09-09-2006, 14:57
Diouf: « Nous nous rendrons à Paris dans un esprit festif. »
Monsieur Rousseau est de retour !
Ça fait du bien de préparer ce match dans la sérénité ?
A votre avis ? Il n’y a rien de mieux que ça évidemment. Ce match s’annonce sous les meilleurs hospices. La volonté est clairement affichée de part et d’autre. Que ce soit du côté parisien ou de notre, on souhaite que ce match puisse se dérouler, certes dans sa densité totale en matière de rivalité sportive mais je pense qu'on a compris qu’il n’y avait pas besoin de passionner plus que cela, de passionner de manière outrancière. Il est vrai aussi que les évènements qui se sont déroulés la saison dernière ont ramené chacun à la raison. C’est ajouté à cela peut-être les bonnes relations que j’entretiens avec le Président du PSG, Cayzac, tout cela à mon sens contribue à dépassionner et à pacifier les relations entre les deux clubs, même si je ne veux absolument pas exclure, parce que cela fait partie intégrante du jeu, la rivalité qui elle, doit continuer à nourrir ces confrontations.
Ces améliorations sont dues à quoi ?
Je pense qu’il y a eu une prise de conscience réciproque qui s’est opérée aussi bien du côté parisien que du côté marseillais. Il y a aussi la volonté affichée par les deux Président. Je suis en relation constante avec Alain Cayzac, j’ai encore eu l’occasion de le rencontrer mercredi au stade de France. Dans nos différents échanges nous avons considéré que ce match-là n’était qu’un match parmi les 38 matchs que nous avons à disputer au cours de la saison et qu’il n’y avait pas lieu de l’empoissonner plus que cela. Pour notre part, nous avons aussi considéré qu'était important le rôle que nos supporteurs pouvaient jouer. Nous les avons rencontrés hier d’abord pour préparer notre expédition européenne en Tchécoslovaquie et aussi évoquer ce match de dimanche.C’est vrai que l’ensemble des associations que constituent nos supporteurs sont tout à fait d’accord pour dire qu’ils allaient à Paris dans un esprit festif, qu’ils montaient à Paris pour supporter leur équipe évidemment avec le maximum d’enthousiasme, d'allant et d’élan mais sans esprit guerrier, sans chercher véritablement la castagne.
Vous êtes un Président comblé ?
Je crois qu’il faut savoir garder la tête froide. On ne dresse pas un bilan après 4 journées. La saison dernière après 5 journées, on était lanterne rouge et pourtant notre parcours a été tout autre en fin de saison. Disons que d’avoir réussi notre entrée en matière dans le championnat a un double effet. D’abord celui de nous projeter évidemment très tôt et de justifier les ambitions qui sont les nôtres, c’est un premier point, le deuxième point c’est quand même de permettre à l’ensemble de la communauté d’emmagasiner un maximum d’assurance et de confiance. Ça ce n’est pas rien. On fera un premier point, mais un premier bilan un premier point, au soir de notre match contre Bordeaux. On aura joué le PSG et on aura des éléments d’appréciations plus objectifs.
Pour vous c’est une fierté personnelle ?
Je n’ai jamais fait de mon aventure à Marseille, une aventure personnelle. Disons que c’est une satisfaction moins qu’une fierté. C’est une satisfaction de voir que le travail que nous accomplissons depuis des mois commence à porter ses fruits, c’est vous-même qui parlez de sérénité. Je pense effectivement qu’il y a un peu moins d’ébullition, de tourments et pour nous déjà un premier résultat important qu’on a acquis. Mais vous savez comme moi que l’équilibre est très fragile en tout état de cause, encore plus fragile à Marseille qu’ailleurs. Donc nous restons très attentif et très vigilent.
L’enquête sur Cana ?
Écoutez chez nous j’ai toujours dit que le calme était l’exception et que la turbulence était la règle. Aujourd’hui on parle d’une enquête préliminaire qui concerne Cana, c’est un fait. Mais je peux vous dire en vous regardant tous dans les yeux que ce transfert a été fait de manière très légale, normale. Rien ne fut, dans cette affaire-là, sujet à caution. Alors c’est vrai que je m’interroge-moi même quand j’apprends qu’il y a une enquête préliminaire qui est diligentée concernant cette mutation. Les choses ont été faites de manière très régulière. J’ai discuté avec Blayau à l’époque. Le transfert a été fait très régulièrement, selon les règles qui répondent à la légalité et au règlement de la Ligue. Aucun problème de ce point de vue-là, le contrat du garçon est ce qu’il y a de plus normal, il a été fait appel à un agent très légitimement, très logiquement. Des conventions ont été signées dans la parfaite transparence. Alors quand on me dit qu’une enquête est diligente dans ces dossiers, je suis autant surpris que vous.
L’affaire sort à 48h d’un PSG OM ?
Je ne ferai pas une association d’idées. Je me refuse ça parce qu’il n’y a pas besoin d’aller chercher aussi loin. À partir du moment où une enquête préliminaire existe, il faut laisser cette enquête se dérouler. A l’arrivée, je peux vous dire très tranquillement, en vous regardant dans les yeux que, pour ce que je sais de ce dossier-là et j’étais tout à fait là pour savoir ce qui s’est passé, c’est moi même qui ait conduit ce dossier-là avec Blayau, lorsqu’il s'est agi de faire signer au garçon son contrat. C’est aussi sous ma responsabilité donc j’ai effectivement toutes les raisons du monde de penser que si soupçons il y a, l’enquête menée va les lever très certainement.
La sanction contre Pierre Mondy ?
A partir du moment où existent des règlements. Le point 11A de ce règlement de la Ligue est très clair. Il stipule d’un dirigeant ne peut pas et ne doit pas prendre contact avec un joueur sous contrat avant d’avoir avisé les dirigeants du club dans lequel évolue le garçon. Il est clair que sur ce point-là Jean Michel Pierre Mondy a pour le moins, malmené le règlement. On pouvait donc attendre légitimement de la part de la commission juridique une sanction qui soit moins symbolique qu’un simple rappel à l’ordre. Nous avons pris acte de la décision qui a été rendue à partir de quoi on peut évidemment déploré que la sanction ne soit pas plus tangible, plus en rapport avec le manquement constaté. À partir de là je n’irai pas jusqu’à dire que la porte à tous les abus et à tous les excès est ouverte mais je pense qu’il y avait une autre manière de procéder et on attendait c’est vrai une sanction différente.
Tu as dit que ça ne t’étonnait pas voyant la composition de la commission ?
Je pense que c’est dans mon quotidien de sport préféré que j’avais lu un jour que le Président de cette commission était l’avocat personnel de Jean-Michel Pierre Mondy. À partir de là c’est vrai que ça peut tout à fait poser des questions.Mais je le dis simplement et aussi très sincèrement, puisqu’il s’agit de Me Soulier, c’est un homme honorable que je connais, pour lequel j’ai aussi de la considération.Ce n’est pas forcément contre lui que mes propos étaient dirigés mais admettez avec moi que par rapport à ce qu’il s’est passé, on pouvait effectivement attendre une autre sanction que celle qui a été décidée.
Les rapports avec Lyon sont tendus, ça veut dire que ce n’est pas demain qu’un lyonnais viendra à Marseille ou un marseillais ira à Lyon ?
Je pense que dans le plus fort de la tempête entre Bordeaux et Marseille, il y a eu des échanges entre les clubs. Il y en a eu aussi lorsque les choses n’étaient pas au mieux entre Paris et Marseille. Aujourd’hui Lyon semble un tout petit peu l’héritier en tout cas de ces bonnes et fameuses rivalités qu’on aime bien entretenir. Moi ça ne me dérangerait pas demain, si échange, il doit y avoir entre Lyon et l’OM, que les choses se fassent. Disons qu’il n’y a pas de règle ou en tout cas de volonté de dire, on ne fera jamais avec Lyon. Vous savez si je rencontre Jean-Michel Pierre Mondy, très probablement que nous parlerons. On se regardera et on parlera.
En dehors des résultats sportifs, qu’est ce qui fait qu’on parle moins de l’OM aujourd’hui ?
Je pense que les choses se sont mises en place. Laborieusement mais elles ont fini par se mettre en place. Je crois aussi que par la volonté de l’actionnaire, qui a déterminé les rôles de chacun, on a fini par considérer avant tout l’intérêt du club et non plus les intérêts personnels. Je suis un Président qui a la responsabilité globale du club, assisté en cela par un directeur Général qui fait son travail le plus correctement possible. A côté de lui existe aussi un Secrétaire Générale et des chefs de services. Chacun à sa place assume aujourd’hui sa part de responsabilité de manière loyale et transparente. À partir du moment ou effectivement à l’intérieur du club même on évite toute sorte de frittement, de cabale, il est beaucoup plus facile après, en bloc de faire face aux supposées agressions venues de l’extérieur ou en tout cas aux problèmes qui peuvent nous êtres posés en dehors…
L’OM peut devenir un club formateur d’entraîneur ?
Il ne faut pas aller trop vite en besogne. Ce que je reproche amicalement à la presse parfois, c’est de faire la politique du moment. Je pense qu’il faut les choses en globalité. On ne peut pas aujourd’hui sous couvert que nous sommes en tête du championnat, que nous avons réussi notre entrée en matière, dire que tout est OK. Moi qui suis à la place ou je suis, je sais qu’il y a encore des problèmes et je sais que ces problèmes-là il faut les résoudre. Je l’ai dit, l’équilibre reste fragile.Ce n’est pas aussi parce qu’un autre club aura commencé sa saison de manière désastreuse, pour ce club-là ça sera la fin des haricots. Je crois qu’il faut trouver un juste milieu, approfondir l’analyse et dans cet ordre d’idée là qu’on pourra peut-être plus justement toucher la réalité des choses.Aujourd’hui c’est vrai que je préfère avoir démarré le championnat comme je l’ai fait mais je sais très parfaitement que si demain j’accumulais un ou deux résultats, allez trois résultats qui ne seraient pas favorables, je sais que le retour de bâton se ferait mécaniquement. En sachant ça, je préfère ne pas m’enflammer. Ce ne sont pas des mots de circonstance, je sais qu’en football il y a des mots convenus. Il y a l’idée de dire qu’il faut prendre les matchs les uns après les autres, je ne vais pas tomber dans ces travers-là. Je dis simplement que pour nous aujourd’hui on est tout à fait conscient de notre position. On a des certitudes aussi dans certains domaines, on a des certitudes sur la qualité d’ensemble de l’effectif. Un effectif que nous avons je le rappelle et de manière très consciente, maintenu dans son intégralité, puisque vous savez que nous avons souhaité adopter une politique de stabilité, les résultats que nous avons aujourd’hui sont un petit peu le fruit de cette stabilité-là. Nous n’avons pas connu ce moment toujours complexe, toujours délicat, des débuts de saison qui doivent amener les uns et les autres à se connaître. Nous n’avons pas connu ça, mais je n’exclus pas non plus que d’autres clubs qui se sont assez avantageusement renforcés, lorsqu’ils trouveront leur mesure, soient pour nous des concurrents, des rivaux coriaces. Il faut considérer l’ensemble des choses. Mais pour le moment les points qui sont pris ne sont plus à prendre te je m’en réjouis.
Votre satisfaction et votre déception du recrutement ?
De déception, je pense qu’il est prématuré aujourd’hui d’en inventorier. Je pense qu’on n’a pas de déception. Nous avons procédé à très peu d’entrées. On attend le retour de Cissé avec impatience et avec beaucoup d’espoirs. Zubar, en dépit de son jeune âge s’est imposé, avec en tout cas pour nous le sentiment qu’il ira en progressant et on avait très volontairement axé notre recrutement sur l’enrôlement de jeunes joueurs, Valbuéna, Camara autant de jeunes garçons sur lesquels nous misons d’avantage à moyen terme que sur le moment. Alors si j’ai une satisfaction, c’est probablement celle d’avoir pu garder les joueurs que nous avons voulu garder, notamment Franck Ribéry et je pense que ce n’est pas une mince satisfaction.
Vous n’avez pas pu enrôler un défenseur central ?
Lorsque j’avais été interrogé à ce sujet, j’avais été très clair. J’avais dit que nous chercherions à nous renforcer d’abord à nous renforcer dans le secteur défensif. Que nous prenions soit un milieu défensif soit un défenseur central soit les deux. On a pris un milieu défensif, Modeste MBami. C’est bien, mais on sait que quand on est dans un club, l’OM on peut toujours avoir le regret de ne pas pouvoir prendre tous les joueurs qu’on a envie de prendre. Si j’en avais la possibilité, il est évident qu’aujourd’hui je prendrais un ou deux joueurs qui nous donneraient cette force dont on a besoin pour aller jusqu’au bout. Il ne faut pas oublier que nous allons jouer sur plusieurs tableaux. D’abord les tableaux nationaux hexagonaux, les différentes coupes Nationales. Ensuite il y a l’Europe qu’il faudra jouer pleinement et il y a surtout le championnat qui reste notre objectif majeur. Si j’avais la possibilité d’étoffer l’effectif d’un voire deux éléments supplémentaires, je l’aurais fait mais ça c’est un regret platonique.
Le joker ?
C’est ouvert. Il suffit simplement de prendre, à ce titre là, un joueur qui évolue dans le championnat de France. Il y a le mercato de décembre. C’est pour moi d’avantage un marché de correction qu’un marché ouvert. Je ne pense pas qu’il doivent falloir déjà penser à reconfigurer l’effectif à partir de ce match-là. J’espère en tout cas n’avoir pas au mois de décembre, à me précipiter sur le marché parce que j’en aurai besoin, j’espère qu’à ce moment-là je ne serai pas à ce point talonné par les circonstances qu’il y ait ces besoins. Je souhaite que s’il faut prendre un joueur en décembre, que ce soit dans le souci non pas de combler des lacunes mais plutôt de combler une force. C’est le vœu que je forme.
Quelle compétition vous accepteriez de voir partir ?
On est toujours déçu quand on est sorti d’une compétition. Il est évidemment que si vous le disiez qu’en coupe de France ou en coupe de la Ligue je peux être éliminé au premier tour et qu’au championnat, j’irais jusqu’au bout, il y a de fortes chances que je signe ça devant vous maintenant. Mais ça vous savez que c’est très complexe. On ne peut pas choisir les compétitions. La preuve l’année dernière la coupe de France n’était pas pour nous le trophée qu’il fallait jouer et gagner et on est passé à un ou deux petits doigts de l’emporter.
Sur ce point, je voulais simplement apporter une éclaircissement. La saison dernière nous avions refusé d’aller à Paris, en tout cas dans la configuration de notre équipe première. Il y avait deux écrit importants. Le premier s’était la non-obtention du nombre de places que le règlement naturellement nous allouait et la deuxième raison, qui me paraissait fondamentale, c’était la raison sécuritaire. Pour rappel, on sait que si nous étions partis à Paris à 1000 ou 1.200 on se serait retrouvé dans une zone qui n’aurait pas été sécurité comme nous le souhaitions... En ayant eu cette année très tôt nos 2.000 places, nous savons déjà que la place qui doit être réservée, selon le règlement, à nos supporteurs, sera exclusivement et totalement occupée par nos supporteurs. Le problème de sécurité ne va pas se poser de la même manière qu’il s’était posé la saison dernière. Il faut aussi rendre hommage aux dirigeants du PSG qui, depuis plusieurs semaines déjà, se sont inquiétés des conditions de déplacement de nos supporteurs et des conditions de logement au Parc des Princes. Toute cette bonne volonté de part et d‘autre permet aujourd’hui de pouvoir dire à nos supporteurs qu’à priori ils peuvent se rendre à peu près dans de bonnes conditions au Parc des Princes, restera toujours le problème de sécurité externe. Aux abords du stade et dans la ville, mais cela relève plutôt de la responsabilité des pouvoirs publics. Nous en tout cas je le répète, avec nos supporteurs, la volonté est clairement affichée que nous nous rendrons à Paris dans un esprit festif. Nous, nous y rendrons d’abord pour essayer de jouer un match de football, avec je le répète toute la rivalité qu’un tel match génère naturellement mais vous savez que pour nous cette fois ci en tout pas, les conditions sont réunies. Aussi au nombre de places qui reviennent logiquement à nos supporteurs et leur sécurité. Ce problème est essentiel.
Au retour ?
AU Vélodrome nous avons toujours respecté ce côté qui revient à l’équipe visiteuse. Vous l’avez vu vous-même, nous avions eu l’occasion de le dire, j’étais un peu moins attendu parce que l’effervescence était à son comble mais on sait parfaitement qu’au stade vélodrome que la place qui est dévolue aux supporteurs de l’équipe adverse reste quoi qu’il en soit non occupée si elle n’est pas complètement remplie. C’est un principe d’application dont on ne dérogera jamais
Monsieur Rousseau est de retour !
Ça fait du bien de préparer ce match dans la sérénité ?
A votre avis ? Il n’y a rien de mieux que ça évidemment. Ce match s’annonce sous les meilleurs hospices. La volonté est clairement affichée de part et d’autre. Que ce soit du côté parisien ou de notre, on souhaite que ce match puisse se dérouler, certes dans sa densité totale en matière de rivalité sportive mais je pense qu'on a compris qu’il n’y avait pas besoin de passionner plus que cela, de passionner de manière outrancière. Il est vrai aussi que les évènements qui se sont déroulés la saison dernière ont ramené chacun à la raison. C’est ajouté à cela peut-être les bonnes relations que j’entretiens avec le Président du PSG, Cayzac, tout cela à mon sens contribue à dépassionner et à pacifier les relations entre les deux clubs, même si je ne veux absolument pas exclure, parce que cela fait partie intégrante du jeu, la rivalité qui elle, doit continuer à nourrir ces confrontations.
Ces améliorations sont dues à quoi ?
Je pense qu’il y a eu une prise de conscience réciproque qui s’est opérée aussi bien du côté parisien que du côté marseillais. Il y a aussi la volonté affichée par les deux Président. Je suis en relation constante avec Alain Cayzac, j’ai encore eu l’occasion de le rencontrer mercredi au stade de France. Dans nos différents échanges nous avons considéré que ce match-là n’était qu’un match parmi les 38 matchs que nous avons à disputer au cours de la saison et qu’il n’y avait pas lieu de l’empoissonner plus que cela. Pour notre part, nous avons aussi considéré qu'était important le rôle que nos supporteurs pouvaient jouer. Nous les avons rencontrés hier d’abord pour préparer notre expédition européenne en Tchécoslovaquie et aussi évoquer ce match de dimanche.C’est vrai que l’ensemble des associations que constituent nos supporteurs sont tout à fait d’accord pour dire qu’ils allaient à Paris dans un esprit festif, qu’ils montaient à Paris pour supporter leur équipe évidemment avec le maximum d’enthousiasme, d'allant et d’élan mais sans esprit guerrier, sans chercher véritablement la castagne.
Vous êtes un Président comblé ?
Je crois qu’il faut savoir garder la tête froide. On ne dresse pas un bilan après 4 journées. La saison dernière après 5 journées, on était lanterne rouge et pourtant notre parcours a été tout autre en fin de saison. Disons que d’avoir réussi notre entrée en matière dans le championnat a un double effet. D’abord celui de nous projeter évidemment très tôt et de justifier les ambitions qui sont les nôtres, c’est un premier point, le deuxième point c’est quand même de permettre à l’ensemble de la communauté d’emmagasiner un maximum d’assurance et de confiance. Ça ce n’est pas rien. On fera un premier point, mais un premier bilan un premier point, au soir de notre match contre Bordeaux. On aura joué le PSG et on aura des éléments d’appréciations plus objectifs.
Pour vous c’est une fierté personnelle ?
Je n’ai jamais fait de mon aventure à Marseille, une aventure personnelle. Disons que c’est une satisfaction moins qu’une fierté. C’est une satisfaction de voir que le travail que nous accomplissons depuis des mois commence à porter ses fruits, c’est vous-même qui parlez de sérénité. Je pense effectivement qu’il y a un peu moins d’ébullition, de tourments et pour nous déjà un premier résultat important qu’on a acquis. Mais vous savez comme moi que l’équilibre est très fragile en tout état de cause, encore plus fragile à Marseille qu’ailleurs. Donc nous restons très attentif et très vigilent.
L’enquête sur Cana ?
Écoutez chez nous j’ai toujours dit que le calme était l’exception et que la turbulence était la règle. Aujourd’hui on parle d’une enquête préliminaire qui concerne Cana, c’est un fait. Mais je peux vous dire en vous regardant tous dans les yeux que ce transfert a été fait de manière très légale, normale. Rien ne fut, dans cette affaire-là, sujet à caution. Alors c’est vrai que je m’interroge-moi même quand j’apprends qu’il y a une enquête préliminaire qui est diligentée concernant cette mutation. Les choses ont été faites de manière très régulière. J’ai discuté avec Blayau à l’époque. Le transfert a été fait très régulièrement, selon les règles qui répondent à la légalité et au règlement de la Ligue. Aucun problème de ce point de vue-là, le contrat du garçon est ce qu’il y a de plus normal, il a été fait appel à un agent très légitimement, très logiquement. Des conventions ont été signées dans la parfaite transparence. Alors quand on me dit qu’une enquête est diligente dans ces dossiers, je suis autant surpris que vous.
L’affaire sort à 48h d’un PSG OM ?
Je ne ferai pas une association d’idées. Je me refuse ça parce qu’il n’y a pas besoin d’aller chercher aussi loin. À partir du moment où une enquête préliminaire existe, il faut laisser cette enquête se dérouler. A l’arrivée, je peux vous dire très tranquillement, en vous regardant dans les yeux que, pour ce que je sais de ce dossier-là et j’étais tout à fait là pour savoir ce qui s’est passé, c’est moi même qui ait conduit ce dossier-là avec Blayau, lorsqu’il s'est agi de faire signer au garçon son contrat. C’est aussi sous ma responsabilité donc j’ai effectivement toutes les raisons du monde de penser que si soupçons il y a, l’enquête menée va les lever très certainement.
La sanction contre Pierre Mondy ?
A partir du moment où existent des règlements. Le point 11A de ce règlement de la Ligue est très clair. Il stipule d’un dirigeant ne peut pas et ne doit pas prendre contact avec un joueur sous contrat avant d’avoir avisé les dirigeants du club dans lequel évolue le garçon. Il est clair que sur ce point-là Jean Michel Pierre Mondy a pour le moins, malmené le règlement. On pouvait donc attendre légitimement de la part de la commission juridique une sanction qui soit moins symbolique qu’un simple rappel à l’ordre. Nous avons pris acte de la décision qui a été rendue à partir de quoi on peut évidemment déploré que la sanction ne soit pas plus tangible, plus en rapport avec le manquement constaté. À partir de là je n’irai pas jusqu’à dire que la porte à tous les abus et à tous les excès est ouverte mais je pense qu’il y avait une autre manière de procéder et on attendait c’est vrai une sanction différente.
Tu as dit que ça ne t’étonnait pas voyant la composition de la commission ?
Je pense que c’est dans mon quotidien de sport préféré que j’avais lu un jour que le Président de cette commission était l’avocat personnel de Jean-Michel Pierre Mondy. À partir de là c’est vrai que ça peut tout à fait poser des questions.Mais je le dis simplement et aussi très sincèrement, puisqu’il s’agit de Me Soulier, c’est un homme honorable que je connais, pour lequel j’ai aussi de la considération.Ce n’est pas forcément contre lui que mes propos étaient dirigés mais admettez avec moi que par rapport à ce qu’il s’est passé, on pouvait effectivement attendre une autre sanction que celle qui a été décidée.
Les rapports avec Lyon sont tendus, ça veut dire que ce n’est pas demain qu’un lyonnais viendra à Marseille ou un marseillais ira à Lyon ?
Je pense que dans le plus fort de la tempête entre Bordeaux et Marseille, il y a eu des échanges entre les clubs. Il y en a eu aussi lorsque les choses n’étaient pas au mieux entre Paris et Marseille. Aujourd’hui Lyon semble un tout petit peu l’héritier en tout cas de ces bonnes et fameuses rivalités qu’on aime bien entretenir. Moi ça ne me dérangerait pas demain, si échange, il doit y avoir entre Lyon et l’OM, que les choses se fassent. Disons qu’il n’y a pas de règle ou en tout cas de volonté de dire, on ne fera jamais avec Lyon. Vous savez si je rencontre Jean-Michel Pierre Mondy, très probablement que nous parlerons. On se regardera et on parlera.
En dehors des résultats sportifs, qu’est ce qui fait qu’on parle moins de l’OM aujourd’hui ?
Je pense que les choses se sont mises en place. Laborieusement mais elles ont fini par se mettre en place. Je crois aussi que par la volonté de l’actionnaire, qui a déterminé les rôles de chacun, on a fini par considérer avant tout l’intérêt du club et non plus les intérêts personnels. Je suis un Président qui a la responsabilité globale du club, assisté en cela par un directeur Général qui fait son travail le plus correctement possible. A côté de lui existe aussi un Secrétaire Générale et des chefs de services. Chacun à sa place assume aujourd’hui sa part de responsabilité de manière loyale et transparente. À partir du moment ou effectivement à l’intérieur du club même on évite toute sorte de frittement, de cabale, il est beaucoup plus facile après, en bloc de faire face aux supposées agressions venues de l’extérieur ou en tout cas aux problèmes qui peuvent nous êtres posés en dehors…
L’OM peut devenir un club formateur d’entraîneur ?
Il ne faut pas aller trop vite en besogne. Ce que je reproche amicalement à la presse parfois, c’est de faire la politique du moment. Je pense qu’il faut les choses en globalité. On ne peut pas aujourd’hui sous couvert que nous sommes en tête du championnat, que nous avons réussi notre entrée en matière, dire que tout est OK. Moi qui suis à la place ou je suis, je sais qu’il y a encore des problèmes et je sais que ces problèmes-là il faut les résoudre. Je l’ai dit, l’équilibre reste fragile.Ce n’est pas aussi parce qu’un autre club aura commencé sa saison de manière désastreuse, pour ce club-là ça sera la fin des haricots. Je crois qu’il faut trouver un juste milieu, approfondir l’analyse et dans cet ordre d’idée là qu’on pourra peut-être plus justement toucher la réalité des choses.Aujourd’hui c’est vrai que je préfère avoir démarré le championnat comme je l’ai fait mais je sais très parfaitement que si demain j’accumulais un ou deux résultats, allez trois résultats qui ne seraient pas favorables, je sais que le retour de bâton se ferait mécaniquement. En sachant ça, je préfère ne pas m’enflammer. Ce ne sont pas des mots de circonstance, je sais qu’en football il y a des mots convenus. Il y a l’idée de dire qu’il faut prendre les matchs les uns après les autres, je ne vais pas tomber dans ces travers-là. Je dis simplement que pour nous aujourd’hui on est tout à fait conscient de notre position. On a des certitudes aussi dans certains domaines, on a des certitudes sur la qualité d’ensemble de l’effectif. Un effectif que nous avons je le rappelle et de manière très consciente, maintenu dans son intégralité, puisque vous savez que nous avons souhaité adopter une politique de stabilité, les résultats que nous avons aujourd’hui sont un petit peu le fruit de cette stabilité-là. Nous n’avons pas connu ce moment toujours complexe, toujours délicat, des débuts de saison qui doivent amener les uns et les autres à se connaître. Nous n’avons pas connu ça, mais je n’exclus pas non plus que d’autres clubs qui se sont assez avantageusement renforcés, lorsqu’ils trouveront leur mesure, soient pour nous des concurrents, des rivaux coriaces. Il faut considérer l’ensemble des choses. Mais pour le moment les points qui sont pris ne sont plus à prendre te je m’en réjouis.
Votre satisfaction et votre déception du recrutement ?
De déception, je pense qu’il est prématuré aujourd’hui d’en inventorier. Je pense qu’on n’a pas de déception. Nous avons procédé à très peu d’entrées. On attend le retour de Cissé avec impatience et avec beaucoup d’espoirs. Zubar, en dépit de son jeune âge s’est imposé, avec en tout cas pour nous le sentiment qu’il ira en progressant et on avait très volontairement axé notre recrutement sur l’enrôlement de jeunes joueurs, Valbuéna, Camara autant de jeunes garçons sur lesquels nous misons d’avantage à moyen terme que sur le moment. Alors si j’ai une satisfaction, c’est probablement celle d’avoir pu garder les joueurs que nous avons voulu garder, notamment Franck Ribéry et je pense que ce n’est pas une mince satisfaction.
Vous n’avez pas pu enrôler un défenseur central ?
Lorsque j’avais été interrogé à ce sujet, j’avais été très clair. J’avais dit que nous chercherions à nous renforcer d’abord à nous renforcer dans le secteur défensif. Que nous prenions soit un milieu défensif soit un défenseur central soit les deux. On a pris un milieu défensif, Modeste MBami. C’est bien, mais on sait que quand on est dans un club, l’OM on peut toujours avoir le regret de ne pas pouvoir prendre tous les joueurs qu’on a envie de prendre. Si j’en avais la possibilité, il est évident qu’aujourd’hui je prendrais un ou deux joueurs qui nous donneraient cette force dont on a besoin pour aller jusqu’au bout. Il ne faut pas oublier que nous allons jouer sur plusieurs tableaux. D’abord les tableaux nationaux hexagonaux, les différentes coupes Nationales. Ensuite il y a l’Europe qu’il faudra jouer pleinement et il y a surtout le championnat qui reste notre objectif majeur. Si j’avais la possibilité d’étoffer l’effectif d’un voire deux éléments supplémentaires, je l’aurais fait mais ça c’est un regret platonique.
Le joker ?
C’est ouvert. Il suffit simplement de prendre, à ce titre là, un joueur qui évolue dans le championnat de France. Il y a le mercato de décembre. C’est pour moi d’avantage un marché de correction qu’un marché ouvert. Je ne pense pas qu’il doivent falloir déjà penser à reconfigurer l’effectif à partir de ce match-là. J’espère en tout cas n’avoir pas au mois de décembre, à me précipiter sur le marché parce que j’en aurai besoin, j’espère qu’à ce moment-là je ne serai pas à ce point talonné par les circonstances qu’il y ait ces besoins. Je souhaite que s’il faut prendre un joueur en décembre, que ce soit dans le souci non pas de combler des lacunes mais plutôt de combler une force. C’est le vœu que je forme.
Quelle compétition vous accepteriez de voir partir ?
On est toujours déçu quand on est sorti d’une compétition. Il est évidemment que si vous le disiez qu’en coupe de France ou en coupe de la Ligue je peux être éliminé au premier tour et qu’au championnat, j’irais jusqu’au bout, il y a de fortes chances que je signe ça devant vous maintenant. Mais ça vous savez que c’est très complexe. On ne peut pas choisir les compétitions. La preuve l’année dernière la coupe de France n’était pas pour nous le trophée qu’il fallait jouer et gagner et on est passé à un ou deux petits doigts de l’emporter.
Sur ce point, je voulais simplement apporter une éclaircissement. La saison dernière nous avions refusé d’aller à Paris, en tout cas dans la configuration de notre équipe première. Il y avait deux écrit importants. Le premier s’était la non-obtention du nombre de places que le règlement naturellement nous allouait et la deuxième raison, qui me paraissait fondamentale, c’était la raison sécuritaire. Pour rappel, on sait que si nous étions partis à Paris à 1000 ou 1.200 on se serait retrouvé dans une zone qui n’aurait pas été sécurité comme nous le souhaitions... En ayant eu cette année très tôt nos 2.000 places, nous savons déjà que la place qui doit être réservée, selon le règlement, à nos supporteurs, sera exclusivement et totalement occupée par nos supporteurs. Le problème de sécurité ne va pas se poser de la même manière qu’il s’était posé la saison dernière. Il faut aussi rendre hommage aux dirigeants du PSG qui, depuis plusieurs semaines déjà, se sont inquiétés des conditions de déplacement de nos supporteurs et des conditions de logement au Parc des Princes. Toute cette bonne volonté de part et d‘autre permet aujourd’hui de pouvoir dire à nos supporteurs qu’à priori ils peuvent se rendre à peu près dans de bonnes conditions au Parc des Princes, restera toujours le problème de sécurité externe. Aux abords du stade et dans la ville, mais cela relève plutôt de la responsabilité des pouvoirs publics. Nous en tout cas je le répète, avec nos supporteurs, la volonté est clairement affichée que nous nous rendrons à Paris dans un esprit festif. Nous, nous y rendrons d’abord pour essayer de jouer un match de football, avec je le répète toute la rivalité qu’un tel match génère naturellement mais vous savez que pour nous cette fois ci en tout pas, les conditions sont réunies. Aussi au nombre de places qui reviennent logiquement à nos supporteurs et leur sécurité. Ce problème est essentiel.
Au retour ?
AU Vélodrome nous avons toujours respecté ce côté qui revient à l’équipe visiteuse. Vous l’avez vu vous-même, nous avions eu l’occasion de le dire, j’étais un peu moins attendu parce que l’effervescence était à son comble mais on sait parfaitement qu’au stade vélodrome que la place qui est dévolue aux supporteurs de l’équipe adverse reste quoi qu’il en soit non occupée si elle n’est pas complètement remplie. C’est un principe d’application dont on ne dérogera jamais
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