Albert Emon : «On est tous fautifs»
On oublie tout, on repart à zéro ?
Exactement. C’est une des meilleures choses que j’ai entendues. Il faut arriver un moment donné à s’enlever quelques épines dans le pied pour pouvoir bien marcher et pour repartir. Depuis le début de la saison des épines dans le pied, on en a quelques-unes, beaucoup de clubs en ont, sauf une équipe. A partir de ce moment, on met le pied dans de l’eau chaude, on assoupli la peau pour enlever les épines, et le lendemain c’est reparti.
Quelles sont ces épines ?
C’est ce qui t’empêche de marcher, de bien réfléchir. C’est le match d’hier soir, le match en Tchéquie, ou les buts encaissés contre Lyon. Ce sont des petites épines qui font assez mal et qui faut enlever parce que ça fait partie des moments difficiles dans le football.
Ces épines ont un nom ?
On peut les appeler comme on veut, le seul point positif c’est qu’on peut les enlever pour repartir comme en début de saison, peut-être avec du dialogue, de la communication. Ça fait partie intégrante de ce qu’on appelle la gestion d’un groupe dans les bons et les mauvais moments
Ça explique la mise au vert dès ce soir ?
Oui. Ce n’est pas quelque chose qui est contrariant, au contraire. Je pense que c’est positif, on prépare des matchs importants qui sont les deux prochains matchs du championnat puisque à partir de maintenant on va se mobiliser que pour ça. Et à partir de là, on va essayer de reconquérir un peu notre mentalité de travail, de communication, de dialogue, de convivialité, ce qu’on a vécu à Aix les Bain lors du premier stage.
Nice et l’OM sont dans la même situation ?
Oui. J’espère qu’on ne sera pas au vert à côté sinon… Ils sont dans le même cas que nous sauf que nous c’est à travers une grosse ambition de fin de saison. On est à 28 journées de la fin. On serait à 4 journées de la fin on dirait attention, mais là il reste 28 journées, je pense qu’il y aura encore des bons et des mauvais moments, des moments aussi pénibles que celui-là.
Pape dit que le ressort est cassé ?
Non il n’est pas cassé. Il est peut-être un peu effiloché, un peu distendu, mais je pense qu’il n’est pas cassé.
Ça a entamé la confiance de l’équipe ?
Non parce que quand je vois le match positif à Lens, je me dis que d’un côté comme de l’autre on peut rebondir dans le côté positif ou dans le côté négatif. On peut réagir très vite et on va essayer de rebondir le plus vite possible.
La défense ?
On peut dire ce qu’on veut, c’est vrai qu’il y a eu des difficultés défensives, mais il y a eu des difficultés collectives.
Depuis quelques matchs, ça ne va pas ?
Pas depuis quelques matchs, depuis deux matchs.
Mais il y a eu 4 défaites ?
Ça fait partie dans l’absolu d’une équipe qui a un moment donné a eu de très bons résultats et qu’à un moment donné les adversaires ont perturbé l’équilibre, au niveau mental, et on n’a pas su tellement répondre présent. C’est comme ça mais chaque fois il y a eu quelque chose de bien dans les deux défaites à Nantes, contre les Tchèques, après on a battu Toulouse, on est allé faire un résultat à Lens. J’enlève le match de Lyon malgré tout et hier soir, on est passé à travers.
Tu as vu arriver ça ?
Non. Comme ça non. Non parce que je peux te dire que dans les premières minutes de jeu hier soir jamais je n’aurai pu penser perdre ce match 4 à 1. Jamais.
Que penses tu de Nice ?
Il y a du répondant. Cette équipe n’est pas à sa place. Je ne parle pas de Moussillou, Koné, Bellion, Véhiura, je parle aussi du milieu et de la défense avec Abardonado ou l’esprit combatif est présent.C’est une belle équipe. L’année dernière elle a fait un championnat très intéressant, cette année, elle a un début difficile, on va essayer de l’atténuer encore un peu. Après qu’elle démarre ça ne me gêne pas parce que c’est une belle équipe.
Vous avez un pronostic pour ce match ?
Non.
Un nul peut vous satisfaire ?
Oui si le contenu est important.
L’OM encaisse 8 buts en deux matchs, qu’allez-vous travailler ?
C’est surtout aussi que tout le monde travaille en même temps pour la récupération du ballon, qu’à un moment donné les espaces sont plus serrés entre les lignes, entre les joueurs. Que dans le dos des défenseurs il y ait un peu moins d’espaces et qu’on comprenne que quand un joueur a un ballon et qu’il n’est pas attaqué, il vaut mieux reculer qu’avancer sinon, sinon on va être pris dans le dos. Il y a beaucoup de choses à corriger.
Le problème de communication se résout par le travail ?
Oui parce que moi je ne vois pas une équipe de l’OM jouer contre le PSG, Bordeaux, Auxerre, à Lens, faire les matchs qu’ils ont faits et à un moment donné perdre toute qualité. Si ce n’est que le dialogue de ces trois jours va nous permettre de parler, de discuter, de vivre ensemble et de pouvoir analyser un peu plus.
Vous vous sentez responsable de ces deux claques ? Comment remédier à ça ?
Chaque entraîneur doit se remettre en question après des situations pareilles. Après Lyon, je me suis remis en question et je me remets en question parce que je suis fautif, bien sûr que je suis fautif. Je fais une composition d’équipe, elle perd 4 à 1 contre Lyon et Saint-Etienne. Ce n’est pas la faute qu’aux joueurs ou au kiné, ou à une autre personne. On est tous fautifs à la fin du match. Dans l’équilibre d’équipe, ce n’était pas un souci tactique, c’était un souci d’avoir une volonté plus importante et je pense qu’on peut l‘avoir mieux que ce qu’on l’a eu hier soir.
Tu n’as pas su décrypter le jeu de Saint-Etienne, pas su te faire comprendre de tes joueurs ou tes consignes n’ont pas été appliquées ?
On avait bien analysé l’équipe de Saint Etienne même si il y avait des joueurs nouveaux. Gomis on connaît, il n’attend que là, possibilité d’être titulaire pour s’affirmer, il a joué en Allemagne, il a de grandes qualités. L’équipe, on l’a bien disséquée. Simplement le premier but nous a enlevé toute possibilité mentale de réaction, surtout en première mi-temps, mais on n’a pas été assez en mouvements, il fallait plus simplifier dans le match pour rivaliser avec cette équipe.
Il va y avoir des changements ?
Oui il va y avoir des changements. C’était prévisible.
Ça veut dire qu’il y a eu des défaillances individuelles ?
Non pas de défaillances individuelles. Pour moi c’est une défaillance collective. Je ne ferai jamais un reproche à un joueur sauf face à face. Là c’est une défaillance collective.
Quand je dis tactiquement on ne peut rien remettre en cause, ce n’est pas tellement la disposition sur les joueurs qui ont fait la différence hier soir, c’est surtout sur une équipe qui avait énormément d’envie, avec de bons joueurs et nous en étant certainement un peu plus passif, c’est difficile de répondre à des courses et à beaucoup d’autres choses.
Vous pourriez durcir le ton avec certains joueurs ?
Pourquoi vous me croyez trop gentil ? Dites- moi ? Je vous pose la question. Vous me croyez gentil ? Footballistiquement parlant il y a des mots qui touchent beaucoup plus que des cris ou des phrases fortes. C’est de termes que je connais depuis 40 ans. Je l’ai appris à mes dépens. Certains entraîneurs savaient me toucher personnellement quand il fallait me toucher. Il y a des mots précis où on touche le joueur. Ça je peux me permettre de le faire.
Vous en voulez à vos joueurs ?
Non. Ils étaient tristes à la fin du match, en colère, il n’y a aucune colère énorme en moi. Pendant un mois et demi j’étais souriant devant vous, j’étais le plus heureux des entraîneurs parce qu’il y avait des joueurs qui sautaient, qui courraient, qui se battaient et qui gagnaient. Ce n’est pas maintenant qu’on perd que je vais leur taper dessus. Il y a des choses qui sont explicables, on va s’expliquer.
La situation est inquiétante ?
Oui parce que les matchs se rapprochent et ça va très vite. Si on avait une semaine pour travailler ça aurait été différent mais là on a trois jours, trois jours de rassemblement pour se regarder en face, se parler normalement et voilà.
Je pense que dans une partie de saison, ou des stages comme ça, comme les stages avant saison, ça fait partie intégrante de ces moments où on reste un mois sans se voir. Donc il faut se regarder, vivre ensemble pour arriver à communiquer plus. Là ça fait partie de ces moments. Ça arrive après un match comme ça, Tant mieux.
Faudra surveiller ses nerfs ?
Bien sûr. Chaque fois qu’il se passe des choses négatives, quand je discute avec eux ou avec vous, vous vous voyez le match d’en haut, vous voyez des choses qui sont très intéressantes que mois, je vois après en vidéo, ça ne me laisse pas sans attention. Je sais que de temps en temps on est très nerveux, on prend des cartons assez bêtes, c’est préjudiciable, mais quand je vois Taïwo sauter, je le revois bien à la télévision, Taïwo n’a pas l’intention de faire mal à son adversaire. C’est un coup malheureux. Mais c’est vrai qu’il y a des cartons évitables, des moments de nervosité pas faciles à vivre parce qu’ils n’ont pas lieu d’être, il y a une progression importante.
Les deux coupes étaient des objectifs ?
Oui. Jouer la coupe d’Europe par poule, c’est toujours intéressant pour un groupe professionnel. Jouer la coupe de la Ligue, c’est rai que ça aurait été difficile, on se serait déplacer jusqu’à la finale, c’est une évidence, mais on a toujours ces objectifs d’aller le plus loin possible en coupe de France, en coupe de la Ligue ou en coupe d’Europe.
Une question pour 100% foot. Qui sera selon vous le deuxième du championnat ?
Nous.
Pas les premiers ?
Nous on est premiers là ? Non, on est deuxième. Les deuxièmes, j’espère que ça sera nous. On fera tout pour ça.
Tu payes la réussite du début de saison, le manque d’expérience ?
Moi je me rappelle bien en début de saison, avant même les matchs de coupe d’Europe, on avait parlé de style, d’organisation de jeu et j’ai dit à un moment donné, ça sera plus évident de maintenant une marche à suivre que de jouer toujours vers l’avant. À un moment donné, on prendra des buts. Je pense l’avoir dit et je pense que ce moment arrive. J’ai dit, j’espère qu’on en marquera toujours plus que l’adversaire. Mais à un moment donné, il y a des buts qui ne font pas mal, mais qui, quand on est moins bien offensivement, quand on prend un but, on n’arrive pas à se révolter suffisamment pour revenir au score.
Peut-être que dans mon discours de jouer vraiment offensivement, je me dis aussi que quand le premier but arrive, on a du mal, on se désorganise. Ça fait partie de l’apprentissage de tout cet ensemble qui fait que la maturité vient plus ou moins dans un championnat et dans une ambition assez haute. L’ambition est assez haute à Marseille, on veut finir dans les 3 premiers. Je pense qu’à la trêve, on verra la faculté de l’équipe de l’OM à être moins vulnérable que maintenant, même si elle est moins bien physiquement pour marquer des buts. Je vais essayer de ne pas changer mon optique des choses c’est une équipe qui est tournée vers l’avant il faut que ça se traduise encore par ce système de jeu en ayant plus de rigueur et en ce moment on a moins de rigueur.
Mais je ne taperai pas sur les joueurs. C’est une équipe tournée vers l’offensive. On a 5, 6 voire 7 joueurs, là il manquait Taïwo, c’est un joueur offensif. C’est vrai qu’il faut une grosse expérience pour jouer à ce niveau-là, dans cette organisation-là. Je vais essayer de ne pas changer d’avis parce que je pense que c’est l’aboutissement de l’ambition de l’OM d’être dans les trois premiers. Pour être dans les 3 premiers il faut marquer beaucoup de buts et ne pas en prendre. On en prend, on va corriger ça.
Civelli et Cissé restent ici pour travailler.
On oublie tout, on repart à zéro ?
Exactement. C’est une des meilleures choses que j’ai entendues. Il faut arriver un moment donné à s’enlever quelques épines dans le pied pour pouvoir bien marcher et pour repartir. Depuis le début de la saison des épines dans le pied, on en a quelques-unes, beaucoup de clubs en ont, sauf une équipe. A partir de ce moment, on met le pied dans de l’eau chaude, on assoupli la peau pour enlever les épines, et le lendemain c’est reparti.
Quelles sont ces épines ?
C’est ce qui t’empêche de marcher, de bien réfléchir. C’est le match d’hier soir, le match en Tchéquie, ou les buts encaissés contre Lyon. Ce sont des petites épines qui font assez mal et qui faut enlever parce que ça fait partie des moments difficiles dans le football.
Ces épines ont un nom ?
On peut les appeler comme on veut, le seul point positif c’est qu’on peut les enlever pour repartir comme en début de saison, peut-être avec du dialogue, de la communication. Ça fait partie intégrante de ce qu’on appelle la gestion d’un groupe dans les bons et les mauvais moments
Ça explique la mise au vert dès ce soir ?
Oui. Ce n’est pas quelque chose qui est contrariant, au contraire. Je pense que c’est positif, on prépare des matchs importants qui sont les deux prochains matchs du championnat puisque à partir de maintenant on va se mobiliser que pour ça. Et à partir de là, on va essayer de reconquérir un peu notre mentalité de travail, de communication, de dialogue, de convivialité, ce qu’on a vécu à Aix les Bain lors du premier stage.
Nice et l’OM sont dans la même situation ?
Oui. J’espère qu’on ne sera pas au vert à côté sinon… Ils sont dans le même cas que nous sauf que nous c’est à travers une grosse ambition de fin de saison. On est à 28 journées de la fin. On serait à 4 journées de la fin on dirait attention, mais là il reste 28 journées, je pense qu’il y aura encore des bons et des mauvais moments, des moments aussi pénibles que celui-là.
Pape dit que le ressort est cassé ?
Non il n’est pas cassé. Il est peut-être un peu effiloché, un peu distendu, mais je pense qu’il n’est pas cassé.
Rebondir le plus vite possible
Ça a entamé la confiance de l’équipe ?
Non parce que quand je vois le match positif à Lens, je me dis que d’un côté comme de l’autre on peut rebondir dans le côté positif ou dans le côté négatif. On peut réagir très vite et on va essayer de rebondir le plus vite possible.
La défense ?
On peut dire ce qu’on veut, c’est vrai qu’il y a eu des difficultés défensives, mais il y a eu des difficultés collectives.
Depuis quelques matchs, ça ne va pas ?
Pas depuis quelques matchs, depuis deux matchs.
Mais il y a eu 4 défaites ?
Ça fait partie dans l’absolu d’une équipe qui a un moment donné a eu de très bons résultats et qu’à un moment donné les adversaires ont perturbé l’équilibre, au niveau mental, et on n’a pas su tellement répondre présent. C’est comme ça mais chaque fois il y a eu quelque chose de bien dans les deux défaites à Nantes, contre les Tchèques, après on a battu Toulouse, on est allé faire un résultat à Lens. J’enlève le match de Lyon malgré tout et hier soir, on est passé à travers.
Tu as vu arriver ça ?
Non. Comme ça non. Non parce que je peux te dire que dans les premières minutes de jeu hier soir jamais je n’aurai pu penser perdre ce match 4 à 1. Jamais.
Que penses tu de Nice ?
Il y a du répondant. Cette équipe n’est pas à sa place. Je ne parle pas de Moussillou, Koné, Bellion, Véhiura, je parle aussi du milieu et de la défense avec Abardonado ou l’esprit combatif est présent.C’est une belle équipe. L’année dernière elle a fait un championnat très intéressant, cette année, elle a un début difficile, on va essayer de l’atténuer encore un peu. Après qu’elle démarre ça ne me gêne pas parce que c’est une belle équipe.
Vous avez un pronostic pour ce match ?
Non.
Un nul peut vous satisfaire ?
Oui si le contenu est important.
Beaucoup de choses à corriger
L’OM encaisse 8 buts en deux matchs, qu’allez-vous travailler ?
C’est surtout aussi que tout le monde travaille en même temps pour la récupération du ballon, qu’à un moment donné les espaces sont plus serrés entre les lignes, entre les joueurs. Que dans le dos des défenseurs il y ait un peu moins d’espaces et qu’on comprenne que quand un joueur a un ballon et qu’il n’est pas attaqué, il vaut mieux reculer qu’avancer sinon, sinon on va être pris dans le dos. Il y a beaucoup de choses à corriger.
Le problème de communication se résout par le travail ?
Oui parce que moi je ne vois pas une équipe de l’OM jouer contre le PSG, Bordeaux, Auxerre, à Lens, faire les matchs qu’ils ont faits et à un moment donné perdre toute qualité. Si ce n’est que le dialogue de ces trois jours va nous permettre de parler, de discuter, de vivre ensemble et de pouvoir analyser un peu plus.
Vous vous sentez responsable de ces deux claques ? Comment remédier à ça ?
Chaque entraîneur doit se remettre en question après des situations pareilles. Après Lyon, je me suis remis en question et je me remets en question parce que je suis fautif, bien sûr que je suis fautif. Je fais une composition d’équipe, elle perd 4 à 1 contre Lyon et Saint-Etienne. Ce n’est pas la faute qu’aux joueurs ou au kiné, ou à une autre personne. On est tous fautifs à la fin du match. Dans l’équilibre d’équipe, ce n’était pas un souci tactique, c’était un souci d’avoir une volonté plus importante et je pense qu’on peut l‘avoir mieux que ce qu’on l’a eu hier soir.
Tu n’as pas su décrypter le jeu de Saint-Etienne, pas su te faire comprendre de tes joueurs ou tes consignes n’ont pas été appliquées ?
On avait bien analysé l’équipe de Saint Etienne même si il y avait des joueurs nouveaux. Gomis on connaît, il n’attend que là, possibilité d’être titulaire pour s’affirmer, il a joué en Allemagne, il a de grandes qualités. L’équipe, on l’a bien disséquée. Simplement le premier but nous a enlevé toute possibilité mentale de réaction, surtout en première mi-temps, mais on n’a pas été assez en mouvements, il fallait plus simplifier dans le match pour rivaliser avec cette équipe.
Il va y avoir des changements ?
Oui il va y avoir des changements. C’était prévisible.
Ça veut dire qu’il y a eu des défaillances individuelles ?
Non pas de défaillances individuelles. Pour moi c’est une défaillance collective. Je ne ferai jamais un reproche à un joueur sauf face à face. Là c’est une défaillance collective.
Quand je dis tactiquement on ne peut rien remettre en cause, ce n’est pas tellement la disposition sur les joueurs qui ont fait la différence hier soir, c’est surtout sur une équipe qui avait énormément d’envie, avec de bons joueurs et nous en étant certainement un peu plus passif, c’est difficile de répondre à des courses et à beaucoup d’autres choses.
J’étais le plus heureux des entraîneurs
Vous pourriez durcir le ton avec certains joueurs ?
Pourquoi vous me croyez trop gentil ? Dites- moi ? Je vous pose la question. Vous me croyez gentil ? Footballistiquement parlant il y a des mots qui touchent beaucoup plus que des cris ou des phrases fortes. C’est de termes que je connais depuis 40 ans. Je l’ai appris à mes dépens. Certains entraîneurs savaient me toucher personnellement quand il fallait me toucher. Il y a des mots précis où on touche le joueur. Ça je peux me permettre de le faire.
Vous en voulez à vos joueurs ?
Non. Ils étaient tristes à la fin du match, en colère, il n’y a aucune colère énorme en moi. Pendant un mois et demi j’étais souriant devant vous, j’étais le plus heureux des entraîneurs parce qu’il y avait des joueurs qui sautaient, qui courraient, qui se battaient et qui gagnaient. Ce n’est pas maintenant qu’on perd que je vais leur taper dessus. Il y a des choses qui sont explicables, on va s’expliquer.
La situation est inquiétante ?
Oui parce que les matchs se rapprochent et ça va très vite. Si on avait une semaine pour travailler ça aurait été différent mais là on a trois jours, trois jours de rassemblement pour se regarder en face, se parler normalement et voilà.
Je pense que dans une partie de saison, ou des stages comme ça, comme les stages avant saison, ça fait partie intégrante de ces moments où on reste un mois sans se voir. Donc il faut se regarder, vivre ensemble pour arriver à communiquer plus. Là ça fait partie de ces moments. Ça arrive après un match comme ça, Tant mieux.
Faudra surveiller ses nerfs ?
Bien sûr. Chaque fois qu’il se passe des choses négatives, quand je discute avec eux ou avec vous, vous vous voyez le match d’en haut, vous voyez des choses qui sont très intéressantes que mois, je vois après en vidéo, ça ne me laisse pas sans attention. Je sais que de temps en temps on est très nerveux, on prend des cartons assez bêtes, c’est préjudiciable, mais quand je vois Taïwo sauter, je le revois bien à la télévision, Taïwo n’a pas l’intention de faire mal à son adversaire. C’est un coup malheureux. Mais c’est vrai qu’il y a des cartons évitables, des moments de nervosité pas faciles à vivre parce qu’ils n’ont pas lieu d’être, il y a une progression importante.
Les deux coupes étaient des objectifs ?
Oui. Jouer la coupe d’Europe par poule, c’est toujours intéressant pour un groupe professionnel. Jouer la coupe de la Ligue, c’est rai que ça aurait été difficile, on se serait déplacer jusqu’à la finale, c’est une évidence, mais on a toujours ces objectifs d’aller le plus loin possible en coupe de France, en coupe de la Ligue ou en coupe d’Europe.
Une question pour 100% foot. Qui sera selon vous le deuxième du championnat ?
Nous.
Pas les premiers ?
Nous on est premiers là ? Non, on est deuxième. Les deuxièmes, j’espère que ça sera nous. On fera tout pour ça.
Ne pas changer mon optique des choses
Tu payes la réussite du début de saison, le manque d’expérience ?
Moi je me rappelle bien en début de saison, avant même les matchs de coupe d’Europe, on avait parlé de style, d’organisation de jeu et j’ai dit à un moment donné, ça sera plus évident de maintenant une marche à suivre que de jouer toujours vers l’avant. À un moment donné, on prendra des buts. Je pense l’avoir dit et je pense que ce moment arrive. J’ai dit, j’espère qu’on en marquera toujours plus que l’adversaire. Mais à un moment donné, il y a des buts qui ne font pas mal, mais qui, quand on est moins bien offensivement, quand on prend un but, on n’arrive pas à se révolter suffisamment pour revenir au score.
Peut-être que dans mon discours de jouer vraiment offensivement, je me dis aussi que quand le premier but arrive, on a du mal, on se désorganise. Ça fait partie de l’apprentissage de tout cet ensemble qui fait que la maturité vient plus ou moins dans un championnat et dans une ambition assez haute. L’ambition est assez haute à Marseille, on veut finir dans les 3 premiers. Je pense qu’à la trêve, on verra la faculté de l’équipe de l’OM à être moins vulnérable que maintenant, même si elle est moins bien physiquement pour marquer des buts. Je vais essayer de ne pas changer mon optique des choses c’est une équipe qui est tournée vers l’avant il faut que ça se traduise encore par ce système de jeu en ayant plus de rigueur et en ce moment on a moins de rigueur.
Mais je ne taperai pas sur les joueurs. C’est une équipe tournée vers l’offensive. On a 5, 6 voire 7 joueurs, là il manquait Taïwo, c’est un joueur offensif. C’est vrai qu’il faut une grosse expérience pour jouer à ce niveau-là, dans cette organisation-là. Je vais essayer de ne pas changer d’avis parce que je pense que c’est l’aboutissement de l’ambition de l’OM d’être dans les trois premiers. Pour être dans les 3 premiers il faut marquer beaucoup de buts et ne pas en prendre. On en prend, on va corriger ça.
Civelli et Cissé restent ici pour travailler.
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