. Donc potentiellement drogué, cela va sans dire, comme dirait l'ami Sardou. Il y a un caviste en-dessous. Je sens que cet immeuble va bientôt gagner en savoir-vivre et en bonne humeur. Bah quoi, bouse !
[SIZE=3]
Samedi 30
[SIZE=6]Albert Emon du réveilloN
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire demain ? Tous les séjours sont déjà bookés. Même la salle des fêtes d'Espigoule est remplie à ras bord. A croire qu'on va passer à l'an 3000... C'est la première fois depuis longtemps que je n'organise pas le réveillon de la saint-Sylvestre. Alors j'ai passivement laissé approcher ce jour. Si bien qu'il s'est imposé à moi sans que je ne le voye venir. Tous mes potes se scapent de Marseille. Mais j'ai mon Espigoulinha qui me tient chaud. Et je me tape le coup de flip du dernier moment. Il me faut un plan. Même un truc de malade mental. Une suite luxueuse avec nuit d'amour torride d'au moins 30 secondes et mini-bar éventré sur la moquette, un resto avec de trop gras foies, un voyage improvisé ou tout simplement une turlute Callelongue, debout sur le toit du monde... J'aurais pu donner dans le grandiose, avec ses parts de hasard. Un vol sec pour Oslo à moins de 100 €, pourquoi pas. Mais hors de question de réserver online et ainsi prendre le risque de passer la nuit dehors pour cause de surbooking au pays des Fjords et d'Olégunär Solskjaer. Je sens que je vais faire dans l'intimiste à moindre frais, jouant à l'homme libre en déjouant l'instinct grégaire, tel un Kersauson des sofas mous. Je suis l'Albert Emon du réveillon. La solution sera interne.
Dimanche 31
Et bonjour de lenT
Une bouteille de uiski, deux de bière, une de rouge. Bilan à 5h07 : deux morts. Bonne année 2007 !
Lundi 1er vierjan 2007
Une bonne année à tous les opiOManes !
Rhââââ ! Je me réveille avec un désir inaltérable de pâté de faisan. Il me reste une fougasse entière. Ca tombe bien, je dois me déshabituer du sucre. J'avale un litre d'eau avant d'entâmer ce festin du juste. Si la soif s'en va en buvant, l'appétit vient en mangeant comme on le sait. Allez, un bolée de soupe à l'oignon en matant des unes des sites sportifs, toutes aussi déprimantes les unes que les autres. José et le Pape se détendent du gland au soleil. Un jeune au mulet phillipe candelorien signe à l'OM. Des ligaments en vrac, marseillais de naissance, laissé libre par un club de D2... il n'en n'a pas fallu plus pour exciter le flair ô combien aiguisé d'Anidiouf. En plus, il jouait déjà en bleu et blanc à Strasbourg, ça facilitera son adaptation à ses partenaires. Bien joué. Lyon peut trembler, me dis-je en touillant le fond de mon expresso d'après pause-pâté.
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Froid en novembre, Noël en décembre
[/SIZE]Entre la trève des footballeurs et celle des confiseurs, l'actualité olympienne reste bien moribonde. Plutôt que de s'enfiévrer à blanc sur les aléas désastreux inhérents à tout mercato marseillais, on se concentre sur l'essentiel : les fêtes de fin d'année. Avec en point d'orgue, l'antidote ultime contre la déprime du treizième émoi. J'ai nommé les plaisirs du pâté de faisan et autres lots de consolation.
Dimanche 24
Equilibre de la terreuR
Un ultime rush dans le tohu-bohu centrevillien a failli m'éjecter de la route, tout droit dans le Phocée. Il me manque un cadeau. Je ne sais pas quoi acheter à l'Oncle Tassos. Je l'imagine déjà débouler aux Lecques avec son kilo de tarama fluorescent, sa sempiternelle tarte aux mûres et son orgue Bontempi. Charlie aux Lecques, quoi... J'angoisse déjà à l'idée du cadeau que lui et ma tante vont m'offrir. Sans doute un gilet en mouton noir ou un porte-savon en forme de mérou albinos. A ce niveau-là, il s'agit d'un risque, pas d'une chance. Je me dois donc d'anticiper en et préparer une réplique cinglante à ce petit moment de solitude qui m'accompagnera sans doute au moment de saccager le mièvre emballage. L'an dernier, j'avais flairé l'arnaque. Devinant la fragilité du colis, je l'avais laissé échapper de mes petits doigts crochus, favorisant ainsi une lourde chute qui faisait honneur à la théorie de Newton. L'hideux vase crétois, tout de des popes et de moutons orné, s'était mû en un puzzle en terre cuite de toute beauuuuté. Je me retrouve donc rue de Rome avec pour mission de dégoter un cadeau pas cher, monstrueux de préférence. Une bougie de Noël en forme de lièvre variable, celui dont la couleur s'éclaircit avec la baisse de la température. Mon choix est fait. Pour 9 euros, je m'en sors comme un prince. Mais j'ai un peu honte en passant à la caisse, au moment de demander un papier-cadeau.
Lundi 25
Noël ô bal con
Cela fait quelques années que mes aïeux n'ont plus mal aux dents. Les générations se sont renouvellées. Maintenant, il y a des bébés. Et moi, j'ai franchi une marche sur l'escalier de la mort. Je ne suis plus celui qui, selon tout logique, devrait décéder en dernier. Cette manie de vouloir toujours endiguer le hasard par la statistique me perdra. Ce n'est pas le jour pour réfléchir à des trucs pareils. Bref. Ma petite nièce a déjà éclaté son calendrier au chocolat. Les plus anciens son affalés sur un immense sofa et somnolent la bouche ouverte, la mouche à l'oeil. Je me mets toujours à côté des vieux quand j'enfourne des chocolats emballés. Ils sont plus fun, mais souvent mauvais. Car 9 fois sur 10, il y a du Grand-Marnier à l'intérieur. Les septuagénaires en sont friands et je le sais. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le salé. Rhaaaaa ! Ces petits croûtons au jambon cru sur lit d'aïoli me crucifient sur le canapé. Je canarde de photos entre deux tranches de foie-gras. Et chaque fois que je bois du punch, je pense à Poncherello. La vie est belle. J'ai repris six fois du chevreuil, comme anesthésié de la sassiété. Pas de pain pas de fromage. Pas de clope non-plus. Je me tiens droit. Un espi saint, dans un corset. Espigoulinha fait honneur au rosé Chateau Fontvert. Christ a deux anniversaires, mais pas de fête. Il fallait bien combler un peu le vide.
Mardi 26
OpiOM c'était mieux Avent
Je pars au troquet effectuer un décrassage avec Carmelo Micchiche. Ce fleure bon le manteau neuf et les pichas croulent sous les bagouses, entre deux bips de leur nouveau cellulaire avec fonction zboub (en sus). Nous sommes bientôt en 2007. La cravate en cuir a été abolie depuis belle lurette. Mais la frange n'a pas été inhumée lors d'un barbecue avec Jeanne d'Arc. Et c'est bien regrettable. Dieu que cette nana en face de moi est moche. Elle serait condamnée à mort illico par le tribunal des grands queutards, si cela existait. On tchatche un peu de cette partie de Kach-Kach. Kachkar nous mettra-t-il un lapin aux Glaouis, devra-t-on se contenter du sirop des rables... Je finis mon Get27. C'est bien, le Get27. C'est comme du Plax, ça lève aussi la plaque d'enterre...
Heureusement que j'ai ma frontale Petzl, car mes phares me jouent des tours. Quand je rentre chez moi, opiOM ne s'affiche pas. Fanfarlo et Pixie fomentent la nouvelle moutûre.
Circonspect, j'appelle Pape Diouf, qui n'est au courant de rien : « Je nourris un contact permanent avec le président du site et je fais mienne la théorie selon laquelle j'aurais eu vent de ces projets de lifting d'opiOM. Toutefois, mon numéro de Tam-Tam reste à disposition de mon fils Jean-Prostate, pour m'informer du dossier, dans le cadre de l'évolution qui pourrait être la sienne ».
« C'est du nain porte quoi, affirme catégoriquement le sportif directeur, José la caution Marseillaise. Et comme d'habitude, c'est un homme issu du Peuple Marseillais qui porte le Chapot. »
Pourtant les fées sont là ! Une "Une" de toute beauté sur un fond couleur gateau Yabon. Tout ça pour nous. A nous les fils tordus des forums les jours précédant une bonne grosse branlée en finale de la Dubaï Cup. On s'en pourlèche les babines. Merci les gars, on surfe comme des gosses sur le net plus ultra, du domaine des joujous qui tuent leur race, comme disait Montaigne.
Mercredi 27
Aujourd'hui, je suis amouR
Mais en sortant de chez moi, j'ai pris ma honte. Ceinture attachée, néman débloqué et vitesse enclenchée. Un oeil rapide sur l'état de ma coiffure, de ma figure aussi car c'est dans le rétroviseur qu'on tricarde le mieux les pétugues. J'allume une clope façon beau gosse, véloce du briquet. Je regarde droit devant. Vroum ! Démarage fulgurant... sauf que j'avais passé la marche arrière. Ca m'apprendra à lire mes sms en manoeuvrant. J'entends mon voisin le blond se gausser depuis son balcon. Plus de peur que de mal. Me sentant l'âme un brin paysanne, je décide de passer par Carnoux. Voilà, je n'ai encore rien branlé aujourd'hui. C'est toujours ça de gagné contre l'ennemi. Les travailleurs ne pensent jamais assez à aller se promener l'après-midi. Alors que c'est rudement sympa.
Jeudi 28
Prophétie des hombrE
Il y a des jours où le ciel est sombre. En règle générale, il vient rarement à l'esprit de se poser la question "pourquoi ?". Sauf que j'ai décidé de défier les lois de l'indicible en trouvant une explication, même non-valable, à toute manifestation du sordide. J'échaffaude. D'abord parce qu'aujourd'hui, la brûme a gagné nos rivages. Beckham pourrait rompre le silence de la nuit en parachutant Victoria dans la ferveur torride des soirées-mousse marseillaises, bu Bazar à la Marronnaise, à deux pas du président Chirac dégustant une tête de veau dans un restaurant des Goudes. Bobo Baldé s'est gravement blessé. Cette fois, il semble remplir pour de bon tous les critères pour revêtir la tunique olympienne. Les nuages nous emplafonnent comme dans les documentaires sur les averses en Afrique, avec les séquences accélérées montrant les cumulo-nimbus débouler à vitesse grand V. Gohouri s'éloigne et signe au Borussia Mönchengladbach. Moratti n'a jamais été aussi proche de faire mieux que RLD. Eto'o avoue avoir réellement failli signer à l'OM. Le Pape et José sont en vacances et rentreront l'an prochain. L'OM tire Cambrai en Coupe de France. Et déjà, les premiers symptômes d'un recrutement à l'Arrache.
Vendredi 29
Fée délogéE
Virée, la vieille ! Celle-là même qui m'avait sommé de ne pas engager de travaux tant que sa petite-fille était en bas-âge. Celle-là même à qui j'avais répliqué en lui demandant de bien vouloir éviter toute grand-maternité pendant que j'abattais les cloisons à mains nues. La mauvaise villarde incarnée, faisant la loi du haut de son bail de 30 années de comérage de haut niveau. J'avais peur d'être accueilli à coup de galets, après 6 mois de longs et bruyants travaux. Et puis, il n'y a que des vieux dans cet immeuble. La rancoeur s'est installée dans les foyers des plus anciens. Particulièrement depuis que des ouvriers avaient euthanasié une vitre au bas de la cage d'escalier. La petite vieille du palier d'en face est un modèle de petite vieille. Toute gentille même si un peu ensuquée. Au moins, elle ne me fera pas d'histoires et respectera Rory Gallagher. La comptable du dessus est une vieille fille de pas en encore quarante ans, déjà acariâtre. La preuve, elle jour du piano et a un chat à la voix aigüe. Son futur voisin d'en face, le délogeur de mémé, est aussi guitariste. Donc potentiellement drogué, cela va sans dire, comme dirait l'ami Sardou. Il y a un caviste en-dessous. Je sens que cet immeuble va bientôt gagner en savoir-vivre et en bonne humeur. Bah quoi, bouse !
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Samedi 30
[SIZE=6]Albert Emon du réveilloN
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire demain ? Tous les séjours sont déjà bookés. Même la salle des fêtes d'Espigoule est remplie à ras bord. A croire qu'on va passer à l'an 3000... C'est la première fois depuis longtemps que je n'organise pas le réveillon de la saint-Sylvestre. Alors j'ai passivement laissé approcher ce jour. Si bien qu'il s'est imposé à moi sans que je ne le voye venir. Tous mes potes se scapent de Marseille. Mais j'ai mon Espigoulinha qui me tient chaud. Et je me tape le coup de flip du dernier moment. Il me faut un plan. Même un truc de malade mental. Une suite luxueuse avec nuit d'amour torride d'au moins 30 secondes et mini-bar éventré sur la moquette, un resto avec de trop gras foies, un voyage improvisé ou tout simplement une turlute Callelongue, debout sur le toit du monde... J'aurais pu donner dans le grandiose, avec ses parts de hasard. Un vol sec pour Oslo à moins de 100 €, pourquoi pas. Mais hors de question de réserver online et ainsi prendre le risque de passer la nuit dehors pour cause de surbooking au pays des Fjords et d'Olégunär Solskjaer. Je sens que je vais faire dans l'intimiste à moindre frais, jouant à l'homme libre en déjouant l'instinct grégaire, tel un Kersauson des sofas mous. Je suis l'Albert Emon du réveillon. La solution sera interne.
Dimanche 31
Et bonjour de lenT
Une bouteille de uiski, deux de bière, une de rouge. Bilan à 5h07 : deux morts. Bonne année 2007 !
Lundi 1er vierjan 2007
Une bonne année à tous les opiOManes !
Rhââââ ! Je me réveille avec un désir inaltérable de pâté de faisan. Il me reste une fougasse entière. Ca tombe bien, je dois me déshabituer du sucre. J'avale un litre d'eau avant d'entâmer ce festin du juste. Si la soif s'en va en buvant, l'appétit vient en mangeant comme on le sait. Allez, un bolée de soupe à l'oignon en matant des unes des sites sportifs, toutes aussi déprimantes les unes que les autres. José et le Pape se détendent du gland au soleil. Un jeune au mulet phillipe candelorien signe à l'OM. Des ligaments en vrac, marseillais de naissance, laissé libre par un club de D2... il n'en n'a pas fallu plus pour exciter le flair ô combien aiguisé d'Anidiouf. En plus, il jouait déjà en bleu et blanc à Strasbourg, ça facilitera son adaptation à ses partenaires. Bien joué. Lyon peut trembler, me dis-je en touillant le fond de mon expresso d'après pause-pâté.
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Solide comme un wok !