06-11-2006, 12:51
Comptes & légendeS
du Vieux-Port de MarS
[SIZE=1]Semaine du 30 octobre au 4 novembre
[/SIZE]Emois de novembrE
Résumé d'effets : Comment deux doigts coupent fin au débat. J'ai vu les OaiStar, c'était vraiment béton. Jaunisse et la Baleine. Préférez-vous crever la bouche ouverte ou en babouches vertes ? L'odeur du Vieux-Port. Cousin Machin tire ailleurs, scène et galets. Emoi émoi et moi...
Lundi 30
tOMb RaideR
Les deux doigts du pompier coupent fin... Le théorème du mort-au-kilomètre s'avère être une tactique payante. Le drame éclipse l'incident, quoi de plus normal ? Mais le malheur des uns fera toujours le bonheur des hôtes, pourrait-on dire. Le Pape et le club contournent l'incendie. Personne ne parle de la troisième défaite de l'OM en autant de matches sous peine d'être taxé d'humour pompier. La presse sombre dans la mort alitée. Aujourd'hui, le feu couve ailleurs. Le Pape et RLD main dans l'amen, se rendent au chevet de l'OM malade. Chacun tente d'améliorer ses performances en triple-sot pour éviter l'assaut en suspension. Et cet OM à deux doigts du bonheur, en bon chat échaudé craint les eaux tièdes ruisselant par delà les thermes des tièdes instances. Le Vel' redoute désormais la bombe à gris col.
Mardi 31
C'est une bonne soiréE
J'ai vu les Oai Star, c'était vraiment trop bon. Le beat, la guitare et les voix sont béton. Je me parque en un coup et demi de marche arrière tuingaliste, entre un plat âne et une Safrane. L'excitation qui irradie Espigoulinha s'entend jusque dans le claquement sec de la portière. Le gars de la sécurité aurait pu jouer pivot au Los angeles Lakers sans problème. Aguicheuse au guichet, ma Goulinha se faufile dans l'attente. Elle a déjà envie de pisser. Afin de joindre l'outil à l'agréable, je propose de l'accompagner. Je n'omets point d'entasser les Despé moyennant quelques crochets entre les gonzes et les pétasses. A la debuta résonne logiquement à l'arrivée de cette bande de joyeux mastres de maison. punaise de bon concert. Un peu comme pour Moussu-T, je me sens enfin citoyen de la culture locale. C'est un peu con à dire, c'est vrai. Mais ces mecs-là sont mes stars, mes bonnes étoiles qui me guident quand ma nuit se fait bien noire. Ou pas. Ils sont sapés comme des cabestrons. J'aime ce côté branquignol professionnel. Avec Gari Grèu, ils se projettent en frît style. Ils nous ressemblent tant. Je me dis que ce sont peut-être les seuls à avoir compris qu'il faisait bon vivre comme des rockstars si on en avait un jour le choix. Cette démesure bien à nous m'en contée en chansons. Le destructeur d'horodateur emballe les mal garés. Une espèce d'égérie en forme de travelo roule des pétards sur scène. Ca sent le vin et le boucan. Une bonne heure de délire et de dérision totale. Dommage que ces lieux, ordinairement abandonnés à la monotonie de l'économie portuaire, n'accueillent pas plus souvent ces joyeux vacarmes. Moi, qui prétend ne m'être jamais adonné à la niaiserie crédule qui conduit à croire qu'un DJ pouvait me sauver la vie, je me prends à être touché par la qualité du platineur de disques du soir. Il y a de tout pour tout le monde. Des stands à bibine aux tentes à makrouds, on croise des jeunes, des vieillissants. Des gouines, des boîte-bas et même des gens normaux. Je danse comme une vieille brèle mais je m'amuse.
Et je repense à cette terrible rengaine de Lux :
«Je suis en extase quand le son est bon,
«Je suis en extase quand le son est bon,
Si j'arrachais le mìcro, je pèterais les plombs,
J'aveugle les nazes, je fais tousser les cons,
Je fume comme un chacal, qui n'a pas de maison»
J'aveugle les nazes, je fais tousser les cons,
Je fume comme un chacal, qui n'a pas de maison»
Mercredi 1er
Ganay de ClowN
Le Baleineau, c'est presque un calembour-né, une contrejuliepétrie incarnée. L'ironie comique l'a frappé dès son premier souffle. Il est né le jour de la fête des morts. Sans doute histoire que Baudelaire, qu'il effleure sans se faire du mal et sans regarder l'horloge, fasse sept tours dans sa tombe. Cetace a toujours une trame ouais, en met trop, mais ne loupe jamais ses correspondances. Même qu'à la Ligue, ils l'ont rebaptisé Jacques Prosemarie voire Brahim Hernani. Avec lui, sûr que la Plaine n'est pas morne. A noter que le père spirituel de la petite Fanfarlo soutient plus que jamais la candidature de Meaux pour les Jeux. Chapeau, l'artiste !
Ganay de ClowN
Le Baleineau, c'est presque un calembour-né, une contrejuliepétrie incarnée. L'ironie comique l'a frappé dès son premier souffle. Il est né le jour de la fête des morts. Sans doute histoire que Baudelaire, qu'il effleure sans se faire du mal et sans regarder l'horloge, fasse sept tours dans sa tombe. Cetace a toujours une trame ouais, en met trop, mais ne loupe jamais ses correspondances. Même qu'à la Ligue, ils l'ont rebaptisé Jacques Prosemarie voire Brahim Hernani. Avec lui, sûr que la Plaine n'est pas morne. A noter que le père spirituel de la petite Fanfarlo soutient plus que jamais la candidature de Meaux pour les Jeux. Chapeau, l'artiste !
Jeudi 2
Frît lancE
Préférez-vous crever la bouche ouverte ou en babouches vertes ? Après tout, une fois mort, peu importe... alors à quoi bon choisir ! Un peu comme si Jean Carmet et Coluche, devant Saint-Pierre, hésitaient entre boire ou conduire. D'autant qu'il est possible de combiner les deux, quoiqu'à ce jour, je manque cruellement de statistiques fiables sur la question. Il n'empêche que, malgré ces interrogations, j'ai pu encore trouver le temps de crever mon pneu avant-droit. Le cinquième pour 2006. Crack. La direction de la tuingal se fait lourde. Je tire à droite. Moi qui porte à gauche, ça me fait comme un truc pas normal dans mon centre de gravité. Je suis obligé de m'arrêter sur le côté, enragué sur un trottoir endoumois. Quelques coups de crick et quelques souillures aux mains plus tard, voilà ma roue de secours montée : celle qui sentait le pistou car j'y avais calé un tupperware empli de soupe, qui avait tangué. Mais je l'avais nettoyée depuis et ne subsistaient alors que quelques pâtes sèches du plus bel effet. Je peux repartir de plus belle.et plonger mon cortex dans le bain bouillonant des interrogations existentielles. Je flotte. Je me demande pourquoi on ne peut conjuguer le verbe pleuvoir à toutes les personnes. Et me questionne sérieusement sur la probabilité d'attraper un panari à Nantes...
Frît lancE
Préférez-vous crever la bouche ouverte ou en babouches vertes ? Après tout, une fois mort, peu importe... alors à quoi bon choisir ! Un peu comme si Jean Carmet et Coluche, devant Saint-Pierre, hésitaient entre boire ou conduire. D'autant qu'il est possible de combiner les deux, quoiqu'à ce jour, je manque cruellement de statistiques fiables sur la question. Il n'empêche que, malgré ces interrogations, j'ai pu encore trouver le temps de crever mon pneu avant-droit. Le cinquième pour 2006. Crack. La direction de la tuingal se fait lourde. Je tire à droite. Moi qui porte à gauche, ça me fait comme un truc pas normal dans mon centre de gravité. Je suis obligé de m'arrêter sur le côté, enragué sur un trottoir endoumois. Quelques coups de crick et quelques souillures aux mains plus tard, voilà ma roue de secours montée : celle qui sentait le pistou car j'y avais calé un tupperware empli de soupe, qui avait tangué. Mais je l'avais nettoyée depuis et ne subsistaient alors que quelques pâtes sèches du plus bel effet. Je peux repartir de plus belle.et plonger mon cortex dans le bain bouillonant des interrogations existentielles. Je flotte. Je me demande pourquoi on ne peut conjuguer le verbe pleuvoir à toutes les personnes. Et me questionne sérieusement sur la probabilité d'attraper un panari à Nantes...
Vendredi 3
Iode à l'amouR
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça routmoule ferme devant la bouche du métro. La senteur de l'iode chauffé à 184 degrés sel-cius vous dévaste les muqueuses. Des poissons montrent leurs ventres blancs et morts, à la surface d'une eau saturée d'hydrocarbures. Avec aplomb, un mec au jogging dégueulasse pêche sans plomb ni bouchon, tournant le dos aux voitures entassées. Ce cono manque de me flanquer un coup de moulinet sur une pîte pitoyable, ressentie on se demande comment, avec cette ligne lâche et annelée. S'il me touche, je lui minde un bendéo. Y a rien au bout de ton fil, mets-toi au cerf-volant ah espèce de cadavron, me dis-je. Je zigzague tel l'impala entre les touffes de touristes japonais. C'est «weird», dirait l'Amerloc moyen. Des indiens rescapés de la foire entonnent des chants comme des Incas désespérés. Et cette punaise d'odeur de l'iode qui vous enfle la narine. On ne s'y habitue jamais. C'est comme ça. Et comme j'ai le nez bouché, je respire par la bouche.
Iode à l'amouR
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça routmoule ferme devant la bouche du métro. La senteur de l'iode chauffé à 184 degrés sel-cius vous dévaste les muqueuses. Des poissons montrent leurs ventres blancs et morts, à la surface d'une eau saturée d'hydrocarbures. Avec aplomb, un mec au jogging dégueulasse pêche sans plomb ni bouchon, tournant le dos aux voitures entassées. Ce cono manque de me flanquer un coup de moulinet sur une pîte pitoyable, ressentie on se demande comment, avec cette ligne lâche et annelée. S'il me touche, je lui minde un bendéo. Y a rien au bout de ton fil, mets-toi au cerf-volant ah espèce de cadavron, me dis-je. Je zigzague tel l'impala entre les touffes de touristes japonais. C'est «weird», dirait l'Amerloc moyen. Des indiens rescapés de la foire entonnent des chants comme des Incas désespérés. Et cette punaise d'odeur de l'iode qui vous enfle la narine. On ne s'y habitue jamais. C'est comme ça. Et comme j'ai le nez bouché, je respire par la bouche.
Samedi 4
Samba-Marlet-KouM
Houllier qui fait grise mine, c'est la seule satisfaction du soir. A vaincre sans barril, on triomphe sans boire. Obligé de quitter le stade à la mi-temps, j'évitais le tohu-bohu et le supplice d'assister à cette quatrième estocade d'Olympiens soudain revenus à leurs principes d'ex-tocards. Allez zou, je file prendre un pot pour le départ au Brésil de Cousin Machin. Il se cague de l'avion. Moi qui ai cru me voir mourir au dessus de Saint-Louis, comme je le comprends. C'est pas normal, de prendre l'avion. Dire qu'entre Munich et São Paulo, il va repenser au but de Gignac, l'attaquant de l'équipe de la DDE qui nous a battus au Vel. Dire qu'il part un lundi, à un jour d'un France-Foot flambant-neuf. Dire qu'à son retour, Albert ne sera peut-être déjà plus là, que Lyon sera sans doute déjà champion... et que Cissé aura retrouvé les jambes de sa jeunesse auxerroise, acclamé par une foule en délire qui entonne les tubes de Claude Barzotti. T'as raison cousin, les voyages, y a que ça de vrai. Tu t'en vas retrouver ta belle et t'as bien raison de prendre tes jambes à ton coup...
Samba-Marlet-KouM
Houllier qui fait grise mine, c'est la seule satisfaction du soir. A vaincre sans barril, on triomphe sans boire. Obligé de quitter le stade à la mi-temps, j'évitais le tohu-bohu et le supplice d'assister à cette quatrième estocade d'Olympiens soudain revenus à leurs principes d'ex-tocards. Allez zou, je file prendre un pot pour le départ au Brésil de Cousin Machin. Il se cague de l'avion. Moi qui ai cru me voir mourir au dessus de Saint-Louis, comme je le comprends. C'est pas normal, de prendre l'avion. Dire qu'entre Munich et São Paulo, il va repenser au but de Gignac, l'attaquant de l'équipe de la DDE qui nous a battus au Vel. Dire qu'il part un lundi, à un jour d'un France-Foot flambant-neuf. Dire qu'à son retour, Albert ne sera peut-être déjà plus là, que Lyon sera sans doute déjà champion... et que Cissé aura retrouvé les jambes de sa jeunesse auxerroise, acclamé par une foule en délire qui entonne les tubes de Claude Barzotti. T'as raison cousin, les voyages, y a que ça de vrai. Tu t'en vas retrouver ta belle et t'as bien raison de prendre tes jambes à ton coup...
Solide comme un wok !